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Routes – Roads

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Dans nos nouvelles de la semaine passée nous avons décrit combien les paysages et la vie le long de la route étaient fascinants parce que changeant à chaque virage avec constamment des perspectives différentes sur la mer toute proche.
La route qui relie la capitale à la plantation est probablement la meilleure de l’île, asphaltée tout du long, avec bien entendu l’un ou l’autre nid de poule, mais généralement en bon état. Cette route, Nationale N°2, continue au-delà de la plantation jusqu’à Porto Alegre, dans le sud de l’île, mais une fois passé la plantation elle se dégrade (très) fort et personne n’est à l’abri d’une crevaison à cause d’une pierre plus anguleuse.
Outre l’état de la chaussée elle-même, les abords sont généralement bien entretenus avec les bas-côtés maintenus par des équipes de cantonniers, un marquage au sol généralement visible, des rails de protection dans les zones les plus dangereuses et des panneaux de signalisation annonçant les passages difficiles (rétrécissements, virages ou passages pour piétons). Il est à noter que, si une plante, branche ou autre obstacle végétal se dresse au milieu de la route, cela signifie généralement qu’il y a un obstacle en amont (glissement de terrain, arbre renversé, véhicule en panne, etc), donc aborder les mètres suivants avec prudence. Il est donc plus que nécessaire d’être très vigilant car, mis à part les obstacles ci-dessus et les animaux énumérés dans nos notre lettre précédente, il est d’usage courant d’arrêter son véhicule au milieu de la route, de préférence quand il y en a un autre déjà à l’arrêt, juste en vis-à-vis, que ce soit pour embarquer ou débarquer un passager ou simplement le garer pour aller faire un tour… Ceci est vrai pour tous les moyens de transport, camions, voitures ou motos (généralement avec le casque sur un rétroviseur). Les motos en particulier sont un mystère, car il serait tellement aisé de les garer plus à l’abri sur le bas-côté plutôt que sur l’asphalte où elles courent le risque de se faire toucher par un véhicule passant. La route serpente le long de la côte avec quasi aucune ligne droite de plus de 100m et de sérieuses côtes lorsque la topographie ne permet pas à la voie de longer la mer. La distance entre la capitale et la plantation n’est que de 50km, mais il faut au moins une heure pour faire la route compte tenu des taxis locaux à dépasser seulement quand la visibilité est suffisante, des épingles à cheveux et autres zigzags qui limitent la vitesse de conduite. La distance entre la plantation et Porto Alegre est nettement moindre, mais l’état de la route fait qu’en plus de virages serrés il faut environ une heure pour parcourir cette distance
Excepté aux abords de la capitale, le trafic n’est pas très intense et il nous est déjà arrivé de faire une grande partie de la route sans croiser un autre véhicule. Il faut dire que le sud de l’île est considéré comme la zone “pauvre” du pays et j’ai même rencontré des personnes de la capitale qui n’ont jamais été jusqu’au sud de l’île. Mais, malgré le peu de trafic, ce qui frappe immédiatement le visiteur de Sao Tomé est que généralement personne n’est pressé sur la route et dans beaucoup de cas on est en droit de se demander si la voiture devant nous a un problème (technique) tellement elle progresse doucement. La devise de Sao Tomé est “leve-leve” (ce qui se traduit par doucement, sans se presser) et elle s’applique autant au trafic qu’à toutes autres activités.
Hormis les routes nationales, il y a une multitude de routes secondaires qui pénètrent plus ou moins loin vers le centre de l’île. La majorité de ces routes datent de l’époque coloniale et ont été construites avec des pierres et pavés (ce qui ne manque pas ici, il y a des pierres partout), y compris des murs de soutènement et des ponts dont l’envergure est parfois impressionnante. Les colons ont choisi de planter des arbres à pain le long de quasi toutes les routes, ainsi même lorsque la route elle-même à disparu (généralement suite à l’assaut des abondantes pluies et un manque d’entretien) le tracé reste visible à cause des rangs d’arbres à pain. Il n’y avait pas que les routes qui étaient bordées d’arbres à pain, c’était également le cas des voies ferrées qui avaient été aménagées pour acheminer le cacao depuis l’intérieur du pays vers les zones de traitement et de chargement côtiers. Ces voies de chemin de fer ont totalement disparu, excepté quelques fragments que nous trouvons ça et là dans la plantation, mais les ouvrages d’art (ponts et tranchées) ont perduré au moins en partie en plus des rangs d’arbres caractéristiques. Bon nombre de routes de la plantation font partie de cet ancien réseau colonial, avec certains passages remarquablement préservés avec des pavés disposés de manière à parfois même former un dessin, mais l’érosion provoquée par les pluies abondantes combinées avec le passage régulier de véhicules chargés (de régimes de palmier) fait que celles-ci se dégradent très rapidement et nécessitent des travaux de réparation permanents, parfois bien au-delà de nos capacités lorsque ce sont des grands ponts ou murs de soutènement qui s’effondrent. Nos moyens nous permettent d’entretenir les drains ou fossés le long des routes, recharger celles-ci avec des pierres et/ou de la latérite et réparer les petits ponts. La plantation dispose d’une seule carrière de latérite où une pelle à chenilles (très poussive) charge la latérite dans les remorques et camions. Le trou à latérite devient de plus en plus profond et il viendra un moment où nous devrons chercher une autre solution le trou devient trop dangereux ou trop profond à exploiter.
Certaines parties de la plantation sont accessibles avec un bon véhicule 4×4 (pas une voiture tout-terrains de ville comme j’avais au début), d’autres seulement avec un tracteur et certaines parties de la plantation sont accessibles à pied, mais pas toujours. Nous avons ainsi du abandonner la récolte pour le moment dans certaines parties de la plantation qui sont devenues trop difficiles d’accès et ne permettent pas d’évacuer les régimes, même si les travailleurs peuvent encore y arriver (en traversant un gué avec de l’eau jusqu’à la taille). Il y a lieu de se demander pourquoi ces zones ont été plantées et parfois je me demande s’il ne serait pas préférable d’y laisser la nature reprendre ses droits.
Certaines des routes de la plantation sont un peu “extrêmes” et il n’est pas toujours possible de bien évaluer l’état de progression de l’érosion. Ainsi cette semaine nous avons eu la désagréable expérience de voir un tracteur et sa remorque dégringoler de la route et aboutir au bas de la falaise dans la mer. Je ne vous raconte pas l’état du tracteur, qui a littéralement explosé, mais la remorque paraît avoir survécu à la chute, même s’il est peu probable que nous puissions la récupérer là où elle est (dans la mer). Le dernier point, mais aussi le plus important, est que le chauffeur a pu sauter à temps et est indemne!
Pour ceux qui prévoient une visite de Sao Tomé, nous recommandons de penser à prendre une bonne paire de chaussures de marche que vous n’avez pas peur de mouiller…
Nous espérons très bientôt vous lire,
Marc & Marie-Claude

In last week’s post we described how fascinating the scenery and life along the road was because it changed at every turn with constantly getting new perspectives on the nearby sea.
The road from the capital to the plantation is probably the best on the island, paved all the way, with of course the odd pothole, but generally in good condition. This road, National N°2, continues past the plantation to Porto Alegre, in the south of the island, but once past the plantation it deteriorates (very) badly and no one is safe from a puncture due to the numerous angular stones on the road surface.
Apart from the condition of the road itself, the roadside is generally well maintained with roadside crews keeping the growth and drains under control, road markings that are generally visible, guard rails in the most dangerous areas and signs to indicate difficult crossings (narrowings, bends or pedestrian crossings). It should be noted that if a plant, branch or other vegetal obstacle stands in the middle of the road, this generally means that there is an obstacle further along (landslide, overturned tree, broken down vehicle, etc.), so approach the following metres with caution. It is therefore more than necessary to be very vigilant because, apart from the obstacles listed above and the animals listed in our previous letter, it is common practice to stop one’s vehicle in the middle of the road, preferably when there is another vehicle already at a standstill, just opposite, whether it is to pick up or drop off a passenger or simply to park it for a walk… This is true for all means of transport, trucks, cars or motorbikes (usually with the helmet on a mirror). Motorbikes in particular are a mystery, as it would be so easy to park them more safely on the side of the road rather than on the tarmac where they run the risk of being hit by a passing vehicle. The road winds along the coast with almost no straight lines longer than 100m and some serious hills when the topography does not allow the road to run along the sea. The distance between the capital and the plantation is only 50km, but it takes at least an hour to drive the route given the local taxis that are only to be overtaken when visibility is good, the hairpins and other zigzags that limit driving speed. The distance between the plantation and Porto Alegre is much less, but the state of the road means that in addition to the sharp bends it takes about an hour to cover this distance as well.
Except for the outskirts of the capital, the traffic is not very heavy and we have already been able to drive most of the way without passing another vehicle. It must be said that the south of the island is considered as the “poor” area of the country and I even met people from the capital who had never been to the south of the island. But, despite the low traffic, what immediately strikes the visitor to Sao Tome is that generally no one is in a hurry on the road and in many cases you have to wonder if the car in front of you has a (technical) problem because it is moving so slowly. The motto of Sao Tome is “leve-leve” (which translates into slow, unhurried) and it applies to traffic as much as to any other activity.
Apart from the national roads, there are a multitude of secondary roads that penetrate more or less far into the centre of the island. The majority of these roads date from the colonial era and were built with stones (which there is no shortage of here, there are stones everywhere), including retaining walls and bridges which are sometimes impressive in scale. The settlers chose to plant breadfruit trees along almost all the roads (to feed the workers), so even when the road itself has disappeared (usually due to the onslaught of heavy rains and lack of maintenance) the route remains visible because of the rows of breadfruit trees. It was not only the roads that were lined with breadfruit trees, but also the railways that were built to transport cocoa from the interior to the coastal processing and loading areas. These railways have completely disappeared, except for a few fragments that we find here and there on the plantation, but the engineering structures (bridges and trenches) have survived at least in part in addition to the characteristic tree rows. Many of the roads on the plantation are part of this old colonial network, with some passages remarkably well preserved with cobblestones sometimes even forming a pattern, but erosion caused by heavy rains combined with the regular passage of loaded vehicles (with palm bunches) means that these are deteriorating very quickly and require constant repair work, sometimes well beyond our capacity when large bridges or retaining walls collapse. Our resources allow us to maintain drains or ditches along the roads, to recharge them with stones and/or laterite and to repair small bridges. The plantation has only one laterite quarry where a (very dusty) excavator loads the laterite into trailers and trucks. The laterite hole is getting deeper and deeper and there will come a time when we will have to look for another solution when the hole becomes too dangerous or too deep to mine.
Some of the roads on the plantation are a bit “extreme” and it is not always possible to properly assess the state of erosion progression. So this week we had the unpleasant experience of seeing a tractor and its trailer tumble off the road and end up at the bottom of the cliff into the sea. I won’t describe the condition of the tractor, which literally exploded, but the trailer seems to have survived the fall, although it is unlikely that we will be able to recover it from where it is (in the sea). Last but not least, the driver is unharmed!Some parts of the plantation are accessible with a good 4×4 vehicle (not a city off-roader like the one I had when I first started here), others only with a tractor and some parts of the plantation are accessible only by foot, but not always. So we had to give up harvesting for the time being in some parts of the plantation that have become too difficult to access and do not allow the bunches to be evacuated, even though the workers can still get there (by crossing a ford with water up to the waist). One has to wonder why these areas were planted and sometimes I wonder if it would not be better to let nature take these over.
Some of the roads on the plantation are a bit “extreme” and it is not always possible to properly assess the state of erosion progression. So this week we had the unpleasant experience of seeing a tractor and its trailer tumble off the road and end up at the bottom of the cliff into the sea. I won’t describe the condition of the tractor, which literally exploded, but the trailer seems to have survived the fall, although it is unlikely that we will be able to recover it from where it is (in the sea). Last but not least, the driver is unharmed!
For those who are planning a visit to Sao Tome, we recommend that you take a good pair of walking shoes that you don’t mind getting wet…
We hope to hear from you soon,
Marc & Marie-Claude

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Retour à Mucumbli / Back in Mucumbli

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Bonjour vous tous,
Nous revoici dans notre havre de détente favori. Nous avons quitté Ribeira Peixe (sous la pluie) ce samedi après un lunch de célébration pour le jubilaire qui a ainsi pu souffler la bougie de 2021 sur une tarte tatin aux ananas faite maison ! Nous sommes arrivés en fin d’après-midi et sommes de nouveau face à la mer, entourés de chants d’oiseaux et profitant d’une paix hors du commun avec en “toile de fond” le bruissement des vagues.
Les deux heures en voiture passent toujours rapidement car la route principale de l’île longe le bord de mer et la lumière y est chaque fois différente, changeante. Des vues d’arbres tropicaux entrecoupées d’autres, plongeantes sur des criques idylliques ou sur des villages de pêcheurs et leurs pirogues. Et cela, c’est sans parler de la vie tout au long de cette route! Entre les journaliers qui entretiennent la portion dont ils sont responsables, les bovidés locaux (probablement issus d’Inde vu leur look et leur nonchalance à se bouger pour laisser le passage) autour des pattes desquels trottent sans vergogne cochons locaux et porcelets, ovidés et caprins. Et la traversée d’agglomérations et de ponts, en-dessous desquels il y a toujours des lessives en cours, ponctuées de grandes rigolades, et de réparties entre villageois. Le linge est généralement mis à sécher au sol sur les bords de la route, un mystère vu la poussière levée par les véhicules passants, les animaux traversant le linge étendu avec leurs pattes pleines de boue et les autres risques auxquels ce linge tout propre est exposé. Grands sourires et grands saluts, musiques, tables de joueurs qui tapent la carte à l’ombre d’un amandier local. Toutes les maisons d’ici aussi qui sont presque toujours en bois, peint ou pas, et sur pilotis avec de jolies frises sculptées, des escaliers menant à l’espace de vie et du linge séchant aux balustrades dont elles sont pratiquement toujours pourvues ou sous les pilotis. Sur la voie elle-même, le spectacle ne manque pas non plus, motos avec chargements variables défiant parfois l’imagination (et, sans aucun doute, les sacro-saintes “règles de santé et de sécurité”). Les habituels transport familiaux en moto avec enfançons pris en sandwich entre conducteur et adulte accompagnant, mais aussi, chauffeur plus passager avec une échelle de construction enfilée autour de l’épaule, nous avons même suivi sur la portion sableuse de la route entre Sao Tomé et Mucumbli une moto dont le passager tenait sur une paume ouverte, façon serveur de café, un gâteau de fête avec glaçage de sucre et tout et tout, non protégé… Je ne sais pas si la pâte était sablée, mais, à l’arrivée, le glaçage crissera certainement sous les dents ! Il y a aussi beaucoup de triporteurs avec au-dessus de leur chargement quelques passagers. Bref, les trajets ne sont jamais monotones.
Ce qui nous ravit chaque fois aussi est la multitude d’oiseaux de toutes plumes dans le parc, les aubes sont un ode à la joie auquel il serait difficile de ne pas succomber! Ce matin, avant de rejoindre la terrasse en surplomb qui accueille le restaurant, j’ai rapidement coupé les cheveux de Marc sur, notre terrasse. J’avais emmené, peigne, ciseaux et brosse et ramassette, pour ne pas abandonner de matériel génétique bizarre sur notre lieu de villégiature. En effet, en semaine, le matin, il n’y a jamais de temps et le soir, il est trop tard, donc, si nous voulons profiter des délices de vivre à Sao Tomé et partir en weekend, il faut être créatif. Et voilà.
Cette fois-ci, lorsque nous sommes arrivés, les ânes étaient au bercail et nous avons donc pu prendre des photos du “troupeau” en train de se sustenter. Et, à moins qu’elle ne se soit échappée, il y a une ânesse qui broute un peu en-dessous de chez nous, donc, nous supposons, qu’après avoir reçu leur fourrage, ils peuvent baligander dans le parc. Mais nous n’entendons pas de braiments la nuit.
Voilà, les amis, un petit bout du chouette de notre vie d’ici, bises à vous tous et prenez soin de vous et de vos aimés,
Marie-Claude & Marc

Hello to you all,
Here we are again in our favourite spot for relaxation. We left Ribeira Peixe (under the rain) after a celebratory lunch for the birthday guy, who could then blow the 2021 candle on a homemade pineapple tatin tart!
We arrived in the late afternoon and are once more surrounded by the ocean, the bird songs and enjoying an amazing quietness with the sound of the waves in the background.
The two hour drive always seems to go by very quickly because the main road follows the coast line and the light is different and changing every time. Views of tropical trees through which one gets glimpses of idylic little coves and beaches or fishermen villages with their wooden boats.
And that is without mentioning the permanent life along the road! Between the people (men and women) maintaining the road sides, the livestock wandering on the road (probably imported from India given their look and particularly their attitude assuming that they are sacred and should not bother to move out of the way, even for a car) with all sorts of smaller creatures running without concerns around and between their legs, pigs, piglets, sheep and goats. Then their is the passage through villages, where there is always a lively animation or over bridges, where most of the time their is some laundry being done with a lot of laughter and bantering between villagers. Laundry is generally put to dry on the ground on the side of the road, a mystery given the dust generated by the passing vehicles and the passage of animals (pigs mainly) on the laundry when crossing from one side of the road to another.
Great smiles and salutations, music, people sitting around a small table playing cards under the shade of a local almond tree. All the village houses are generally build with wood, painted or not, on stilts and with nice sculpted frises and a staircase leading to the living area, with laundry drying on the railings of the terrace, which they almost all have, or under the house (when not drying on the road…). On the road itself, there is no lack of spectacle either, motorbikes with variable loads sometimes defying the imagination (and, no doubt, the sacrosanct “health and safety rules”). The usual family motorbike transport with children sandwiched between driver and accompanying adult, but also, driver plus passenger with a construction ladder slung around the shoulder, we even followed a motorbike on the sandy stretch of road between Sao Tomé and Mucumbli whose passenger was holding on an open palm, coffee waiter style, a festive cake with sugar icing and all, unprotected… I don’t know if the pastry was “shortcrusted”, but when it arrives, the icing will certainly crunch under your teeth! There are also a lot of three-wheelers with a few passengers on top of their load. In short, the journeys are never monotonous.
What delights us every time is the multitude of birds of all feathers in the park, the dawns are an ode to joy to which it would be difficult not to succumb! This morning, before going to the covered terrace where the restaurant is located, I quickly cut Marc’s hair on our bungalow’s terrace. I had brought comb, scissors and brush and dust bin, so as not to leave any weird genetic material behind at our resort. Indeed, during the week, there is never time in the morning and in the evening, it is too late, so if we want to enjoy the delights of living in Sao Tome and going away for the weekend, we have to be creative. And that’s it.
This time, when we arrived, the donkeys were in their enclosure so we were able to take photos of the “herd” feeding. And, unless she’s escaped, there is a donkey grazing a bit below our bungalow as we write these lines, so, we assume, after they have had their feed, they can roam the park. But , fortunately, we do not hear any braying at night.
So there you have it, folks, a little piece of our life here, kisses to you all and take care of yourselves and your loved ones,
Marie-Claude & Marc

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Parque Verde

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A Sao Tomé on aime donner des noms à tous les endroits, je ne sais pas si c’est un héritage du temps de la colonie portugaise ou quelque chose de plus récent, mais les noms sont bien là. Ainsi dans la plantation, contrairement aux autres pays que je connais, les blocs de palmiers ont parfois un numéro mais le plus souvent ils sont connu par leur nom: Dona Eugenia, Vanha, Praia Grande, etc. Il en va de même pour les villages (ce qui est plus logique) encore que parfois les noms sont un peu tirés par les cheveux, ainsi nous avons un Vila Clothilde, Emolve, Quatras casas et d’autres endroits qui portent les noms des anciennes structures coloniales.
L’endroit où nous habitons s’appelle Parque Verde (Parc vert), assez logique si pas très original puisqu’il y a plein d’arbres, fruitiers et autres, fleurs, arbustes, etc. Le parc comporte cinq bâtiments principaux, dont quatre maisons d’habitation (dont la nôtre qui se trouve au milieu à droite sur la photo ci-dessous). Le bâtiment situé en haut à droite de la photo est en réalité en-dehors du parc avec un mur de séparation et sert de poste de santé pour la population locale avec une permanence assurée par un infirmier résident et un médecin qui visite occasionnellement. Ce poste de santé sert de premier relais avant l’hôpital de Sao Joao dos Angolares où les problèmes plus importants sont traités. Le poste de santé reçoit électricité et eau d’Agripalma, plus l’entretien du bâtiment, ce qui en fait l’un des rares postes de l’île dont l’alimentation en courant est assurée 24/24.
Le parc est clôturé et gardé (eh oui, nous avons des gardes en uniforme à l’entrée de notre parc dont la seule fonction est d’ouvrir et fermer la barrière et venir parler sous notre fenêtre la nuit pour prouver qu’ils ne dorment pas…). Ce parc étant situé dans la plantation en bordure de la route nationale qui va vers le sud de l’île, il est impossible de ne pas entendre les travailleurs qui arrivent le matin ou repartent après leur journée de travail. C’est aussi très facile pour les expatriés qui y habitent car la route qui mène à l’huilerie et aux bureaux est juste en face de l’entrée, il faut juste faire attention en traversant la nationale, parce que parfois il y a quand même des véhicules qui passent.
Le plus grand bâtiment de Parque Verde (situé en haut au milieu avec un toit gris et orange) est un dépôt qui sert uniquement au stockage des engrais, en fait du fumier composté (car une plantation bio ne peut pas utiliser des engrais de synthèse) pendant une courte période de l’année. Nous allons déménager le stockage des engrais vers un nouvel abri qui sera construit à côté du magasin central et utiliser les fondations et une partie des murs pour construire une maison de passage et une résidence supplémentaire, car pour le moment deux de nos expatriés sont logés dans des maisons de location situées en-dehors de la plantation.
Pour l’entretien du Parque Verde il y a toute une escouade de “jardiniers”, certains qui sont là parce qu’ils auraient du mal à faire un autre travail (nous avons un unijambiste qui s’occupe de trimer les bordures et un monsieur à moitié aveugle qui taille les haies, avec parfois un peu trop d’enthousiasme à notre goût). Nous avons aussi des personnes un peu plus vaillantes dont un opérateur de débroussailleuse, une jeune dame toute mignonne et sa comparse plus âgée qui s’occupent principalement du nettoyage et de l’entretien du “potager” (qui n’a pas encore produit grand chose, pour notre consommation en tout cas…).
Dans le parc il y a également une chienne qui semble y avoir élu domicile mais n’est attachée à aucune maison ou personne. A voir son état elle n’est certainement pas sous-nourrie et est très gentille, le seul défaut est que quand elle a ses chaleurs il y a tous les galants des environs qui viennent se battre dans le parc, y compris (bien entendu) en-dessous de nos fenêtres au milieu de la nuit. Le parc compte évidemment toute une faune de créatures sauvages, outre les petites chauve-souris qui colonisent le toit de notre terrasse il y a une colonie de renards-volants qui occupent les arbres à pain à côté de la maison et qui font un raffut du tonnerre le soir venu avant de prendre leur envol pour aller se nourrir (de fruits principalement). Il y a aussi toutes sortes d’oiseaux, dont des petits passereaux à longue queue qui claquettent du bec en volant, des petits oiseaux au bec rouge qui viennent picorer devant la maison en bandes et la nuit il doit y avoir une chouette qui manifeste sa présence avec un ululement assez effrayant laissant penser que la bête est loin d’être petite. Finalement, il y a toute une colonie de poules et surtout de coqs (5 pour le moment) qui doivent confondre les éclairages extérieurs des maisons avec le lever du soleil et saluent celui-ci toute la nuit en se relayant toutes les quelques minutes pour s’assurer que nous n’ayons pas l’occasion de nous endormir si nous avons oublié de mettre des boules Quies… Après quelques mois je dois avouer m’être habitué à ces cris intempestifs et ne plus être trop dérangé, sauf quand ils décident de venir se mettre sous notre fenêtre pour être certains que nous ne rations rien du concert en quintuor. Evidemment personne ne prétend être l’heureux propriétaire de ce cheptel de gallinacées et n’étant pas habitués à être nourris ou autrement entretenu par les habitants du parc, bienvenue à celui qui essaye d’en attraper un pour le mettre à la casserole. Seule consolation, de temps en temps nous découvrons un nid d’œufs (jamais au même endroit) qui sont tout à fait délicieux et que nous (Marie-Claude surtout) dégustons avec beaucoup de satisfaction au petit-déjeuner.
Ainsi vous avez un petit aperçu de notre lieu de villégiature. Nous espérons que ces nouvelles vous trouveront bien et espérons, comme d’habitude, recevoir des vôtres,
Marc & Marie-Claude

Parque Verde
Bureaux et village d’Emolve – Offices and Emolve village
Dessins de pluie dans le sable de la plage – Rain drawings in the sand on the beach
Et même du soleil aujourd’hui! – And even sun today!
Cet oiseau a manifestement trouvé de quoi picorer – This bird obviously found something to peck
Encore une vue de Grand Caué – Another view of Grand Caué

In Sao Tome they like to give names to all the places, I don’t know if it is a heritage from the Portuguese colony or something more recent, but the names are there. So in the plantation, unlike in other countries I know, the palm blocks sometimes have a number but more often they are known by their name: Dona Eugenia, Vanha, Praia Grande, etc. The same goes for villages (which makes more sense) although sometimes the names are a bit far-fetched, so we have a Vila Clothilde, Emolve, Quatras casas (four houses) and other places that are named after old colonial structures.
The place where we live is called Parque Verde (Green Park), quite logical if not very original as there are plenty of trees, fruit and other trees, flowers, shrubs, etc. There are five main buildings in the park, four of which are residential houses (including ours which is in the middle right of the photo below). The building on the top right of the photo is actually outside the park with a dividing wall and serves as a health post for the local population with a resident nurse and an occasional visiting doctor. This health post serves as a first stop before the hospital in Sao Joao dos Angolares where more important problems are treated. The health post receives electricity and water from Agripalma, plus building maintenance, making it one of the few posts on the island with a guaranteed 24-hour power supply.
The park is fenced and guarded (yes, we have uniformed guards at the entrance to our park whose only function is to open and close the gate and come and talk under our window at night to prove that they are not sleeping…). This park is located in the plantation along the national road that goes to the south of the island, so it is impossible not to hear the workers arriving in the morning or leaving after their work day. It is also very easy for the expatriates who live there because the road to the oil mill and offices is right in front of the entrance, you just have to be careful when crossing the national road, because sometimes there are vehicles passing by.
The biggest building at Parque Verde (top middle of the picture with a grey and orange roof) is a depot that is only used for storing fertiliser, actually composted manure (as an organic plantation cannot use synthetic fertilisers) for a short period of the year. We will move the fertilizer storage to a new shed to be built next to the central warehouse and use the foundations and part of the walls to build a guest house and an additional residence, as at the moment two of our expatriates are housed in rented houses outside the plantation.
For the maintenance of the Parque Verde there is a whole squad of “gardeners”, some of whom are there because they would find it difficult to do any other job (we have a one-legged man who does the trimming of the grass edges and a half-blind man who trims the hedges, sometimes a little too enthusiastically for our taste). We also have a few more hardy people, including a machien operator for the lawns, a cute young lady and her older friend who mainly do the cleaning and maintenance of the “vegetable garden” (which hasn’t produced much yet, for our consumption anyway…).
In the park there is also a dog who seems to have taken up residence here but is not attached to any house or person. From the looks of her she is certainly not underfed and is very nice, the only fault is that when she is in heat there are all the chivalrous dogs of the neighbourhood who come to fight in the park, including (of course) under our windows in the middle of the night. The park obviously has a whole host of wild creatures, apart from the little bats that colonise the roof of our terrace there is a colony of flying foxes that occupy the breadfruit trees next to the house and make a thunderous racket in the evening before flying off to feed (on fruit mainly). There are also all sorts of birds, including small long-tailed passerines that make a clicking sound with their beaks as they fly, small red-billed birds that peck at the front of the house in flocks, and at night there must be an owl that makes its presence known with a rather frightening ululation suggesting that the beast is far from small. Finally, there is a whole colony of hens and especially roosters (5 at the moment) who must confuse the outside lights of the houses with the sunrise and greet it all night long, taking turns every few minutes to make sure that we do not have the opportunity to fall asleep if we have forgotten to put earplugs in… After a few months, I have to admit that I have got used to these untimely shouts and am no longer too bothered, except when they decide to come and stand right under our window to make sure we do not miss anything of the quintuor concert. Of course, no one claims to be the proud owner of this flock of birds, and, as they are not used to being fed or otherwise cared for by the park’s inhabitants, welcome to anyone who hopes to catch one to use it for the Sunday stew. The only consolation is that from time to time we discover a nest of eggs (never in the same place) which are quite delicious and which we (Marie-Claude especially) enjoy with great satisfaction at breakfast.
So you have a small glimpse of our own holiday resort. We hope that this news finds you well and hope, as usual, to receive yours,
Marc & Marie-Claude

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Iliens / Islanders

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Bonjour,
Ce samedi midi nous avons de nouveau fait (presque) le tour de l’île et nous éloigner ainsi de l’endroit le plus pluvieux de Sao Tomé (là où la plantation est établie), oui, vous l’aurez deviné, nous sommes retourné à Mucumbli qui devient définitivement un de nos endroits de détente favori. Un autre bungalow, aménagé différemment, mais aussi et toujours aussi bien. Mais surtout la paix, le bruit des vagues glissant sur les galets et une multitude d’oiseaux dans le parc. Tout comme nous ne nous étions jamais blasé de la poésie des voyages (obligatoires, cependant) en pirogue sur le Kasaï quand nous résidions à Mapangu, je ne crois pas que nous nous blaserons de ces séjours à Mucumbli. Avec, en plus (!) pour notre séjour ici, la possibilité de pouvoir aller au restaurant, en ayant le choix entre plusieurs restaurants, faire quelque chose d’autre chaque week-end, être en ville en une heure, etc. il n’y a pas à tortiller: vivre pendant cinq ans à Mapangu valorise les expériences ultérieures.
A part cela, entre deux averses, je jardine un peu.
Nous avons essayé un nouvel horaire pour la personne employée pour la maison: de 8h à 12h et pas le samedi, c’est encore trop mais est plus supportable pour moi, en attendant que la maison de passage soit aménagée (où elle pourra travailler la plus grande partie de la semaine), cela devrait être gérable. Mais il faut tenir bon car dès le lendemain de cette décision, Marc a déjà reçu des doléances de ses collègues car elle travaille moins que les autres cuisinières et bla et bla.
Une différence est que je suis la seule épouse habitant sur place versus des célibataires forcés ou non qui ne doivent donc pas cohabiter avec quelqu’un dans leur espace vital sept heures par jour et tous les samedis matins.
Dans la maison, mis à part le fait de déjà avoir besoin de rafraîchir certaines peintures des murs (nous soupçonnons qu’elles n’ont reçus qu’une couche, d’une peinture de qualité douteuse qui a pénétré dans le mur et laisse donc à nouveau apparaître les taches sous-jacentes) il n’y a plus grand chose à faire. Notre “volière” (terrasse au rez-de-chaussée fermée de moustiquaires) est vraiment un plus quand il fait sombre et pluvieux, nous y prenons tous nos repas et j’y passe le plus clair (!) de mon temps. Nous avons dessiné et fait construire des tables pliantes pour les chambres d’amis et cela donne très bien. Celle de notre chambre n’est pratiquement jamais repliée et est beaucoup utilisée (surtout quand je souhaite m’isoler de notre adorable mais envahissante “aide de maison”).
Voilà, des petites nouvelles domestiques pour commencer cette fois-ci.
Malgré le fait que ce n’est pas notre premier séjour à Mucumbli, nous découvrons à chaque fois des nouvelles facettes de ce coin de l’île et surtout, en logeant chaque fois dans un pavillon différent, différents points de vue et biotopes. Chaque pavillon porte un nom d’oiseau ou de végétal, le premier (en fait un pavillon avec deux chambres communicantes) portait le nom d’Ossobo (coucou africain), le deuxième (un pavillon avec une mezzanine permettant de loger deux petites personnes en plus) portait le nom bien sao toméen de fruta pao (arbre à pain) et celui de ce w-e (un petit bungalow juste pour deux personnes) au nom de piri-piri (piment). Les pavillons sont chaque fois décorés avec des objets en rapport avec le nom (porte clef, porte essuies, tableaux) fabriqués localement. Notre pavillon de cette dernière visite avait un grand arbre devant la terrasse sur lequel venait se poser toutes sortes d’oiseaux, certains que nous n’avions pas encore vu qui ressemblaient à des petits inséparables (d’ailleurs presque chaque fois en couple). Nous avons aussi découvert que dans le parc de Mucumbli il y a un groupe d’ânes (semble-t-il un projet financé par l’Australie…) mais dont nous n’avons réussi à voir qu’une ânesse avec son ânon, le reste de la troupe étant caché quelque part dans le parc.
Nous sommes évidemment passé par la plage, totalement déserte cette fois et avons profité de l’acquisition d’un masque et tuba pour explorer un petit peu plus les fonds environnants. Il y a plein de petits poissons qui nagent juste en bordure de plage entre les galets dans une eau toute claire et dont la température est tout à fait délicieuse. A voir le nombre de pêcheurs dans leur barque un peu plus loin dans l’océan, le poisson ne doit pas manquer, mais nous avons préféré ne pas nous aventurer trop loin de la plage. Pour la première fois nous avons eu un peu de pluie à Mucumbli, mais rien comparé à ce que nous recevons pour le moment en plantation, la végétation est du reste totalement différente avec beaucoup de plantes typiques des régions plus sèches comme des cactus, succulentes, agaves, etc.
En plantation, nous sommes dans la période la plus pluvieuse de l’année et cela commence à se marquer car certaines routes deviennent difficilement praticables et le niveau d’eau de certains gués n’a plus l’occasion de revenir à un niveau permettant aux véhicules de passer. Nous avons ainsi dû, temporairement, abandonner la récolte de certaines parties de la plantation parce qu’elles sont, soit inaccessibles, soit ont les pieds dans l’eau.
L’expression qui caractérise les sao toméens est “leve-leve”, qui se traduit par “peu à peu” ou peut-être encore mieux par “doucement-doucement”, rien n’est urgent et ce qui n’est pas fait aujourd’hui pourra se faire demain ou plus tard. Cela explique sans doute pourquoi certains jours nos travailleurs préfèrent aller jouer au foot ou pêcher plutôt que de travailler aux champs, même si généralement la majorité d’entre eux terminent leur tâche avant 10h (soit trois heures de travail…), et renoncer ainsi à leur salaire du jour (mais demain est un autre jour!). Programmer les travaux des champs est compliqué car nous ne savons jamais combien de personnes seront présentes à l’appel et pour ce qui est de l’huilerie c’est un vrai cauchemar car parfois il n’y a pas assez de personnes présentes pour démarrer l’usinage. Le bon côté de cette approche “no-stress” est que les sao toméens sont généralement (sauf quand ils ont forcé un peu de trop sur le vin de palme, qui est la première industrie du pays) gais et souriants.
Nous essayons d’adopter cette philosophie en évitant de nous stresser, car cela ne changera rien, et de profiter au maximum de notre séjour sur notre île paradisiaque.
A très bientôt vous lire,
Marie-Claude et Marc

This Saturday lunchtime we went (almost) around the island again and away from the rainiest part of Sao Tome (where the plantation is established), yes, you guessed it, we went back to Mucumbli which is definitely becoming one of our favourite places to relax. Another bungalow, differently furnished, but still just as good. But above all the peace, the sound of the waves sliding on the pebbles and a multitude of birds in the park. Just as we never got bored with the poetry of the (obligatory, however) dugout trips on the Kasai when we lived in Mapangu, I don’t think we’ll ever get bored with these stays in Mucumbli. With the added (!) benefit of being able to go to restaurants, having a choice of restaurants, doing something else every weekend, being in town in an hour, etc., there’s no need to think about it: living in Mapangu for five years adds value to the experiences later on.
Apart from that, in between showers I do a bit of gardening.
We have tried a new schedule for the housekeeper: 8am to noon and no Saturdays, which is still too much but is more bearable for me, until the guest house is set up (where she can work most of the week), it should be manageable. But we have to hang in there because the day after this decision, Marc already received complaints from her colleagues because she works less than the other cooks and blah blah.
One difference is that I am the only wife living there versus the forced and/or unmarried singles who therefore do not have to endure someone in their living space seven hours a day and every Saturday morning.
In the house, apart from already needing to freshen up some of the paint on the walls (we suspect that they only had one coat, of a paint of dubious quality, that has penetrated the wall and thus let the underlying stains show again) there is not much else to do. Our “aviary” (ground floor terrace with mosquito nets) is a real bonus when it is dark and rainy, we eat all our meals there and I spend most (!) of my time there. We have designed and built folding tables for the guest rooms and it looks great. The one in our bedroom is hardly ever folded and is used a lot (especially when I want to isolate myself from our lovely but invasive maid).
So that is it, a little domestic news to start with this time.
Despite the fact that this is not our first stay in Mucumbli, we discover each time new facets of this corner of the island and especially, by staying each time in a different pavilion, different points of view and biotopes. Each pavilion is named after a bird or a plant: the first one (in fact a pavilion with two communicating rooms) was called Ossobo (African cuckoo), the second one (a pavilion with a mezzanine allowing to lodge and additional two (small) people) was called fruta pao (breadfruit tree) and the one of this week (a small bungalow just for a couple) was called piri-piri (pepper). The pavilions are each decorated with locally made objects related to the name (key rings, towel racks, pictures). Our pavilion on this last visit had a large tree in front of the terrace on which all sorts of birds came to rest, some of which we had not seen before and which looked like little lovebirds (almost always in pairs). We also discovered that in the Mucumbli park there is a group of donkeys (apparently an Australian funded project…) but of which we only managed to see one donkey with her foal, the rest of the troop being hidden somewhere in the park.
We obviously went by the beach, totally deserted this time, and took advantage of the acquisition of a mask and snorkel to explore the surrounding sea bed a little more. There are lots of little fish swimming around the beach between the pebbles in the clear water, which is quite delicious. From the number of fishermen in their boats further out in the ocean, there must be plenty of fish, but we preferred not to venture too far from the beach. For the first time we had a little rain in Mucumbli, but nothing compared to what we receive at the moment in the plantation, the vegetation is totally different with a lot of plants typical of the drier regions like cacti, succulents, agaves, etc.
In the plantation, we are in the rainiest period of the year and this is beginning to show as some roads are becoming difficult to drive on and the water level in some fords is no longer able to return to a level that allows vehicles to pass. We have had to temporarily abandon the harvesting of certain parts of the plantation because they are either inaccessible or their feet are in the water.
The expression that characterises the Sao Tomeans is “leve-leve”, which translates as “little by little” or perhaps even better as “gently-gently”, nothing is urgent and what is not done today can be done tomorrow or later. This probably explains why some days our workers prefer to go and play football or go fishing rather than work in the fields, even if most of them usually finish their task before 10 am (i.e. three hours of work…), and thus give up their salary for the day (but tomorrow is another day!). Scheduling field work is complicated because we never know how many people will be present at the call and for the oil mill it is a real nightmare because sometimes there are not enough people present to start the milling. The good thing about this no-stress approach is that Sao Tomeans are generally (except when they have a little bit more palm wine than they can manage, palm wine being the country’s number one industry) cheerful and smiling.
We try to adopt this philosophy by not stressing ourselves, as it won’t change anything, and to enjoy our stay on our paradise island.
Hoping to read you soon,
Marie-Claude and Marc

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239

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Ce titre vous paraîtra certainement bizarre à première vue, mais en fait il est tout à fait logique pour plusieurs raisons, la première étant que ce nombre correspond aux nombres de nouvelles que nous avons publié depuis que nous avons commencé ce “blog”, la deuxième est que ce code correspond au code international de téléphone pour Sao Tomé (c’est vrai que c’est un peu tiré par les cheveux, mais c’était maintenant ou jamais pour utiliser ce symbole) et la troisième raison (qui en fait n’a rien à voir avec ces nouvelles, mais c’était une bonne excuse supplémentaire, c’est un nombre primaire. Cette troisième raison n’en est pas une, c’est vrai, d’autant plus que des nombres primaires, il y en aura encore beaucoup… mais bon quand on a été sous les tropiques depuis un moment le cerveau commence à prendre un coup et fonctionner différemment. J’aurais pu dire que ces nouvelles contiennent 239 mots, mais cela aurait fait des nouvelles très courtes (je vous signalerai quand nous aurons atteint le cap des 239 mots pour que vous puissiez comprendre).
Le vrai sujet de ces nouvelles c’est toutes les petites choses qui nous sont arrivées ces dernières semaines et dont nous n’avons pas eu l’occasion de vous parler parce que nous étions passés sur un sujet différent. Ces dernières semaines, Marie-Claude et moi avons décidé de systématiquement sortir de la plantation et de passer…
STOP! Voilà, nous avons les 239 mots annoncés. Vous voyez que cela fait court et que vous resteriez sur votre faim pour savoir ce qui suit. Donc on oublie la limite de 239 mots (mais pas le titre, on ne va pas le changer en cours de nouvelles!).
Je disais donc … de passer le week-end à l’extérieur avec l’excuse (additionnelle) de dire que c’est pour vérifier les différentes options à proposer lorsque nous aurons des visiteurs. Mucumbli, où nous avons été il y a deux semaines et à nouveau ce week-end (c’est pour cela que ces nouvelles sont un peu plus tardives), vous connaissez déjà puisque nous avons décrit cette expérience.
Le week-end passé Marie-Claude et moi avions loué un pavillon sur la plage à Inhame (dans le sud de l’île), endroit que j’avais déjà décris il y a quelques mois, et décidé d’aller explorer un peu plus loin puisque maintenant nous avons une voiture qui est réellement une 4×4 et qui nous permet de nous aventurer dans des routes un peu moins “planes”. Nous sommes ainsi passé par Jalé, une autre plage un peu plus loin que Inhame renommée pour les tortues qui viennent y pondre et où les visiteurs peuvent aider les jeunes tortues écloses à rejoindre la mer sans se faire manger en trop grand nombre par les oiseaux. Sur cette plage il y a également des petits pavillons disponibles pour les amoureux de la nature car ils sont installés pratiquement les pieds dans l’ocean et hormis une canalisation qui apporte de l’eau depuis un captage dans la montagne il n’y a ni électricité, ni wifi. Il serait toutefois possible d’y avoir un petit déjeuner, mais il n’était pas très clair où et comment.
Ensuite il y à Praia Piscina, une petite anse protégée des grosses vagues avec un petit bout de plage entre les rochers où s’est installé un artisan qui fabrique des souvenirs de toutes sortes en bois et en noix de coco, plutôt kitch mais je suppose que c’est ce qu’il arrive à vendre le mieux.
Finalement (pour ce qui est des endroits accessibles avec notre char) il y a Praia Vanha qui est une jolie petite plage de sable située en contre-bas d’une falaise accessible par un escalier. En haut de cette plage il y a une petite exploitation agricole (qui fait environ 4 ha) tenue par un français qui s’est spécialisé dans les épices et tout ce qui n’est pas le cacao. Il a quelques plants de café (robusta et arabica), différents arbres dont il prélève les feuilles pour préparer des infusions ou décoctions et des champs de vanilliers. N’ayant jamais eu l’occasion de travailler dans la vanille, Marie-Claude et moi étions particulièrement intéressés de mieux comprendre comment produire des gousses de vanille et surtout comment se passe la pollinisation. Bastien, le propriétaire de l’exploitation, nous a fait un tour des ses opérations et montré comment polliniser les plants de vanille qui étaient justement en fleurs. La liane de vanille se développe sur un support sans besoin de terre, les racines aériennes servent uniquement à accrocher la liane sur son tuteur ou prélever de l’humidité dans la matière organique non-décomposée (dans ce cas-ci des fibres de noix de coco). La liane se développe ainsi pendant environ 3 ans sur un tuteur vivant avant de commencer à fleurir. Les fleurs se développent en grappe à l’extrémité de longs pédoncules qui vont devenir les gousses de vanille après pollinisation de la fleur. Il n’existe pas de pollinisateurs naturels pour cette orchidée à Sao Tomé, ce qui veut dire que la pollinisation doit se faire artificiellement (à la main). Les fleurs sont hermaphrodites, donc elles peuvent être fructifiées avec leur propre pollen et pour cela il “suffit” de mécaniquement mettre le pistil et l’étamine en contact en utilisant un petit bâtonnet comme un cure-dents. Produire de la vanille ne se limite toutefois pas à la production des gousses car, par la suite il sera nécessaire de blanchir et de fermenter celles-ci pour obtenir l’arôme recherchée. Chaque plant de vanille peut produire jusqu’à 200 gr de bâtons de vanille finis et sachant que le prix de la vanille sur le marché mondial dépasse parfois celui de l’Argent, cela vous donne une idée de la valeur de chaque bâtonnet de vanille et du soin qui lui est accordé. Outre ses activités agricoles, Bastien a également aménagé un logement disponible via Airbnb situé au milieu de l’exploitation et juste au-dessus de la plage. Un endroit que nous ne manquerons pas d’aller tester un de ces jours.
En rentrant le week-end passé, Marie-Claude a découvert un petit oiseau sur notre terrasse qu’elle pensait d’abord être un petit pigeon. Il ne semblait pas du tout effrayé, juste épuisé et s’est laissé prendre sans aucune crainte pour que nous prenions quelques photos. C’est là que nous avons réalisé qu’il avait de bien longues pattes pour un pigeon et surtout que celles-ci étaient palmées. Nous lui avons donné un peu d’eau (qui à manifestement été appréciée car le volatile a immédiatement bu quelques gorgées) et décidé de le laisser sur la terrasse du haut pendant la nuit, endroit où il serait en sécurité de prédateurs éventuels. Après quelques recherches et contacts avec des ornithologues spécialisés il s’est avéré que notre “pigeon” était un Pétrel de Madeire, qui une fois reposé est reparti vers la mer, nous espérons rejoindre des conjoints car ce serait une espèce menacée.
Une dernière petite anecdote pour ces nouvelles concerne une autre petite créature qui hante notre terrasse de manière plus permanente que certains apprécierons moins, car il s’agit d’une araignée. Celle-ci n’est pas démesurément grosse et se limite à un coin de notre cage en moustiquaire, mais fabrique une toile extraordinaire en forme de croix de saint André, du moins la partie visible de celle-ci, et s’installe au centre de sa croix sans plus bouger. Certains matins nous retrouvons notre araignée dans son coin sans plus aucune trace de la croix (que nous n’avons pas enlevé) et puis celle-ci réapparaît à un autre endroit.
Nous allons conclure ici pour garder quelque chose à raconter la prochaine fois.
En espérant, comme d’habitude, vous lire bientôt,
Marc & Marie-Claude

Visiteur de notre table à Mucumbli – Visitor of our table in Mucumbli
La route de Mucumbli à Agripalma – The road from Mucumbli to Agripalma
Notre pavillon à Mucumbli – Our bungalow at Mucumbli
Pêcheur – Fisherman
Plants de vanille – Vanilla plants

This title will certainly seem strange to you at first sight, but in fact it is quite logical for several reasons, the first being that this number corresponds to the number of news items we have published since we started this “blog”, the second is that this code corresponds to the international telephone code for Sao Tomé (it is true that it is a bit far-fetched, but it was now or never to use this symbol) and the third reason (which in fact has nothing to do with these news items, but it was a good additional excuse), is that 239 is a primary number. This third reason is not really one we can justify, especially since there will be many more primary numbers… but when you’ve been in the tropics for a while your brain starts to take a hit and work differently. I could have said that this posting would be 239 words long, but that would have made them very short (I will let you know when we reach 239 words so you can understand).
The real subject of these news items are all the little things that have happened to us in the last few weeks that we did not get to tell you about because we had moved on to a different subject. In the last few weeks, Marie-Claude and I have decided to systematically get out of the plantation and move on…
STOP! Here we are, we have the 239 words we announced (at least in the French version…). You can see that it is short and you would be left yearning to know what comes next. So let’s forget the 239 word limit (but not the title, we are not going to change that in the middle of the news!).
So we were saying… to spend the weekend away with the (additional) excuse of saying that it is to check out the various options to offer when we have visitors. Mucumbli, where we were a fortnight ago and again this weekend (that is why this news is a bit late), you already know the place since we described our experience two weeks ago.
Last weekend Marie-Claude and I rented a bungalow in Inhame (in the south of the island), a place I also already described a few months ago, and decided to explore the “road” further since we now have a car that is really a 4×4 and that allows us to venture into less “flat” roads. We went to Jalé, another beach some distance from Inhame, famous for the turtles that come to lay their eggs and where visitors can help the young turtles that have hatched to get back to the sea without being eaten in large numbers by the birds. On this beach there are also small lodges available for nature lovers, as they are set up practically with their feet in the ocean and apart from a pipe that brings water from a catchment in the mountains, there is no electricity or wifi. It would be possible to have breakfast there, but it was not very clear where and how.
Then there is Praia Piscina, a small cove protected from the big waves with a small stretch of beach between the rocks where an artisan has set up shop making all sorts of souvenirs out of wood and coconuts, rather kitschy but I guess that is what he sells best.
Finally (as far as places accessible with our vehicle) there is Praia Vanha which is a nice little sandy beach situated below a cliff accessible by a staircase. At the top of this beach there is a small farm (about 4 ha) run by a Frenchman who specialises in spices and anything other than cocoa. He has some coffee plants (robusta and arabica), different trees from which he takes the leaves to prepare infusions or decoctions and fields of vanilla vines. Having never had the opportunity to work with vanilla, Marie-Claude and I were particularly interested in understanding how vanilla beans are produced and especially how pollination takes place. Bastien, the owner of the farm, gave us a tour of his operations and showed us how to pollinate the vanilla plants that were in flower. The vanilla vine grows on a support without the need for soil, the aerial roots only serve to secure the vine on its stake or to take moisture from the undecomposed organic matter (in this case coconut fibres). The vine grows in this way for about 3 years on a living stake before it starts to flower. The flowers develop in clusters at the end of long stalks that become the vanilla pods after pollination of the flower. There are no natural pollinators for this orchid in Sao Tome, which means that pollination must be done artificially (by hand). The flowers are hermaphroditic, so they can be fructified with their own pollen and to do this it is “sufficient” to mechanically bring the pistil and stamen into contact using a small stick like a toothpick. However, producing vanilla is not limited to the production of the pods, as it is then necessary to bleach and ferment them to obtain the desired aroma. Each vanilla plant can produce up to 200 grams of finished vanilla sticks and knowing that the price of vanilla on the world market sometimes exceeds that of silver, this gives you an idea of the value of each vanilla stick and the care that is given to it. In addition to his farming activities, Bastien has also set up an accommodation available via Airbnb located in the middle of the farm and just above the beach. A place we will definitely go and try one of these days.
When Marie-Claude came home last weekend, she discovered a small bird on our terrace that she thought at first was a small pigeon. It did not seem to be scared at all, just exhausted and let itself be taken without any fear for us to take some pictures. It was then that we realised that he had very long legs for a pigeon and especially that its feet were webbed. We gave him some water (which was obviously appreciated as the bird immediately took a few sips) and decided to leave him on the upper terrace during the night, where he would be safe from potential predators. After some research and contact with specialised ornithologists it turned out that our “pigeon” was a Madeiran Petrel, which once rested went back to the sea, we hope to join others of it’s kind as it is an endangered species.
A final little anecdote for this news concerns another small creature that haunts our terrace in a more permanent way that some will appreciate less, as it is a spider. This one is not disproportionately large and is limited to a corner of our mosquito net cage, but makes an extraordinary web in the shape of a St Andrew’s cross, at least the visible part of it, and settles in the centre of its cross without moving. Some mornings we find our spider in its corner without any trace of the cross (which we have not removed) and then it reappears in another place.
We will conclude here to keep something to tell next time.
Hoping, as usual, to read you soon,
Marc & Marie-Claude