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Encore des Visiteurs – More Visitors

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Il y a des moments où les visiteurs se suivent et ne se ressemblent pas, certains prévus et bienvenus, d’autres imprévus et aussi bienvenus et puis, parfois . . . Ni l’un ni l’autre !
Cette semaine nous avons eu de tout, et le premier visiteur, certainement imprévu, s’est imposé pendant notre séjour à Kinshasa à l’occasion d’une promenade de Marie-Claude en ville. L’hôte en question (en fait nous ne savons pas s’il est masculin ou féminin) était attaché par un fil à la patte au bord de la route et Marie-Claude n’a pas pu résister à l’impulsion de tenter de le soustraire à son sort qui n’était pas prometteur en plein soleil de midi, visiblement déshydraté et très abattu. Après d’âpres négociations pour un prix le plus modique possible afin d’éviter d’inciter à la continuation du braconnage (l’équivalent de 10 dollars, le prix de départ était de dix fois plus et en devises) le petit rescapé est arrivé à l’hôtel. L”intention étant de le ramener avec nous à Mapangu pour le retaper et le remettre dans la nature. L’invitée en question est une chouette chevêche, adulte ou presque, mais manifestement traumatisée. Le lendemain Marie-Claude a amené le petit rapace nocturne chez un vétérinaire pour demander des conseils de soins et obtenir un certificat de bonne santé nous permettant de l’embarquer dans l’avion pour aller à la plantation. Le vétérinaire a expliqué à Marie-Claude comment manipuler la chouette sans la molester ni se faire molester, comment la nourrir et vérifier son état de santé. Nous avons reçu un certificat de bonne santé, mais comme les chouettes sont des animaux protégés (en Europe en tout cas), le certificat indique qu’il s’agit d’un “sauvetage humanitaire”…
La visiteuse temporaire (que nous avons surnommé Hedwige) est maintenant saine et sauve à la Cathédrale où Marie-Claude lui fait boire régulièrement de huile de maïs à l’aide d’une petite seringue (huile recommandée par le vétérinaire comme l’huile contenant les éléments nutritifs nécessaires pour lui “rendre la pêche) mais aussi de petits morceaux de viande et de l’eau. Hedwige ne réside plus dans son carton, trouvant beaucoup plus agréable de voler dans la maison où elle se déplace silencieusement de pièce en pièce pour se percher sur les armoires, haut des fenêtres ou conditionnements d’air d’où elle nous observe avec beaucoup d’attention. La nuit elle se déplace également dans notre chambre, mais étant absolument silencieuse les seules preuves que nous avons pour savoir qu’elle est passée par là sont les résultats de sa digestion qui… marquent le sol au bas des perchoirs temporaires. Pour le moment elle ne semble pas se nourrir sans que nous lui forcions les aliments dans le bec, mais elle devient de plus en plus combative et nous espérons donc bientôt pouvoir lui rendre sa liberté (un de ses soirs).
D’autres visiteurs venus cette semaine, programmés cette fois, sont deux responsables de Belgique et de Suisse. L’un est le représentant de l’une des banques qui finance le groupe et dont la mission était de s’assurer que nous mettions bien en place les mesures nécessaires pour obtenir une certification de production durable et respectueuse de l’environnement. Le hasard fait que, comme nous, il est anversois d’origine et très sympathique, ce qui fait qu’en dehors des aspects de travail nous avons également pu passer d’agréables moments à échanger des choses beaucoup plus personnelles. L’autre visiteur est un des responsables du groupe à Fribourg qui venait principalement pour accompagner le banquier mais aussi pour revoir la plantation qu’il n’avait plus eu l’occasion de visiter depuis près de 4 ans. Un collègue que nous connaissions un peu moins et qui s’est révélé être lui aussi un hôte fort agréable à avoir à la maison, leur visite était, en fait, très courte: arrivée pour le lunch en compagnie des autres directeurs expatriés et de notre directeur congolais chargé des relations publiques (Marie-Claude avait préparé avant notre départ pour le Ghana entrée et dessert qu’il n’y avait plus qu’à cuire), visite de la plantation et de l’huilerie toute l’après-midi, drink le soir avec tous les cadres à la Cathédrale. Une nuit à la maison puis appel en plantation, petit déjeuner, continuation de la visite incluant un trajet en pirogue jusqu’à l’autre bout de la plantation, lunch, “douchette” et départ des visiteurs en avion.
Finalement le troisième visiteur que nous avons accueilli à Brabanta cette semaine, heureusement pas à la Cathédrale, est celle l’inspecteur du travail qui vient essayer de nous aider à résoudre un conflit que nous avons avec certains membres de notre service de sécurité. Ces derniers ont été amenés à croire, par des personnes extérieures à la société, que les changement que nous apportons à l’organisation de la sécurité de la Brabanta vont leur permettre de recevoir des millions en dédommagements et autres compensations. En fait les-dits changements n’impliquant aucun licenciement ni autre perte d’emploi, il y a peu de chance de “décrocher un pactole” d’une sorte ou d’une autre. Les âmes bien pensantes qui ont mis ces idées dans la tête des gardiens ont évidemment insinué que la société résisterait à de tels paiements et qu’il était donc nécessaire de faire du bruit et d’exiger “leur dû”, ce qui a dégénéré en jets de pierre et menaces à l’encontre de la direction générale. Nous avons fini par faire appel à la police pour venir remettre de l’ordre et demandé à l’inspecteur du travail de venir sur place pour arbitrer la situation, ce qui est maintenant en cours et qui, nous l’espérons, remettra les chose dans le bon ordre.
D’autres visites nous sont annoncées pour les semaines à venir: des auditeurs environnementaux, des auditeurs sociaux, des experts médicaux, etc. mais tout ce petit monde devant travailler près des bureaux sera donc logé dans d’autres endroits que la Cathédrale ce qui fait que pour le reste de l’année (jusqu’à notre départ en congé en décembre) nous aurons la maison à nous seuls.
Nous espérons que ces nouvelles vous trouveront bien et que nous aurons de vos nouvelles à vous aussi.
A bientôt vous lire,
Marc & Marie-Claude

Hedwige
Appel matinal – Morning muster

There are times when visitors follow each other and do not resemble each other, some planned and welcome, others unexpected and also welcome and then, sometimes …. Neither one nor the other!
This week we had everything, and the first visitor, certainly unexpected, made his presence felt during our stay in Kinshasa on the occasion of a walk by Marie-Claude in the city. The host in question (in fact we do not know if he is male or female) was tied by a thread to his leg at the side of the road and Marie-Claude could not resist the impulse to try to remove him from his fate, which was not promising in the midday sun, obviously dehydrated and very depressed. After tough negotiations for the lowest possible price in order to avoid inciting further poaching (the equivalent of 10 dollars, the starting price was ten times higher), the small survivor arrived at the hotel. The intention is to bring him back with us to Mapangu to restore him and put him back into the wild. The guest in question is an owl, an adult or almost an adult, but obviously traumatized. The next day Marie-Claude took the little nocturnal bird of prey to a veterinarian to ask for care advice and obtain a certificate of good health allowing us to board the plane to go to the plantation. The veterinarian explained to Marie-Claude how to handle the owl without molesting it or being molested, how to feed her and check her health. We have received a certificate of good health, but as owls are protected animals (in Europe at least) the certificate indicates that it is a “humanitarian rescue”…
The temporary visitor (whom we have nicknamed Hedwige) is now safe and sound at the Cathedral where Marie-Claude regularly makes her drink corn oil with a small syringe (oil recommended by the veterinarian as the oil containing the nutrients necessary to “return her to top form”) but also small pieces of meat and water. Hedwige no longer resides in her cardboard box, finding it much more pleasant to fly around in the house where she moves silently from room to room to perch on the cabinets, top of windows or air conditioning from where she watches us with great attention. At night she also moves around in our room, but being absolutely silent the only evidence we have that she has gone through our room are the results of her digestion which… mark the floor at the bottom of her temporary perches. For the moment she doesn’t seem to be feeding without us forcing food in her beak, but she is getting more and more combative and we hope to be able to give her back her freedom one of the next evenings.
Other visitors who came this week, this time scheduled, are two managers from Belgium and Switzerland. One is the representative of one of the banks that finances the group and whose mission was to ensure that we put in place the necessary measures to obtain certification of sustainable and environmentally friendly production. By chance, like us, he is from Antwerp and very friendly, which means that apart from the work aspects we were also able to spend pleasant moments exchanging much more personal experiences. The other visitor is one of the group’s managers in Fribourg who came mainly to accompany the banker but also to revisit the plantation that he had not had the opportunity to visit for nearly 4 years. A colleague we knew a little less than others and who also proved to be a very pleasant host to have at home. Their visit was, in fact, very short: arrival for lunch with the other expatriate directors and our Congolese director in charge of public relations (Marie-Claude had prepared a whole meal, first and main course, before our departure for Ghana, which only needed to be cooked), visit of the plantation and the oil mill all afternoon, drink in the evening with all the executives at the Cathedral. One night at home then attending muster call in the plantation, breakfast, continuation of the visit including a trip by dugout canoe to the other end of the plantation, lunch, “quick shower” and departure of the visitors by plane.
Finally, the third visitor we welcomed in Brabanta this week, fortunately not at the Cathedral, is the labour inspector who has just tried to help us resolve a conflict we have with some members of our security service. They have been led to believe, by people outside society, that the changes we are making to the security organisation in Brabanta will allow them to receive millions in compensation and other advantages. In fact, as since those changes do not involve any dismissal or other loss of employment, there is little chance of “getting a deal” of any kind. The well-meaning souls who put these ideas in the guards’ heads obviously insinuated that society would resist such payments and that it was therefore necessary to make noise and demand “their due”, which degenerated into stone throwing and threats against the general management. We ended up calling on the police to come and clean up and asked the labour inspector to come and arbitrate the situation, which is now underway and which, we hope, will put things in the right order.
Other visits are announced for the coming weeks: environmental auditors, social auditors, medical experts, etc. but all these people who have to work near the offices will therefore be housed in places other than the Cathedral, so that for the rest of the year (until our departure on leave in December) we will have the house to ourselves.
We hope that this news will find you well and that we will hear from you too.
We look forward to hearing from you,
Marc & Marie-Claude

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Voyage en Style – Travel in Style

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Cette semaine nous avons été en voyage pendant une semaine au Ghana et le contraste entre le Ghana et le Congo est… impressionnant.
Notre voyage même de Kinshasa à Accra n’avait rien de spécial, nous avons voyagé avec une compagnie togolaise (Asky) qui est plus que correcte avec de beaux avions, un service impeccable et des vols à l’heure voire même en avance sur l’horaire prévu, que demander de plus.
Nous avons commencé notre séjour par deux jours à Takoradi, où nous avons logé au “Planters Lodge” qui est un ancien club de l’armée de l’air britannique construit en 1934 situé dans un écrin de verdure pas trop loin de l’aéroport (forcément) ou de la plage. Le club, maintenant un hôtel, est constitué de petits bungalows dont l’ameublement est dans un style colonial un peu vieillot, sans aucun doute très “British”, mais très agréable avec une grande chambre, une salle de bains dont l’agencement fait très fort penser aux anciennes demeures anglaises et un petit salon dont nous avons finalement très peu profité. Le seul défaut éventuel est que nous aurions aimé dormir sans conditionnement d’air, mais vu l’absence de moustiquaires aux fenêtres nous nous sommes dit que ce n’était peut-être pas une bonne idée. Il y a aussi un mystère que nous n’avons pas élucidé c’est la hauteur des poignées de portes qui étaient à 50cm et comme l’accès du bungalow, qui sont sur pilotis, se fait par un petit escalier, ce n’est pas une raison ergonomique pour les personnes à mobilité réduite. Peut-être que la Royal Air Force travaillait de préférence avec de très petites personnes…ou que la “dernière jambe” de leur soirée était tellement raide qu’ils arrivaient à quatre pattes au niveau de leur porte ?
Comme Socfin a une plantation de palmiers à huile et caoutchouc pas très loin de Takoradi, nous en avons profité pour y faire une visite, le premier jour sans Marie-Claude qui a préféré (à juste titre) profiter des embruns de l’Atlantique de la plage proche du lodge, et le deuxième jour ensemble. La visite de mardi était du reste très “officielle” car de nombreux collègues étaient venu de Suisse et de Belgique pour l’inauguration de la nouvelle usine de la plantation. Le tour de l’huilerie fut suivi d’un somptueux buffet à la résidence du DG qui est, elle aussi, construite au sommet d’une colline mais sans la vue que nous avons à la Cathédrale (et avec des poignées de porte à une hauteur normale). Outre la visite obligée de l’huilerie, très impressionnante avec ses chromes rutilants et ses sols encore immaculés, le groupe de visiteurs a eu droit à une rapide visite de la plantation qui, un peu comme une partie de Brabanta, est située en grande partie sur des collines mais dans laquelle palmiers et hévéas se mélangent selon la topographie du terrain. Après cela, il était grand temps, pour les visiteurs, de regagner l’aéroport de Takoradi afin de rejoindre le jet privé devant les ramener à Accra avant la tombée du jour (l’aéroport n’est pas éclairé et n’autorise pas les décollages de nuit) et pour moi, de rejoindre Marie-Claude et découvrir comment elle avait passé sa journée. Pour ce trajet de retour nous avons bénéficié de l’escorte d’un motard de police ouvrant le chemin devant notre convoi toutes sirènes hurlantes. Un peu comme on imagine la mer rouge s’ouvrant devant Moïse, toutes les voitures se rangeaient sagement sur le côté de part et d’autre de la route à l’arrivée du convoi et nous sommes passés ainsi à vive allure aux feux rouges (qui ne l’étaient peut-être pas, mais je n’ai pas eu le temps de vérifier), aux contrôles de police, voire même prendre des sens unique à contre-sens pour ne pas perdre de temps. L’heure de route s’est ainsi réduite à un trajet d’un peu plus de vingt minutes et nos visiteurs de marque ont ainsi pu embarquer dans le jet largement dans les temps pour rejoindre Accra.
Le lendemain, Marie-Claude et moi sommes retournés à la plantation (sans escorte de police cette fois) et nous avons pu faire une visite plus approfondie et fort intéressante nous laissant apprécier pleinement l’équilibre subtil entre les espaces plantés et les forêts naturelles, beaucoup moins décimées par la population locale que chez nous (quoique, malgré tout exploitée mais avec mesure). Le directeur agronomique a dessiné des routes d’accès aux parcelles d’hévéas et de palmiers à huile de façon à encercler des zones de forêts naturelles ce qui permet de contrôler leur propagation en conservant des zones sauvages tout en permettant l’accès pour l’entretien et la récolte des espèces cultivées. Les terres ont beaucoup de latérite ce qui représente aussi une différence marquée avec Brabanta et facilite la maintenance des routes (par opposition aux terrains sableux de chez nous). Notre visite s’est terminée par un déjeuner avec le directeur agronomique dont nous avons découvert des aspects privés fort sympathique: il aime travailler le bois et a recueilli des bébés d’antilopes abandonnés nourri au biberon et devenus grands qui restent dans son jardin, chouette chien aussi ! Puis, retour à Takoradi (sans escorte) d’où nous avons, nous aussi, pris l’avion pour Accra, dans notre cas pas un jet privé, juste un avion de ligne pour un saut de puce de 25 minutes de vol pendant lequel ils arrivent malgré tout à servir une boisson (délicieuse, d’ailleurs: un jus d’ananas frais avec un shot de gingembre) et un petit quelque chose à manger.
A Accra, grand luxe, nous étions logés au Kempinski où se tenait les conseils d’administrations des plantations de la région. Le conseil de Brabanta s’est déroulé sans surprises le lendemain, à la clôture duquel tous les collègues venus d’Europe et les administrateurs ont repris le jet pour rejoindre Genève, cette fois, tandis que Marie-Claude et moi restions deux jours de plus à Accra où Marie-Claude a bien profité des marchés des boutiques, de l’ambiance, rencontré des personnes sympathiques et échangé des adresses, trouvé de chouettes perles ghanéennes, des tissus… tout quoi!

Ce qui nous aura marqué le plus au Kempinski c’est sans doute le petit déjeuner où, sur un buffet qui devait faire au moins 30m de longueur il y avait probablement tout ce qu’il est possible d’imaginer en diversité de nourriture, de fruits, de jus frais prêts ou à faire faire sur commande & autres boissons, de pains & pâtisseries, plats chauds et tout ce que je n’ai pas eu l’occasion de regarder. Mon timing n’était par contre pas parfait car pendant les quelques jours au Ghana mes tripes ont été un peu contraires et je n’ai donc pas pu faire honneur à ce buffet comme il se doit, mais nous ferons mieux la prochaine fois…
Nous voici de retour dans notre petit coin de verdure de l’Elaïs à Kinshasa, peut-être plus adapté à notre style et où nous nous sentons presque à la maison. Nous serons ici jusque mercredi matin où nous prenons l’avion avec deux invités qui viennent visiter la plantation.
Nous espérons que vous aussi avez passé une bonne semaine et attendons très bientôt de vos nouvelles.
A bientôt,
Marc & Marie-Claude

La plage – The beach
Planters Lodge
La plantation – The Plantation

This week we have been travelling for a week in Ghana and the contrast between Ghana and Congo is… impressive.
Our trip from Kinshasa to Accra was nothing special, we travelled with a Togolese company (Asky) that is more than correct with beautiful planes, impeccable service and flights on time or even ahead of schedule, what more to ask for?
We started our visit with two days in Takoradi, where we stayed at the “Planters Lodge” which is a former British Air Force club built in 1934 located in a green setting not too far from the airport (obviously) or the beach. The club, now a hotel, is made up of small bungalows whose furnishings are in a slightly old colonial style, undoubtedly very “British”, but very pleasant with a large bedroom, a bathroom whose layout reminds us very much of the old English residences and a small lounge which we finally made very little use of. The only possible flaw is that we would have liked to sleep without air conditioning, but given the absence of mosquito nets on the windows we thought it might not be a good idea. There is also a mystery we were not able to solve, that is the height of the door handles which were at about 50cm and, given that the access to the bungalows, which are on stilts, is done by a small staircase, it is not an ergonomic reason for people with reduced mobility. Maybe the Royal Air Force preferably worked with very small people… or the “last leg” of their evening was so stiff that they crawled up on all fours at their door?
As Socfin has a palm oil and rubber plantation not far from Takoradi, we took the opportunity to visit it, on the first day without Marie-Claude who preferred (rightly) to enjoy the Atlantic spray from the beach near the lodge, and on the second day together. Tuesday’s visit was very “official” as many colleagues came from Switzerland and Belgium for the inauguration of the plantation’s new factory. The tour of the oil mill was followed by a sumptuous buffet at the DG’s residence, which is also built on top of a hill but without the view we have from the Cathedral (and with door handles at a normal height). In addition to the compulsory visit of the oil mill, very impressive with its gleaming chromes and its still immaculate soils, the group of visitors was given a quick tour of the plantation which, much like part of Brabanta, is located largely on hills but in which palm trees and rubber trees mix according to the topography of the land. After that, it was high time for the visitors to return to Takoradi airport to board the private jet bringing them back to Accra before dark (the airport is not lit and does not allow night take-offs) and for me to join Marie-Claude and discover how she had spent her day. For this return trip we enjoyed the escort of a police motorcyclist opening the way in front of our convoy all sirens screaming. A bit like the red sea opening in front of Moses, all the cars wisely parked on either side of the road when the convoy arrived and we passed at high speed at the red lights (which may not have been red, but I did not have time to check), at the police controls, or even take a one-way street in the opposite direction to avoid wasting time. The driving time was reduced to a journey of just over twenty minutes and our VIP visitors were able to board the jet well in time to reach Accra.
The next day, Marie-Claude and I returned to the plantation (this time without police escort) and we were able to make a more in-depth and very interesting visit, allowing us to fully appreciate the subtle balance between the planted areas and the natural forests, much less decimated by the local population than in Mapangu (although, despite everything, exploited but with restraint). The agronomic director has designed access roads to the rubber and oil palm plots in order to encircle areas of natural forests, which allows their acces to be controlled by conserving wild areas while allowing reach of the planted areas for the maintenance and harvesting. The land has a lot of laterite which also represents a significant difference with Brabanta and facilitates road maintenance (as opposed to the sandy soils of our country).
Our visit ended with a lunch with the agronomic director, who revealed some very pleasant aspects: he likes to work with wood and has taken in abandoned antelope babies who are bottle-fed and once grown up stay in his garden, he has nice large dog too! Then, back to Takoradi (unescorted) from where we too flew to Accra, in our case not a private jet, just an airplane for a 25-minute flight during which they still manage to serve a drink (delicious, by the way: a fresh pineapple juice with a shot of ginger) and a little something to eat.
In Accra, bathing in luxury, we were accommodated at the Kempinski where the board meetings of the region’s plantations were held. The Brabanta board went off without surprises the next day, at the end of which all the colleagues from Europe and the directors resumed their journey by jet, to Geneva this time, while Marie-Claude and I stayed two more days in Accra where Marie-Claude took full advantage of the shops markets, the atmosphere, met friendly people and exchanged addresses, found nice Ghanaian pearls, fabrics… all that!
What will have left its mark on us most at the Kempinski is undoubtedly the breakfast where, on a buffet that was probably at least 30m long, there was everything you could imagine in terms of diversity of food, fruit, fresh juices ready or to be made to order & other drinks, breads & pastries, hot dishes and everything that I didn’t have the opportunity to look at. My timing was not perfect though because during the few days in Ghana my guts were a little out of kilt and I could not do this buffet justice as it should, but we’ll do better next time…
Here we are back in our little corner of greenery of the Elaïs in Kinshasa, perhaps more adapted to our style and where we almost feel at home. We will be here until Wednesday morning when we fly with two guests who come to visit the plantation.
We hope that you too have had a good week and look forward hearing from you very soon.
See you soon,
Marc & Marie-Claude

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Troubles en l’Air / in the Air

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Nous sommes arrivés à Kinshasa ce vendredi pour aller passer la semaine qui vient au Ghana où aura lieu de conseil d’administration de Brabanta et afin de profiter de l’occasion pour y visiter une plantation sœur du groupe Socfin.
Grand luxe, le propriétaire de la compagnie d’aviation qui fait la liaison Ilebo-Kinshasa a demandé au pilote de faire escale à Mapangu pour nous embarquer afin de nous éviter de devoir rejoindre Ilebo en pirogue. C’était d’autant plus agréable que vendredi matin le temps était plutôt pluvieux et donc loin d’être les conditions les plus agréables pour rester assis dans une pirogue pendant 3 heures. En fait, il s’avère que le pilote aurait de toutes façons fait escale chez nous à cause d’un problème technique pour lequel quelques explications s’imposent.
L’avion que nous utilisons est un Let 410, avion de fabrication tchèque équipé de deux turbo propulseurs et, dans ce cas-ci, de réservoirs de carburant supplémentaires sous forme de cylindres situés à l’extrémité des ailes. En principe, ces réservoirs extrêmes servent à alimenter les réservoirs principaux situés dans les ailes lorsque le niveau de ceux-ci le nécessite et cela se fait à l’aide d’une pompe électrique située entre les réservoirs. Seulement voilà, pour une raison encore inconnue une des pompes (celle située dans l’aile gauche pour être précis) a cessé de fonctionner et arrivé à Ilebo l’avion s’est retrouvé, d’une part, déséquilibré, d’autre part, avec une quantité insuffisante de carburant dans l’un des réservoirs principaux. Afin de résoudre cette situation il était nécessaire de transférer manuellement le carburant d’un réservoir vers l’autre et le matériel pour faire cela, ainsi que le carburant de réserve si nécessaire, est stocké chez nous à Mapangu. Je ne vais pas entrer dans les détails, mais vous imaginerez certainement pourquoi la compagnie aérienne préfère ne pas garder du matériel à Ilebo, où les autorités ne sont pas même capable de maintenir l’aéroport dans des conditions de sécurité adéquates.
Bref, pour résoudre ce problème de déséquilibre, l’avion devait faire escale chez nous et utiliser la pompe que nous gardons dans notre magasin pour d’abord essayer de transférer du carburant d’un réservoir à l’autre et ensuite de compléter les réservoirs avec du carburant que nous gardons en réserve pour des cas pareils. C’est donc “un morceau de chance” que le propriétaire de la compagnie ait eu cette gentille attention car imaginez que nous ayons comme prévu été à Ilebo en pirogue (sous la pluie) pour prendre l’avion à Ilebo pour ensuite revenir atterrir à Mapangu pour une escale technique… Cela aurait été pour le moins frustrant!
Le vol c’est ensuite déroulé sans incidents. En fait, malgré la présence de beaucoup de nuages et même de pluie pendant le vol, celui-ci a été particulièrement calme et agréable. Je ne vous cacherai pas que par mesure de prudence je prends malgré tout quelques comprimés de Vertigo pour être 100% certain de ne pas être dérangé par les éventuels soubresauts de l’aéronef.
Arrivés à Kinshasa, où l’un de nos collègues devait immédiatement poursuivre sa route vers l’aéroport international afin d’y prendre l’avion pour Bruxelles, nous avons appris qu’il y avait des manifestants sur les routes et que le trafic (généralement déjà compliqué à Kinshasa) était cauchemardesque. Nous avons effectivement mis près d’une heure et demi pour rejoindre le bureau alors qu’en temps normal ce trajet ne prend guère plus qu’une demi heure même quand il y a beaucoup de monde sur la route, car le bureau n’étant pas très loin de l’aéroport national.
Les troubles en ville trouvaient eux-aussi leur origine dans des problèmes d’avion, plus sérieux et tragiques ceux-ci. En effet le jour précédent l’Antonov transportant la voiture blindée du Président, son chauffeur privé et une partie de sa garde rapprochée c’est écrasé sans survivants, y compris l’équipage de quatre ukrainiens. Les partisans du Président y ont vu une malveillance de la part de l’ancien pouvoir et quoi de plus logique que de bloquer la ville en brûlant des pneus et bloquant la circulation. Il y aurait entre 11 et 18 victimes dans le crash de l’avion présidentiel, le nombre est imprécis car on sait qu’il y avait officiellement 11 passagers et hommes d’équipage, mais comme toujours il y avait certainement des passagers non-officiels (femmes, enfants, amis, etc.) dont le nombre reste très vague. Mais ce que les gens en ville déplorent le plus, apparemment, c’est la perte de la voiture blindée et du chauffeur privé du Président. La voiture, un engin de 7 tonnes, serait trop abimée pour être récupérée… à mon avis c’est un « under-statement », même si ici les épaves automobiles qui seraient à nos yeux totalement irrécupérables finissent quand même par rouler d’une manière ou d’une autre.
Presque toutes les compagnies aériennes opérant en RDC semblent utiliser des pilotes russes ou ukrainiens, d’une part parce que les avions utilisés sont souvent originaires d’Europe de l’est (Let, Antonov, …) et donc connus de ces pilotes et d’autre part parce que leurs prétentions salariales sont plus raisonnables que celles des pilotes d’Europe occidentale. Etonnamment, il y a souvent des copilotes congolais mais pas de pilotes, mystère qu’il nous reste à élucider…
Demain nous voyagerons sur des lignes togolaises et ghanéennes, nous vous raconterons…

A bientôt vous lire,

Marc & Marie-Claude

We arrived in Kinshasa on Friday to spend the coming week in Ghana where the Brabanta board meeting will be held and to take the opportunity to visit a sister plantation of the Socfin group.
The owner of the airline operating the flight between Ilebo and Kinshasa kindly asked the pilot to stop in Mapangu to board us so that we would not have to go to Ilebo by dugout canoe. It was all the more pleasant as Friday morning the weather was rather rainy and therefore far from being the most pleasant conditions to be sitting in a canoe for 3 hours. In fact, it turns out that the pilot would have stopped in Mapangu in any case because of a technical problem for which some explanations are necessary.
The aircraft we use is a Let 410, a Czech manufactured aircraft equipped with two turbo propellers and, in this case, additional fuel tanks in the form of cylinders located at the tip of the wings. In principle, these extreme tanks are used to supply the main tanks located in the wings when the level of the wings requires it and this is done by means of an electric pump located between the tanks. However, for a still unknown reason, one of the pumps (the one located in the left wing to be precise) stopped working and when it arrived in Ilebo the plane found itself unbalanced on the one hand and with an insufficient quantity of fuel in one of the main tanks on the other hand. To solve this it was necessary to manually transfer the fuel from one tank to the other and the equipment to do this, as well as the spare fuel if necessary, is stored with us in Mapangu. I will not go into details, but you will certainly imagine why the airline prefers not to keep equipment in Ilebo, where the authorities are not even able to maintain the airport in adequate safety conditions.
In short, to solve the problem of tank imbalance, the aircraft had to stop over at our place and use the pump we keep in our store to first try to transfer fuel from one tank to another and then to supplement the tanks with fuel that we keep in reserve for such cases. Imagine if we had nevertheless been to Ilebo to catch our flight and then land for a technical stopover in Mapangu, we wouldn’t have really found this the most effective solution.
The flight then proceeded without incident, in fact despite the presence of many clouds and even rain during the flight, it was particularly calm and pleasant. I will not hide from you that as a precautionary measure I still take a few Vertigo tablets to be 100% sure that I will not be disturbed by any jolts of the aircraft.
When we arrived in Kinshasa, where one of our colleagues had to immediately continue his journey to the international airport to fly to Brussels, we were told that there were demonstrators on the roads and that the traffic (which is usually already complicated in Kinshasa) was nightmarish. It took us almost an hour and a half to get to the office, whereas normally this journey takes little more than half an hour even when there are a lot of people on the road because the office is not very far away.
The troubles in the city also had their origin in plane problems, which were more serious and tragic. Indeed, the day before, the Antonov carrying the President’s armoured car, his private driver and part of his close guard crashed without survivors, including the crew of four Ukrainians. The President’s supporters saw it as malicious act on the part of the former government and what could be more logical than to block the city by burning tires and blocking traffic. There would be between 11 and 18 victims, the number is imprecise because we know that there were officially 11 passengers and crew, but as always there were certainly unofficial passengers (women, children, friends, etc.) whose number remains very vague. But what people in the city apparently deplore most is the loss of the President’s armoured car and private driver. People are sad to hear that the car, a 7-ton machine, would be too damaged to be recovered… in my opinion it is an “under-statement”, even if here the car wrecks that seem unrecoverable still end up driving one way or another.
Almost all airlines operating in the DRC seem to use Russian or Ukrainian pilots, partly because the aircrafts used are often from Eastern Europe (Let, Antonov,…) and therefore known to these pilots and partly because their salary expectations are more reasonable than those of Western European pilots. Surprisingly, there are often Congolese co-pilots but no pilots, a mystery that remains to be solved.
Tomorrow we will travel on Togolese and Ghanaian lines, we will tell you about it….

We look forward hearing from you soon,

Marc & Marie-Claude

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Nous – We

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Cette fois, on s’est dit que nous allions être très égocentriques et parler de nous plutôt que de tout ce qui nous entoure, enfin façon de parler car c’est ce qui nous entoure qui nous affecte dans notre vie de tous les jours.
Aujourd’hui c’est dimanche, une journée que nous essayons de réserver pour rester à deux et faire toutes ces choses que nous n’avons pas le temps ou l’occasion de faire pendant la semaine, du moins les choses que nous ne n’avons pas l’occasion de faire à deux ou qui sont plus agréables à faire quand il n’y a pas de monde autour de nous. C’est évidemment un privilège d’avoir un domestique à demeure ou presque (nous n’avons plus qu’une personne qui travaille à la maison, le deuxième domestique travaille maintenant pour notre collègue agronome qui devenait un peu désespérée de ne pas avoir quelqu’un capable de cuisiner correctement), mais c’est aussi une invasion dans sa vie privée car il est toujours à portée d’oreilles et suit de manière plus ou moins constante les faits et gestes de Marie-Claude dans la maison. Le week-end (c’est à dire le dimanche dans notre cas) c’est une occasion pour échapper à l’observation permanente pendant une journée, même s’il y a encore toujours une série de gardiens, mais ceux-ci gardent généralement leurs distances sachant que Makala veille dans la maison.
Le dimanche nous avons évidemment nos routines comme paresser et ne prendre notre petit déjeuner que vers 7h30, faire du pain et écrire les nouvelles que vous lisez en ce moment. Mais à part cela c’est l’occasion de lire, regarder un film, faire des mots croisés, faire une balade, prendre des photos (pas assez, nous devons faire mieux dans ce département), bricoler ou simplement paresser.
Il est vrai que pendant la semaine les moments de relâche sont plutôt limités, nous prenons notre petit déjeuner ensemble, mais c’est souvent limité à une quinzaine de minutes, juste le temps de manger nos fruits et une ou deux tranches de pain. Parfois Marie-Claude se prépare un deuxième café après mon départ et il arrive même que, comble de luxe, elle se fasse un œuf à la coque ou un œuf poché, bien que ce petit extra soit souvent réservé au dimanche.
Nous avons choisi de vivre à la Cathédrale, perchée au sommet d’une colline avec une vue spectaculaire la plupart du temps, mais cela nécessite environ 30 minutes de route pour aller jusqu’au bureau ou en revenir. A midi, même si théoriquement nous avons une pause de deux heures, le plus souvent j’ai tout juste le temps de manger le repas et faire 10 minutes chrono de sieste avant de redescendre de notre perchoir jusqu’au bureau. Pour être certain de pouvoir manger ensemble sans trop de précipitation, je donne un coup de téléphone à Marie-Claude lorsque je quitte le bureau (souvent en retard, c’est vrai…) ainsi elle sait quand le repas peut être servi à table et que nous puissions en profiter au maximum.
Ces derniers temps je n’ai pas pu utiliser mon vélo dont une des roues avait succombé aux assauts du sable et de l’humidité du Kasaï, mais il est maintenant à nouveau opérationnel et a cela de bon que je suis tenu de quitter le bureau à temps en fin de journée pour ne pas me faire surprendre par la tombée du jour (ici la transition entre le jour et la nuit est très courte). Idéalement j’essaye d’être rentré à la maison pour 18h ou 18h30 au plus tard, ce qui nous laisse juste assez de temps pour déguster un yaourt maison et passer un petit moment de calme après des journées qui ont quasi invariablement leur lots de surprises et de problèmes. Il n’est pas rare que nous soyons prêts pour aller au lit vers 20h (parfois même avant) avec tout juste le courage de lire encore quelques pages (plutôt lignes pour moi) avant l’extinction des feux. Cela nous permet d’avoir nos huit heures de sommeil, même si cela ne semble jamais suffisant quand le réveil nous signale qu’il est 4h30 et temps de sortir des plumes.

Il est vrai que tous les dimanches ne sont pas passés en reclus à la Cathédrale, une ou deux fois par mois nous invitons tous les expatriés à venir partager un repas dominical à la maison et profitons parfois de l’occasion pour faire une partie de pétanque ou de billard (nous avons un billard dans le salon du studio des visiteurs de la Cathédrale). Cela fait un bon moment que le terrain de tennis n’a plus été utilisé car, d’une part la clôture s’était affaissée des suites du travail des termites, d’autre part parce que nous n’avons pas (ou plus) beaucoup de joueurs de tennis parmi les expatriés.
Pour le moment nous ne sommes que 5 expatriés de tous poils sur la plantation, 3 ayant profité de la fin de la pointe de production pour prendre quelques semaines de relâche hors du pays. A partir de maintenant c’est d’ailleurs une suite de départs, chacun prenant ses congés plus ou moins à tour de rôle, les nôtres étant prévus pour le mois de décembre.
Je ne sais pas encore quand nous pourrons vous envoyer ces nouvelles car nous venons d’avoir un gros orage (qui a comme d’habitude inondé partiellement la maison) et nous nous retrouvons provisoirement sans connexion internet.
Dans l’attente nous vous envoyons nos salutations humides en espérant très vite avoir de vos nouvelles.
A bientôt vous lire,
Marc & Marie-Claude

This time, we thought we were going to be very self-centered and talk about ourselves rather than everything around us, or at least a way of speaking because it is what surrounds us that affects us in our daily lives.
Today is Sunday, a day we try to set aside to stay together and do all those things that we don’t have the time or opportunity to do during the week, at least the things that we don’t have the opportunity to do together or that are more enjoyable to do when there are no people around us. It is obviously a privilege to have a housekeeper permanently or almost permanently (we have only one person working at home now, the second housekeeper now works for our agronomist colleague who was becoming a little desperate not to have someone who could cook properly), but it is also an invasion into our private life because he is always within earshot and follows Marie-Claude’s actions in the house in a more or less constant way. The weekend (i.e. Sunday in our case) is an opportunity to escape the constant observation for a day, even if there is still a series of guards, but they usually keep their distance knowing that Makala is watching in the house.
On Sundays we obviously have our routines like having a lie in and not having breakfast until around 7:30, baking bread and writing the news you are reading right now. But apart from that, it’s an opportunity to read, watch a movie, do crossword puzzles, take a walk, take pictures (not enough, we have to do better in this department), tinker or just hang around.
It is true that during the week the breaks are rather limited, we have breakfast together, but it is often limited to about fifteen minutes, just the time to eat our fruits and one or two slices of bread. Sometimes Marie-Claude makes a second coffee after I leave and sometimes, to top it off, she even makes a boiled or poached egg, although this little extra is often reserved for Sundays.
We chose to live at the Cathedral, perched on top of a hill with a spectacular view most of the time, but it takes about 30 minutes to get to and from the office. At noon, even if theoretically we have a two-hour break, most often I just have time to eat the meal and take a 10 minute nap before going down to the office. To be sure that we can eat together without too much haste, I give Marie-Claude a phone call when I leave the office (often late, it’s true…) so she knows when the meal can be served and that we can enjoy it to the full.
Recently I have not been able to use my bike, one of whose wheels had succumbed to the assaults of the sand and humidity of Kasai, but it is now operational again and it is good to have it usable again because this means I have to leave the office in time at the end of the day so as not to be surprised by the fall of the day (here the transition between day and night is very short). Ideally I try to be home by 6:00 p. m. or 6:30 p. m. at the latest, which gives us just enough time to enjoy a homemade yogurt and spend a little quiet time after days that almost invariably have their share of surprises and problems. It is not uncommon for us to be ready to go to bed around 8pm (sometimes even before) with just the courage to read a few more pages (rather lines for me) before the lights go out. This allows us to get our eight hours of sleep, even if it never seems enough when the alarm clock tells us that it is 4:30 am and time to get out of the feathers.
It is true that not every Sunday has been a seclusion at the Cathedral, once or twice a month we invite all expatriates to come and share a Sunday meal at home and sometimes take the opportunity to play petanque or pool (we have a pool table in the lounge of the Cathedral’s visitors’ studio). The tennis court has not been used for some time now because, on the one hand, the fence had collapsed as a result of the termite work, and on the other hand, because we do not have (or no longer have) many tennis players among the expatriates.
At the moment we are only 5 expatriates of all kinds on the plantation, 3 having taken advantage of the end of the peak production to take a few weeks of break outside the country. From now on, it is a series of departures, each one taking his leave more or less in turn, ours being scheduled for December.
I don’t know yet when we will be able to send you this news because we just had a big storm (which as usual partially flooded the house) and we find ourselves temporarily without an internet connection.
In the meantime we send you our wet greetings and hope to hear from you soon.
We look forward to hearing from you,
Marc & Marie-Claude