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Animaux – Animals

Nous, Marie-Claude et moi, passons cette fin de semaine à Kinshasa, où nous sommes arrivés via Ilebo vendredi après-midi. Nous ne restons ici que quelques jours, le temps pour moi de rencontrer quelques uns de nos clients et fournisseurs et faire acte de présence auprès de nos collègues kinois, tandis que Marie-Claude assure notre ravitaillement pour le mois à venir. Nous repartirons à Mapangu avec notre avion de fin de mois ce mardi matin.

Nous avons laissé nos poilues aux bons soins de nos cuisiniers, mais sans les oublier: Marie-Claude a pour mission de ramener leurs vaccins annuels car il est évident qu’à Mapangu il n’y a pas de vétérinaire digne de ce nom et encore moins de possibilité d’y acheter des produits fiables vu le manque de réfrigération faute de courant. Lorsque l’on parle de vaccins, c’est évidemment au vaccin contre la rage auquel on pense en premier lieu, même si le risque de transmission est plutôt faible car il n’y a quasi pas d’animaux potentiellement porteurs dans les environs de la Cathédrale. En fait, parlant d’animaux, malgré les énormes étendues inhabitées qui entourent la plantation et au-delà, il n’y a pratiquement plus de faune sauvage dans notre région, à l’exception d’oiseaux.

En remontant le Kasaï vers Ilebo, nous longeons des zones forestières inhabitées sur de nombreux kilomètres, mais jusqu’à présent aucun de nous n’a jamais vu autre chose que quelques oiseaux et même ceux-ci sont plutôt rares compte tenu des étendues sauvages que l’on traverse. Il faut dire qu’ici tout ce qui bouge est un repas potentiel et même si cela ne se mange pas la tendance est plutôt d’attraper et de tuer d’abord et puis de décider si la proie a une utilité quelconque. Certains animaux commes les perroquets gris et certains petits singes, ont la chance d’être attrapés vivants car, malheureusement, il y a un marché pour ce genre d’animaux à Kinshasa et pour l’exportation (illégale).

Les perroquets doivent être plus difficiles à attraper car il n’est pas rare de les voir dans la plantation, par contre les seuls singes que nous avons vu sont ceux qui ont encore pu être attrapés quelque part dans la forêt et qui sont baladés au bout d’une corde attachée autour de la taille ou boucanés pour la cuisine. Les singes qui sont tués mais pas encore boucanés sont généralement transportés d’une manière assez horrible avec le bout de la queue passée à travers du cou du singe pour former une sorte d’anse par laquelle le tenir. Les seuls singes que nous avons ainsi vu passer sont de petite taille, mais à Kinshasa il y aurait un sanctuaire pour les bonobonos sauvés du commerce de contrebande qui est, semble-t-il, encore florissant malgré tout ce qui peut se lire à ce sujet dans la presse.

A la Cathédrale, malgré le fait que nous occupons un ilôt de nature de 20 hectares entouré de la plantation, les seuls mamifères que nous avons autour de la maison sont des chauve-souris et rongeurs (souris et rats), mis à part notre chien et chat évidemment. Il y a de temps en temps un serpent qui s’égare près de la maison, mais sinon la faune sauvage est exclusivement composée d’oiseaux dont la quantité et la variété semble avoir augmenté depuis que nous sommes installés dans la maison (peut-être parce que nous avons interdit les collets et autres pièges). Il y a toute une serie des petits passereaux dont des petits oiseaux avec une queue kilométrique qui rend leur vol bien compliqué, des oiseaux mouches, des hirondelles, des perdrix, des pintades, des gardes-boeufs, des rapaces, des corbeaux et nous avons même eu la visite occasionelle de marabouts et de cigognes noires.

Le long des berges du Kasaï, y compris près du bureau, je vois régulièrement des calaos et des martins pêcheurs, mais à part cela, même lorsque nous traversons la savane qui compte des dizaines de milliers d’hectares inoccupés, il n’y a pas une antilope ou autre forme d’occupation animale à voir. Il faut dire que cette “savane” était autrefois de la forêt qui a été défrichée et brûlée par les villageois pour y faire des cultures (maïs et manioc) pour être ensuite abandonné une fois que le sol était épuisé. Cela n’empêche pas les populations voisines d’y mettre le feu plusieurs fois par an pour essayer ainsi de capturer les quelques animaux qui auraient réussi à y survivre et ainsi perpétuer la végétation herbeuse parsemée de quelques arbustes plus résistants aux feux. Outre la chasse impitoyable, c’est sans doute les feux généralisés en saison sèche qui ont conduit à l’élimination quasi totale de la faune sauvage dans la région, les oiseaux ayant eux seuls la possibilité d’y échapper.

Paradoxalement, dans les zones limitrophes de la plantation (dont l’existance est souvent décriée comme facteur de destruction de la biodiversité) nous observons une plus grande variété d’animaux et de plantes, sans doute grace au fait que nous protégeons celles-ci contre les feux pour préserver nos palmiers. Dans certaines parties de la plantation où les grands arbres sont trop espacés, nous avons installé des nichoirs et perchoirs destinés aux rapaces car dans les zones protégées de la plantation les rongeurs ont trouvé un refuge idéal qui, de plus, regorge de nourriture bien grasse…

A défaut d’animaux sauvages, nous avons des cochons, chèvres, moutons et bovidés qui vagabondent à travers la plantation, pas vraiment la même chose mais une source de protéines renouvelable plus facile à gérer.

A très bientôt vous lire,

Marc & Marie-Claude

We, Marie-Claude and I, are spending the week-end in Kinshasa, where we arrivfed on Friday afternoon via Ilebo. We are staying just a few days, for me to meet some of our customers and suppliers and show that I still exist (and care) for the employees of our small office here. Meanwhile Marie-Claude is restocking our supplies for the coming month. We will return to Mapangu with our monthly Mapangu flight on Tuesday morning.

We left our hairy friends in the good hands of our housekeepers, but not forgotten because Marie-Claude has been assigned the task of bringing back their annual jabs as obviously in Mapangu there is neither a vet nor a trustworthy supplier of veterinary supplies given the lack of power and thus refrigeration. Talking about vaccines, it is obviously the rabies one that matters most, even though the risk is relatively low given that our pets hardly go anywhere near any other animals that could transmit the disease. Indeed, despite the huge inhabited areas surrounding the plantation and beyond there is hardly any wildlife left, except for birds.

Travelling upriver on the Kasai towards Ilebo, we pass large forested areas spreading for several kilometres with no population, but until now none of us has ever seen any kind of animals other than a few birds and even these animals are rather scarce for such a wild looking area. It must be said that here anything that moves is a potential meal and even if it is not edible the trend is to capture or kill first and then decide if it is of ny use. Certain animals such as grey parrots and some kinds of small monkeys are “lucky” enough to be caught alive because, unfortunately, there is a market for these kind of animals in Kinshasa and for (illegal) export.

The parrots are clearly harder to catch because we can often see or hear them flying in the plantation, whereas the only monkeys I have seen are either those that were caught somewhere in the forest and taken to their final destination with a leash tight around there waste, while most of the monkeys we see are either in the form of dried bush meat or dead animals with the end of the tail passed through the neck to form a kind of handle to carry them. In Mapangu we have ony seen rather small kinds of monkeys come by, while in Kinshasa there is a sanctuary where Bonobos caught from smugglers are brought to be taken care of and presumably released in the wild at some point. Despite the efforts to stop the illegal trade of wild animals, here the business seems to be flourishing.

At the Cathedral, despite being in the middle of a 20 hectare reserve surrounded by the plantation, the only mammals that we have around the house are bats and rodents (mice and rats), besides our dog and cat of course. Once in a while there will be a snake venturing in or around the house, but otherwise all we gat to see are birds, whose quantity and variety seems to have increased since we got here (maybe because we have stopped people from hunting or trapping them). There is a variety of small birds, some with a huge tail that makes it difficult for them to fly, humming birds, swallows, partridges, guinea fowl, inyange, birds of prey, crows and the occasional visit of a marabout or black crane.

Along the Kasai river, including close to the office, I regularly see hornbills and kingfishers, but other then that, even when going through the vast expanses of the savana which must be tens of thousands of hectares, there is not an antilope or any other kind of animal to be seen. This “savana” is man-made, it used to be forest that was felled and burned to enable local village people to grow their crops (corn and cassava) and subsequently abandonned when the soil was exhausted. This however does not stop neighbouring populations to set fire to the whole area several times a year with the purpose to catch whatever few animals might still have survived and in doing so maintain just a grass cover sprinkled with a few bushes that are resisting the fires. Besides the unrelenting hunting of any living creature, the systematic fires during the dry season have led to the complete disappearance of wild life, with only the birds having a chance to escape.

Paradoxically, in the nature areas that have been preserved on the border of the plantation (whose responsibility is often decried in the erosion of biodiversity), because fires are not allowed in order to protect the nearby palm trees, there is a much grater variety of plants and animals to be found. In some parts of the plantation where the number of remaining large trees is too small, we have installed nesting boxes and perches in order to attract birds of prey because these areas protected from fire have become the refuge for all sorts of rodents which have taken a liking in the oil-rich palm fruits and kernels…

The lack of wild life is compensated by porcs, goats, sheep and cattle that roam the plantation, not quite the same thing but a renewable source of protein that is easier to manage.

We look forward hearing from you,

Marc & Marie-Claude

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Histoire d’Eau – Water Story

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La semaine qui vient de se terminer était tout à fait atypique car mardi et mercredi étaient des jours fériés et comme les activités de la plantation ne permettent pas d’arrêter les opérations aux champs, pas question de faire le pont. Avec deux jours de moins nous avons été obligés de concentrer les travaux et en particulier la récolte sur quatre jours au lieu de six, ce qui n’est pas évident compte tenu des superficies à couvrir et de l’impossibilité d’augmenter l’effectif des récolteurs du jour au lendemain.

La nature n’a pas voulu nous aider cette semaine car il a systématiquement plu (assez abondamment) chaque jour de travail. Nos travailleurs n’aiment pas travailler sous la pluie, ce qui se comprend même si ici elle est plutôt rafraîchissante et agréable compte tenu de la température, mais ce sont surtout les véhicules qui n’arrivent plus à passer dans les petites routes boueuses avec leur charge. Il n’y a rien de tel que de faire passer un camion ou tracteur chargé sur une route boueuse pour rendre celle-ci quasi impraticable et surtout accélérer l’érosion et la création de crevasses dans lesquelles les véhicules restent coincés.

Il va sans dire que ces conditions météo ne sont pas non plus favorables à la bicyclette car, outre le fait que les routes sont particulièrement glissantes et donc difficiles à négocier sans prendre un billet pour parterre, la fine boue semble immédiatement trouver son chemin vers la chaîne et les pignons du vélo et finissent par tout bloquer, généralement juste à l’attaque d’une forte côte et rien de tel d’avoir son pédalier qui se bloque quand on est debout sur les pédales, la chute est quasi garantie…

Heureusement à la maison nous n’avons pas (ou plus) de fuites et il en va de même pour mon bureau, donc à l’autre bout de la route nous savons qu’un coin sec nous attend. On ne peut pas en dire autant pour Kinshasa où malheureusement, une conséquence d’un urbanisme incontrôlé et surtout l’absence de voies d’évacuation de l’eau, la population a subi de terribles inondations faisant de nombreuses victimes. Lorsqu’il pleut à Kinshasa, même moins abondamment que récemment, la ville est quasi paralysée car les rues se remplissent d’eau, les véhicules (pas très vaillants) se retrouvent en panne au milieu des voies de circulation et en un, deux, trois toutes les artères sont bloquées pendant des heures. Conclusion, quand il pleut il vaut mieux rester là où on est et attendre que les conséquences de la pluie se résorbent.

Une autre conséquence des pluies régulières et généreuses est que le niveau du Kasaï est maintenant à son niveau le plus élevé, ayant fait disparaître les bancs de sable (enfin ils sont toujours là, peut-être pas exactement au même endroit, mais cachés sous le niveau de l’eau). La navigation est théoriquement plus aisée, bien que le courant de la rivière se s’est également renforcé avec pour résultat que je vois (et entend) certains convois qui remontent la rivière sous les fenêtres de mon bureau pendant un quart d’heure voire une demi heure tellement ils peinent à avancer. Il faut dire que, comme le tirant d’eau ne pose pas de problèmes pour le moment (si l’on navigue à côté des bancs de sable), les barges ont tendance à être chargées jusqu’à la limite de l’eau et ont forcément plus de mal à lutter contre le courant.

Pour rester dans le sujet, l’eau de consommation est un réel casse-tête ici car il n’y a pas ou peu de sources d’eau potable et, sauf si comme nous on fait bouillir et filtrer son eau, nous sommes dépendants de l’approvisionnement d’eau en bouteilles venant de Kinshasa. Pour des raisons qui ne sont pas encore éclaircies, notre approvisionnement en bouteilles d’eau du mois n’est pas arrivé et Mapangu se retrouve sans eau en bouteilles… Certains plus fortunés envoient des commis acheter de l’eau à Ilebo, où pour le moment les commerçants disposent encore de stocks, mais sinon nous sommes entièrement tributaires de l’eau de “source” et de rivière. Compte tenu de l’épidémie de choléra qui sévit pour le moment dans la région ce n’est évidemment pas le meilleur timing…

Pour essayer de trouver des solutions plus durables à l’approvisionnement en eau potable, domaine dans lequel les autorités locales, provinciales ou nationales ne font absolument rien, nous avons entrepris de faire faire des forages avec pompe manuelle dans nos villages. Pour le moment il n’y a qu’un seul forage opérationnel, mais nous espérons petit à petit pouvoir remplacer la distribution d’eau (sâle) avec des citernes par des forages qui devraient donner accès à une eau propre et, nous l’espérons, potable. Le comble dans cette histoire est que nous (Brabanta) devons payer des taxes sur l’eau (de rivière) que nous consommons… j’ai essayé de faire valoir le ridicule de cette situation vis-à-vis des autorités, mais malheureusement je n’en suis pas encore sorti vainqueur…

Voilà pour les histoires d’eau.

Merci de votre lecture et à bientôt vous lire,

Marc & Marie-Claude

Nouvelle terrasse en construction (l’ancienne était minée par les termites) – New terrace being built (the old one was mined by termites)

Table de terrasse – Terrace table

Epuisement – Exhaustion

The week that just ended was rather atypical as Tuesday and Wednesday were public holidays and, given that work on a plantation never stops, it was not an option to take Monday off as well. With two fewer days in the week, we were forced to concentrate operations and in particular harvesting in four days instead of six, which was not obvious given the large areas to cover and the fact that we cannot increase our labour overnight.

Nature did not help us either because it rained (rather heavily) every of the working days. Our workers don’t like working under the rain, which is understandable even though here the rain is rather refreshing and pleasant given the temperature, but it is almost impossible to get through with loaded vehicles through the muddy feeder roads. There is nothing like driving through a muddy road with a truck or tractor with their loads to make a road completely impassable and in particular accelerating the erosion and creation of deep gullies in which the vehicles get stuck.

Needless to stay that under these weather circumstances it is not ideal to go cycling either because, besides the roads that are particularly slippery and difficult to negotiate without regularly going down, the fine mud seems to take a particular liking for the bike’s chain and cogs and end up blocking them completely. The blockage usually happens in the middle of a steep climb while standing on the pedals and the fall is virtually guaranteed…

Fortunately at home we have no (more) leaks and the same goes for my office, therefore at least we know that if we make it to the other end of the road there is a dry safe place awaiting. The same cannot be said of Kinshasa where, unfortunately, mainly as a consequence of uncontrolled developments and especially the absence of any drainage systems, the population was confronted with terrible floods at the origin of many casualties. When it rains in Kinshasa, even less abundantly than recently, the city is almost paralysed because the streets fill up with water, many (not in the best shape) vehicles stall in the middle of the road and in no time the whole city grinds to a halt for hours. Conclusion, when it rains in Kinshasa it is best to stay where you are and wait for the consequences of rain to subside.

Another consequence of the frequent and generous rains is that the Kasai river is now at its highest, with all the sand banks having disappeared (in fact they are still there, perhaps not exactly at the same spot, under the water surface). River traffic is, in theory, easier even though the current is also much stronger which I can notice with some (slightly overloaded barges) spending up to half an hour to get past the office going upstream. I presume that, because the water depth is supposedly not a limiting factor, the barge operators tend to load as much as possible on their convoys and a result they move inch by inch going against the current with the engines going at full steam.

To keep to the subject of this post, drinking water is a real problem here because there are no or very few really drinkable water sources and, except if like us you boil and filter water yourself, many depend on the supply of bottled water coming from Kinshasa for drinking and cooking. For reasons not yet clear, our supply of bottled water has been interrupted and for the past weeks there is not any bottled water to be found in Mapangu. Some more fortunate people send delegates to Ilebo, where it is still possible to find bottled water, but for most of the population the only supply of water comes from (dubious) springs and the river. As we currently have an epidemic of cholera in the region, you can imagine that this shortage could not have come at a worse time…

In an attempt to find more durable solutions to the water supply, area in which the local, provincial and national authorities do absolutely nothing, we have started drilling wells to be fitted with manual pumps in our villages. So far we have only one such wells that is operational, but we hope to gradually replace the distribution of (non drinking) water with tankers with boreholes that should provide clean and, we hope, drinkable water. The uncanny thing in this whole situation is that we (Brabanta) have to pay taxes for the (river) water that we consume… I tried to argue with the authorities how ridiculous it was that we should have to pay taxes for a service that we provide ourselves, but unfortunately so far I was not able to win this battle…

That’s it for these water stories.

Thank you for reading the blog and writing to us,

Marc & Marie-Claude

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Kasaï

Bonjour,

nous voici presque à la troisième semaine de l’année.

Ce matin (samedi) à quatre heures quinze, le thermomètre indiquait 27°C …. J’avais bien cru remarquer cette nuit qu’il faisait plus chaud que depuis mon arrivée !
Nous nous préparions à une journée bien lourde mais un bon petit orage se déclare et les températures devraient retomber vers un agréable 25°. Incroyable comme quelques degrés, de plus ou de moins, peuvent faire une différence dans votre bien-être! J’ai tout ouvert dans la maison pour la faire profiter de l’air qui circule, si ça devient trop, je refermerai, pour le moment c’est tout à fait délicieux !

Hier (vendredi), une équipe du département construction est venue en camion déposer des poutres intermédiaires en vue de reconstruire notre deck de terrasse. Ils sont venus vers neuf heures trente, à six personnes plus le chauffeur. Une heure plus tard (il faut bien qu’ils s’installent) je suis venue leur apporter des gobelets et un bidon d’eau fraîche et constater l’avancement du travail. Tout le monde a pris de l’eau sauf le seul malheureux qui avait le pinceau… Récapitulons: trois  personnes perchées sur le camion, un qui traite les poutrelles amenées contre les attaques de termites, deux qui regardent depuis le sol et le chauffeur qui commente. Devant mes sourcils interrogatifs on m’a donné l’explication: il y a deux peintres, deux menuisiers ( qui ne travailleront pas ce jour-là puisque les poutres doivent sécher, venus pour “la roue libre”?), deux ouvriers pour aider à porter les poutrelles MAIS un seul pinceau. ” hè”… Si l’on ajoute à cela qu’ils sont partis vers 11h. parce qu’il n’y avait plus de produit de traitement et qu’il fallait faire “la réquisition”…
J’ai suggéré qu’ils “réquisitionnent” des pinceaux supplémentaires.

Et mercredi passé un petit serpent de 70cm se baladait sur notre terrasse, nos cuisiniers m’ont appelée, dans un premier temps nous l’avons gentiment balayé hors de la terrasse et il a ondoyé sans discuter mais, une fois dans l’herbe, il a ouvert son capuchon de cobra et je me suis dit que ce n’était pas un voisin sympathique, donc, exit le petit rampant qui ne deviendra pas grand. Un “googelage” plus tard j’ai eu confirmation de mes soupçons notre visiteur était un Naja Melanoleuca ou cobra de forêt, venimeux et pouvant atteindre un mètre cinquante. Eux, au moins, ils se taillent, la palme (!) du danger dans ce domaine revient aux vipères du Gabon pas spécialement agressives si elles ne se sentent pas menacées, mais elles ne bougent pas, et restent indécelables (excellent camouflage) même si elles sont à quelques centimètres et marcher sur une vipère est définitivement ressenti comme une agression…

A part cela Marc met en ce moment un point d’honneur à rentrer bien tôt à la maison (je veux dire, aux heures normales) et ne se laisse plus embusquer par ceux qui le guettent à la sortie des bureaux. Ce qui est fort apprécié comme vous pouvez l’imaginer !

Mercredi midi nous avons déjeuné avec nos voisins, un des agronomes et sa compagne, poulet mafé (aux arachides) avec pour dessert des crêpes à la farine de quinoa et fécule de maïs pour la compagne de notre agronome qui est allergique au gluten. Au moment de préparer le dessert “zut”: plus d’œufs! Qu’à cela ne tienne: lorsque nous en avions beaucoup, j’avais fait l’expérience de geler séparément blanc et jaunes dans des bacs à glaçons. Suite de l’expérience: les réunir dégelés pour les utiliser en entité. Qu’il suffise d’écrire que les crêpes étaient très bonnes! Il faut juste prêter attention à l’étiquetage car rien ne ressemble plus à un sachet de glaçons de jus de citron qu’un sachet de glaçons de blancs d’œufs… Dans un verre, on remarque tout de suite la différence.

Ce dimanche si la météo est complaisante, nous ferons un BBQ près du terrain de tennis avec les expats pour le lunch, je vous laisse ici et cède les mots à Marc pour des nouvelles d’un autre aspect de la vie dans le Kasaï.

Marie-Claude ayant déjà écrit la plus grande partie des nouvelles de la semaine, je n’ai pas grand chose à ajouter. Pour le moment tout est calme sur tous les fronts avec seulement trois expatriés sur la plantation (alors que normalement nous sommes six), la production est très modeste donc peu de jours d’usinage et les autorités doivent se remettre de leurs agapes de fin d’année et nous laissent plus ou moins en paix. Notre seul souci sont nos pistes de plantation qui, suite aux pluies très abondantes de ces dernières semaines, se sont très fort dégradées.

Pour essayer de garder les pistes plus ou moins en état sans pour cela faire appel aux engins lourds (niveleuse, bulldozer, pelle à chenilles) nous avons fait l’essai depuis quelques semaines d’accrocher des vieux pneus derrière un tracteur avec sa remorque pour niveler la surface de la route en profitant d’un transport existant. L’idée vient de système que j’ai vu utiliser dans les champs pour étaler les bouses de vache ou parfois dans les pistes de chevaux ou d’obstacles. Ici nous sommes partis sur des pneus beaucoup plus costauds (nous avons beaucoup de vieux pneus de tracteurs) d’une part pour arriver à casser les bosses de la route et d’autre part pour éviter que l’on ne puisse trop facilement nous voler les éléments lorsque l’attelage est décroché. En effet, il ne se pose pas trop de problèmes de traîner un jeu de pneus sur la route en sable, mais lorsque le tracteur doit traverser un pont il vaut mieux ne pas le faire avec les pneus qui risquent d’arracher les planches de celui-ci. Donc arrivé au pont, le chauffeur décroche les pneus et les reprends au voyage du retour. Le système à l’air de bien fonctionner car sur une des routes ou nous devions passer au moins une fois par mois avec la niveleuse pour garder celle-ci carrossable, depuis deux mois nous ne sommes plus passés avec la niveleuse et la route est plus agréable qu’elle n’a été depuis longtemps… comme quoi il suffit parfois de “pneu” de choses.

Comme indiqué ci-dessus, aujourd’hui (dimanche) nous avons invité les autres expatriés à venir partager un BBQ à la Cathédrale et, loi de la vexation aidant, hier soir notre hydrophore est tombé en panne, donc plus d’eau… Heureusement les besoins du DG sont, semble-t’il, suffisamment prioritaires pour qu’une équipe de techniciens soit à pied d’œuvre  dès l’aube ce matin et nous sommes à nouveau en mesure d’avoir de l’eau pour la maison.
Alain et Guy sont venus donner un coup de main pour allumer le BBQ et transporter de quoi dresser la table sous la paillotte près du tennis que nous avons donc inauguré. c’était très sympathique. Brochettes, salade verte et de quinoa café et mousse au chocolat givrée.

Nous allons en rester là pour les nouvelles de cette semaine en vous remerciant de nous lire et espérant comme d’habitude recevoir de vos nouvelles.

A bientôt vous lire,

Marie-Claude et Marc

Appel matinal – Morning muster call

Déchargement d’engrais – Fertiliser off-loading

Puzzle

Artisanat – Art work

Hello,

we are almost into the third week of the year.

This morning (Saturday) at four fifteen, the thermometer was giving a temperature of 27°C… I did notice that it felt warmer than since I returned! We were bracing ourselves for a hot day, but fortunately a thunder storm broke out and the temperature dropped to a comfortable 25°C. It is quite amazing how just a few degrees difference can give such a change in the feeling of comfort! I opened everything in the house to make sure that the cool air circulates everywhere and if it becomes too much I will close the doors and windows, but at the moment it is perfectly delicious.

Yesterday (Friday), a team from the construction department came with a truck to deliver the wood that will be used to rebuild our deck terrace (the existing one had to be removed because it was infested with termite ants. They arrived at around nine thirty, six people in all plus a driver. One hour later (they need some time to get themselves organised) I brought them a water container and some glasses and checked on the work in progress. Everybody gratefully took some water except for the sole person who was actually working, putting a wood treatment product on the wood with a brush… so to summarise: three workers sitting in the truck watching from above, two seated on the ground waiting for something to happen and one working with the brush, not to mention the driver commenting on it all while waiting for the work to be finished and to return to base. Given my quizzical look they explained that actually they came with two painters (but only one brush), two carpenters who will not be able to start working until the wood treatment has dried and two helpers who had nothing to help with. Then at eleven they declared the work had to be suspended because there was not enough product to treat all the wood and that they would return another day with more product… I suggested that maybe they also come back with more than one brush?

And last Wednesday our housekeepers found a little snake of about 70cm on our terrace, as we gave instructions not to kill animals (including snakes) if it could be avoided they called me and we shooed it away with a broom. But then the snake turned around and opened its cap in a threatening manner, which was unfortunately its demise because we do not mind snakes around the house, but not one that could potentially harm us or our pets. Some internet google search confirmed my suspicion that this was a Naja Melanoleuca or forest cobra, rather poisonous and which could reach up to one and a half meter in length. At least this type of snake tends to flee when being approached, not like the stocky Gabon viper, which is not particularly aggressive if not feeling threatened, but not easily scared and not easy to detect even a paces away, but definitely not happy when being trodden on…

Otherwise, Marc is doing his best to come home early (I mean at the normal hours) and avoids being ambushed when leaving the office. This is very much appreciated as you can imagine!

Wednesday we had lunch with our neighbours, one of the agronomists and his partner, chicken “mafé” (with peanuts) followed by quinoa pancakes and corn flour because our agronomist’s partner is allergic to gluten. At the moment of preparing the pancakes I realised we were out of eggs… but when our chickens were laying more profusely I had frozen separated yolks and egg whites and so for the first time recomposed eggs from frozen components. It sounds all very scientific but suffice it to say that the pancakes were very good! It is just important to make sure that these are labelled properly because nothing resembles frozen egg whites than frozen lemon juice, except when it starts to thaw… then you immediately see the difference.

This Sunday, weather permitting, we will organise a BBQ next to the tennis court with the expats for lunch, whereby I will leave you and let Marc continue with his words to tell you about the rest of our life in the Kasai.

Marie-Claude having already written most of the news of the week, I do not have too much to add. At the moment everything is quiet here on all fronts as we have only three expatriates present on the plantation (instead of the usual six), production is very modest therefore few days of milling in the week and the authorities must be recovering of their end of year celebrations and seem to leave us in peace for the time being. Our only worry at the moment is the state of our roads, which has suffered immensely from the abundant rains during these past weeks.

In order to keep the main roads in a reasonable shape without having to use heavy machinery (grader, bulldozer, excavator) for the past month we have been trying out a system whereby we attach old tyres at the back of a tractor and trailer to smoothen the surface of the road using the vehicles that are on the road anyway. The idea comes from a system that I saw being used to level the ground in a horse paddock or to spread cow dung after cows have been grazing in a field. Here we use far heavier tyres (we have a lot of used tractor tyres) one one hand to break the crests in the road but also to prevent parts of the system to be stolen when the rig is unhooked. Indeed, while the system works rather well on the main roads, we cannot pull these across the wooden bridges that would probably get dismantled in the process. So, when the driver reaches a bridge, he unhooks the contraption and takes it back on his return voyage. The systems seems to do the job because on one of the test roads we used to have to grade it almost every two weeks to keep it operational and it has been a month now without the need to carry out repair works, while in fact it is even smoother than what it used to be beforehand… sometimes simple solutions do the trick.

As mentioned above, today (Sunday) we invited the other expatriates for a BBQ at the Cathedral and, Murphy’s law, last night our water pump packed up, so no water supply… Fortunately the GM’s requirements are a priority and technicians arrived at the crack of dawn this morning to fix our water problem.

That’s it for this week’s blog. Thank you for reading our tales and as usual please send us some news from your end.

Hoping to hear from you soon,

Marie-Claude and Marc

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DE RETOUR ! / I’M BACK !

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Bonjour vous tous !

Merci de nous lire et si souvent de nous donner de vos nouvelles aussi, cela nous fait chaud au coeur. je rappelle à tous ceux qui n’aiment pas l’idée d’écrire sur un blog que nos adresses e-mail sont restées les mêmes et que nous répondons personnellement aux courriels.
Me voici donc de retour chez nous, sortie de l’hiver européen et de retour dans des températures voisine de 25°C  (++, parfois, mais ici, personne ne s’en plaint!)
J’ai retrouvé la maison “ship shape”, menée de main de maître par le “DG” définitivement “Général” sur ce coup! En plantation, à la maison et en hôte !!!
“Chapeau bas maître van Strydonck”  !

Quel bonheur d’avoir accès aux progrès de la technologie dans notre coin du Kasaï et de pouvoir ainsi avoir des nouvelles instantanées du reste du monde!
Je me souviens de nos expériences précédentes dans ce merveilleux pays et la communication était … Moins aisée.
J’en profite pour remercier de leur soutien famille et amis, ne changez rien: vous êtes nos rocs !
Cinq heures trente, Marc a quitté il y a quinze minutes, le sytème de batterie a pris le relais du groupe electrogène ce qui me permet de ne pas être dans le noir jusqu’à l’aube qui se pointe pour le moment vers six heures trente ( si, si, même ici il y a des variations). Musique, un peu de temps seule avant l’arrivée de mes autres enfants , et oui, à de rares exceptions près qui m’appellent “madame” ou “ma patronne” ( ça, c’est généralement après que j’ai perdu patience, ce qui m’arrive rarement, bien entendu  😉   ) Je suis redevenue ” la maman de tous ” ( God, help me !)
Même si c’est officiellement une marque de respect, les p’tits malins et malignes s’en servent pour des essais de chantage affectif… ou pas 😉
A sept heures, le “personnel cathédrale” arrive, nos empoyés et ceux du duplex car c’est moi qui suis chargée de la feuille de présence justifiant leur paie. Distribution des tâches pour ceux qui travaillent pour nous et de bidons d’eau potable de cinq litres préalablement mis au frais pour rafraîchir leurs heures de travail. Puis la journée se déroulera avec son lot d’impondérables.

J’ai ramené à Marc un puzzle de mille cinq cents pièces pour le changer des mots croisés qu’il pratique assidûment m’attendant à ce que ça tienne jusqu’à nos vacances mais il est “accro.”et ce puzzle ( une copie de carte du monde du XVI ème siècle de Petrus Plancius, born, would you believe it: Pieter Platevoet  😉 ) se construit à une allure impressionnante ! ) 

Voilà, je reconnais que je laisse à Marc la responsabilité d’écrire ce qui est l’équivalent de notre ” livre de bord”, sans lui vous n’auriez sans doute pas de nouvelles aussi régulières!
Je me contente d’ordinaire d’ajouter “mon grain de sel” en changeant ou en complétant, ci ou là, l’une ou l’autre chose; mais j’avais envie de partager ma gratitude pour son travail de fourmi aimante (et tous ceux qui connaissent les moeurs de cet hyménoptère savent les tâches colossales qu’ils sont capables d’accomplir et l’ingéniosité dont ils font preuve !)

        MERCI MARC ! ! !

Bisous & bonne journée à tous
Marie-Claude

Dear you all, hello to you !

Thank you so much for following us and for so often giving us news from your part of the world, it’s highly appreciated, interesting and rewarding! I take the opportunity to remind those of you who dislike the idea of writing publicly in a blog that ” aerophyt.com” is a way for us to give news to everybody in one go but our e-mail addresses didn’t change and we take great pleasure to receive, answer and react personnaly to any mail received !

So, here I am, out of European winter and back in an average 25°C temperature ( sometimes 25 ++ but nobody is complaining here ! )
Back to a home in ” ship shape” condition owing to Marc’s care and attentions! He is a star ! Definitely a “chief general manager” on this one !
Taking care of plantation, home management , guest care organisation and … nobody died !
I bow to this “Master van Strydonck” !
On another front, it is such a blessing to have access to modern technology in our remote corner of Kasaï and be able to get in touch with our beloved in the blink of an eye!
I remember our previous stay in this amazing country and communications with the rest of the world were, let’s say…, less easy.
I also wish to thanks family and friends for their unremitting support, don’t change a thing: you are our rock !
Five thirty in the morning, Marc left home fifteen min. ago and the battery system took over after the generator stopped, so I’m not in the dark till dawn brakes, which happens round six thirty at this time of the year ( yes, yes, even under the tropics, there are variations!). For now, writing to you, some music and some time alone before the arrival of “my other children”. You read well: with the exception of a few who call me “Madam” or “ma patronne” (my boss). The latest usually happens after the, very few, occasions when I loose my legendary patience. I’m again everybody’s mother ( God, help me !)… And them !
Even if it’s supposed to be a mark of respect, it’s also cleverly used for emotionnal blackmail…
At seven’o clock, our staff start to present themselve as I’m the one in charge of the muster call and recording people’s presence on a log book to ensure they get their salary. This is for our staff and our neighbour’s staff. Distribution of duties, of drinking water in five liters ,containers that we put in the fridge during night time. Then the day will roll on with its share of unpredictable events, it’s Congo, after all…

I bought Marc a one thousand five hundreds pieces jigsaw puzzle (a copy from a XVI century world map done by Petrus Plancius, cartographer whose original name was, would you believe it: Pieter Plattevoet ! P.-Flatfeet). I thought it would make a nice change from crosswords, but it seems to be addictive and there is a lot of puzzle doing and proportionally less crossword done! “You can’t win them all”…
“Et voilà”, I acknowledge that I usually let Marc in charge of what’s the equivalent of our African logbook just adding a pinch of salt or a change here and there!
If not for him you probably would not have such regularity; but I felt like sharing with you my gratitude  for his loving ant work (and all who know about the life of this hymenoptera are aware of their herculean capacity of work and their cleverness !)

Thank you Marc !!! 

Take care and lots of love
Marie-Claude

 

 

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Réunis – Reunited

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Cette semaine était la semaine des quatre jours version congolaise car ici, outre le jour de l’an qui est évidemment férié, le jeudi 4 janvier est également un “jour chômé” car c’est le jour des martyrs de l’indépendance. Nous avons donc eu une courte semaine. D’autant plus courte que vendredi je n’ai pas vraiment travaillé car j’ai accompagné deux collègues qui partaient en congé et surtout été accueillir Marie-Claude qui arrivait via Ilebo.

Comme d’habitude maintenant, nous sommes partis tôt le matin en pirogue, heureusement après que la pluie ait cessé mais avec un temps, somme toute, menaçant et par précaution je me suis équipé d’un imperméable et de deux parapluies pour le cas où… mais côté météo nous avons eu un voyage sans encombres. Un peu avant d’atteindre Ilebo notre moteur hors-bord a commencé à faire des misères, mais nous sommes quand même arrivés à notre point d’accostage sans problèmes.

A Ilebo l’accostage ne se fait pas au port lui-même mais un peu plus loin en remontant un affluent de la rivière Kasaï dont la couleur semble noire (mais pas sale pour autant) alors que le Kasaï est plutôt de couleur ocre et fort trouble. C’est d’ailleurs le long de ce cours qu’une grande partie de la population d’Ilebo vient se laver, faire sa lessive et puiser de l’eau pour la maison, tout plus au moins au même endroit. Au point d’accostage il y a généralement une centaine de personnes, principalement des femmes et des enfants, entre lesquels la pirogue doit se frayer un chemin pour arriver jusqu’au point de débarquement.

A l’arrivée nous sommes généralement accueillis par le commissaire fluvial, qui doit nous guetter depuis le port, puis se précipiter jusqu’à notre point de débarquement pour venir réclamer la taxe d’accostage. Pour nous rendre à l’aéroport nous louons les services d’une voiture qui doit négocier les rues de la ville lesquelles sont tout sauf carrossables, même si manifestement il fut un temps où celles-ci étaient asphaltées, mais il y a très longtemps.

En ville la première étape est le bureau de la compagnie aérienne où les bagages sont pesés et enregistrés. Il faut évidemment payer pour le transport des bagages et comme par hasard la balance du bureau affiche toujours un poids qui est de 3-4kg de plus que celui pesé à la maison… Ensuite c’est l’attente de l’avion, en ville parce que l’aéroport d’Ilebo n’est rien de plus qu’une piste herbeuse (pas toujours tondue) et un vague cabanon qui sert d’aérogare. Chaque passager doit s’acquitter d’un “Go Pass”, vignette destinée à l’entretien et la réhabilitation des aéroports du pays qui coûte quand même 25$ par personne, mais dont Ilebo n’est manifestement pas le bénéficiaire…

Nous avons commencé notre attente dans un petit bistrot en bois à côté de la route, mais après une demi heure nous avons compris que si le bar existait d’un point de vue nom, il n’était pas pour autant en mesure de servir ses clients. Nous avons donc envoyé quelqu’un chercher de quoi nous rafraîchir. Pendant notre dégustation de boisson un petit peu fraîche, nous avons eu la visite du patron de la compagnie aérienne pour nous annoncer que suite au désistement d’un nombre de passagers au départ de Kinshasa il avait été obligé d’envoyer une équipe au centre ville pour rassembler du fret à charger dans l’avion. Car sans cette charge supplémentaire le vol ne pouvait pas se justifier économiquement et la conséquence de ce “changement de programme” était qu’il y aurait deux petites heures supplémentaires à patienter, mais qu’il organiserait de quoi manger dans son bar à lui.

Nous avons donc déménagé vers le bar en question ou il n’y avait pas non plus de boissons, mais bien de la musique diffusée à un volume ne permettant pas de conversation et supposée attirer les passants… Nous avons donc décidé de déménager vers un troisième bistro où, miracle, ils avaient des boissons fraîches et de quoi manger.
Pendant que je faisais la tournée des bistrots de Mapangu avant même qu’il soit midi, Marie-Claude de son côté attendait dans la salle d’attente de  l’aéroport de Ndolo depuis 7h pour ne finalement décoller que vers 12h.

L’avion est finalement arrivé avec sa précieuse cargaison, à savoir Marie-Claude, et nous avons découvert que si le vol n’avait pas été annulé c’est aussi parce que la députée nationale d’Ilebo devait y prendre place. Heureusement pour nous car sinon Marie-Claude aurait dû venir par la route qui, compte tenu des pluies abondantes du moment, n’est pas en trop bon état même si le bac est à nouveau opérationnel.

Notre retour vers Mapangu en pirogue a failli se terminer à la pagaie (qui avaient été oubliées à Mapangu…) car les problèmes de moteurs que nous avons eu à la montée se sont aggravés sur le retour, mais avec un peu de retard nous avons fini par rejoindre le port de Mapangu où nous étions heureux de débarquer et de pouvoir rentrer à la maison, toute fleurie grâce à nos cuisiniers et où nous attendait un bon déjeuner. Nous voici donc à nouveau réunis à la Cathédrale, qui est incontestablement plus agréable à deux, même si nos cuisiniers m’ont très bien soigné pendant les deux mois passés en célibataire.

Nous vous souhaitons à tous encore une fois une année de bonheur et de santé,

Marie-Claude & Marc

Cadeau de Noël – Christmas present

Autre pirogue – Another Dugout Canoe

En route pour la maison – On the way home

Au téléphone ave Griezel – Griezel joins the phone call

This week was a Congolese four days’ week because here, besides the first of january which is obviously a public holiday, Thursday 4th of January was also a public holiday as it is the anniversary of the martyrs for the independence. We therefore had a much shorter week than usual, especially because on Friday I did not really work as I joined two of my colleagues who were travelling to Kinshasa and more importantly because Marie-Claude was arriving from Kinshasa via Ilebo.

As usual now, we left early in the morning with the dugout canoe, fortunately after the rain stopped, but with a dubious weather so as a precautionary measure I took a rain coat and two umbrellas. However the weather left us in peace, but shortly before reaching Ilebo our outboard engine started to sputter and it did not seem certain we would make it to our destination. Eventually we did reach our destination without any problem.

In Ilebo the arrival is not at the port itself but some way up a side river of the Kasai, which seems to be pitch black in colour (but not at all dirty), which is in stark contrast with the Kasai river whose colour is rather brownish and trouble. It is on this little river that most people from Ilebo seem to come for washing, bathing and collecting water for home, all more or less at the same location. At our arrival point there were about one hundred people (mostly women and children) between which the dugout canoe has to find a way to reach the shore to disembark.

On arrival we are usually expected by the river authorities, whose representative must be looking out for us on the port and then races to our point of disembarkation to collect his “landing taxes”. To go to the airport we rent the car of one of the local companies, which has to negotiate the streets of Ilebo which are barely accessible to any kind of vehicle between the remnants of what must have been a paved road, but a very long time ago.

In the city the first stop is the airline offices to weigh and check-in the luggage. It is obviously required to pay for any luggage and unsurprisingly the airline office scale always seems to display 3-4kg more than the one we have at home… Then it is just a matter of waiting for the aircraft to arrive, in the city because the airport is no more than a patch of grass (not always cut) and a basic structure that is supposed to be the airport terminal. Every passenger has to purchase a “Go Pass”, which is a levy that should pay for the airport maintenance and upgrade and costs 25$ per passenger, but Ilebo obviously does not benefit from this contribution…

We started our wait in a pub, a wooden structure along the main road, but after half an hour we found out that although it bore the name of a bar it did not actually have anything to offer to its customers. We then sent someone outside to find some refreshments and while we consumed our drinks that were not really all that fresh the manager of the airline dropped by to explain that given the last minute cancellation of passengers that were due to come from Kinshasa he had to delay the flight in order to find some extra freight to load in the aircraft and that we might have to wait an extra couple of hours. But, as the airline manager also has his own bar, he invited us to come and eat something at his place.

So we moved to the other “pub” where there was nothing either available to drink and we were submitted to very loud music making conversations impossible, but probably meant to attract people passing by to come and… sit and “enjoy” the music. We therefore decided to move again and finally found a place where they had a choice of fresh drinks available as well as something to eat. While I was touring all the bars of Ilebo even before it was noon, Marie-Claude was in the waiting lounge of Ndolo airport in Kinshasa since 7 in the morning to finally take off at 12.

The plane finally arrived with its precious cargo, that is Marie-Claude, and we discovered that if the flight had not been cancelled it was because the elected national deputy of Ilebo had to travel back on the same flight. Fortunate for us because otherwise Marie-Claude would have had to travel by road, which is not in the best of shape with the abundant rains we have, even if the ferry is now working again.

Our return trip to Mapangu almost had to be done paddling (which paddles had been forgotten in Mapangu…) because the engine problems that we had on the way up worsened, but with some delay we finally made it to our port in mapangu, where we were happy to set foot on the ground and return home. Home that had been decorated with flowers by our housekeepers and where we had a nice lunch/dinner waiting for us. So here we are reunited in the Cathedral, which is undoubtedly much nicer to share with the two of us, even if our housekeepers took good care of me during the past two months of celibacy.

Once more we wish you a happy and healthy new year,

Marie-Claude & Marc