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First time in Congo – Première fois au Congo

First time in Congo, first time on a plantation.

I am Grégoire, Marc and Marie-Claude’s nephew, and I am spending the next three weeks on the wonderful plantation of Brabanta. Marc asked me to write part of the blog of this week. So, I will give you my view on the way things are over here.

I arrived on the Congolese soil on the night of Wednesday the 26th, one night in Kinshasa, and the next morning I accompanied Marc and Marie-Claude on a small airplane with the destination of, somewhere in the middle of the bush.  I am currently here to work on the plantation’s business plan, so Marc first introduced me to all the different executives and we discussed on how my stay will be organised. We agreed that it is important to have an overview of the plantation and its activity’s, so I will cover all the different activities in the following days. Starting off with the Agronomic part, which is situated at the very beginning of the chain.

My first day as an agro was very exciting, something totally new for me. Starting of at 4:30 am (something I still have to get used to), first a solid breakfast to be able to get through the morning, usually we eat delicious fruits from the garden with some bread. I have noticed that for Marc, a slice of bread with chocolate sprinkles really is his moment of joy in his day. Usually I take a slice too, so it should be a family thing.  After breakfast we head to the call where the workday starts off, after which everybody goes to the field. On the field, different tasks are executed and are monitored by the executives. It is very impressive and interesting to see the workers chop off the fruit bunches and carry them around to the so called “stations” where they will be picked up later by the trucks. The morning usually consists of checking on the tasks and making sure they are executed properly. This will go on until around 12:30 when everybody goes home for lunch. Lunch is the main meal of the day and, mostly consisting of products of the garden making it even more special. The afternoon is more relaxed, the agro’s go to their office to discuss the tasks of the next day with the people responsible for the different plots. Yesterday was a little different, Saturday was the day where all the employees received their wages. This was nice to watch, a certain chaos was present and people came from everywhere to witness it. Even local tradespeople build up a small market with the hope to attract the workers who just received their payroll.  A market where a smell of smoked fish made me only stay for a couple of minutes. All different types of clothes, smoked animals, soap…… were available and attracted lots of people. We observed it from a distance since local police are hired to keep everything smooth. In the evening usually I spend some time on the terrace to enjoy the sunset, although being in the dry season there isn’t really a lot to look at, but I love the silence and the dark red colour behind the thick mist. 

These are what my day looks like for now, next week I will start off with the more technical stuff. Beginning with the factory, which I really am looking forward to. Many thanks to Marc and Marie-Claude for this wonderful experience and hopefully you will hear from me again.

As you can read above, we have some company in house for the next few weeks. In fact, besides Grégoire, we have another trainee staying with us since the end of June, although for the first four weeks of his stay at Brabanta he was with another expatriate. It is nice to have some visitors, even though unfortunately Marie-Claude is not her own self at the moment having fallen and hurt her face which is all swollen and displaying most of the rainbows colours from her eye down to the neck. It does not seem to hurt too much, but it will take a while before Marie-Claude will be her old self again. Which does not stop us from organizing a lunch for 14 people on the first of August which is a national holiday here in DRC

While we were in Kinshasa, people set fire to the bush next to the Cathedral, probably to prepare some gardens, although the security guard believes it was someone trying to catch some bees ??? However the result is that the fire spread right across the bush towards the houses and unfortunately took quite a few of Marie-Claude’s flowers in its stride. Let’s hope that the roots have survived and that the flowers will re-sprout, otherwise we will do some new plantings.

We look forward hearing from you all,

Marie-Claude, Grégoire & Marc

Martin pêcheur – Kingfisher

Avion vers Mapangu – Plane to Mapangu

Feu à la Cathédrale – Fire at the Cathedral

Première fois au Congo, première fois dans une plantation.

Je m’appelle Grégoire, je suis le neveu de Marie-Claude et Marc, et je vais passer les trois prochaines semaines sur la merveilleuse plantation de Brabanta. Marc m’a demandé d’écrire une partie des nouvelles cette semaine. Je vais donc vous donner mon point de vue sur ce qui se passe ici.

Je suis arrivé sur le sol congolais le mercredi 26 en soirée, passé une nuit à Kinshasa et le lendemain j’ai accompagné Marc et Marie-Claude dans un petit avion à destination de quelque part au milieu de la brousse. Je suis ici pour travailler sur le plan d’affaires de la plantation, ainsi Marc m’a d’abord introduit auprès de tous les responsables de la plantation et nous avons discuté de la manière dont mon séjour serait organisé. Nous avons conclu qu’il était important que je puisse avoir un aperçu global de la plantation et de ses activités, je vais donc couvrir tous les aspects de la plantation durant les prochains jours. A commencer par la partie agronomique, qui est le tout début de la chaine de production.

Mon premier jour comme agro fut très intéressant, quelque chose de totalement neuf pour moi. Debout à 4h30 (ce à quoi je dois encore m’habituer), commencé par un solide petit déjeuner pour tenir le coup pendant toute la matinée, généralement nous mangeons de délicieux fruits du jardin ainsi que du pain. J’ai remarqué que pour Marc, une tranche de pain avec des granulés de chocolat est un moment de joie dans sa journée. Généralement j’en prends une tranche aussi, cela doit donc être un trait familial. Après le petit déjeuner nous allons à l’appel où la journée démarre et après quoi tout le monde rejoint son poste en plantation. Dans les champs les différentes tâches sont exécutées sous la supervision des responsables. C’est très impressionnant et intéressant de voir les travailleurs couper et évacuer les régimes des palmiers vers des “gares” où ils seront collectés plus tard par des camions. La matinée consiste principalement dans le suivi des tâches aux champs en s’assurant que celles-ci sont exécutées correctement. Cela se poursuit jusqu’aux environs de 12h30, quand tout le monde prend un pause pour déjeuner (à la maison pour nous). Le déjeuner est le repas principal de la journée, composé principalement de produits du jardin, ce qui le rend encore plus spécial. L’après-midi est plus relax, les agros vont au bureau pour discuter des tâches du jour suivant avec les responsables des différentes sections de la plantation. Hier c’était une journée un petit peu différente, samedi était le jour où tous les travailleurs reçoivent leur salaire. C’était intéressant à observer, il y avait un certain chaos avec des personnes venues d’un peu partout pour y assister. Même les vendeurs locaux avaient construits des petits étals dans l’espoir d’attirer les travailleurs venant de toucher leur paie. Un marché où l’odeur de poisson “fumé” ne m’a pas encouragé à rester plus de quelques minutes. Toutes sortes de vêtements, animaux fumés, savon, … étaient offerts et attiraient beaucoup de monde. Nous l’avons observé à distance car la police locale avait été enrôlée pour maintenir un certain ordre. Le soir je m’installe généralement un certain temps sur la terrasse pour observer le coucher du soleil, bien qu’en saison sèche on ne voit pas grand-chose à cause de la brume, mais j’adore le silence et la couleur rouge foncé présente derrière la brume épaisse.

Voilà à quoi ressemblent mes journées pour le moment, la semaine prochaine je vais découvrir les aspects techniques. Je vais commencer par l’usine et je me réjouis très fort de découvrir cela. Merci beaucoup à Marc et Marie-Claude (et Socfin ndtr) pour cette merveilleuse expérience et espérons que vous entendrez encore de mes nouvelles.

Comme vous pouvez le lire ci-dessus, nous avons de la compagnie dans la maison pour les prochaines semaines. En fait, mis à part Grégoire, nous avons un autre stagiaire qui est avec nous depuis la fin du mois de juin, même si pendant les quatre premières semaines il a été logé par un autre expatrié. C’est chouette d’avoir des visiteurs, même si malheureusement Marie-Claude n’est pas au mieux d’elle-même pour le moment car elle a fait une chute juste après notre retour à la maison et s’est blessée la figure qui est toute gonflée et arbore toutes les couleurs de l’arc en ciel de l’œil jusqu’au cou. Cela ne semble pas être trop douloureux, mais il faudra un moment avant que Marie-Claude ne recouvre son aspect normal.
Ceci ne nous empêchera pas d’organiser un lunch à “la cathédrale” pour 14 personnes après-demain qui est un jour férié en RDC .

Pendant que nous étions à Kinshasa, des gens ont mis le feu à la brousse en-dessous de la Cathédrale, probablement pour préparer un jardin, quoi que nos gardes disent que ce serait un apiculteur essayant d’attraper des abeilles ??? Le résultat est que le feu a traversé vers les maisons et a malheureusement emporté bon nombre de fleurs que Marie-Claude avait planté dans cette partie du jardin. Espérons que les racines aient survécu et que les plantes vont refaire de rejets, sinon nous ferons de nouvelles plantations.

Nous nous réjouissons d’avoir de vos nouvelles,

Marie-Claude, Grégoire & Marc

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“Civilisation”

Après deux mois de brousse, nous voici de retour à Kinshasa pour quelques jours de « civilisation ». Côté boulot cela permet de voir l’équipe de notre succursale et gérer les petits problèmes administratifs et autres qui ne manquent jamais, rencontrer les clients et fournisseurs pour s’assurer que les contacts fonctionnent comme il se doit et puis immanquablement il y a des autorités d’une sorte ou d’une autre qui profitent de l’occasion pour venir présenter leurs doléances et surtout voir ce qu’il est possible de soutirer comme contribution, officielle ou non, pour leur escarcelle.

Une visite à la ville de temps en temps permet également à Marie-Claude de réapprovisionner la maison avec ces petites choses alimentaires et autres qui rendent la vie tellement plus agréable dans notre coin de paradis isolé et puis cela permet d’aller manger autre chose que notre cuisine de la maison, même si ce n’est pas nécessairement meilleur, sans devoir s’occuper de quoi que ce soit.

Enfin cette fois c’était l’occasion d’accompagner un visiteur qui était venu en plantation du siège à Fribourg pour mettre en ordre notre système informatique et de venir accueillir d’autres visiteurs qui viennent soit pour une visite de courte durée, comme notre neveu qui vient passer 3 semaines à Mapangu et la compagne d’un de nos agronomes qui vient vivre ici.

A l’occasion de ce passage à Kinshasa nous aurions également pu faire acte de présence à la réception organisée par l’ambassade de Belgique à l’occasion de la fête nationale, mais nous étions, Marie-Claude et moi, tellement crevés après notre voyage en pirogue et avion jusqu’ici que nous avons décidé de nous mettre aux plumes à l’heure de la plantation et nous étions dans les bras de Morphée bien avant que la réception n’aurait commencé. Qui plus est, la situation sécuritaire de Kinshasa est peu favorable à des déplacements nocturnes, alors pourquoi prendre des risques inutiles pour le seul privilège d’aller boire un verre aux frais du contribuable belge (…).

Nous repartons jeudi à Mapangu, avec un avion direct pour la plantation cette fois, ce qui nous laisse juste assez de temps pour faire tout ce qui est nécessaire ici, mais pas trop, même si notre lieu de villégiature à Kinshasa est loin d’être désagréable dans un petit studio au milieu du parc du Cercle Elais avec sa multitude d’arbres, d’oiseaux (même des perroquets gris) et de fleurs. Marie-Claude en profite également pour prendre quelques cours de tennis, ce qui veut dire que j’aurai encore moins de chances de la battre lors de nos échanges de balles à Mapangu. L’exercice est sans doute ce qui manque un peu ici car j’ai maintenant pris l’habitude de faire mon aller-retour quotidien en vélo à Mapangu alors qu’ici je ne résiste pas à l’occasion de grignoter un biscuit ou d’autres « friandises » (que nous avons plus ou moins banni de  la maison à ma demande) sans avoir l’occasion de les dépenser aussi facilement.

Nous avons laissé, comme d’habitude, la charge de Makala et de Griezel à nos cuisiniers, mais cette fois également un visiteur venu de France qui loge à la maison en notre absence et qui, nous l’espérons, sera soigné comme il se doit par le staff de la Cathédrale. Il faut dire que ces mois-ci les visiteurs se suivent les uns après les autres car hormis un stagiaire arrivé il y a 4 semaines et qui sera avec nous jusque début août, nous avons eu notre technicien informatique la semaine passée, notre visiteur de France cette semaine, à partir de la fin de cette semaine ce sera le tour de notre neveu et d’un représentant de l’un de fournisseurs étrangers à venir en plantation l’un pour quelques semaines et l’autre pour quelques jours, et à la mi-août c’est un autre collègue du siège qui vient passer une semaine en plantation. Bref nous aurons des visiteurs à la Cathédrale non-stop pendant plus d’un mois, raison de plus pour Marie-Claude de venir faire des provisions en conséquence à la capitale.

Nous avons quitté Mapangu vendredi matin dans le brouillard, espérant que cette fois notre piroguier n’aurait pas la même mauvaise expérience de faire demi-tour sans le savoir et de repasser devant notre port de Mapangu une heure plus tard. Une autre pirogue privée qui avait quitté Mapangu quelques instants avant la nôtre en direction de la rive opposée s’est retrouvée bloquée sur un banc de sable quelques minutes plus tard, nous ne pouvions pas la voir mais nous entendions les cris des passagers qui signalaient leur désappointement… Finalement nous n’avons eu aucun problème à cause du brouillard, qui a fini par se lever partiellement une demi-heure plus tard, juste un petit moment d’hésitation lorsque nous sommes arrivés sur un bas-fond et que le matelot a dû pousser la pirogue un bref instant avec sa pagaie.

A la plantation les opérations tournent à plein régime, enfin parlant de régimes nous en avons en fait trop et pour la première fois nous sommes obligés de jeter une partie de notre récolte que l’usine n’arrive pas à absorber. Nous espérons que cette situation ne va pas se prolonger trop longtemps, tout en gardant une production suffisante pour permettre à l’usine de tourner à pleine capacité, un équilibre qu’il n’est pas toujours possible d’atteindre. En attendant nous faisons au mieux avec les moyens que nous avons.

Espérant vous lire très bientôt,

Marc & Marie-Claude

Fin de réunion – End of meeting

Voyage sur le Kasaï – Trip on the Kasai

After two months in the bush, we are back in Kinshasa for a few days of “civilisation”. Work wise it allows to meet with the colleagues of our office here and manage the small admin and other problems that are almost unavoidable, meet clients and suppliers to ensure that everything goes smoothly. Unavoidably there are also officials of one sort or another that take the opportunity to present their issues and above all see if there is any chance of getting some official or other (financial) support for their “kitty”.

A visit of the city once in a while also helps Marie-Claude to restock the house with the small things (food or other) that make life so much more pleasant in our middle of nowhere paradise. It also gives us a chance to go out for a meal, even though it is not necessarily better than at home, but does not require any preparation or organisation other than to sit down and enjoy.

Finally it was an opportunity to travel together with a visitor who came from our head office in Fribourg to the plantation for a week to work on our IT infrastructure and welcome other visitors coming for a short visit or to settle on the plantation, such as our nephew coming for three weeks or the companion of one of our agronomists coming to live here.

On this occasion we could also have been present at the reception organised by the Belgian embassy for the national day, however Marie-Claude and I were so tired after the trip in dugout canoe and small plane, followed by a few hours of work at the office, that we decided to go to bed early and were probably asleep by the time the reception got underway. Furthermore, given the security situation in Kinshasa it is better to avoid travelling after sundown, so why take any avoidable risks just to be able to take a few drinks at the expense of our fellow taxpayers (…).

We are heading back to Mapangu on Thursday, with a direct flight this time, which leaves us just enough time to do all that is necessary here, but not too long as, even though we are comfortably established in a studio in the middle of the park of the « Elais Club » surrounded by trees, flowers and all kinds of birds (including African Greys). Marie-Claude takes the opportunity to have a few tennis lessons while she is here, which means I will have even less a chance to beat her when we will next have a go on the court in Mapangu. Exercise is probably what I miss somewhat here because I have now adopted my routine of daily cycling trip to the office in Mapangu, while here I find it difficult to resist nibbling biscuits and other sweet treats (that we more or less banned from Mapangu at my request) without a chance to spend it as easily through exercise.

As usual, we left Makala and Griezel to the care of our housekeepers, however this time they will also have to look after a visitor from France, who is staying at the Cathedral in our absence and, we hope, will be treated as well as possible despite our being away. This period is a very busy period in terms of visitors, which are coming one after another with the first one having arrived 4 weeks ago for a 6 week stay on the plantation, then we had our IT specialist last week, the current visitor from France for a week, next week our nephew and one of our supplier’s representative are joining us on the plantation for a few weeks and mid-August we have another colleague from head office coming on a weeklong visit. In short, we will have visitors staying at the Cathedral for more than a month on a row, reason why it is important for Marie-Claude to stock up adequately while being in the capital.

We left Mapangu Friday morning in a dense fog, hoping that this time our skipper would not again mistakenly make a u-turn and find ourselves back in Mapangu after one hour. Another dugout canoe that left shortly before we did to cross the river, disappeared in the fog but then from the shouts and noises we heard shortly afterwards must have got stuck on a sand bank. In the end we had no problem on our trip as the fog became less dense some thirty minutes later, except for a short spell when the water was too shallow for the outboard to operate adequately and we had to take out a paddle.

In the plantation, operations are running full steam ahead, although for the first time we have to discard part of our harvest because it exceeds the capacity of the mill. We hope this situation will not last for too long, while keeping a sufficient production to operate the mill at full capacity, a balance that is obviously difficult if not unlikely to achieve. Meanwhile we do our best with the means that we have at our disposal.

We hope to hear from you soon,

Marc & Marie-Claude

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Plié Comme une Banane – Folded Like a Banana

English version below

Cette semaine nous avons eu quelques petites pluies qui sont venues couper la saison sèche qui s’était installée depuis un mois et cela fait beaucoup de bien. Cela fait du bien aux palmiers qui ont ainsi un stress hydrique un petit peu amoindri et qui, espérons-le, grâce à cela ne vont peut-être pas nous faire le même coup que l’année dernière et arrêter de produire pendant presque 7 mois. Cela fait du bien aussi aux pistes où les zones de sable fin sont à nouveau affermies et moins pénibles à traverser pour les véhicules ou les vélos… Ces petites pluies ont d’avantage rafraîchi l’atmosphère et la nuit nous en arrivons presque à mettre une petite couverture pour se protéger du courant d’air frais qui traverse la maison.

Cette semaine nous avons aussi commencé à charger de l’huile sur les barges de nos clients, ce qui devenait assez urgent car nos cuves devenaient fort pleines, mais il ne faut pas oublier que nous sommes au Congo et que les choses ne se passent pas toujours comme prévu… Pour commencer, pas question de trop charger les barges  car le niveau d’eau dans le Kasaï continue de baisser et il y a quelques passages ou elles risquent de toucher des rochers, donc nous suivons scrupuleusement les instructions de chargement du capitaine. Alors surprise, tandis que le chargement de la barge était presque terminé, celle-ci s’est “pliée comme une banane” et commencé à déverser sa cargaison d’huile dans la rivière. Heureusement il y avait deux autres barges accostées à côté de la « banane » dans lesquelles nous avons pu transborder l’huile avant que celle-ci ne colore le Kasaï en orange.

A part ça pour le moment, au niveau de la plantation, nous mettons les bouchées doubles pour essayer d’absorber toute la production, mais devons nous résigner au fait qu’il ne sera pas possible de transformer tous les régimes… C’est évidemment frustrant d’avoir eu des mois pendant lesquels l’usine fonctionnait un jour sur deux ou trois et maintenant de ne pas arriver à tout usiner même en fonctionnant nuit et jour, mais ce sont les aleas de la production agricole et même sous les tropiques les effets saisonniers sont marqués, très marqués même ! Du coup, pour détendre un petit peu l’atmosphère et la pression pour les employés, qui sont parfois jusqu’à 22h aux champs et/ou toute la nuit dans l’usine, nous avons organisé un drink et BBQ pour tous les cadres et agents de maîtrise hier soir, nous étions une petite cinquantaine et avons bien rigolé.

Ce matin, j’ai été faire une balade dans la plantation avec Makala, pour qui c’est la fête totale lorsqu’elle voit  laisse et  gros godillots apparaître, et en chemin j’ai croisé un phénomène assez fascinant, une colonne de fourmis qui traverse la route mais où les fourmis avaient l’air d’être figées. En fait sur le dessus de la colonne les fourmis avaient formé une sorte de tissu avec des milliers d’insectes accrochés les uns aux autres, sur lesquels patrouillaient des fourmis soldats, tandis qu’en dessous il y avait un trafic transportant œufs, larves et autres proies, sans doute vers un nid enterré quelque part. Ce qui est aussi extraordinaire est que cette colonne passe malgré le fait que des véhicules sont passés dessus, laissant penser que cet enchevêtrement de fourmis a une force suffisante pour résister à la pression d’un pneu qui roule par-dessus. Je suis retourné regarder il y a un instant pour constater qu’il y a encore quelques petites fourmis qui passent dans le « couloir » gardés par des fourmis soldats beaucoup plus grandes, mais le tissu de fourmis a disparu.

Du côté social, nous avons lancé la construction de deux nouvelles écoles, une école primaire de 6 classes pour les enfants des travailleurs qui vivent dans les camps de la plantation au milieu des terrasses, dont les travaux ont déjà bien avancé, et une deuxième école dans Mapangu même pour faire face à l’augmentation spectaculaire de la population et surtout des jeunes enfants qui sont sinon entassés à plus de 40 dans chaque classe. En finançant la construction de ces écoles (en partie grâce à vos contributions) nous espérons pouvoir éviter la perception d’un minerval abusif, même si les enseignants seront mis en place, payés et suivis par l’éducation nationale congolaise. A côté de l’école des terrasses, appelée « Ecole de Kalembe Rivière », nous avons également aménagé un terrain de foot, pas vraiment aux dimensions réglementaires, qui permettra aux jeunes des environs de se défouler « sportivement ».

Le bois pour reconstruire l’étage écroulé sèche tranquillement sur la terrasse et en attendant nous restons réfugiés dans notre petit coin à l’abri des moustiques qui profitent (lâchement) des grandes ouvertures pour envahir le salon.

Nous vous souhaitons une excellente semaine, merci de suivre notre blog.

Marc & Marie-Claude

Barge pliée – Folded Barge

Ecole de Kalembe Rivière School

Fourmis – Ants

Séchage du Bois – Wood Drying

Nos Pintades – Our Guinea Fowls

This week we had some rain, which were a welcome break after more than a month of drought. It was good for the palm trees, which reduced their water deficiency stress and, we hope, may prevent the catastrophic decline in production we experienced during about 7 months as a result of last year’s dry period. It was also beneficial for the roads, where the dry sand pockets have temporarily been firmed up and will make it less difficult to cross with vehicles and bicycles in particular… These small rains have also further freshened the atmosphere and at night it is almost necessary to use a blanket to protect ourselves against the chilly breeze that crosses the house.

This week we also started loading oil on our client’s barges, which was becoming rather urgent as our storage tanks were getting close to full, but let’s not forget that we are in Congo and everything does not always happen as expected… To start with, we cannot load the barges too much because the water level of the Kasai river keeps getting lower and at some passages there is a risk of getting struck by rocks, therefore we scrupulously followed the load plan of the captain. Surprise, while we were almost finished with the loading of the barge, the barge folded in two taking the shape of a banana and started spilling oil into the river. Fortunately there were two other barges moored alongside the “banana” in which we were able to transfer the oil before it turned the river into an orange pool.

Other than that, at the moment we are more than busy in the plantation trying to keep up with the production that far exceeds the capacity of our mill, and we have to resign ourselves that some of the fruit bunches will not make it into oil… It is obviously frustrating to have had the mill idle, running one out of two or three days, for months in a row and now not being able to process everything despite operating day and night. These are the realities of agricultural production where even under our tropical climes seasonality is applicable, very applicable even! Therefore, to give a chance to all staff to relax a little from working hard, some of them in the fields until 22h and throughout the night in the mill, we organised a drink and BBQ for all management and supervisory staff last night, we were close to fifty and had a good time.

This morning I went for a walk in the plantation with Makala, who is getting completely out of control when she sees the walking boots and leash coming out, and under way I passed a rather extraordinary phenomenon, a column of ants crossing the road, but where the ants seemed to be frozen. In fact, on closer inspection, the ants formed like a thickly woven net on top of the channel that had been dug in the ground, on top of which soldier ants were patrolling and underneath which their was a huge traffic of eggs, larvae and other prey being transported towards some underground nest. What was also extraordinary is the fact that this column did not seem to be affected by passing vehicles, suggesting that the interwoven insects were strong enough to withstand the pressure of a car tire. I returned a moment ago to take a few more pictures, but the woven ants had gone and only a few small ants were still travelling under the guard of huge soldier ants.

On the social side, we have launched the construction of two new primary schools, one located in the middle of the terraces for the children of the workers living in the surrounding camps, which is already well advanced, and a second one in Mapangu where the fast growing population is exceeding the capacity of the existing schools and pupils can be at 40 or more in one classroom. By funding the school construction, in part with your contributions, we hope to avoid the problem of excessive school fees being charged, even though the schools will be staffed and run by the ministry of education. Next to the school in the terraces, called “Kalembe Rivière School” we have also organised a sport field, maybe not exactly to the official standards, which will enable the youth of the camps to spend their energy in a sportive manner.

The wood for the reconstruction of our floor is drying quietly on our terrace and meanwhile we stay put in our refuge to escape the mosquitoes which have invaded our living room through the wide open doorways.

We wish you an excellent week, thank you for reading our blog.

Marc & Marie-Claude

 

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Saturation

Pour le moment tout à l’air de se passer à toute vitesse, sans doute parce que les journées sont bien remplies et nous laissent peu de temps pour faire autre chose que travailler, manger et dormir. En fait le mot qui caractérise cette semaine c’est la saturation car à de nombreux niveaux nous sommes quelque peu submergés par les évènements, voyez plutôt :

  • La production de la plantation a pris des proportions telles que notre usine, même en fonctionnant 24 heures sur 24 n’arrive plus à absorber tous les régimes qui arrivent, au point que nous avons dû arrêter la récolte pour permettre à l’usine de digérer la montagne accumulée qui commençait à fermenter sur la surface de réception…
    Malgré cet arrêt de récolte, il y avait tellement de régimes déjà coupés en plantation que tous les véhicules (il y en avait 30 au total, soit environ 250 tonnes de régimes – voir photos ci-dessous) étaient bloqués au pont bascule en attente de pouvoir déverser leur cargaison.
    Nous espérons pouvoir reprendre la récolte plus ou moins normalement ce lundi matin, mais cela risque d’être la même chose au fur et à mesure que la semaine progresse car les palmiers ne comprennent pas que le pied doit être levé, et il n’est pas impossible que nous soyons obligés d’abandonner une partie de notre récolte pendant les semaines qui viennent…
  • En parallèle de la production d’huile, nous avons des produits secondaires tels que rafles et fibres qui doivent être évacués comme engrais organique vers les champs, mais comme nous sommes à court de moyens de transport, en particulier pendant l’usinage de nuit, il y a maintenant d’autres montagnes, de rafles et de fibres cette fois, qui s’accumulent dans l’enceinte de l’usine et commencent tout doucement à déborder de l’espace disponible…
  • Le niveau du Kasaï est extraordinairement bas (on nous dit que c’est un record sur les 10 dernières années) et comme il n’y a absolument aucun travail de dragage ou de balisage, les barges ont beaucoup de mal à naviguer jusque Mapangu. En outre la situation économique a fortement ralenti le commerce ce qui implique moins de demandes de marchandises vers l’amont et donc peu de transporteurs remontent le Kasaï en ce moment.
    Cela tombe évidemment très mal puisque c’est maintenant notre “pic” de production d’huile, nos citernes se remplissent à vue d’œil et nous risquons de nous retrouver avec un manque de capacité de stockage…
  • Et tout ceci n’est qu’à l’échelle de notre plantation. D’autre part, le pays est pour le moment dans une situation de crise où les ressources sont manifestement insuffisantes pour couvrir les besoins de l’état et c’est donc vers les entreprises un peu plus importantes que les différents services fiscaux (il y en a beaucoup) se tournent pour essayer de soutirer des fonds. Ainsi pour le moment on ne nous réclame pas moins de 400% de notre chiffre d’affaires en taxes, amendes et autres droits, chose qui est évidemment totalement impossible pour une plantation qui du reste n’est même pas encore profitable même d’un point de vue opérationnel…

Je vais arrêter ici la liste, car sinon vous allez croire que nous broyons du noir, ce qui n’est pas le cas, l’ambiance dans la plantation est très bonne avec une super équipe et nous essayons de nous détendre comme nous pouvons entre les coups, moi en faisant du vélo tous les jours pour aller au bureau et le week-end nous faisons des balades, du tennis ou, comme plus tard cet après-midi, une partie de volley avec les amateurs expatriés et locaux. De temps en temps nous nous retrouvons tous pour un verre ou un repas, même si pour le moment ces rencontres ont été un peu plus difficiles car il n’y a plus de bière (boisson de prédilection pour ces rencontres) à trouver depuis près de 2 mois faute d’approvisionnement (voir ci-dessus), mais un arrivage est annoncé très prochainement.

Notre jardin potager continue de se développer de manière prometteuse et nous fournit déjà régulièrement en salades, haricots, épinards et aubergines, donc pas de raisons de se lamenter.
Côté volailles c’est la grève, nous n’avons plus eu un seul œuf depuis plusieurs semaines, mais nous avons deux poussins que se partagent deux poules prétendant toute les deux êtres les couveuses attitrées. Espérons que certaines d’entre elles décideront de se remettre à pondre car un petit œuf frais de temps en temps est quand même agréable. Ce matin, pour changer de notre omelette dominicale Marie-Claude nous a préparé des crêpes qui étaient fort mangeables et un substitut de fête tout à fait acceptable pour ce seul jour où nous avons le temps de profiter du petit déjeuner ensemble.

Voici pour les nouvelles de cette semaine. N’hésitez-pas de nous envoyer les vôtres,

Marc et Marie-Claude

Files à l’usine – Trafic jam at the mill

Papillons – Butterflies

Perroquets – Parrots

Premier Gloriosa – First Gloriosa

” crêpe lune” à quelqu’un qui se reconnaîtra 😉

Petit déjeuner – Breakfast

At the moment everything seems to fly past at an amazing pace, probably because our days are very full and leave little time besides working eating and sleeping. In fact the word that best summarises this week is saturation because at various levels we are somewhat submerged with events, see for yourself:

  • The production of the plantation has reached such levels that the mill, even when operating 24 hours a day including Sundays, can no longer process. This has come to a point where we had to decide to suspend the harvest to enable the mill to process the mountain of fruit bunches that had accumulated and started to ferment on the reception area.
    Despite this stop, there was already such a harvest already cut that all our vehicles (about 30 in total, which accounts for about 250 tonnes of fruit bunches – see photos above) were waiting at the weighing bridge to be allowed to discharge their load.
    We hope to be able to resume our harvest more or less normally this Monday morning, however we will gradually end up in the same situation as the week progresses because the palm trees do not understand that they should slow down, and it is not impossible that we will be left with no choice but abandon part of our production during the weeks to come…
  • In parallel of the oil production, the factory also has by-products such as empty fruit bunches and fibres which should be returned to the plantation as organic fertiliser, but as we are short of means of transport, in particular when the mill operates at night, there are now mountains of empty fruit bunches and fibres accumulating in the factory premises and starting to exceed the space available…
  • The water level of the Kasai River is extremely low (according to locals it has not been as low for at least 10 years) and since there is absolutely no dredging or channel markings, barges have a lot of trouble navigating up to Mapangu. Added to that is the economic situation, which has seriously slowed down most of the local trade and therefore the need for upriver transport, therefore fewer barges traveling with goods on the river for the time being.
    It is obviously a very poor timing as we are now in the peak of our production and our oil tanks are filling up very quickly with the risk of reaching a point where we will no longer be able to stock the oil being produced…
  • It is not only at the plantation level that matters are reaching difficult to imagine limits, the country is going through a period of crisis, where resources are obviously insufficient to meet the needs of the state and it is therefore towards the larger companies that the various fiscal services (there are many) are going in search of funding. At the moment we are subject to payments that add to no less than 400% of our turnover in taxes, penalties and other rights, something that is obviously totally impossible for any company, let alone a plantation that is not yet even operationally breaking even…

I will stop the list here, because otherwise you will think that we are getting depressed, which is not the case, the atmosphere on the plantation is very good with a super team. We try to distract ourselves as we can in between our tasks, me cycling every day to the office and during the week-end walks, games of tennis or, as we will have later this afternoon, playing volleyball with the interested expatriates and local colleagues. Once in a while we all gather for a drink or a meal, although this has been more difficult of late because Mapangu has been without beer (the preferred drink for most) for the past two months because of supply problems (see above), however an arrival has been announced shortly.

Our vegetable garden continues to grow promisingly and we already have our regular harvests of salads, green beans, spinach and aubergines, thus no reason to complain.
On the poultry side however, there is zero production with not a single egg for the past two weeks, but we have two chicks being claimed by two chickens, both claiming to have been the one brooding them to maturity. Let’s hope that some of them will resume laying eggs as a fresh little egg once in a while is rather pleasant. This morning, not having our usual supply to prepare the Sunday omelette, Marie-Claude made us delicious pancakes that were a perfectly suitable alternative for this only day when we are not in a rush to finish breakfast and can enjoy it leisurely together.

That’s it for this week. Please send us your news,

Marc and Marie-Claude

 

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Cette semaine nous avons eu un semblant de long week-end grâce à la fête nationale qui avait lieu vendredi. Mais plantation oblige, pas question de faire le pont samedi car la récolte n’attend pas et c’est déjà assez difficile comme ça d’arriver à tout récolter à temps, alors un jour de moins c’est gérable, mais deux jours de récolte en moins en plein milieu de la pointe de production n’est pas envisageable. Cela n’empêche que nous avons pu faire la grasse matinée deux fois cette semaine et nous ne nous en sommes pas privés en nous levant un peu avant 7h au lieu des 4h30 habituels.

La même récolte devant être réalisée en 5 jours au lieu de 6, nous avons dû mettre les bouchées doubles en plantation pour ne pas prendre trop de retard et jeudi nous avons battu notre record de production journalière avec 560 tonnes de régimes livrées à l’usine. La récolte était en fait plus importante car nous avions encore 85 tonnes de régimes qui étaient restés soit dans des remorques soit au champ par manque de moyens de transport ou de temps. L’évacuation des régimes est notre plus gros problème pour le moment car notre flotte souffre des mauvaises routes et des longues distances à parcourir avec des chauffeurs qui fatiguent à cause des longues journées.

Pendant près de 7 mois la plantation n’a presque rien produit et nos cuves de stockage restaient désespérément dépourvues d’huile et maintenant que le niveau d’eau du Kasaï est au plus bas rendant la navigation des barges difficiles, nos cuves sont sur le point de déborder et les barges tardent à venir chercher l’huile. C’est la loi de la vexation universelle qui frappe encore une fois… Nous avons encore de quoi stocker la production de 2 semaines et puis fini, lors croisons les doigts pour que nos transporteurs arrivent à passer malgré les divers bancs de sable et autres obstacles entre Kinshasa et Mapangu.

Ces quelques jours de relâche nous ont permis de faire des menus bricolages (cadres pour des imprimés et tapis du Kasaï à accrocher aux murs et installation de moustiquaires dans les portes pour limiter l’accès des vampires volants (lisez moustiques) qui peuvent entrer par les ouvertures du plafond en réparation), un peu de jardinage (curcuma, tomates et autres cucurbitacées poussent bien, mais seule une griffe d’asperges sur 12 nous a fait une petite pousse…), et du sport (parties de tennis, vélo dans la plantation y compris quelques essais dans les terrasses…). Pendant notre partie de tennis ce matin, il y a avait de nouveau des milliers de papillons dans le ciel, j’ai essayé de les filmer mais il faut savoir ce que c’est pour ne pas penser que c’est juste une vidéo du ciel.

Pour le moment le jardin est assez généreux en fruits, nous récoltons régulièrement des fruits de la passion qui nous régalent au petit déjeuner, nos papayers produisent également des fruits assez régulièrement, nous avons régulièrement des bananes de différentes sortes qui murissent et puis (grande différence comparé à la même période de l’année dernière) notre plantation d’ananas produit de manière régulière ce qui fait que nous régalons presque tous les jours d’un morceau d’ananas tout frais du jardin. Près du bureau il y a un arbre qui produit son lot régulier de cédrats (sorte de citron qui serait l’ancêtre de nos citrons cultivés habituels) que nous consommons tous les jours dans un jus du matin. La production en légumes est encore assez limitée car la plus grande partie des semis ont été réalisés juste après notre retour de congé et sont donc encore de taille très modeste malgré le climat. Nos semis d’artémisia se développent bien et nous espérons enfin avoir des plants qui se développent un peu mieux que les misérables petites choses qui avaient poussé jusqu’à présent.

Finalement, profitant du semi-long week-end, hier tous les expatriés se sont retrouvés à la Cathédrale pour un verre, petits grignotages et parties de billard pour les amateurs. C’était fort sympa et c’est terminé aux petites heures (nos derniers invités sont partis vers 22h…), heureusement que nous pouvions dormir plus tard ce matin !

A très bientôt vous lire,

Marc et Marie-Claude

Ananas – Pineapples

Fruits de la passion – Passion fruit

Bananier – Banana tree

Cathedral party

Cédrat

Makala poils en moins – minus hairs

Papayer – Papaya tree

Semis d’artémisia – Artemisia seedlings

Lien pour la video des papillons – Link for the butterflies video

This week we have some kind of long week-end as a result of the national day on Friday. However as with any plantation, the plants do not stop and in particular right now during the peak of the season, therefore it was not an option to take Saturday off as well. Losing one day in the week is more or less manageable, but taking two days out of the harvest was not an option. This still gave us the opportunity to have a late morning twice this week, which we took full advantage of by staying in bed until close to 7.00 instead of the usual 4.30.

The same harvest had to be collected in 5 days instead of 6, so we had to step on it to avoid running too much behind on the cycle and Thursday we broke our record by delivering 560 tonnes of fresh fruit bunches to the mill. In fact we harvested more as about 85 tonnes were left in trailers or in the field due to lack of transport or time. Getting the fruit from the field to the mill is our greatest challenge at the moment because our transport fleet suffers from the poor tracks, long distances and drivers getting tired of long working hours.

During almost 7 months the plantation produced hardly anything and our storage tanks stayed desperately empty, but now the level of the Kasai river is at its lowest, making it difficult for barges to reach us from Kinshasa, our storage tanks are filled to the brim and the barges fail to arrive to ship it away. This is Murphy’s Law making its point once again… We still have space to store about 2 weeks of production and then finished, thus we are crossing our fingers hoping that the sand banks and other obstacles will not delay our transporters much longer.

This extra day of leisure has enabled us to do some DIY jobs in the house (making frames to hang prints and Kasai carpets on the walls, and setting up mosquito nets to keep the mini vampires that have temporarily free access to the house because of the works out of our bedroom), some gardening (Curcuma, tomatoes and other Cucurbita are growing nicely, however only one of our 12 asparagus plants that we brought back has sprouted…) and some sport (tennis, mountain bike in the plantation including some trials in the terraces). During our game of tennis this morning, there were again thousands of butterflies flying overhead, I tried to film them and will attempt to upload the video… however you have to know that it is butterflies to look for, it is not just the empty sky.

At the moment the garden is rather generous in various fruits, we have our regular treats of passion fruit, papaya, bananas and (major difference from last year) our pineapples provide us with a regular harvest of delicious fruits that we enjoy for breakfast or juices later in the day. Close to the office there is a citrus tree producing its regular load of “Cédrat” (Citron?), which is a large type of lemon (ancestor of the lemon commonly cultivated) and makes a delicious juice that we also have every morning, yes all this before leaving the house at 5.15 in the morning. Our vegetable production is still modest has most of them have been sown after we returned from holidays about a month ago, despite the favourable climate. Our Artemisia seedlings come on nicely and we hope that this time the variety will be better adapted to the local climate and the plants will grow beyond the miserable size we achieved so far.

Finally, making use of the semi long week-end, yesterday we invited all the expatriates at the Cathedral for a drink, some nibbles and a game or two of pool for those claiming to master the technique (I don’t). It was a very nice gathering that lasted until the small hours (our last guests left at 22h00…), fortunately we did not have to get up very early this morning!

We look forward hearing from you,

Marc et Marie-Claude