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Caoutchouc – Rubber

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Plutôt que de parler caoutchouc comme le titre de ces nouvelles le suggère, nous devons évidemment commencer par vous souhaiter un très Joyeux Noël. Comme certains d’entre vous nous l’on fait remarquer, nos nouvelles ne sont plus aussi régulières qu’avant et donc nous ferions bien d’aussi vous souhaiter une Bonne et Heureuse Année 2024.
Le but de cette missive n’est pas de vous donner une leçon sur la culture de l’Hévéa, arbre à caoutchouc, mais bien de vous raconter (entre autres) mes dernières aventure africaines qui m’ont amené au Libéria dans des plantations produisant du caoutchouc.
Je n’avais pas encore été au Libéria, c’ était donc une découverte pour moi tant du point de vue du pays que de la culture de l’arbre à caoutchouc que je ne connais pas aussi bien que celle du palmier à huile.
Le Libéria est un pays un peu spécial car il est le résultat d’une initiative de l’American Colonization Society, instituée en 1816, pour gérer le “problème” du nombre croissant de noirs libres et/ou anciens esclaves en les réinstallant en Afrique.
Le Libéria a été fondé en 1847, malgré la résistance de tribus locales, et a déclaré son indépendance en 1874, devenant ainsi le deuxième état noir indépendant avec Haïti qui avait accédé à son indépendance 70 ans plus tôt. Le lien du Libéria avec les Etats-Unis est resté assez étroit avec un drapeau national inspiré de celui des USA, dont la différence principale est qu’il ne comporte qu’une seule étoile.
Le flux de noirs américains vers le Libéria est toutefois resté beaucoup plus modeste que ce qui avait été imaginé et à ce jour les “immigrés” ne représentent que 5% de la population du pays.
Mais bon, le but de ces nouvelles n’est pas de vous parler de l’histoire du pays, mais plutôt de partager l’expérience de ma visite. Visite assez courte, car je n’y suis resté qu’une semaine durant laquelle j’ai visité deux plantations de caoutchouc de notre groupe. Arrivé en soirée depuis Bruxelles, j’ai passé ma première nuit dans un hotel près de l’aéroport de Monrovia, très confortable mais comme souvent en Afrique avec plein de petites finitions qui ont été oubliées où dont les réparations en entretiens n’ont pas été faits. Ainsi le robinet n’est plus tout à fait solidaire du lavabo, la sécurité de la porte ne tient plus que par la force du saint esprit et toutes les lumières ne fonctionnent plus vraiment (sauf si on aime l’ambiance disco).
Le lendemain, nous avons pris la route vers l’une des plantations et la première heure était plutôt impressionante sur une route asphaltée sans la moindre trasse de dégradation ou de nid de poule. Mais une fois arrivé à Buchanan, à une petite heure de route à l’est-sud-est de Monrovia, la route change dramatiquement et ressemble plus aux pistes du Congo avec ses trous et bourbiers…. Les villages sont eux aussi très fort comme au Congo, principalement des petites maisons en pisé avec toits en matière végétale et une animation d’enfants, animaux et autres créatures qui courent aux alentours. La différence majeure est l’accès à l’eau avec un peu partout des forages avec pompe manuelle qui fournit, parait-il, une eau tout à fait potable.
Le long de cette piste il y a une voie de chemin de fer qui semble plutôt bien entretenue et qui sert à acheminer les minerais vers l’acierie d’Acelor Mital située au bord de la mer pas loin de Buchanan. Dans les villages que nous avons traversé il y a beaucoup d’entroits où les billes de chemin de fer usagées sont utilisées pour diverses constructions ou palissades.
La plantation elle-même, située à environ 130km à vol d’oiseau à l’est de Monrovia, est une ancienne implantation avec beaucoup d’aspects propres aux développements datant des années 1950 avec parcours de golf, club house, belles résidences et toute une infrastructure de vie autonome. La plantation dispose de ses propres écoles où le curiculum est dispensé par des enseignants payés par la plantation. Beaucoup d’enfants des communautés voisines cherchent à profiter de ces écoles dont le niveau est nettement meilleur que les écoles d’état dans les villages perimetraux. La plantation dispose également d’un hopital, en principe accessible à tous et gratuit pour les employés et leur famille, mais il est probable que beaucoup de personnes extérieures se fassent passer pour des membres de la famille des employés pour bénéficier de soins et de médicaments gratuits.
La plantation elle-même comporte plus de 12.000 ha plantés avec une usine de traitement qui est également alimentée par le caoutchouc produit par de petits planteurs voisin et a donc une portée beaucoup plus vaste que la seule plantation de Socfin.
C’est aussi la seule plantation du groupe qui dispose actuellement d’une alimentation hydroélectrique, même si pendant la saison sèche, tout comme de nombreuses autres plantations, elle fonctionne avec l’aide de générateurs.
Ma deuxième destination était une beaucoup plus petite plantation, seulement 4.400 ha, située près de Weala au nord-est de Monrovia. Pour y arriver il faut traverser une immense plantation qui appartient à Firestone, également de caoutchouc, qui laisse supposer qu’au Liberia c’est vraiment une agro-industrie dominante.
Cette deuxième plantation ne dispose pas d’usine et tout le caoutchouc frais doit donc être transformé à l’extérieur, soit dans l’autre plantation du groupe quand l’accès routier le permet, soit dans une des usines concurrentes situées pas trop loin de Weala.
Cette petite plantation a clairement connu des jours meilleurs car hormis les vestiges de l’usine, une grande partie des maisons de cadres sont inoccupées et les infrastructures sont manifestement en manque d’investissements. Par contre, la maison de passage, outre le fait qu’elle était très confortable, disposait d’une salle de gymnastique avec tous les appareils imaginables. Le responsable de la maison m’a dit que les visiteurs étaient peu fréquents, un par mois dans les meilleurs des cas, et que les employés locaux n’utilisaient pas la salle de gym… à se demander qui a investit dans un matériel aussi élaboré…
Sur la route de retour nous nous sommes trouvés bloqués derrière une série de poids lourds embourbés et mon chauffeur a donc essayé de passer par le côté. Mais c’était sans compter sur les villageois qui y ont vu une occasion pour se faire un peu d’argent et avaient érigé des barrières avec péage tous les 10-20m. Même les motos avec leurs passagers (parfois jusqu’à 4 passagers sur une moto…) devaient s’acquitter d’un petit billet pour pouvoir poursuivre leur route.
Je suis finalement arrivé à bon port et rentré en Europe sans encombre malgré le fait qu’à l’aéroport nombre de personnes (contrôle de sécurité, contrôle sanitaire, douane, etc.) m’ont suggéré que ce serait bien de contribuer à leur bien-être en cette période de fin d’année.
Nous vous souhaitons encore une fois de très bonnes fêtes et espérons avoir de vos nouvelles bientôt,
Marc & Marie-Claude

Rather than talking rubber, as the title of these news items suggests, we obviously have to start by wishing you a very Merry Christmas. As some of you have pointed out, our news isn’t as regular as it used to be, so we’d better also wish you a Happy New Year 2024.
The purpose of this letter is not to give you a lesson in rubber tree cultivation, but to tell you (among other things) about my latest African adventure, which took me to Liberia to visit rubber-producing plantations.
I had never been to Liberia before, so it was a new discovery for me, both in terms of the country and rubber tree cultivation, which I am not as familiar with as oil palm cultivation.
Liberia is a rather special country because it is the result of an initiative by the American Colonization Society, set up in 1816, to deal with the ‘problem’ of the growing number of free blacks and/or former slaves by resettling them in Africa.
Liberia was founded in 1847, despite resistance from local tribes, and declared its independence in 1874, becoming the second independent black state after Haiti, which had gained independence 70 years earlier. Liberia’s link with the United States has remained fairly close, with a national flag inspired by that of the USA, the main difference being that it has only one star.
However, the flow of black Americans to Liberia has remained much more modest than had been imagined, and to date ‘immigrants’ account for just 5% of the country’s population.
But anyway, the aim of these news items is not to tell you about the history of the country, but rather to share the experience of my visit. It was a fairly short visit, as I was only there for a week, during which I visited two of our group’s rubber plantations. I arrived in the evening from Brussels and spent my first night in a hotel near Monrovia airport, which was very comfortable but, as is often the case in Africa, full of little finishing touches that had been forgotten or not repaired or maintained. For example, the tap is no longer completely attached to the washbasin, the door is only secured by the power of the Holy Spirit and all the lights don’t really work any more (unless you like the disco atmosphere).
The next day, we set off for one of the plantations and the first hour was rather impressive on a tarmac road without the slightest trace of damage or pothole. But once we arrived in Buchanan, a short hour’s drive east-south-east of Monrovia, the road changed dramatically and resembled more the tracks in the Congo, with its holes and quagmires…. The villages are also very much like in the Congo, mainly small adobe houses with thatched roofs and a bustle of children, animals and other creatures running around. The major difference is access to water, with hand-pump equiped boreholes almost everywhere, which are said to provide completely safe drinking water.
Along this track there is a railway line which seems to be fairly well maintained and which is used to transport ore to the Acelor Mital steelworks on the seafront not far from Buchanan. In the villages we passed through, there are many places where used railway sleepers are used for various constructions or fences.
The plantation itself, about 130km as the crow flies to the east of Monrovia, is an old settlement with many of the features of a 1950s development, including a golf course, clubhouse, beautiful residences and an entire infrastructure for independent living. The plantation has its own schools where the curriculum is taught by teachers paid by the plantation. Many children from neighbouring communities seek to benefit from these schools, which are of a much higher standard than the state schools in the perimeter villages. The plantation also has a hospital, which in principle is open to all and free to employees and their families, but it is likely that many outsiders pass themselves off as members of employees’ families in order to benefit from free treatment and medicines.
The plantation itself comprises more than 12,000 ha planted with a processing plant that is also supplied with rubber produced by neighbouring smallholders and therefore has a much wider reach than Socfin’s plantation alone.
It is also the only plantation in the group that currently has a hydroelectric power supply, although during the dry season, like many other plantations, it operates with the help of generators.
My second destination was a much smaller plantation, just 4,400 ha, located near Weala to the north-east of Monrovia. To get there, you have to cross a huge plantation belonging to Firestone, also a rubber plantation, which suggests that Liberia really has a dominant rubber agro-industry.
This second plantation has no factory, so all the fresh rubber has to be processed outside, either at the group’s other plantation when road access permits, or at one of the competing factories located not too far from Weala.
This small plantation has clearly seen better days, as apart from the remains of the factory, many of the management staff houses are unoccupied and the infrastructure is clearly in need of investment. On the other hand, the guest house, apart from being very comfortable, had a gym with every imaginable piece of equipment. The manager of the house told me that visitors were infrequent, one a month at best, and that the local employees didn’t use the gym… makes you wonder who invested in such elaborate equipment…
On the way back we found ourselves stuck behind a series of bogged-down lorries, so my driver tried to go round the side. But that was without counting on the villagers, who saw an opportunity to make a bit of money and had erected toll barriers every 10-20m. Even motorbikes with their passengers (sometimes up to 4 passengers on a motorbike…) had to pay a small ticket to be able to continue their journey.
In the end, I arrived safely and made it back to Europe without a hitch, despite the fact that a number of people at the airport (security control, health control, customs, etc.) suggested that it would be nice to contribute to their well-being at this time of year.
Once again, we wish you a very happy festive season and hope to hear from you soon,
Marc & Marie-Claude


3 replies on “Caoutchouc – Rubber”

Firstly I was delighted to see your latest post, I don’t usually comment but I do love hearing about your adventures!

I wish you both a wonderful 2024, I’m sure you will both continue to travel far and wide, and I look forward to seeing where 2024 takes you!

Best love
Diane

Would love to chat with you about your experience in the DRC. I have a project coming up to help design an Internet backbone that runs up the Kasai River from Ilebo to Kwamouth, and also from Kinshasa to Kisangani along the Congo River and would greatly appreciate any insight you may have in that area.

We plan to traverse the rivers to survey places to lay communications fiber and access points to provide local service to businesses and communities. We are not sure about how to hire a boat, where to stop over that is safe and other issues that we should be noted for our planning.

Heading to DRC in the coming months and would appreciate your insight on travel on the Kasai (Ilebo to Kwamouth) and Congo Rivers (Kisangani to Kinshasa. I have a survey project (by traveling the route) on both of these segments of the river and would greatly appreciate help on how to get a safe boat (people to take us), where to stay along the way, any issues to be prepared for, how best to approach the trip.

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