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Les Fêtes – Celebration Time

Cette semaine nous avons pris un peu de retard sur notre programme car hier, dimanche et jour de Noël, nous avons été occupés d’abord par les préparatifs d’un déjeuner avec nos collègues et ensuite le déjeuner lui-même qui (sans surprise) ne s’est terminé qu’en fin de journée. La journée s’est terminée par une vaisselle de taille et comme nous ne souhaitions pas avoir nos compères cuisiniers à la maison pendant ce long week-end, le temps de tout ranger il ne nous restait plus assez d’énergie pour se lancer dans les épitres hebdomadaires. Cette semaine les écrits seront aussi un peu plus brefs, mais le plus important est de vous souhaiter à tous un très Joyeux Noël et une année 2017 qui vous soit heureuse et en bonne santé.

La veille, samedi, nous avons distribué les colis de fin d’année à nos travailleurs, colis composés en partie de bidons d’huile de palme (assez évident pour une palmeraie) et en partie d’une petite enveloppe. Rien que pour les bidons il faut mettre toute une logistique en place car il faut distribuer près de 8.000 bidons à 3.000 personnes à travers la plantation et tout cela en une demi-journée. Les bidons avaient été disposés à différents points stratégiques à côté des centres de paie, pour que tout le monde soit à pied d’œuvre et qu’il ne soit pas nécessaire d’organiser des grands mouvements de troupes et de véhicules pour l’occasion. Parlant de troupes, compte tenu de la situation politique incertaine, nous avons fait venir une équipe de policiers d’Ilebo pour encadrer les opérations. Ce n’est pas parce que nous manquons de policiers à Mapangu, en fait il semble y avoir de plus en plus d’hommes en uniforme dans la plantation, mais parce qu’il est bon d’avoir des agents qui ne sont pas (encore) trop familiers avec la population et donc théoriquement plus à même de réagir de manière objective en cas de problème. Mis à part une pluie (qui a l’avantage de disperser les foules et donc réduire les risques de mouvements de contestation) toute l’opération s’est déroulée sans encombre et s’est clôturée avant la tombée de la nuit.

Samedi en début de soirée j’ai fait un aller-retour jusque Mapangu pour faire acte de présence à une petite fête organisée par le service du garage et tout le long de la route il y avait comme une colonne de fourmis avec tous les travailleurs allant vers chez eux avec un ou plusieurs bidons d’huile sur la tête. Pour notre part, comme d’habitude dirons certains, nous avons passé la veillée de Noël au lit (les habitudes de se coucher tôt étant difficiles à changer) avec malgré tout l’excuse d’avoir beaucoup de choses à préparer pour le lendemain.

N’ayant pas de résineux dans les environs, nous avons opté pour un “sapin” en triplex peint et décoré de fruits de Matungulu pore et petits rubans en raphia qui pourra même être réutilisé (vive la récup!). Le menu du jour était tout à fait exotique (pour ici) avec en entrée des gambas grillée avec une sauce cocktail, en plat principal un “fishli” (tourte aux poireaux, pomme de terre et saumon dans une croute en pâte feuilletée), comme dessert un gâteau roulé fourré à la crème de mascarpone et yaourt avec des framboises et avec le café des truffes au chocolat faites maison (et délicieuses!). Avec tout cela champagne, cidre, vin blanc, vin rouge et eau (bien entendu), bref si nous avions été dans un cadre différent ce déjeuner de Noël aurait pu se passer n’importe où, car malgré la température agréable nous avons dû nous réfugier à l’intérieur pour fuir une infestation de petites mouches-abeilles semblant, elles aussi, trouver notre menu fort à leur goût.

Sinon cette semaine il n’y a pas de grands évènements à relater, le début de semaine où l’on craignait d’éventuels débordements à cause de la fin du mandat présidentiel s’est résumé par deux journées “ville morte” à Kinshasa pendant lesquelles nos collègues de la capitale sont restés chez eux, principalement à cause du manque de transports publics. Ici nous n’avons rien vu ni entendu et depuis mercredi la vie semble avoir repris son cours normal dans les grandes villes du pays. Les choses sont plutôt calmes au niveau de la production également, ce qui fait que l’usine tourne au mieux un jour sur deux et que tout le monde est assez relax pendant cette période de fin d’année. La semaine qui vient devrait être plutôt calme elle aussi et pleine de préparatifs pour l’année nouvelle.

Je passe la plume à Marie-Claude pour la suite.

Marie-Claude qui décline et déclare ne rien avoir à ajouter à part des photos ! “Même que”!

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Lots pour la “loterie de Noël” – Price for the Christmas lottery

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Notre groupe d’expat 2016- Our expat group 2016

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Un petit coup de vent dans le jardin – A gust of wind in the garden

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L’équipe agro sur la plateforme “du gros mamelon” – The agro team on the platform of the “gros mamelon”

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Vue depuis la même plateforme – View from the same platform

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Exceptionnellement quelques “selfies” devant le “sapin” de Noël. – Exceptionally some “selfies” with the Christmas tree.

This week we got somewhat delayed in our program because yesterday, Sunday and Christmas Day, we have been busy first with the preparation of a Christmas lunch for our colleagues and then the actual lunch which (no surprises) lasted until the evening. We cooled off washing the abundant dishes, because it is so nice to have the house without housekeepers for a while, and by the time we were done it felt like crawling straight into bed. This week our posting will therefore also be somewhat shorter, but the important part is to wish you all a very Merry Christmas and a healthy and happy year 2017.

The previous day, Saturday, we have distributed the year-end parcels to our workers, made out of oil (rather obvious for a palm plantation such as ours) and a little extra money. For the oil only, we had to dispatch and distribute about 8,000 containers (of 5 and 25l) to 3,000 people across the plantation in about half a day’s time. The oil canisters had been dispatched to the various pay centres during the week to make sure that everything could be done with as little transport and movements of people as possible. Talking about movements, given the tense political situation, we also brought a team of (riot) police from Ilebo to supervise the pay and oil distribution. We have plenty of policemen in Mapangu (in fact I am surprised by the number of uniformed people milling around here), but somehow they have been here for quite a while and therefore not always in a position to intervene objectively between people they are close to. Except for the rain that started just as the pay and oil distribution was under way (which has the advantage of limiting the crowd size and therefore the risk of trouble) the whole operation went smoothly and was completed before sundown.

On Saturday evening I made a quick visit in Mapangu for the Christmas dinner organised by our garage team, and along the road there was a ribbon of people carrying one or more oil containers one way or the other, very much like a line of ant workers. As far as we are concerned Christmas eve was celebrated in bed (it is hard to stay up late when every day we are used to turn the lights out at 8 or 9 latest) with the excuse that there would be a lot of preparation work the next day.

As we do not have any kind of fir tree around here, our Christmas tree was made out of painted plywood and decorated with Matungulu pore fruits and ribbons made from coloured raffia, which we should be able to use again (hurray for reuse!). The lunch menu was rather exotic (for here) with grilled gambas as a starter, a “Fishli” (crusted pie with leek, potatoes and salmon) as mains, a rolled cake with cream and raspberries as dessert and finally home made chocolate truffles with the coffee and brandy. Of course we had champagne, cider, red and white wine and (obviously) water. Had we been in a different setting, this could have been anywhere, especially because despite the mild temperature we had to take refuge inside to escape the man eating insects and other creatures also attracted by our feast.

Otherwise this week has not seen any exceptional event, the start of the week (during which we were concerned that there could be some trouble because of the end of the presidential mandate and lack of elections) has ended up being limited to two days of total quietness in the main cities and here we have neither heard nor seen anything. Production is also rather quiet, which means that the factory only operates every second day at best and everybody seems rather relaxed during the year-end period. The coming week should also be rather quiet and focused on preparing the new year.

I now give the word to Marie-Claude for the things I might have missed.

Marie-Claude, who declines and declares that there is nothing to add, except for pictures!

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Ah ah ! / Ha hA ! ;)

   Bonjour vous tous,

j’ai décidé, pour cette semaine, d’écrire un petit peu tous les jours, donc:
ce lundi 12 décembre, début de journée 4:30h.comme d’hab., breakfast avec Marc qui est parti assister à l’appel au germoir cette fois-ci.
Pour information (note de Marc), le germoir est en fait l’endroit où, au moment de la plantation des palmiers, les semences étaient mises à germer avant d’être installées dans la pépinière. Les bâtiments du germoir sont à présent les bureaux de la division agro, comprenant également une station de carburant, atelier mécanique, centre de paie et magasins de stockage (outils, engrais, produits phyto, etc.). Le germoir est le centre d’appel le plus proche de la Cathédrale, je pourrais y aller à pied en une vingtaine de minutes, mais comme après cela je vais au bureau ce n’est pas vraiment une option.

Suivi pour moi (Marie-Claude) de 15mn d’exercices et une promenade en plantation avec Makala histoire de garder la forme: pas moyen de faire du vélo, du lèche vitrine ;), ses courses à vélo ou de bouger de la même façon qu’en Europe ici, c’est facile de “glisser” d’une taille de pantalon à une autre  . . .
“Pointage” du personnel travaillant sur la parcelle de “la cathédrale” , ils viennent tous consciencieusement se présenter plus ou moins à 7h. (c’est mon souhait, “en tous cas”) et, faut pas croire, le service du personnel vérifie si j’ai bien “pointé” et inscrit le nombre d’heures prestées pour tout le monde tous les jours et fait des commentaires autrement ?! (non mais, j’avoue que parfois “cha m’énerve” sont gonflés, quand même, c’est pas comme si ça faisait partie de la description du job d’épouse de DG 😉 ) Passe encore la préparation de repas, drink avec zakouskis, etc pour représentation sociale ça, c’est normal, mais faire convenablement “la pionne” c’est parfois meulant!

ET mardi, “Ah ah “, crêpes festives au p’tit dèje et festin à midi car nous célébrons notre troisième douzaine d’années de mariage, 36 ans ce 13 décembre 2016 où nous sommes ensemble dans ce “petit coin de Toscane congolais” (clin d’œil à un ami qui se reconnaîtra).
Marc est allé à l’appel de Kanagaï ce matin, c’est la section la plus proche des bureaux et de l’usine menée par la seule chef de section féminine, surnommée la dame de fer car, malgré le fait qu’elle se balade partout avec un petit sac à main tout mignon n’ayant pas sa place dans une plantation, il n’y a pas lieu d’ignorer ses instructions. C’est la section qui tourne le mieux et Mme de Fer pourrait bien être une future divisionnaire dans l’avenir. Elle est accompagnée presque tout le temps d’un (ou plutôt d’une) superviseur(-seuse?), grande dame qui malgré une silhouette très élégante donne l’impression d’être le garde de corps de son chef et avec qui il n’y a pas lieu de rigoler non plus.
Aujourd’hui aussi, Marc est revenu assez hilare (ou désespéré? Parfois, on ne sait plus!) car pour l’entretien des routes et plus particulièrement des dos d’âne dont la situation est stratégiquement choisie pour dévier l’eau de ruissellement. Le service d’entretien des routes a distribué des sacs à engrais vides à remplir de sable afin de renforcer les parties d’andains les plus faibles. En sortant de l’appel il a croisé les cantonniers qui remplissaient avec soin les sacs en question avec du sable … extrait du milieu de la  route à réparer … “On n’est pas rendu” !
C’est pas tout ça il est temps de fermer boutique car “demain, y a école”! Je vous rejoindrai donc demain pour de nouvelles aventures.

Nous voici, mercredi, pluie et vents non sur “Télumée Miracle” mais sur “Mapangu-les-Bains” pour l’occasion. Grâce à cela nous sommes moins “à la bourre” pour petit déjeuner car l’ordre d’arrivée pour l’appel du matin est beaucoup plus calme par ce genre de météo. Le mercredi, Marc reste en plantation toute la matinée, chaque fois dans un secteur différent avec une partie du personnel administratif qui, pour une fois, doit se lever un peu plus tôt et a, dès lors, une meilleure idée de ce qui se passe en dehors des heures de bureau et en plantation en général. Au début, ça grinçait discrètement mais en fait ” c’est un goût qui s’acquière”. Puis “mon DG” montre l’exemple alors…
Cela, la matinée passée en plantation, nous vaut l’extrême privilège de déjeuner ensemble à une heure plus prévisible car il rentre plus tôt pour se changer avant sa prestation au bureau l’après-midi;
Ce mercredi matin (note de Marc) l’appel était à Kanga, une section située à un quart d’heure de la maison en direction d’Ilebo. D’habitude c’est un appel qui se termine très rapidement et il n’est pas rare que dés 5h35 il n’y a plus personne à la section car tout le monde est parti rejoindre son poste en plantation. Ce matin, la pluie aidant, malgré un petit déjeuner légèrement plus relax, je suis quasi le premier sur les lieux, mes collègues agro connaissent mieux les habitudes et il est vrai que cette fois l’appel ne c’est pas terminé avant 6h. Par contre la visite en plantation était assez déprimante, beaucoup de palmiers avec peu de production, des ouvriers ne comprenant pas bien leur travail, des routes défoncées par la pluie où nous avons manqué nous embourber à plusieurs reprises, heureusement sauvées in extremis grâce aux talents du chauffeur…
Hier j’ai oublié de mentionner que le responsable local des travaux est venu nous amener des meubles créés pour nous dans la menuiserie Brabanta: une armoire à épices pour la cuisine et une étagère pour mettre sur la terrasse où ranger la friteuse. En effet nous faisons frire bananes plantain, fretin, croquettes au fromage (faites maison, “asteblief”!), etc. dehors, ce qui nous évite (un peu) les odeurs de friture.
“La p’tite Marie-Claude est contente contente” !
On a aussi fait placer la table de ping pong dont personne ne se sert au cercle de Mapangu dans le studio à côté de la buanderie, chouette !
Au fond, je ne sais plus si nous avons mentionné que nous avons la chance d’habiter dans une construction dessinée avec les anciens principes coloniaux: nos plafonds sont très hauts ce qui nous permet de n’avoir besoin de conditionnement d’air que très exceptionnellement ce qui est fort agréable !

Jeudi 15 décembre, 5:30h.,Marc est parti il y a 10mn, le groupe vient de s’éteindre et je me réfugie à l’intérieur car c’est bientôt l’heure des moustiques porteurs de plasmodium, et, accessoirement, anthropophages.
Je garde une lumière allumée grâce à la batterie et l’inverseur et ai dirigé la lumière du waka waka vers le clavier, internet n’est pas encore en route donc j’écris sur word et ferai un copié collé. Les oiseaux commencent à faire plus de bruits que les criquets, le jour se lève. Il est 6:15h. je vais ouvrir les rideaux. D’ici 15mn arriveront les premiers travailleurs. A 7h. Alain et Guy commencent leur journée à la maison. A propos de batteries qui nous ramènent au groupe électrogène, nous avons hier, nécessité fait loi, mis en marche le moins puissant mais plus ancien générateur un peu plus tôt que prévu car le mécanicien ne parvenait pas à allumer l’habituel. Ce sera OK mis à part le fait que si le groupe plus petit consomme moins de carburant, il consomme en ce moment beaucoup d’huile (plus coûteuse encore que le carburant) . Il faut donc encore travailler le concept…
Guy vient d’arriver avec un régime de bananes rouges “cadeau”! Hier lui et Alain avaient ramené du Mantundu de la forêt. En ce moment les baies égouttent après avoir été bouillies et le jus obtenu sera transformé en délicieuse gelée !
Chouette !
Je vous laisse ici pour vaquer à d’autres occupations, à plus tard.
Distribution des outils et visite au potager où Abas (notre jardinier), chargé de la pépinière de légumes, me fait remarquer que  la tonnelle qui procure de l’ombre à celle-ci est recouverte par une liane avec de petites fleurs en étoile rouge cardinal et me dit qu’il faudrait faire une autre pépinière à cause des fleurs sur la tonnelle? Je regarde la terre sous la tonnelle pour voir si les semis sont envahis par des graines de liane et voit beaucoup d’indésirables mais pas des graines de celle-ci.  Lui fait remarquer que le couvert de liane fleurie procure ombre et “esthétique” (mot magique d’affaire de Mundele ici) et que donc, on peut faire une tonnelle supplémentaire mais que l’on laisse la première en l’état. Par contre, enlever tous les “matitis” ( mauvaises herbes) qui croissent avec les semis serait utile. Du coup, l’a pas le temps de faire ça aujourd’hui, s’en occupera demain ?!
Bah !
Marc m’a trouvé un moulin à graines manuel et nous venons de moudre notre premier beurre de cacahouètes, sur le pain demain, ce sera bon ! Ce midi un de nos collègues expat a partagé notre repas avant de “retourner à la mine” avec Marc et c’était fort sympathique. Je vais aller retrouver Marc et vous retrouverai après, ciao for now.

Vendredi 16 décembre, aujourd’hui, le dernier avion du mois avec les produits frais (y compris ceux pour les réveillons) arrive. En fait, évènement inédit, nous avons eu deux avions en même temps à l’aéroport de la Brabanta, car pendant que nous étions en train de décharger notre avion nous avons eu la surprise de voir atterrir un avion des missionnaires américains, dont le pilote semblait dire qu’ils faisaient cela tous les mois… à notre insu. Notre aéroport est quand même privé et nous coûte la peau des fesses en entretien, taxes et autres redevances, alors s’il peut servir à d’autres tant mieux mais peut-être de manière plus “ouverte”…
C’est vrai que Noël c’est dans pas très longtemps!!! Et il y a encore tant de choses à faire ! Ce midi notre “inside man” à Kinshasa vient déjeuner chez nous et il passera aussi les fêtes de fin d’années à Mapangu (où il sera sans aucun doute mieux qu’à la capitale…) Capitale qui se vide et ceux qui restent font des provisions comme pour un siège. Personne ne sait à quoi s’attendre et tous se préparent à ce que “ce soit chaud” !
Marc est allé à l’appel à “Terre Kalembe” ce matin, il est donc parti un peu lus tôt que d’habitude car il faut près d’une demi heure pour y arriver depuis la maison, alors que cela semble être juste sur la colline d’en face. Il est 10:55h. ici et je crois que c’est la première fois que je m’assied et pour pas longtemps car je vais lancer la préparation du repas. Aujourd’hui “suprême de fenouil” du jardin, filet pur, haricots, du jardin, et patates douces (pas encore du jardin: les nôtres ne sont pas encore récoltables). Le dessert est déjà fait: “une tarte au fromage dorée” d’après la recette punaisée au dos de la porte de la cuisine de la maman de Marc, essayée et approuvée !!! Depuis cet essai, je fais toujours venir un pot de fromage blanc avec notre commande de “vivres frais”. Trop bon ! Ah, et nous avons tartiné une tartine au “pindakaas” fait maison et cela nous a bien plus aussi. Prochain essai avec ce produit: poulet Mafé.
Je vous quitte temporairement: pause finie, lunch rush! A plus tard . 27° dehors à 11:05 aujourd’hui, c’est pas mal ! Ce soir nous avons “entrepris” Makala pour une coupe d’hiver. Son poil développe malgré tout de la bourre et cela donne un “effet feutrine” dans son cas avec incrustations de graines de matitis (mauvaises herbes). C’était du boulot et nous nous sommes longuement douchés après: je me demandai si les poils qui m’étaient poussés au menton étaient miens ou pas !

Samedi, appel à Shanga, près de l’endroit où on a mis des tilapias surnommé “la piscine” (nous y avions fait une grillade il y a quelques mois) .
Pour moi, “présences”, puis trimmage esthétique de Makala puis shampoing pour toutes deux, Marc est revenu bien tôt, lunch siesta, et puis l’après-midi réunion pour les dernières mises au point de la procédure d’évacuation avec les autres expats de notre groupe. “Mieux vaut être trop prudent que pas assez”.
Maintenant je vais aller rejoindre Marc pour regarder un film, il est20:00h. chez nous. “Amis du soir et de la guitare, bonsoir”.

Dimanche atypique cette semaine. Marc doit être à Mapangu pour compter l’argent la paie avec les comptables Brabanta de manière discrète et ranger celle-ci de manière plus sûre compte tenu des évènements, la paie est prévue pour cette fin de semaine, la veille de noël.
Du coup nous nous sommes levés plus tôt que les autres dimanches et n’avons pris notre petit déjeuner qu’après son retour. J’en ai profité pour avancer avec les tâches habituelles du w-e. Mettre à drainer le yaourt préparé la veille, filtrer le kombucha et mettre le champignon mère dans un nouveau thé sucré, etc.
Comme beaucoup d’entre vous qui tenez à nous, nous suivons l’évolution de la situation politique qui est tendue, entre autres via les communiqués de l’ambassade de Belgique et à ce sujet nous avons une anecdote amusante, qui a en tous cas amusé nos collègues français. Nous avons reçu en même temps, d’une part un conseil pressant de consulter la page Facebook de l’Ambassade pour rester informé des évènements, et d’autre part l’ambassade qui indique qu’en vue des troubles prévisibles dans les jours qui viennent les autorités “… annoncent la coupure partielle de l’internet à partir de ce dimanche 18 décembre à 23h59. Sont visés les sites d’échanges d’images, de vidéos et de « voice on the internet ». Cela concerne les sites suivants : (1) Facebook, (2) Whatsapp, (3) Instagram, (4) Twitter, (5) Google+, (6) Baidu Tieba, (7) Skype, (8) Viber, (9) Pinterest, (10) Linkedln, (11) Tagged, (12) Badoo, (13) Myspace, (14) Youtube, (15) Video, (16) Buzznet, (17) Flickr, (18) Meetup, (19) Snapfish, (20) Imo. Les communications GSM, par sms et par e-mails restent possibles jusqu’à nouvel ordre…”. Allez comprendre ?
Cela ne devrait pas nous concerner dans notre coin de brousse car nous avons notre propre antenne satellite et en outre nous avons un système radio pour communiquer en interne. Marc à quand même appelé notre cousin travaillant à l’ambassade pour lui demander le numéro de téléphone satellite de l’ambassade, “just in case”!

Nous vous souhaitons un Très Joyeux Noël et espérons vous lire bientôt!

Marie-Claude et Marc

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Marie-Claude Blogging

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Paillote fleurie – Flowered seedling table

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Armoire à épices – Spice cupboard

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Etagère pour friteuse – Fryer table

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Les bananes rouges de Guy – Red bananas

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Jour d’afluence à l’aéroport de Mapangu – Busy airport day

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Une partie de la “pelure” de Makala – Part of Makala’s coat

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Bonne hauteur de plafond – High ceilings

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Yaourt dans son emballage à égoutter
& goûteur de produit (ben oui, il faut être certain que c’est bon !) – Yoghurt being drained and tested (yes, we have to make sure it is good!)

 

Hello everybody,

I decided, for this week, to write a little every day, thus:
this Monday 12 December, start of the day at 4h30 as usual, breakfast with Marc who is going to attend the role call at the “Germoir” this time.
For information (note from Marc), the “Germoir” or germinator used to be the place where the palm seeds were germinated before being transferred to the nursery. The buildings are now used as offices for the agriculture department of Brabanta, including petrol station, mechanical workshop, pay centre and storage (equipment, fertilisers, chemicals, etc.). The “Germoir” is the plantation sector located closest to the “Cathedral”, I could walk there in about twenty minutes, but as I usually carry on to the office afterwards it is not really an option.
Followed for me (Marie-Claude) of 15min exercise and a walk in the plantation with Makala in order to stay in shape, no opportunity to do any cycling, shopping ;), or move the same way as in Europe here, easy to slide from one size of trousers to another…

“Role call” for the Cathedral staff, they all come around 7 (that’s my wish anyway) and, apparently, human resources checks if I have done my job properly, indicated presences and hours worked and possible comments (I must confess that I am sometimes less happy about this task, not typically the work of the GM’s wife). I do not mind preparing meals, drinks with snacks, etc. for the good of the plantation expatriates, but keeping an eye on workers is somehow less glamourous.

AND Tuesday, “Ha ha”, festive pancakes for breakfast and feast for lunch because we celebrate three dozen years of married life this 13 December 2016, enjoying this “corner of Congolese Tuscany” (a little jibe for a friend who will recognise himself).

Marc went to Kanagai for the role call this morning, it is the section closest to the offices and the factory run by the only female section head , called the “Iron Lady” because, despite always carrying a nice little handbag wherever she goes, although out of place in the middle of the plantation, there is none willing to ignore her instructions. It is one of the best managed sections of the plantation and our Iron Lady could well be a future division manager. Most of the time she is doing her duty with a tall and elegant supervisor lady by her side, who is nevertheless an impressive lady acting more like a body guard than a lady on the catwalk.

Today Marc also came back with a large smile (or was it desperation? Sometimes I don’t know any more!) because for the maintenance of the roads and more specifically to strengthen the humps that divert run-off water. In order to have a better result, the teams are given empty fertiliser bags to fill and position strategically to strengthen the water diversions. Upon leaving the roll call, Marc found a team filling their bags by digging sand from a hole… in the middle of the road… “We are not done with our training work”!
It is getting late and “tomorrow, is a school day”, so signing off until tomorrow.

Wednesday today, rain and water on Mapangu. Thanks to the rain we are less in a hurry for our breakfast because workers will be a little late, waiting for the rain to diminish before heading for their role call. On Wednesdays Marc spends the whole morning going around the field operations of the plantation, each time in a different section, with team members from the administration, who for once have to get up earlier than for normal office hours. This way they get a better idea of the overall activities of the plantation, important in particular for human resources. In the beginning this “new GM” requirement was met with some resistance, but now it seems to be acquired that this is the rule and after all the GM is there every morning to show that it can be done…
This, the morning spent in the field, has the advantage that lunch is usually at a more reasonable hour as Marc comes back home straight after the visit rather than going to the office first, also because he needs a shower and change of clothes before going to deal with the more administrative side of his job.
This Wednesday (note from Marc) the role call took place in Kanga, a section located on the road toward Ilebo at about 15 minutes drive from home. Usually it is one of the sections where workers are dispatched very quickly and if you are but 5 minutes late everybody has gone. This morning, because of the rain, I was the first to arrive as my colleagues from the agric department know their people better than I and it took well past 6h before everybody had arrived. On the other hand the field visit was rather depressing, many palm trees with nothing to harvest, workers seeming oblivious of how to do their job, roads completely wrecked by the rains with a few near misses where we almost got stuck but saved at the last minute thanks the the skills of the driver…
Yesterday I forgot to mention that the head of our carpentry shop brought some furniture “Made by Brabanta”: a spice cupboard for the kitchen and a table for the fryer. We use it to make baked plantain, fish baits and (home made!) cheese coquettes, which avoids having (most of) the smell inside.
“Little Marie-Claude is happy, happy!”
We have also recovered the table tennis from the club house, as it is not used there and we are planning to use it for some after hours exercise, fun!
I cannot remember if I already told you that our house is built on the principle of old colonial constructions with high ceilings that provide a relatively cool atmosphere and avoids the need for air conditioning most of the time, which is very pleasant.

Thursday 15 December, 5h30, Marc has left 10 minutes ago. The generator has just stopped and I take refuge inside because it is mosquito time, carrying malaria and other man eating creatures.
I keep a light on thanks to the batteries and inverter and I shine a waka-waka light on the keyboard to write. There is no internet connection yet, so I am writing this off-line and will cut and paste later on. Birds are starting to take over from the sound of insects, the sun is rising. It is 6h15, I am opening the curtains and within 15 minutes the first workers will start arriving. At 7h Guy and Alain, our housekeepers start their work. Talking about the batteries, it brings me to the generator, which yesterday did not want to start, so we started the “old and smaller” standby generator, which needs some work done because even though smaller it seems to be consuming more oil than fuel, not exactly the concept we imagined…
Guy just arrived with a hand of red bananas as “present”! Yesterday he and Alain brought us Matundu from the forest. At the moment the fruits are draining after having been boiled and the juice will be used to make delicious jam! Great!
I leave you here to go and tend other tasks, until later.
Distribution of tools and visit of the vegetable garden with Abas (our gardener), in charge of the vegetable nursery, who is worried because the shade has been covered with a vine carrying a multitude of small red flowers, which seems rather nice and not a problem?! But the aesthetics are a concept for the “Mundeles” that we are, not his sense of practical. However he could remove the weeds that grow all around and below the seedling table, “tomorrow” he says.

Marc has found a hand mill for grains and we have just prepared our first batch of peanut butter, on bread tomorrow it should be nice! Today one of our colleagues joined for lunch before heading back to the office with Marc, it was nice. I am joining them and will return to this blog later, ciao for now.

Friday 16 December, today the last flight of the year lands in Mapangu with our fresh food products (included those for our Christmas and New Year meals). In fact, highly unusual event, we had two air planes at the same time at our airfield. While we were unloading our plane, another air craft from local missionaries landed unexpectedly, the pilot explained that he did this on a regular basis because of the good condition of the track, but obviously without letting us know. Our airfield is after all private and maintained at our expense (including taxes and other “additional” payments), so while it is Ok for other to use it, it would be nice to be kept informed…

It is true that Christmas is around the corner and there is still so much to be done!!! This lunch our “inside man” from Kinshasa will come and he will stay for the year end celebrations (where he will probably be safer than in the capital). Kinshasa seems to empty itself of most expatriates and the ones staying are stacking up food and water as none knows what will happen in the coming days.
Marc went to “Terre Kalembe” for the role call this morning, he had to leave a little earlier than usual because it takes about half an hour to get there despite being just across the hill from the house. It is 10h55 and it must be the first time I sit down today, not for long because I have to make sure lunch is ready. Today supreme of fennel (from the garden), beef fillet, green beans and sweet potato (not yet from the garden). Dessert is already made, cheese cake from a recipe hung on the kitchen door of Marc’s Mum, tested and approved. Since trying it here, I always include some cream cheese in my orders, so nice! We have also tested our peanut butter, also a great success and next use will be for a chicken Mafé (peanut butter sauce).
I am leaving you for now, kitchen rush, until later. 27°C at 11h05 today, not bad!
This evening we have tackled Makala’s hair, it is becoming matted and a perfect heaven for a variety of seeds and things, some more stingy than others. It was quite a task, but we have succeeded. Afterwards a shower to make sure the hair growing on our chins was not ours…

Saturday, role call in Shanga, near the so called swimming pool where we tried breeding Tilapia fish. We organised a BBQ there a few months back.
For me, some cosmetic trimming of Makala and then shower for her also.
Marc returned reasonably early, so lunch and siesta before a meeting with the other expatriates to review our emergency evacuation procedures, you never know and the situation here is rather tense. Better too safe than sorry!
Now I will sit down with Marc to watch a film, it is 20h. Friends of the evening, good night!

Unusual Sunday this week, Marc had to go to the office to discreetly count the funds arrived from Kinshasa and store it safely out of site and reach, given the current events. Our workers are to be paid next Saturday, on Christmas eve.
As a result we had to get up earlier than usual on Sundays and had our breakfast after Marc’s return. I used the opportunity to get some head start on the usual tasks of Sundays, drain the yoghurt, filter the Kombucha and give it a new batch of sweetened tea.
Like probably many of you, we follow the political events of DRC closely, amongst others through the messages received from the Belgian embassy. This was a bit of a joke with our French colleagues because the embassy advises us to be careful and to keep posted on updates through their Facebook page, while in the same message informing us that the Congolese authorities will close social media sites such as Facebook as of tonight…
We are not too concerned because beside several satellite telephones, we have our own internet link through satellite. Marc nevertheless called his cousin at the Belgian embassy to obtain their satellite telephone number “just in case”!

We wish you a Very Merry Christmas and hope to hear from you soon!

Marie-Claude et Marc

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La Tension Monte – Tension Rises

Les fêtes se rapprochent et, comme ici il faut généralement commander les choses 3 mois à l’avance, il s’agit de ne rien oublier sur notre liste. Cela fait des semaines que nous nous concertons sur le menu du réveillon de Noël et de Nouvel An pour être assuré de ne pas avoir que de la chèvre boucanée et des feuilles de manioc à manger. Nous avons un camion qui devrait quitter Kinshasa mardi ou mercredi et qui nous amènera tout ce qui concerne les vivres secs ou non périssables (boîtes, pâtes, bouteilles, produits d’entretien, etc.) et un dernier avion de l’année ce vendredi avec les petites gâteries que nos collègues de Kinshasa auront pu dénicher. Sur place à Mapangu il n’y a plus rien (alors que les possibilités d’approvisionnement sont déjà limitées). Hier nous avons invité tous les cadres, expatriés et congolais, à venir prendre un verre à la maison et c’est avec horreur que nous avons découvert qu’il n’y avais plus une bouteille de bière à trouver à Mapangu. La  cervoise reste quand même la boisson de prédilection d’une grande partie des collègues. Heureusement nous avons pu faire venir quelques casiers de bière en catastrophe d’Ilebo où l’un de nos cadre était en mission et nous avions encore quelques cannettes de coca, tonic, jus de tomates, etc. en réserve. Cela plus les délicieuses petites choses à grignoter que nous avions préparées ont fait que la soirée c’est finalement bien déroulée et que tous semblaient satisfaits.

La tension monte ici pour plusieurs raisons, d’abord les fins d’années sont toujours un peu spéciales car en plus de la paie (qui doit se faire avant les fêtes) c’est aussi la période des “colis” de fin d’année où tous (travailleurs, fonctionnaires et notables de la place) attendent avec impatience de recevoir une quantité d’huile et un petit quelque chose en numéraire pour arrondir la fin d’année. L’année dernière la situation c’était dégradée et avait tourné à l’émeute à cause d’un groupe de travailleurs se sentant lésés. La règle était que tout travailleur ayant écopé d’une sanction (mise à pied) perdait ses droits au colis de fin d’année, ce qui était en fait une double punition. Cette année j’ai donc décidé que tous, à quelques exceptions près, recevront un colis dans deux semaines en espérant que cela nous évitera de devoir faire appel à l’armée comme ce fut le cas en décembre dernier.

Une autre des raisons pour lesquelles nous sommes tous sur nos gardes est liée aux évènements de ces derniers mois dans des villes voisines de la province (Kanaga et Tshikapa) où des “milices” se sont affrontées aux forces de l’ordre avec malheureusement pas mal de victimes. Les transitions politiques étant toujours prétexte à créer des remous nous surveillons les choses de près pour être sûr que des agitateurs ne trouvent pas prise sur une partie de la population de Mapangu et faisons un maximum pour ne pas donner d’excuses à nos travailleurs et à la population locale pour “faire du bruit”.

Sinon ici c’est le train-train habituel avec des choses qui vont bien (nous avons réussi à extraire la grue de son trou de boue et d’argile sans trop de casse) et moins bien (les “petites” pièces ramenées dans mes bagages n’ont pas suffi pour réparer le générateur de l’usine). Les travaux des nouveaux bureaux progressent lentement mais surement et il n’est pas impossible que d’ici la fin de l’année nous puissions nous installer dans les nouveaux locaux avec une superbe vue sur le Kasai (au point que Marie-Claude parle de me rejoindre au bureau pendant la journée pour en profiter aussi…).

Notre voiture (la plus ancienne de la plantation) qui semblait donner des signes certains de fatigue car elle avait beaucoup de mal à monter les côtes et ne donnait plus aucune puissance dans du sable un peu mouillé, a retrouvé une nouvelle jeunesse. En fait il y avait tellement de crasse dans le réservoir (accumulée durant 7 années de bons et loyaux services en plantation avec du carburant qui venait parfois de sources douteuses) que toutes les canalisations étaient bouchées. Maintenant la voiture file comme une fusée, même dans les montées, comme quoi il faut peu de choses pour créer ou résoudre des problèmes…

Nous faisons de plus en plus de plantations autour de la maison, y compris des essais de plantes plutôt “tempérées” ou en tout cas pas vraiment tropicales comme des capucines et roses trémières (résultats à suivre), qui ont l’avantage de donner plein de couleurs mais attirent aussi toutes sortes d’animaux. Ainsi Marie-Claude a repéré une grande araignée d’une couleur extraordinaire (voir photo) et hier soir un grand serpent qui visitait notre seuil de porte, mais dans le jardin nous avons surtout toutes sortes d’oiseaux qui ne semblaient pas présents lorsque nous sommes arrivés en février dernier. Pour le moment il pleut assez régulièrement et abondamment, ce qui profite certainement au jardin où tout pousse à toute vitesse avec certaines plantes prenant 10cm ou plus en une seule journée, mais dégrade les routes plus vite que les interventions des cantonniers. Le résultat des pluies se voit aussi sur le niveau du Kasaï, où les bancs de sable sont petit à petit en train de disparaître et où la navigation devient à nouveau plus facile, même si paradoxalement et hélas, nous avons très peu d’huile à évacuer en ce moment.

En effet, au niveau production la palmeraie fait la grève, une conséquence de la sécheresse inhabituelle que nous avons eu cette année. Au lieu d’avoir plein de gros régimes à récolter les coupeurs sortent parfois avec un seul régime plutôt maigrelet de leur ligne de travail. Nous espérons que cette tendance va se renverser à partir de février ou mars, lorsque les fleurs initiées pendant la saison sèche vont enfin arriver à maturité.

 Nous vous laissons ici jusqu’à la semaine prochaine en espérant avoir de vos nouvelles,

Marc & Marie-Claude

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Nouveau couvre-lit en pagne réalisé avec un superbe wax trouvé à Kinshasa

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Season celebrations are getting closer and, as here we usually have to order most things 3 months ahead, we have to make sure nothing is missing in our shopping list. The past weeks we have been discussing how and what to do for Christmas and New Year to be sure that we have something more than some goat meat and Cassava leaves on the table. There is a truck leaving Kinshasa this Tuesday or Wednesday to bring all the non-perishable products (tins, pasta, bottles and other household products) and a last airplane on Friday with the goodies that our colleagues were able to find in Kinshasa.

Here in Mapangu, where choices are usually rather limited, there is nothing left in the shops.Yesterday we invited all the senior staff of the plantation (expatriates and locals) at home for a drink and with horror found out that there was not a single bottle or can of beer to be found in Mapangu. Ale remains one of the preferred drinks for most people here and organising a drink without it is just as good as not inviting anyone, so fortunately one of our staff managed to return with a few crates of beer from Ilebo, where he was on assignment. We still had some coke, tonic and tomato juice in stock, which added to the various nibbles prepared for the guests made the evening a success.

Tension rises here for various reasons, first the year ends are always special because in addition to the pay (which is organised just before Christmas) it is also the time of year-end “parcels”, when all (workers, civil servants and notables) await eagerly their share of oil and a little cash to ease themselves through the year-end festivities. Last year the situation went out of control because of a group of workers feeling left out. The rule used to be that any worker having been sanctioned during the year would not receive a year-end parcel. This year I decided that everybody would receive something hoping that it will avoid having to call in the army as it happened last December.

Another reason why we are all watching out is linked to the recent events in other cities of the province (Kanaga and Thiskapa), where “militias” fought with the police and army with unfortunately quite a few victims. Political transitions are often an excuse for trouble so we are keeping an eye on events to make sure that trouble makers do not get a hold on our workers or the local population of Mapangu and do our utmost to avoid creating reasons that could be used as an excuse to “make noise”.

Otherwise things are kind of usual routine here with the ups (we managed to recover our crane from it hole of mud and clay without too much damage) and downs (the “small” spare parts that I brought back last week have not been sufficient to repair the factory generator). Work on the new offices is progressing well and it is not impossible that by year-end we could move in ou new premises with a superb view on the Kasai river (Marie-Claude is even thinking of joining me during the day to enjoy it as well…).

Our car (the oldest of the plantation) seemed to give signs that the end was near as it became difficult to climb a slope and lost all power as soon as the road was a little too soft has recovered its strength. In fact the petrol tank and canals were completely blocked with the dirt accumulated over 7 years of use and probably not always clean fuel. Now it climbs hills like a rocket, so little details can create a problem or solve it…

We are planting an increasing amount of trees plants and flowers around the house, included trial plantation of “tempered” or not so tropical flowers such as Nasturtiums and Hollyhock (results to be reported later), which provide plenty of colours but also attract all kinds of animals. Marie-Claude recently spotted a huge brightly coloured spider (see photo) and yesterday we had a huge snake visiting our door step, but we mostly have all kinds of birds, which we cannot remember seeing when we arrived last February.

At the moment it rains quite a lot and often, which is certainly beneficial for the garden, where everything grows at an amazing pace with some plants gaining more than 10cm in one day, but also destroys the roads faster than we can keep them up. As a result of the rains the level of the Kasai is also rising and the sand banks are slowly disappearing, which makes river transport easier (although we do not have much to ship at the moment).

In fact the plantation is kind of on strike at the moment as a result of the unusual long dry season that we had. Instead of loads of fruit bunches to harvest cutters often come out of their line with just one fruit bunch that is not even very impressive. We hope that this trend will change in February or March, when the flowers that came out during the dry season will mature.

We leave you here until next week, hoping to read from you soon,

Marc & Marie-Claude

 

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Le “Matungulu pore” Nouveau est Arrivé ! – New “Matungulu pore” is Here !

Le Matungulu pore ou Aframomum africanum si on veut être officiel ou encore Mantundu en Kicongo, qui est le dialecte usité ici, est un cousin du gingembre qui donne un fruit rouge (dont, dit mon frère, chasseur, les perdrix raffolent), avec lequel je fais une gelée rose translucide dont Nous raffolons!
C’est un de nos souvenirs gustatifs les plus vivaces et agréables de notre séjour dans ce pays, toujours étonnant, lorsque nous vivions dans le Katanga il y a presque 30 ans. Depuis notre arrivée en février je demande autour de moi si “on en trouve par ici”, et, victoire après avoir recherché et trouvé et montré des photos, je me suis entendue dire: ” oui, en forêt mais ce n’est pas la saison” . Réponse inquiétante s’il en est car c’est souvent une façon  de ne pas dire “non” ici ! Alors, imaginez mon ravissement lorsque Guy, un de nos deux compère travaillant à la maison , est revenu avec 1,5kg, ramassé en forêt la veille! Fruits travaillés le lendemain + une nuit de pause et . . . Résultat toujours aussi goûteux ! C’est un goût un peu comme coings, groseilles et cornouilles dans la même gelée avec une touche de poivre rose. RE-MAR_QUA_BLE !!!

A part cela, cette semaine fut marquée par une succession de corps de métier travaillant à la maison. Menuisiers pour réparer la porte d’entrée côté buanderie dont le bas était complètement pourri et s’abandonnait dans le salon poussé par le vent à chaque tempête de plus en plus fréquentes en ce moment. Electriciens (tout le monde vient toujours au minimum par deux) pour remettre sur double système générateur/inverseur un réseau désactivé par erreur. Peintres pour rafraîchir les peintures extérieures du studio à côté de la buanderie après les travaux évoqués la semaine passée. Les peintures sont pratiquement terminées par contre les mystères électriques ne sont pas tous résolus et l’électricien revient lundi . . .

Griezel-chat est complètement rétablie et a recommencé à parader et frimer comme avant. Makala observe cela avec une patience fluctuante ce qui amuse tout le monde à la maison!

Cette semaine aussi, Marc a fait de gros efforts pour rentrer un peu plus tôt pour que nous passions un peu plus de temps ensemble et ce n’est pas une mince affaire vu que toute une cour rôde autour des bureaux pour attendre les signes d’un départ et vite demander un petit quelque chose, il ne me donne un coup de fil pour annoncer son arrivée qu’une fois qu’il est dans la voiture seulement ! Et puis c’est 30mn de route pour arriver jusqu’à chez nous où, en théorie (il y a toujours des coups de téléphone), il peut bénéficier d’une pause de plus ou moins une heure avant de refaire la route vers le bureau à Mapangu et la routine (?) plus l’inconnu des impondérables, souvent avec un contingent de travailleurs à déposer là-bas.  Retour 18:30h. 19h. On se demande pourquoi les feux sont souvent éteints vers 20:30h. . . . Jusqu’au prochain 4:30h. et les nouveaux impondérables 🙂 ! Ce dimanche, par exemple, il est reparti à Molokai en bordure de Kasaï pour une pelleteuse qui prend des cours de natation… Mais il vous racontera cela mieux que moi !

Bon, je reprends le clavier pour ajouter mon grain de sel, mais avant de parler des engins lourds et de leurs capacités natatoires, je souhaite parler un petit peu plus de la plantation. Vous devinerez que dans une plantation de 6.000 ha, même si les mauvaises langues parlent d’une monoculture où rien d’autre ne pousse et/ou ne vit, il y a beaucoup de vie à côté des seuls palmiers, tant végétale qu’animale. Il est vrai que nous essayons de limiter certaines formes d’adventices (arbustes, lianes et autres plantes envahissantes) mais en même temps nous essayons de favoriser le plus possible un couvert végétal permanent du sol (aussi varié que possible) pour assurer un maintien de la fraîcheur, création d’humus et lutte contre l’érosion. Il y a aussi toutes sortes de plantes que l’on retrouve dans les palmiers eux-mêmes comme les fougères, épiphytes et même des petits champignons qui profitent de l’abondante matière organique qui s’accumule dans le creux des palmes.

Du point de vue vie animale, il y a d’abord ceux qui sont absolument indispensables et le plus important de ceux-ci est un tout petit insecte de la famille des minuscules coléoptères qui sont à peine visibles sur les inflorescences. En fait pour les trouver il faut se fier à son odorat car les fleurs mâles dégagent une forte odeur anisée quand elles produisent du pollen et il suffit alors de secouer une partie de la fleur dans la main pour voir les touts petits insectes. Il va sans dire que l’utilisation de pesticides est totalement proscrite dans les palmeraies, car sans ces petits insectes il n’y aurait rien à récolter! Une autre famille d’animaux importants pour le palmier sont les rapaces et en particulier les rapaces nocturnes, car les rats sont très friands des fruits de palmes et comme tout le monde le sait ils se reproduisent vite, d’autant plus vite que la source d’aliments est abondante. Pour cette raison on essaye de laisser des grands arbres dans les plantations de palmiers pour permettre aux rapaces de s’y poser, de nicher et d’observer la plantation.

Le problème, c’est que d’une part la population locale chasse et mange tout, y compris les oiseaux comme les rapaces et les serpents (eux aussi de bons prédateurs de rats) et que la chasse traditionnelle aux rats (faite en mettant le feu à la brousse ou la forêt) est évidemment proscrite dans les palmeraies. Le résultat est  que dans certaines parties de la plantation les rats ont commencé à proliférer et que la solution de lutte qui avait été choisie fut de mettre des appâts empoisonnés, qui tuent les rats, mais aussi les rapaces et les serpents qui les mangent. Ayant la ferme intention d’installer des nichoirs pour favoriser le retour des rapaces (nocturnes) il était nécessaire de trouver un moyen de lutte contre les rats autre que chimique. Nous avons d’abord essayé des pièges en nasses et collets de fabrication locale, mais le taux de réussite était fort décevant. C’est notre directeur technique qui a finalement trouvé une solution de piège de fabrication propre (avec des morceaux de tuyau d’irrigation, boite de conserve de sardines vide et morceau de chambre à air) dont l’efficacité est redoutable. Lors d’une récente visite, les 20 pièges d’essai avaient chacun attrapé un rat et en revisitant ceux-ci deux heures plus tard plus de la moitié avaient à nouveau fonctionné. Nous avons maintenant pour objectif de fabriquer 2.000 pièges et de commencer la fabrication et installation de nichoirs, ce dont je me réjouis très fort même s’il faudra être patient avant d’y voir des rapaces nicher.

Bon, revenons aux choses moins plaisantes. Hier après-midi, en revenant d’une visite d’un de nos centres de paie à Sanga-Sanga (à l’extrémité de la plantation, à une heure de route de la maison), j’ai appris que l’une de nos pelles sur chenilles s’était enfoncée dans une poche d’argile au bord de la rivière Kasaï. La pelle y avait été envoyée pour justement creuser et charger de l’argile destinée à la fabrication de briques cuites, mais l’opérateur a jugé bon de se mettre côté rivière pour commencer à creuser avec le résultat que vous connaissez. La dernière fois que je vous avais parlé de cette pelle, elle était couchée sur le flanc et nous avions dû faire appel à un bulldozer pour redresser ses 20 tonnes. Cette fois les 20 tonnes sont dans le fond d’un trou d’argile collante et lourde, la sortie n’est pas gagnée… J’ai été observer les opérations de dégagement ce matin, mais j’ai préféré ne pas m’attarder car je crains qu’elle ne s’enfonce encore plus et plutôt que de me mêler aux opérations de sauvetage je vais laisser aux ingénieurs civils le soin de trouver un moyen pour nous sortir de ce pétrin.

Mis à part cette distraction du dimanche, c’est presque le train-train habituel ici, défilé de visiteurs de tout acabit au bureau, habituels challenges logistiques, pannes de toutes sortes à réparer avec les moyens du bord et plaisir de pouvoir rentrer pour tous les repas à la maison (même si Marie-Claude trouve que je n’arrive pas toujours assez tôt…).

A très bientôt vous lire,

Marie-Claude et Marc

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Matungulu pore

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Gelée de Matungulu pore / Jelly

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Les rats adorent les fruits de palmier / Rats love palm fruits

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Piège amorcé / Armed trap

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Piège fermé / Closed trap

 

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Epiphytes

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Champignons sur palmier / Mushroom on palm tree

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Pelle dans l’argile / Digger in clay

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Récolte des légumes du déjeuner avec Makala / Fetching lunch veggies with
Makala

Matungulu pore or Aframomum africanum if you prefer the official name or Mantundu in Kikongo, the local language, is a cousin of ginger and produces a red fruit growing just above the ground (which, according to my brother hunter, is loved by partridges) that I use to make a pinkish jelly, which we love!

It is one of our most vivid and pleasant flavour souvenirs from this country, always surprising, when we lived in the Katanga province about 30 years ago. Since arriving here in Mapangu last February, I ask around me if this fruit can “be found around here”, and, victory after searching, showing pictures I am told “yes, in the forest but it is not the season”. Worrying response, because it could be a way not to say “no” here. Then imagine my joy, when one of our two housekeepers, Guy, came home with 1.5kg of fruit collected in the forest. Next day preparation of the fruit, one night of rest and… result still as remarkable. The taste is a mix of quince, red currants and Cornus mas with a touch of pepper, RE-MAR-KA-BLE!!!

Other than that, this week was once again marked by a succession of craftsmen working in the house to repair one of the doors that was rotting away, electricians trying to restore lights that had been disconnected by mistake while doing other previous jobs, painters to refresh the outside studio where some works had been done last week as described previously. All the painting is done, but electricity wise there still some mysteries to be solved, Monday…

Griezel-cat has completely recovered and is again proudly parading as before. Makala keeps an eye on all this pretentious nonsense with varying degrees of patience, which is source of fun for everybody at home!

This week Marc has done his best to be home early(er) to give us a little more time together and it is easier said than done given all the people milling around his office, waiting for a brief moment (usually just when he wants to leave the office) to present their griefs or requests. He rings me only when he is in the car, engine running. It then takes about 30 minutes to make it home to have some respite, in theory (there are always some phone calls) he has about one hour at home before returning to the office (and routine (?)) in Mapangu, usually with a load of workers returning that way after their day’s work. Return home around 18h30-19h, no wonder lights are often out before 20h30… until the wake-up call of 4h30 and the new challenges :)! This Sunday morning, for example, he had to go to Molokai, a village on theKasai river-side, where one of our (Caterpillar) diggers is apparently taking swimming lessons… but he will tell you better than I!

I am taking over from Marie-Claude to add my pinch of salt, but before telling you about the joys of pulling a 20 tonne digger out of the river bank I would like to tell you a little more about the plantation. You must guess that in a 6.000 ha plantation, even if some pretend that oil palm is a terrible monoculture, there is a lot of life next to the palm trees, animal and plant. It is true that we try to limit some of the natural growth (shrubs, creepers and other invasive plants) but at the same time we try to get a permanent and mixed ground cover in place to keep the moisture, generate humus and avoid soil erosion. There are also a variety of plants that grow in the palm trees themselves such as ferns, epiphytes and even small mushrooms using the abundant organic matter accumulating at the base of the branches.

In terms of animals, first there are those that are absolutely essential and the most important ones are a tiny insect, which are barely visible on the palm flowers. In fact the easiest way to find them is by smell, because the male flowers exhale a strong aniseed smell when they are pollinating and it is then a matter to shake part of the flower in your hand to see minuscule black specks moving among the pollen. It goes without saying that using pesticides in the plantation is a strict no go, because without these small creatures there would be no fruit to harvest! Another important animal family are birds of prey and in particular nocturnal birds of prey. As you know, rats reproduce very quickly and the palm fruits are a very tasty and rich source of food that helps rats breed even faster. For this reason it is usual to leave a few large trees in each plantation block to help birds of prey to observe and nest close to their food source.

The problem is that local people hunt and eat virtually anything that moves, including birds of prey or snakes, which are also important rat eaters, and the usual method of rat hunting by putting the hunting area alight is not an option in a palm oil plantation. As a result rats have started to become a pest in some parts of the plantation and the chosen solution was to spread poisoned baits throughout the infested parts of the plantation. The poisoned rats in turn have poisoned snakes and birds of prey, making the situation even worse. As I was very keen on starting to use bird nests across the plantation to encourage natural predators against rats, it was necessary to stop using poison and find another means than poison to initially control the rat population. After some trial and error with locally made traps and nooses, which were giving mixed results, our agronomic director devised an own made trap (with recycle irrigation pipes, used sardine tins and strips made from inner tubes) that are amazingly effective. During a recent visit, the 20 trial traps were reporter to have caught 20 rats that same morning and when touring the trial about one hour later half of them had again caught one. We have set ourselves as target to build 2.000 traps and I can finally start building and installing the bird nests I have been dreaming of these past months, even though I know we will have to be patient before they will actually be used.

Now, let’s come back to the less pleasant story. Yesterday afternoon, returning from a visit to our pay station in Sanga-Sanga (located at the far end of the plantation, over one hour drive from home), I was informed that one of our Caterpillar diggers had managed to get stuck in a pocket of clay on the side of the Kasai river. The digger was there to collect the same clay to make bricks, but the operator somehow decided it would be better to position the machine on the river side, with the result you now know. Last time I wrote about this digger, it was on its side and we had to use a bulldozer to get it out of its predicament. This time the 20 ton machine is in the bottom of a hole of sticky and heavy clay with the water level rising in the river, this will be no joke to get it out… I went there this morning to see how things were progressing, but I have preferred no to stay and meddle with the engineers working out a solution to save the digger.

Except for the above Sunday distraction, things are very much business as usual here, with all sorts of visitors lining up at the office, logistical challenges of all sorts, various break-downs and breakages to be repared with local means and the pleasure of being able to come home for every meal (even if Marie-Claude feels I am not always there on time…).

We look forward hearing from you,

Marie-Claude et Marc