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Exploration

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Ayant lu le titre de ces nouvelles, n’allez-pas vous imaginer des aventures du style de celles de Stanley et Livingstone. D’abord ici c’est beaucoup plus petit et il ne faudrait même pas une demi-journée pour que des explorateurs potentiels se rencontrent, sauf évidemment s’ils décident d’aller se perdre dans la forêt du centre de l’île, et encore.
Nos efforts d’exploration sont beaucoup plus modestes et manifestement nous ne mettons pas le pied là où la main de l’homme n’est pas encore passée (ou est-ce l’inverse?) enfin bref nous nous sommes contentés de suivre des chemins qui nous étaient jusqu’à présent inconnus.
Je fais une parenthèse ici, mais probablement que je ne dois même pas sortir de la plantation pour découvrir de nouveaux coins car il y a de nombreuses parties de la plantation où je ne suis pas encore allé. En fait, je me rends compte que souvent nous (le diecteur agro et moi) avons tendance à aller toujours dans les mêmes parties de la plantation, d’une part parce que cela permet d’observer l’évolution des parcelles visitées et l’application des recommandations faites, et d’autre part parce que pour arriver dans certaines parties de la plantation il faut y consacrer une bonne partie de la matinée (accès pas toujours possible autrement qu’à pied) ou parce qu’elle sont tout simplement inaccessibles à cause d’inondations ou autres obstacles.
Mais revenons à nos moutons (encore qu’ici ce serait plutôt cochons car il y en a partout), à savoir la petite mission d’exploration que nous avons menée ce matin Marie-Claude et moi. Comme vous le savez, pour avoir partagé nos expériences à plusieurs reprises, nous avons une superbe plage en bordure de la plantation (Praia Grande), où nous allons régulièrement car en plus d’être de toute beauté, il y a moyen d’y ramasser du bois de flottage, nager dans l’eau douce d’une importante rivière (en fait c’est un fleuve, puisqu’il se jette dans la mer) ou profiter de la plage de sable qui s’enfonce tout doucement dans les flots et permet donc de garder pied jusque fort loin quoi que son eau soit moins tentante car toujours trouble à cause de la façon dont les remous s’organisent dans ce coin-là.
Il nous avait été rapporté que de l’autre côté de la langue de terre qui borde la plage sur la gauche il y aurait une autre petite plage accessible via un chemin dans la forêt, que nous avons décidé d’explorer ce matin.
Le chemin, en assez bon état, serpente au travers d’une multitude d’arbres, arbustes et buissons (y compris évidemment les cocotiers omniprésents) pour arriver vers le sommet de cette langue de terre dans une zone plus plane dont les chemins sont bordés de plantes décoratives, dont de magnifiques hibiscus roses qui ont du être plantés à l’époque coloniale. Sur le sommet de ce promontoire il y a une grande plateforme dallée où il y a dû y avoir des maisons, probablement construites en bois car il ne reste que la base en pierre bien propre, avec une vue surplombant les deux côtés d’une sorte de cap. Derrière ce qui devait être la ou les résidences il y a les vestiges d’un jardin d’agrément et surtout quelques très beaux arbres.
En redescendant plus loin, par un chemin assez abrupt, il est possible de rejoindre une petite plage de sable (en fait pas si petite que cela) avec une eau bien claire. Un peu en retrait il y a une petite cabane dans un état de dégradation pas trop avancé, sa toiture semble plus ou moins intacte, il y a quelques grandes vitres intactes elles-aussi et une construction pour barbecue qui semble n’attendre qu’un peu de bois et le craquement d’une allumette. Mais, même si les lieux ne donnent pas une impression d’abandon, il est clair que le site n’a plus été utilisé depuis longtemps.
Sans prétendre être devenus des spécialistes, nous avons également repéré les traces de tortues et ce qui sont manifestement des sites de ponte, ce qui veut dire que tout près de chez nous aussi il y des tortues qui viennent se reproduire, ce qui ajoute encore un atout à cette petite plage.
Même si ce matin il y avait de temps en temps de belles vagues (qui auraient probablement fait le bonheur de surfeurs amateurs) il est possible d’aller assez loin dans la mer sans perdre pied et surtout sans rencontrer autre chose que du sable, donc pas de danger de se heurter le petit orteil sur un caillou embusqué. Je me suis donc dit que c’était l’occasion idéale pour aller explorer les rochers qui bordent les côtés de la plage avec masque et tuba… Honte à moi, je ne suis même pas arrivé jusqu’aux rochers avant de devoir renoncer, car la vision du fond de mer qui s’approchait et s’éloignait et les (petites) vagues ont eu raison de mon estomac et j’ai dû rejoindre la terre ferme au plus vite pour ne pas finir en totale disgrâce…
Je me suis donc contenté d’une balade sur la plage en prenant quelques photos pour ces nouvelles pendant que Marie-Claude plongeait allègrement dans les vagues.
Le seul bémol de ce petit coin idyllique est la quantité de déchets en plastique que la mer dépose sur le haut de la plage. Avec les bouteilles, vieilles sandales et autres vestiges en matière imputrescible qui jonchent le bordure de plage il y a probablement de quoi remplir un conteneur de déchets. Lors de notre prochaine visite nous essayerons d’apporter des sacs poubelles avec nous, ainsi pendant que Marie-Claude profite de la mer (sans devenir malade, elle!) je pourrai me rendre utile et rendre ce petit coin de paradis encore plus beau. Il y a évidemment la tâche de transporter ensuite les sacs jusqu’à la voiture, ce qui n’est pas évident parce que le chemin n’est pas si court et la pente n’est pas négligeable. Mais pour cela nous pourrions peut-être solliciter l’aide de la personne chargée de l’entretien des alentours du cabanon (qui est venue faire un tour pendant que nous étions là et qui est aussi, le hasard fait parfois bien les choses, un de nos travailleurs), bref cela ne devrait pas être impossible à concrétiser.
Voilà pour les nouvelles de cette semaine, si l’envie d’explorer vous vient aussi, nous vous recommandons Sao Tomé qui regorge de petits coins pleins de charme. A très bientôt vous lire,
Marc & Marie-Claude

Rivière derrière les bureaux – River behind the offices
Dessin sde l’eau dans le sable – Water patterns in the sand

Having read the title of this blog entry, do not expect Stanley and Livingstone style adventures. First of all, this is a much smaller place and it wouldn’t take even half a day for potential explorers to meet, unless of course they decide to get lost in the forest in the centre of the island, and even then.
Our exploration efforts are much more modest and obviously we don’t set foot where the hand of man has not yet been (or is it the other way round?). In short, we were content to follow paths that were unknown to us until now.
I digress here, but probably I don’t even have to leave the plantation to discover new corners because there are many parts of the plantation where I have not yet been. In fact, I realise that often we (the agro diector and I) tend to go to the same parts of the plantation over and over again, on the one hand because it allows us to observe the evolution of the plots visited and the application of the recommendations made, and on the other hand because to get to certain parts of the plantation you have to spend a good part of the morning to get there (access not always possible other than on foot) or because they are simply inaccessible due to flooding or other obstacles.
But let’s get back to our sheep (although here it would be more like pigs because they are everywhere), namely the little exploration mission that Marie-Claude and I led this morning. As you know, having shared our experiences on several occasions, we have a superb beach on the edge of the plantation (Praia Grande), where we go regularly because in addition to being beautiful, there is a possibility to collect driftwood, swim in the fresh water of an important river or enjoy the sandy beach that gently sinks into the waves and thus allows you to keep your footing far away, although its water is less tempting as it is always cloudy because of the way the eddies are organised in this area.
We had been told that on the other side of the spit of land that borders the beach on the left there was another small beach accessible via a path in the forest, which we decided to explore this morning.
The path, in fairly good condition, winds through a multitude of trees, shrubs and bushes (including of course the ubiquitous coconut palms) to reach the top of this spit of land in a flatter area whose paths are lined with decorative plants, including beautiful pink hibiscus which must have been planted in colonial times. On the top of this promontory there is a large paved platform where there must have been houses, probably built of wood as only the clean stone base remains, with a view overlooking both sides of the “cape”. Behind what must have been the residence(s) there are the remains of a pleasure garden and above all some very beautiful trees.
Further down a steep path, it is possible to reach a small sandy beach (actually not so small) with clear water. Just out of the reach of the sea there is a small hut in a not too advanced state of deterioration, its roof seems more or less intact, there are some large intact windows and a barbecue construction which seems to be waiting for some wood and the crack of a match. But even if the place doesn’t give an impression of abandonment, it is clear that the site has not been used for a long time.
Without pretending to be specialists, we also spotted turtle tracks and what are obviously egg-laying sites, which means that nearby there are also turtles that come to breed, which adds another plus to this little beach.
Even if there were some nice waves this morning (which would probably have made amateur surfers happy) it is possible to go quite far into the sea without losing your footing and especially without encountering anything other than sand, so there is no danger of bumping your little toe on an ambushed stone. So I thought it was the perfect opportunity to go and explore the rocks along the sides of the beach with a mask and snorkel… Shame on me, I didn’t even make it to the rocks before I had to give up, as the vision of the sea bed approaching and receding and the (small) waves got the better of my stomach and I had to get to dry land as soon as possible to avoid ending up in total disgrace…
So I contented myself with a stroll on the beach, taking a few photos for this blog while Marie-Claude dived happily into the waves.
The only downside of this idyllic spot is the amount of plastic waste that the sea deposits on the top of the beach. With the bottles, old sandals and other remnants of rotting material that litter the beachfront there is probably enough to fill a full container. On our next visit we’ll try to bring garbage bags with us, so that while Marie-Claude enjoys the sea (without getting sick!) I can make myself useful and make this little piece of paradise even more beautiful. Of course there is the task of carrying the bags to the car, which is not easy because the path is not so short and the slope is not negligible. But for that we could perhaps ask the help of the person in charge of the maintenance of the surroundings of the hut (who came for a talk while we were there and who is also, as chance would have it, one of our workers), in short it should not be impossible to make it happen.
That’s it for this week’s news, if you feel like exploring too, we recommend Sao Tomé which is full of charming little corners. See you soon,
Marc & Marie-Claude

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La Mer – The Sea

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Ce week-end nous avons décidé, une fois de plus, de nous échapper de Ribeira Peixe et d’aller à un endroit près de la mer. Pour cela rien de mieux que notre endroit favori, Mucumbli.
Comme ce lundi matin nous devons être en ville pour régler un certain nombre de choses, plutôt que de faire la route plusieurs fois nous resterons exceptionnellement ici deux nuits, le top quoi 😉
En prenant la route hier après-midi, pour la première fois nous avons vu la mer un peu moins calme que d’habitude avec beaucoup de pluie et par endroits les vagues passant au-dessus des parapets au grand dam des motocyclistes (évidemment moins protégés que nous dans notre carrosse).
La pluie nous a toutefois abandonné en cours de route et nous sommes arrivés à destination avec juste quelques gouttes pour montrer qu’ici aussi de temps en temps il fait un peu humide.
Pour le moment il semble y avoir beaucoup de visiteurs à Sao Tomé, sans doute une période de vacances dans certains endroits car beaucoup de touristes sont là avec des (petits) enfants qui devraient être en âge d’école.
Le week-end passé nous n’avions pas pu obtenir de chambre dans l’endroit où nous avions été jusqu’à présent, mais quelque part c’était un hasard heureux puisqu’il nous a permis de d’avoir cette expérience extraordinaire avec les tortues marines (voir nouvelles de la semaine passée). Ici, quand j’ai voulu faire notre réservation pour la nuit de samedi à dimanche, initialement le patron nous a dit qu’il n’avait pas grand-chose à nous proposer, juste un pavillon à côté du restaurant. Ce pavillon aurait été tout à fait adéquat si nous n’avions pas été gâtés jusqu’à présent par ceux un peu plus éloignés qui offrent une intimité exceptionnelle et sont situés juste au-dessus de la mer. Mais pour finir, peut-être parce que nous sommes des « habitués » et restons deux nuits nous avons été logés dans notre pavillon favori, le « Fruta pão » qui surplombe littéralement la mer et qui dispose d’une belle terrasse avec table et chaises où je suis (encore une fois me direz-vous) installé pour écrire ces lignes.
La plage ici est composée de gros galets noirs que nous entendons rouler avec le ressac jusque dans notre lit, une berceuse super efficace et fort agréable.
Ce matin la mer est toute calme, un peu brune en bordure de plage à cause des pluies de hier, mais malgré tout délicieuse et il suffit de s’éloigner un peu pour trouver de l’eau plus claire.
Le temps plus calme a permis aux pêcheurs de ressortir leurs embarcations. Celles-ci sont en fait des petites barques faites à partir d’un tronc évidé sur laquelle ils peuvent monter un petit mat avec une voile carrée rudimentaire qui permet d’aider les déplacements sinon faits à la pagaie.
Le hasard à fait que nous avons vu de ces barques en cours de fabrication le long de la route et surtout de voir comment il ne s’agit pas simplement d’évider un tronc d’arbre mais de lui donner une forme ressemblant furieusement à celles fabriquées avec des planches, aspect qui nous avait trompé au début car la forme n’a rien de comparable avec les pirogues beaucoup plus rudimentaires que nous avons connu au Congo.
Curieusement, ici hormis les barques de pêcheurs il n’y a quasi pas d’autres bateaux excepté une vedette de la marine et quelques barges dans le port de Sao Tomé. Est-ce parce qu’ici souvent il n’y a pas beaucoup de vent ou pour d’autres raisons, mais nous n’avons pas encore vu un seul voilier « moderne ». Il est possible que les plaisanciers ne s’aventurent pas jusqu’ici à cause de la présence rapportée de pirates dans le golfe de Guinée, ou simplement parce que c’est une longue route pour arriver à une île où les infrastructures ne sont pas prévues pour les voiliers de plaisance.
Mis à part un ou deux clubs de plongée et de surf, il n’y a en fait aucune activité nautique proposée aux touristes si ce n’est des excursions en barques de pêcheurs ou l’observation d’animaux marins comme les tortues, mais semble-t-il à certaines saisons également des baleines et dauphins. Il est certain que les gros hors-bord pour faire de ski nautique ou de la pêche au gros n’est pas vraiment compatible avec le tourisme écologique que Sao Tomé et Principe essayent de développer, mais je ne serais pas surpris si dans l’avenir la possibilité de faire du windsurf ou de la voile ne fasse son apparition dans l’éventail des activités de l’île.
Malgré l’afflux apparent de touristes, nombre de « resorts » restent encore fermés alors que la pandémie ne semble plus être un gros problème pour le pays. Certains, comme l’hôtel situé sur la petite Ileu das Rolas située au sud de Sao Tomé, seraient fermés définitivement, probablement parce que même avant la pandémie ce n’était pas un succès retentissant, tandis que d’autres attendent peut-être que la fin des restrictions soit plus certaine avant de réengager du personnel.
Les complexes encore fermés sont généralement des hôtels haut de gamme alors que pour le moment nous voyons beaucoup de visiteurs plutôt de type « backpackers » qui voyagent avec les minibus locaux ou mototaxis et logent probablement dans des B&B plus modestes.
La partie de Sao Tomé et Principe que nous n’avons pas encore explorée est l’île de Principe, mais cela demande plus de préparatifs car cette île n’est accessible que par avion (ou un long trajet en bateau) et nécessite donc de prendre une petite semaine de congé. Il paraît aussi que les vols qui relient les deux îles, opérés par STP Airways (eh oui, Sao Tomé a beau être tout petit, il y a quand même une compagnie aérienne nationale qui fait même des vols réguliers vers l’Europe) ne sont pas toujours les plus respectueux de leurs horaires. J’ai ainsi entendu une expatriée française qui était allée à Principe pour un court séjour avoir du prolonger son voyage de près d’une semaine…
Nous irons certainement visiter Principe, mais peut-être attendrons-nous la visite d’amis ou de famille pour se lancer dans l’aventure ensembles, dans l’attente il y a encore assez de coins de Sao Tomé que nous aimerions mieux connaître.
A très bientôt vous lire,
Marc & Marie-Claude

Pause midi lelong de la route – Lunch break along the road
Barques en cours de fabrication – Canoes in construction
Avant et après retournement – Before and after flipping over

This weekend we decided, once again, to escape from Ribeira Peixe and head for a place closer to the sea. For this, what could there be better than our favourite place in Mucumbli.
As Monday morning, we have to be in the city to deal with some various businesses, rather than drive up and down twice between the city and the plantation, we decided exceptionally to extend our stay for a second night, top isn’t it 😉
Starting our journey yesterday afternoon, for the first time since we are here we have seen the sea much rougher than usual with a lot of rain and even the occasional waves crashing over the protective walls onto the road, to the dismay of motorcyclists (obviously less protected than us in our carriage).
The heavy rains however abandoned along the way and when we arrived at our destination there were just a few drops, just to show that here there can be moisture occasionally.
At the moment there seems to be a lot of visitors in Sao Tomé, probably because of holidays in some places because quite a few of the tourists we meet have come with (small) children of school going age.
Last weekend we were unable to get a room in the place we initially intended to stay because all were full, this turned out to be a fortunate situation as it enabled us to have this amazing experience with marine turtles (see previous posting).
Here, when I initially tried to book a room for one night, the owner informed me that he did not have much to offer, the only bungalow being the one right next to the restaurant. This bungalow would have been perfectly suitable had we not been spoiled until now with bungalows slightly further away, with exceptional intimacy and located right above the sea. However, in the end, maybe because we are ”frequent” visitors and because we are staying two nights, we were assigned to our favourite bungalow “Fruta pão” literally looking directly down into the sea and with a nice terrace with table and chairs where I am (once again you will say) seated to write these lines.
The beach here is composed of large black pebbles, which we can hear rolling down each time a wave recedes right from our bed, a very pleasant and efficient lullaby.
This morning the sea is completely calm, slightly brownish along the beach, probably as a result of yesterday’s rain, but nevertheless delicious and just a matter of going a little further out to have clear water.
The quite weather has also allowed fishermen to take their little boats out. These are generally made out of a hollowed-out tree trunk, on which it is possible to place a small mast with a basic square sail that helps moving around, otherwise solely dependent on the paddles.



Le hasard à fait que nous avons vu de ces barques en cours de fabrication le long de la route et surtout de voir comment il ne s’agit pas simplement d’évider un tronc d’arbre mais de lui donner une forme ressemblant furieusement à celles fabriquées avec des planches, aspect qui nous avait trompé au début car la forme n’a rien de comparable avec les pirogues beaucoup plus rudimentaires que nous avons connu au Congo.
Curieusement, ici hormis les barques de pêcheurs il n’y a quasi pas d’autres bateaux excepté une vedette de la marine et quelques barges dans le port de Sao Tomé. Est-ce parce qu’ici souvent il n’y a pas beaucoup de vent ou pour d’autres raisons, mais nous n’avons pas encore vu un seul voilier « moderne ». Il est possible que les plaisanciers ne s’aventurent pas jusqu’ici à cause de la présence rapportée de pirates dans le golfe de Guinée, ou simplement parce que c’est une longue route pour arriver à une île où les infrastructures ne sont pas prévues pour les voiliers de plaisance.
Mis à part un ou deux clubs de plongée et de surf, il n’y a en fait aucune activité nautique proposée aux touristes si ce n’est des excursions en barques de pêcheurs ou l’observation d’animaux marins comme les tortues, mais semble-t-il à certaines saisons également des baleines et dauphins. Il est certain que les gros hors-bord pour faire de ski nautique ou de la pêche au gros n’est pas vraiment compatible avec le tourisme écologique que Sao Tomé et Principe essayent de développer, mais je ne serais pas surpris si dans l’avenir la possibilité de faire du windsurf ou de la voile ne fasse son apparition dans l’éventail des activités de l’île.
Malgré l’afflux apparent de touristes, nombre de « resorts » restent encore fermés alors que la pandémie ne semble plus être un gros problème pour le pays. Certains, comme l’hôtel situé sur la petite Ileu das Rolas située au sud de Sao Tomé, seraient fermés définitivement, probablement parce que même avant la pandémie ce n’était pas un succès retentissant, tandis que d’autres attendent peut-être que la fin des restrictions soit plus certaine avant de réengager du personnel.
Les complexes encore fermés sont généralement des hôtels haut de gamme alors que pour le moment nous voyons beaucoup de visiteurs plutôt de type « backpackers » qui voyagent avec les minibus locaux ou mototaxis et logent probablement dans des B&B plus modestes.
La partie de Sao Tomé et Principe que nous n’avons pas encore explorée est l’île de Principe, mais cela demande plus de préparatifs car cette île n’est accessible que par avion (ou un long trajet en bateau) et nécessite donc de prendre une petite semaine de congé. Il paraît aussi que les vols qui relient les deux îles, opérés par STP Airways (eh oui, Sao Tomé a beau être tout petit, il y a quand même une compagnie aérienne nationale qui fait même des vols réguliers vers l’Europe) ne sont pas toujours les plus respectueux de leurs horaires. J’ai ainsi entendu une expatriée française qui était allée à Principe pour un court séjour avoir du prolonger son voyage de près d’une semaine…
Nous irons certainement visiter Principe, mais peut-être attendrons-nous la visite d’amis ou de famille pour se lancer dans l’aventure ensembles, dans l’attente il y a encore assez de coins de Sao Tomé que nous aimerions mieux connaître.
A très bientôt vous lire,
Marc & Marie-Claude

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Tartaruga

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Ce week-end nous avons décidé de faire les touristes (écologiques).
Dans le sud de l’île de Sao Tomé il y a quelques plages où les tortues viennent se reproduire et où il est possible d’observer cela avec un guide. La ponte se passe la nuit, donc il vaut mieux loger sur place et pour cela nous avons loué un chalet sur la plage de Jalé.
Celle-ci est superbe, une très grande plage de sable clair bordée de cocotiers avec de l’eau limpide et relativement moins de pollution plastique que sur d’autres plages que nous avons visitées.
La cabane (sur pilotis) que nous avons occupée est construite littéralement sur la plage, légèrement en retrait toutefois avec quelques cocotiers entre le bord de la mer et nous, mais avec seulement une vingtaine de mètres entre l’eau et notre terrasse (eh oui, car nous avons même une petite terrasse couverte avec table et chaises) où je suis installé pour écrire ces nouvelles.
Hier soir nous avons commencé par admirer un superbe coucher de soleil, l’ouest étant pile-poil en face de notre terrasse, ce qui était déjà de bonne augure.
Vous l’aurez deviné, Tartaruga (le titre de ces nouvelles) veut dire tortue en portugais et à Jalé il y a une organisation qui s’occupe de la protection des tortues (entre autres parce que, sans surveillance, des braconniers les capturent la nuit pour en faire de la soupe) et ils s’occupent également de les taguer pour pouvoir les suivre au cours de leur existence. Leur rôle est aussi d’encadrer et d’informer les visiteurs. ceci, munis de lampes rouges qui dérangent moins ces géantes dans leur mission. On nous a annoncé que l’observation des tortues commencerait vers 21 heures, heure à laquelle nous sommes généralement endormis ou “en voie de” mais c’est vraiment une occasion unique.
N’ayant pas la patience d’attendre jusqu’à 21 heures sans rien faire, Marie-Claude et moi avons décidé de faire une balade le long de la plage profitant de la lumière de la lune, car l’usage d’une lampe de poche est interdit pour éviter de perturber les tortues. En commençant notre balade, l’un des guides nous a donné quelques consignes, à savoir outre la lumière il faut éviter de faire du bruit, ne pas trop s’approcher des tortues et en aucun cas les toucher car cela pourrait les contaminer.
Un moment donné nous avons vu des traces qui remontaient de la mer et en les suivant nous avons trouvé une tortue dans un trou, probablement en train de pondre, mais respectant strictement les consignes nous sommes restés à distance et deviné plus que vu la tortue. En revenant du bout de la plage, c’est l’œil d’aigle de Marie-Claude qui à repéré un tortue sortant de la mer (que j’avais pris pour un rocher) et à distance respectable nous avons observé ce géant (car c’était une tortue qui devait faire au moins 1m) péniblement remonter la plage pour aller trouver un endroit où faire son nid. C’était déjà magique, mais la lumière de la lune ne permet pas de faire des photos suffisamment claires, donc nous n’avons que notre mémoire pour marquer ce moment unique.
Nous sommes retournés à notre chalet pour attendre l’appel du guide. Ceux-ci sont tous munis de leurs de lampes rouges, sans danger pour les tortues, et surtout savent jusqu’où il est possible d’aller sans effrayer les tortues. En attendant sur notre terrasse, nous avons tout à coup observé une tortue qui remontait de la mer juste en face de nous. Tortue également repérée par un couple occupant un chalet voisin qui manifestement n’étaient pas trop respectueux des règles et se sont approchés de la tortue tout près ne réalisant pas que celle-ci essayait chaque fois de s’éloigner. Ils l’ont ainsi suivi jusqu’à ce qu’elle arrive à un lieu de ponte potentiel et se sont littéralement plantés à quelques centimètres de la tortue pour voir ce qu’elle allait faire et ne comprenant pas nos suggestions de prendre du recul. Ce qui devait arriver arriva et la tortue perturbée est repartie vers la mer à toute vitesse (pour une tortue marine hors de l’eau) ce qui à un peu brisé la magie de cette soirée pour Marie-Claude et moi. Le guide nous a toutefois rassuré par après que la tortue reviendrait en espérant qu’elle ne serait pas dérangée encore une fois.
Le guide avec qui nous avons finalement commencé la visite vers 21h30 et nous a amené vers une tortue en train de pondre que nous avons pu observer grâce à cette lumière rouge, mais les photos n’ont évidemment pas donné grand chose.
Nous avons demandé s’il serait possible de voir des bébés tortues sortir de leur nid et le guide nous a promis de venir nous réveiller si des bébés tortues étaient observés, mais nous n’avons vu personne jusqu’au matin. Marie-Claude, un peu frustrée et surtout encore fâchée du manque d’attention de nos voisins, s’est levée avant l’aube pour aller voir si des petits étaient de sortie, plus paresseux je ne l’ai rejoint qu’après le lever du soleil, vers 5h30. La balade sur la plage à cette heure est assez extraordinaire car les traces des tortues qui sont remontées pondre sont encore bien visibles et permettent de voir où elles ont fait leur nid. Pendant la nuit les gardiens suivent toutes les tortues qui viennent pondre en les baguant si nécessaire (les nouvelles mères), les mesurant (lorsqu’elles ont fini de pondre) et marquant la localisation du nid au GPS ainsi qu’un piquet avec le numéro du nid (il y en a déjà 710 sur cette plage) et la date de ponte.
Ici à Jalé il y a quatre sortes de tortues, les tortues Mao Brancos qui sont les plus communes, les Seda, les Tato et les Ambulancia (qui font jusqu’à 2 mètres de longueur).
En observant les traces des tortues dans le sable, certaines assez tortueuses (excusez l’expression) en fonction des obstacles rencontrés, je suis tombé sur des traces assez fraîches qui montaient mais sans signes de retour vers l’eau et ma première réaction fut que cette tortue-là n’avait pas échappé aux braconniers. Mais en cherchant un peu plus, la tortue était en fait toujours là, manifestement en train de chercher un endroit où faire son nid. Marie-Claude et moi sommes restés à distance respectable, comme recommandé, mais une fois que la tortue avait clairement commencé à creuser son nid je suis parti à la recherche du guide qui heureusement n’était pas reparti après sa nuit de travail. Ayant constaté que la tortue était effectivement en train de se préparer à pondre il a appelé les gardiens qui sont venu avec leur matériel de baguage, mesure et tout et tout. Pour nous c’était exceptionnel car en plein jour il est évidemment beaucoup plus facile de voir tous les détails de l’opération. A côté du nid de cette tortue il y avait un trou avec des œufs éparpillés qui, selon le guide ont probablement été dérangés par la tortue creusant un premier nid à un endroit déjà occupé. Selon les gardiens, c’était la première ponte de cette tortue, dont l’âge est dès lors estimé à 25 ans. Cette tortue, maintenant baguée, reviendra pondre au même endroit dans 2 ans et entre temps ira parcourir des milliers de kilomètres dans les océans, mais sans aller pondre ailleurs.
Nous avons ensuite observé la tortue refermer et tasser son nid et puis reprendre le chemin de la mer et lorsqu’elle est finalement partie j’en avais les larmes aux yeux, c’était MAGIQUE!
Notre seul regret était de ne pas avoir vu de bébés tortues, mais pendant notre petit déjeuner, pour nous remercier d’avoir repéré la tortue ce matin, un gardien est arrivé avec un seau de bébés tortues que nous avons été relâcher avec lui sur la plage, nous sommes, dans tous les sens du terme, enchantés par cette expérience qui est à mettre avec nos plus beaux souvenirs.
En finissant ces lignes, j’ai vu qu’il y avait des oiseaux de proie près de la plage juste devant notrre “résidence” et en fait un nid de bébés tortues venait d’éclore et se précipitaient vers la mer en essayant d’échaper aux prédateurs, j’ai encore pu en photographier quelques uns avant qu’ils n’attaignent l’eau.
Le bilan de cette nuit et ce matin, 5 tortues sont venues pondre, 2 nids ont éclos et deux petits belges sont au paradis. Selon le guide en décembre il y a jusqu’à 30 tortues qui viennent pondre la même nuit, donc si l’expérience vous tente vous savez quand venir ici.
En espérant très bientôt lire de vos nouvelles.
Nous vous souhaitons plein de magie,
Marc et Marie-Claude

Il y a évidemment des amateurs de bébés tortues d’un autre genre – There are obvious other kinds of baby turtle amateurs

This weekend we decided to be (ecological) tourists and go turtle watching. In the south of the island of Sao Tome there are some beaches where turtles come to breed and where it is possible to observe them with a guide. The turtles lay their eggs at night, so it’s best to stay there and for this we rented a cottage on the beach in Jalé.
The beach is superb, a very large beach with light sand and coconut trees, with clear water and relatively less plastic pollution than on some of the other beaches we visited.
The chalet we stayed in is literally built on the beach, slightly set back though with a few coconut trees between us and the shore, but with only about 20 metres between the water and our terrace (yes, because we even have a small covered terrace with a table and chairs) where I am sitting to write this news.
Last night we started by admiring a superb sunset, with the west facing our chalet, which was already a good omen.
As you may have guessed, Tartaruga (the title of this news) means turtle in Portuguese and in Jalé there is an organisation that takes care of the protection of the turtles (they are caught at night to make soup) and also to look after visitors like us. We were told that the turtle watching would start around 9pm, by which time we are usually asleep but who could miss such an unique opportunity.
Not having the patience to wait until 9pm with nothing to do, Marie-Claude and I decided to take a walk along the beach taking advantage of the moonlight, as the use of a torch is prohibited to avoid disturbing the turtles. As we started our walk, one of the guides gave us a few instructions, namely to avoid making noise, not to get too close to the turtles and in no case to touch them as this could contaminate them.
At one point we saw some tracks coming up from the sea and following them we found a turtle in a hole, probably laying eggs, but strictly following the instructions we stayed away and guessed more than saw the turtle. Coming back from the end of the beach, Marie-Claude’s eagle eye spotted a turtle coming out of the sea (which I had taken for a rock) and at a respectable distance we watched this giant (for it was a turtle that had to be at least 1m long) struggling up the beach to find a place to nest. It was already magical, but the light of the moon doesn’t allow us to take clear enough pictures, so we only have our memory to mark this magical moment.
We went back to our chalet to wait for the call of the guide, who is equipped with a red light, safe for the turtles, and especially know how far it is possible to go without scaring the turtles. While waiting on our terrace, we suddenly observed a turtle coming up from the sea just in front of us. The turtle was also spotted by a couple in a nearby cottage who were obviously not as respectful of the rules and approached the turtle close by not realising that it was trying to get away each time. They followed it until it came to a potential nesting site and literally stood inches away from the turtle to see what it would do and not understanding our suggestions to stand back. What had to happen happened and the turtle went back to the sea at full speed (for a sea turtle out of the water) which broke the magic of the evening for Marie-Claude and me. The guide reassured us afterwards that the turtle would come back, hoping that it would not be disturbed again.
The guide, with whom we finally started the visit at about 9:30 pm, took us to a nesting turtle that we could observe thanks to his red light, but the pictures obviously didn’t give us much as you can see from the one above.
Having assumed that this was as much as we would get to see in terms of turtle, we asked if it would be possible to see baby turtles emerging from their nests. The guide promised to come and wake us up if any baby turtles were seen, but we didn’t see anyone until the morning. Marie-Claude, a little frustrated and still angry at the lack of attention from our neighbours, got up before dawn to go and see if any hatchlings were out, I was lazier and didn’t join her until after sunrise, around 5:30. The walk on the beach at this time is quite magical because the tracks of the turtles that have come up to lay their eggs are still visible in the sand and allow us to see where they have laid their eggs. During the night the keepers follow all the turtles that come to lay eggs by tagging them if necessary (at least for the new mothers), measuring them (when they have finished laying) and marking the location of the nest with a GPS as well as a post with the number of the nest (there are already 710 on this beach) and the date of laying.
For your information, here in Jalé there are four kinds of turtles, the Mao Brancos turtles which are the most common, the Seda, the Tato and the Ambulancia (which are up to 2 metres long).
While observing the tracks of the turtles in the sand this morning, some of which are quite tortuous (excuse the expression) depending on the obstacles encountered, I came across some fairly fresh set of tracks that were going up from the sea but with no signs of returning to the water and my first reaction was that this turtle had not escaped the poachers. But on further searching, the turtle was in fact still there, obviously looking for a place to nest. Marie-Claude and I stayed at a respectable distance, as recommended, but once the turtle had started digging its nest I went in search of the guide who fortunately had not left after his night’s work. Having noticed that the turtle was indeed preparing to lay eggs he called the keepers who came with their tagging equipment, measuring tapes and everything. For us it was magical because in daylight it is obviously much easier to see all the details of the operation. Next to this turtle’s nest there was a hole with scattered eggs which, according to the guide, had probably been disturbed by the turtle digging a first nest in an already occupied spot. According to the keepers, this was the first egg laying of this turtle, which is estimated to be 25 years old. This turtle, now tagged, will come back to lay eggs in the same place in 2 years time and in the meantime will travel thousands of kilometres in the oceans, but without laying eggs anywhere else.
We then watched as the turtle closed and packed its nest and headed back to the sea and when it finally left I had tears in my eyes, it was MAGIC!
Our only regret was not to have seen any baby turtles, but during our breakfast, to thank us for having spotted the turtle this morning, a keeper arrived with a bucket of baby turtles that we went to release with him on the beach, our happiness is at its peak and it is certain that this weekend will remain for us one of the most beautiful moments.
As I was finishing these lines, I saw that there were birds of prey near the beach just in front of our “residence” and in fact a nest of baby turtles had just hatched and were rushing towards the sea trying to escape the predators, I was still able to photograph a few before they hit the water.
The conclusion of this night and this morning, 5 turtles came to lay eggs, 2 nests have hatched and two little Belgians are in paradise. According to the guide in December there are up to 30 turtles that come to lay eggs in the same night, so if you are tempted by the experience you know when to come here.
We hope to hear from you soon.
We wish you lots of magic,
Marc and Marie-Claude

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Soleil – Sun

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Cela peut paraître paradoxal, car nous avons terminé l’année avec une pluviométrie record de près de 4.100mm (4,10m), mais nous ne manquons pas de journées durant lesquelles nous avons de belles périodes ensoleillées. Quand nous sommes arrivés à Sao Tomé on nous avait annoncé pour le coin où nous allions résider un climat dominé par les pluies, des ciels couverts et manque de soleil. Il est vrai que pendant le dernier trimestre de l’année nous n’avons pas manqué d’eau avec 600 à 800mm de précipitations chaque mois (comparez cela avec une pluviométrie annuelle de 700 à 1.400mm pour la Belgique ou 1.150mm pour la Normandie, pourtant souvent décriées pour leur climat humide).”
La grande différence est que nos pluies sont tropicales et peuvent atteindre jusqu’à plus de 100mm en une seule journée mais ne durent généralement pas plus de quelques heures au maximum, alors qu’en Europe nous avons des crachins qui se prolongent sur plusieurs jours mais dont la quantité d’eau est finalement limitée. Une autre grande différence est qu’ici il n’y a pratiquement pas de surfaces bétonnées ou étanches et une grande partie de l’eau peut donc s’infiltrer dans le sol. Cela ne veut pas dire que les paquets d’eau qui tombent ne provoquent pas de dégâts car l’infiltration a malgré tout ses limites, mais les mêmes quantités d’eau en Belgique provoqueraient des catastrophes incomparables.
Toujours est-il qu’entre les averses nous avons de belles périodes ensoleillées qui font beaucoup de bien. Il est vrai que quand le soleil se met de la partie après une grosse averse, la sensation de chaleur augmente rapidement (probablement exacerbée par la forte humidité) et il nous arrive de profiter de la possibilité d’allumer l’air conditionné dans la maison malgré le fait qu’en temps ordinaire, ce ne soit vraiment pas nécessaire. Heureusement car dans mon bureau je ne dispose pas de climatisation juste un ventilateur au plafond qui brasse l’air et donne une impression de fraîcheur. Nous avons également un de ces ventilateurs pour notre “volière” (prolongement du salon en terrasse couverte qui a été fermée par du moustiquaire pour éviter l’invasion de bourdonnants en tous genres) mais quand il fait un peu plus chaud c’est malgré tout dans la maison que la température est la plus agréable. Il faut dire que dans le garde-manger, qui se trouve juste à côté de la cuisine, nous gardons la climatisation allumée en permanence car cela aide à garder les aliments (même secs) dans de meilleures conditions. Cette fraîcheur a tendance à s’insinuer dans le reste de la maison et donc de contribuer à une impression de chaleur atténuée.
Nous (surtout Marie-Claude) avons parfois l’impression qu’il fait très humide, pourtant comparé à d’autres endroits où nous avons vécu (comme Singapour) l’humidité semble moins envahissante. A Singapour, tout objet en cuir (ceinture, chaussures) laissé de côté était couvert de moisissures en quelques jours à peine alors qu’ici cela n’arrive pratiquement jamais. Par contre, les sculptures en bois du salon doivent être huilées toutes les deux semaines sous peine d’avoir un velouté de moisi. Nous faisons sécher notre linge sur la terrasse couverte du haut et généralement celui est à peu près sec après quelques heures, même quand il pleut, ce qui laisse penser que malgré tout l’air n’est pas saturé en humidité. Il y a généralement peu de vent ici, ce qui est surprenant pour une île mais probablement normal compte tenu du fait que nous sommes pratiquement sur l’équateur, ce qui n’empêche que de temps en temps nous avons des petites brises qui rafraichissent malgré tout l’atmosphère. Et des orages, mais bien moins nombreux ou impressionnants que dans le Kasaï.
Depuis décembre, le nombre de moments ou de journées ensoleillées semble augmenter, mais c’est difficile à quantifier car notre station météo enregistre le nombre de jours où il y a de la pluie (même si ce n’est que quelques millimètres) mais pas le nombre de jours où il y a du soleil. Cette méthodologie n’est en fait pas tout à fait logique car s’il est vrai que le palmier à besoin d’un apport régulier d’eau pour bien se développer, le soleil ou la lumière est également essentiel pour assurer une bonne photosynthèse et donc production. A Brabanta nous utilisions un héliographe (une boule de verre qui concentre les rayons de soleil sur un papier spécial qui permet de mesurer le nombres d’heures de soleil direct). Depuis peu nous avons installé ici aussi un capteur pour mesurer la luminosité des journées, mais contrairement à Brabanta c’est un capteur électronique qui permet d’enregistrer les données automatiquement et nous devons encore apprendre à interpréter les données mesurées car l’appareil nous donne le nombre de watts par m² et non simplement les heures de soleil. Même si ces données sont potentiellement plus intéressantes, nous n’avons évidemment pas encore de référence pour comparer celles-ci avec des données historiques de la région. Nous espérons obtenir des informations comparables pour d’autres plantations et ainsi mieux évaluer le potentiel de la nôtre.
Aujourd’hui étant une de ces belles journées ensoleillées nous avons décidé de faire une escapade sur une plage (dans mon cas c’est surtout se balader et ramasser des objets intéressants) car c’est marée basse aux heures de midi et donc des conditions idéales pour explorer les rochers et marcher sur la plage. Nous en avons profité pour déjeuner à l’extérieur (Inhame pour aujourd’hui), après tout c’est l’un des grands avantages de la vie à Sao Tomé, tous les restaurants de l’île sont accessibles en moins de deux heures de route. Il a fait superbe et nous n’étions pas les seuls à profiter de cette belle journée de dimanche. En revenant de la plage nous avons fait un rapide tour par “Ribeira Peixe village” car Marie-Claude n’avait pas encore eu l’occasion de visiter les anciennes installations coloniales, qui malheureusement comme beaucoup d’autres sont à l’abandon. Il y a plusieurs villas dans un jardin muré dont les toits semblent en bon état, mais sans portes ni fenêtres donc c’est juste une question de temps avant que celles-ci aussi ne se dégradent complètement. Il y a également les vestiges d’un hopital avec une allée bordée de palmiers royaux qui a dû être impressionnante à l’époque de sa splendeur.
Voilà pour les nouvelles de cette semaine que nous espérons vous trouver bien. N’hésitez-pas à nous faire signe, cela fait toujours plaisir,
Marc & Marie-Claude

Bois de flottage – Drift wood
Ancien hopital de Ribeira Peixe – Former hospital of Ribeira Peixe

This may seem paradoxical, as we ended the year with a record rainfall of almost 4,100mm (4.10m), but we have no shortage of days when we have nice sunny spells. When we arrived in Sao Tome we were told that the area we were going to live in would be dominated by rain, overcast skies and lack of sunshine. It is true that during the last quarter of the year we did not lack water with 600 to 800mm of rainfall each month (compare this with an annual rainfall of 700 to 1,400mm for Belgium or 1,150mm for Normandy, often decried for their wet climate).
The big difference is that our rains are tropical and can reach up to more than 100mm in a single day but usually last no more than a few hours at most, whereas in Europe we have drizzles that last for several days but whose amount of water is ultimately limited. Another big difference is that here there are hardly any concrete or waterproof surfaces, so, much of the water can seep into the ground. This is not to say that falling water does not cause damage, as infiltration does have its limits, but the same amount of water in Belgium would cause incomparable disasters.
However, in between the showers we have beautiful sunny periods that do us a lot of good. It is true that when the sun comes out after a heavy shower, the feeling of warmth increases rapidly (probably exacerbated by the high humidity) and we sometimes take advantage of the possibility of turning on the air conditioning in the house, even though it’s not really necessary in normal times. It is quite fortunate that air conditioning is not essential, becuase in my office I only have a ceiling fan that stirs the air and makes it feel cooler. We also have one of these fans for our “aviary” (extension of the living room into a covered terrace which has been closed off with mosquito netting to avoid the invasion of all kinds of buzzing creatures) but when the weather is a little warmer it is nevertheless in the house that the temperature is the most pleasant. It must be said that in the pantry, which is right next to the kitchen, we keep the air-conditioning on all the time because it helps to keep the food (even dry food) in better conditions. This coolness tends to creep into the rest of the house and thus contribute to a reduced feeling of warmth.
We (especially Marie-Claude) sometimes have the impression that it is very humid, yet compared to other places we have lived (like Singapore) the humidity seems less invasive. In Singapore, any leather item (belt, shoes) left out was covered in mould within a few days, whereas here it hardly ever happens. On the other hand, the wooden carvings in the living room have to be oiled every fortnight or they get a velvety moldy look. We dry our laundry on the covered terrace above and it is usually pretty dry after a few hours, even when it rains, which suggests that the air is not saturated with moisture after all. There is generally little wind here, which is surprising for an island but probably normal given the fact that we are practically on the equator, which doesn’t prevent us from having little breezes from time to time that cool the atmosphere. And thunderstorms, but far less numerous or impressive than in the Kasai.
Since December, the number of sunny moments or days seems to be increasing, but it is difficult to quantify because our weather station records the number of days with rain (even if it is only a few millimetres) but not the number of days with sunshine. This methodology is not entirely logical, because while it is true that the palm tree needs a regular supply of water to grow well, sunlight is also essential to ensure good photosynthesis and therefore production. In Brabanta we used a heliograph (a glass ball that concentrates the sun’s rays on a special paper that measures the number of hours of direct sunlight). Here we have recently installed a sensor to measure the brightness of the day, but unlike Brabanta it is an electronic sensor that records the data automatically and we still have to learn how to interpret the measured data because the device gives us the number of watts per square meter and not just the hours of sunlight. Although this data is potentially more interesting, we obviously do not yet have a reference to compare it with historical data from the region. We hope to obtain comparable information for other plantations and thus better assess the potential of ours.
Today being one of those beautiful sunny days we decided to take a trip to a beach (mostly walking around and picking up interesting objects) as it was low tide at lunchtime and therefore ideal conditions for exploring the rocks and walking on the beach. We took the opportunity to have lunch outside (Inhame for today), after all this is one of the great advantages of living in Sao Tome, all the restaurants on the island are accessible within a maximum of two hour drive. The weather was beautiful and we weren’t the only ones enjoying this beautiful Sunday. On the way back from the beach we took a quick tour of “Ribeira Peixe village” as Marie-Claude had not yet had the opportunity to visit the old colonial facilities, which unfortunately like many others are derelict. There are several villas in a walled garden whose roofs seem to be in good condition, but without doors or windows it is just a matter of time before these too fall into disrepair. There are also the remains of a hospital with an avenue lined with royal palms which must have been impressive in its heyday.
That’s it for this week’s news, which we hope you will enjoy. Don’t hesitate to let us know, it’s always a pleasure,
Marc & Marie-Claude