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Décorations – Decorations

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Bonjour !
Ce dimanche nous trouve sous un petit crachin bien belge, Marc révise son portugais dans le salon et je me suis installée sous notre terrasse couverte pour commencer notre bafouille hebdomadaire avec vous. Ceci après un bon petit déjeuner bien paresseux ensemble. Il est neuf heures moins vingt chez nous, soit onze heures moins vingt chez nos amis Européens ou douze heures plus tard en Nouvelle Zélande. Ce (léger) décalage avec l’Europe a un gros avantage pour nous: cela nous permet de communiquer avec nos oiseaux de nuits européens sans devoir, nous-mêmes, veiller trop tard ;). Hier, nous avons partagé le déjeuner avec “Pedro campo” (le directeur agro, pour le distinguer de “Pedro mill”, le directeur d’usine) et sa famille, épouse et deux petits garçons, avant que ceux-ci ne reprennent l’avion vers le Portugal et recommencent l’école et tout et tout. Nous avons passé un excellent moment! Puis, nous avons fait la vaisselle ensemble et Marc a fait son “Pablito” (qui remplace le “Tintin” de Mapangu), rapport hebdomadaire pour la Socfin, et j’ai continué à aménager la maison. Cette semaine j’ai installé les posters que nous avons ramenés avec nous à l’aide d’un système débrouille de trous forés dans le cadre pour y mettre des cures-dents coupés pour tenir le contreplaqué et l’affiche en place, à défaut de petits clous, ça a l’air de fonctionner. Et les chambres ont tout de suite un air plus chaleureux! Nous avons aussi remarqué que nous n’avions pas mis de photo de notre festin à la Roça dimanche dernier et y remédions cette fois-ci (voir ci-dessous).
Pas de sortie prévue ce dimanche, à moins, s’il arrête de pleuvoir, une excursion sur la plage de la plantation pour trouver d’autres trésors déposés par la marée. La semaine passée j’ai accompagné Marc à Sao Tomé et j’en ai profité pour continuer à découvrir les bons coins, j’y ai trouvé de très jolies assiettes pour remplacer les vieux coucous disparates, un jolie “boîte à bijoux” pour organiser mes colifichets, et des “flip- flops” fabrication locale avec même l’inscription du pneu utilisé “j’adore” ;).
Il n’y a pas que les posters ramenés par Marie-Claude qui décorent la maison, il y a des plantes et des fleurs qui égayent les pièces, Marie-Claude à fabriqué des nappes adaptées à la taille (inhabituelle) de notre table et les lits sont à présent dotés de couvres-lits fabriqués avec des tissus locaux qui rendent les pièces beaucoup plus agréables.
Mais il n’y a pas que dans la maison, dans les bacs à fleurs de la terrasse (d’en haut) et dans le jardin il y a divers semis qui sont en train de s’installer, dont quelques plants de capucines qui semblent bien partis, donc nous croisons les doigts. Dans le jardin il y a plusieurs vanilliers et nous avons aussi un plant qui se développe en haut sur la terrasse d’en haut, apparemment sans besoin de substrat d’aucune sorte. Marie-Claude a donc décidé d’en ajouter un sur le goyavier qui pousse devant notre maison pour voir comment il va se développer. Nous ne connaissons rien à la culture du vanillier, si ce n’est que si nous espérons un jour avoir des gousses de vanille il faut observer la floraison et dès que des fleurs apparaissent polliniser celles-ci avec un pinceau car sinon la fructification est plutôt rare. Qui plus est, la floraison ne dure que 24 heures (pas comme les orchidées que nous connaissons chez les fleuristes) et il s’agit donc de ne pas rater l’occasion.
Point de vue boulot, pour le moment je passe une grande partie de mon temps à essayer de faire progresser toute la mise en œuvre des procédures de certification, ce qui n’est pas une mince affaire car d’une part c’est un domaine dans lequel je n’ai pas beaucoup d’expérience et d’autre part mes collègues ne semblent pas très intéressés par ce processus qui prend du temps et est difficile à faire comprendre à nos travailleurs qui ne sont pas exactement des foudres de guerre en ce qui concerne l’exécution du travail et encore moins de choses qui ne leur rapportent pas directement. Outre la certification, je suis aussi en voie de réorganisation graduelle des bureaux pour que toute la direction puisse être basée sous le même toit (excepté le directeur de l’huilerie, qui doit forcément être basé sur le site de l’usine). J’ai récemment changé de bureau parce que celui où je m’étais initialement installé était, d’une part, juste en face de la porte d’entrée principale des bureaux et toute personne entrante pouvait donc venir directement à moi (sauf si la porte de mon bureau était fermée), avec le résultat que j’avais des visites intempestives dont je ne comprenais pas toujours (surtout au début) quels étaient les motifs de discussion. D’autre part, le bureau du directeur agronomique se trouvait juste derrière mon bureau et n’est accessible que par l’extérieur ou en traversant mon bureau, qui devenait un peu trop un lieu de passage. J’ai donc troqué mon bureau contre celui du directeur agronomique, qui est plus petit mais aussi un peu plus calme et dont j’ai hérité de la décoration composée de diverses cartes de la plantation et de l’île, certaines assez anciennes.
Maintenant il ne me reste plus qu’à trouver comment caser le directeur financier et son équipe (5 comptables), ce qui nécessitera probablement de sacrifier la seule salle de réunions que nous avons. Toutefois en déménageant le département financier de l’usine, nous allons disposer d’une salle mieux adaptée aux réunions et climatisée (nécessaire car à l’huilerie il n’est pas possible d’ouvrir les fenêtres à cause du bruit). Le seul inconvénient étant qu’il sera plus difficile d’organiser des réunion impromptues puisque l’usine est à deux kilomètres des bureaux.
Cet après-midi nous avions pensé aller faire un tour à la plage, mais la pluie s’est mise de la partie et nous avons opté pour l’option de plutôt paresser à la maison en écrivant ces lignes. Ni
A bientôt vous lire,
Marie-Claude et Marc

Tecnique d’encadrement aux cure-dents – Framing technique with toothpicks
Rideaux ramenés de Mapangu – Curtains brought from Mapangu
Sandales avec pièces de pneu récupérés – Flipflops from recycles tires
Vanilliers – Vanilla vines
Déjeuner à La Roça – Lunch at La Roça
Cabosses de cacao – Cocoa pods
Arbre à pain – Jack fruit (or bread fruit) tree
Notre terrasse à deux étages – Our double-decker terrace
Vestiges d’un autre temps en plantation – Remnants of the past in the plantation
Visiteur – Visitor

Hello !
This Sunday finds us under a typical Belgian drizzle, Marc is revising his Portuguese in the living room and I have settled down under our covered terrace to start our weekly “chat” with you. This, after a nice lazy breakfast together. It is now twenty minutes to nine in our house, or twenty minutes to eleven for our European friends, or twelve hours later in New Zealand. This (slight) time difference with Europe has one big advantage for us: it allows us to communicate with our European night owls without having to stay up too late ourselves ;). Yesterday, we shared lunch with “Pedro campo” (the plantation manager, to distinguish him from “Pedro mill”, the factory manager) and his family, wife and two young boys, before their flight back to Portugal where the school is to resume again and all the other stuff. We had a great time! Then we did the dishes together and Marc wrote his “Pablito” (which replaces Mapangu’s “Tintin”), the weekly report for Socfin, and I continued to furnish the house. This week I installed the posters we brought with us using a patented system of holes drilled in the frame to hold the plywood and poster in place with toothpicks cut into the frame, for want of small nails, it seems to work. And the rooms look cosier straight away! We also noticed that we had not posted any photos of our feast at the Roça last Sunday, so we are adding some this time (see below).
No outing planned this Sunday, unless, if it stops raining, a trip to the plantation beach to find more tidal treasures. Last week I went with Marc to Sao Tomé and I took the opportunity to continue discovering some of the good/interesting places. I found some very nice plates to replace the old disparate hand-me-downs that we found in the house, a nice “jewellery box” to organise my trinkets, and locally made “flip-flops” with even the inscription of the used tyre “I love it” ;).
It is not just the posters Marie-Claude brought back that decorate the house, there are plants and flowers that brighten up the rooms, Marie-Claude has made tablecloths to fit the (unusual) size of our table and the beds now have bedspreads made from local fabrics that make the rooms much nicer.
But the changes are not limited to the house, in the flower boxes on the terrace (upstairs) and in the garden there are various seedlings taking root, including a few nasturtium plants which seem to be doing well, so fingers crossed. In the garden there are several vanilla plants and we also have a plant growing upstairs on the terrace, apparently without the need for any kind of substrate. So Marie-Claude decided to add one to the guava tree growing in front of our house to see how it would develop. We do not know anything about growing vanilla, except that if we hope to have vanilla pods one day we have to watch the flowering and as soon as flowers appear pollinate them with a brush because otherwise fruiting is rather rare. What is more, the flowering only lasts 24 hours (not like the orchids we know from florists) and it is therefore important not to miss the opportunity.
On the job front, at the moment I am spending a lot of my time trying to push through the whole implementation of the certification procedures, which is no mean feat as on the one hand it is an area I don’t have much experience in and on the other hand my colleagues do not seem to be very interested in this time-consuming process and it is hard to get our workers to understand it as they are not exactly warriors when it comes to getting work done let alone things that do not directly benefit them. In addition to certification, I am also in the process of gradually reorganising the offices so that all management can be based under one roof (except for the oil mill manager, who must necessarily be based at the factory site). I recently moved to a new office because the one I had originally moved to was, on the one hand, right opposite the main entrance door to the offices and so anyone coming in could come straight to me (unless my office door was closed), with the result that I had untimely visits which I did not always understand (especially at first) what the reasons for the discussion were. On the other hand, the agronomic director’s office was just behind my office and only accessible from the outside or crossing through my office, which was becoming a bit too much of a thoroughfare. So I swapped my office for that of the agronomic director, which is smaller but also a little quieter and whose decoration I inherited, consisting of various maps of the plantation and the island, some of them quite old.
Now I just have to figure out how to fit the finance director and his team (5 accountants), which will probably require sacrificing the only meeting room we have. However, by moving the finance department out of the factory, we will have a room that is better suited to meetings and is air-conditioned (necessary because in the oil mill it is not possible to open the windows because of the noise). The only drawback is that it will be more difficult to organise impromptu meetings as the factory is two kilometres from the offices.
This afternoon we had thought of going to the beach, but the rain has increased from being a drizzle to something much more substantial and we opted to laze around at home while writing this newsletter.
Hoping to read you soon,
Marie-Claude and Marc

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Climat – Climate

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Etant sur une île tropicale, quasi sur l’équateur, on pourrait s’attendre à ce que Sao Tomé soit un endroit chaud et humide. Eh bien, nous avons découvert un climat aux températures plutôt clémentes, oscillant entre les 23 et 26°C et beaucoup moins humide que l’on aurait pu penser. Bon ce n’est pas un climat sec, il faut malgré tout surveiller les objets fragiles qui ont tendance à moisir et il est certain que les appareils électroniques non-tropicalisés ne résistent pas longtemps, mais nous sommes loin des situations que nous avons connues au Ghana ou Congo où à certaines heures de la journée il était impossible d’écrire une lettre sans que le papier ne se décompose à cause de l’humidité.
Dans mon bureau j’ai juste un grand ventilateur au plafond (tout comme sur notre terrasse à la maison) et je ne vous cacherai pas que celui-ci est régulièrement arrêté parce que je trouve qu’il fait un peu frais, ce qui aurait été inimaginable au bureau à Mapangu (du moins en milieu de journée). Donc certainement pas de climatisation dans notre chambre pendant la nuit et malgré cela Marie-Claude est contente d’avoir une petite couverture légère au-dessus du drap de lit, donc pour les frileux qui viendraient nous voir, ne vous attendez pas à “suer comme de bœufs” (nous nous posons du reste pourquoi on dit cela car les bœufs ne donnent pas l’impression de tant suer) sans faire un effort pour cela.
Depuis ma première visite, en avril, on m’annonce de la pluie, de la pluie et encore de la pluie… Celle-ci semble finalement commencer à arriver et cette semaine nous avons eu des journées bien trempées. Lors de la préparation d’un rapport pour le siège à Fribourg, je me suis penché sur les statistiques de pluviométrie de la plantation et il semblerait que nous allions vers la partie de l’année “intéressante” avec une moyenne de 22 à 28 jours de pluie certains mois et pas du crachin car cela représente jusqu’à 1.000mm (1m) d’eau par mois, donc parapluies et scaphandre de rigueur. D’après ces mêmes statistiques, les pluies de la première moitié de l’année sont généralement plus modérées (moins de journées pluvieuses et des précipitations moins abondantes).
Ce week-end nous avons eu une accalmie et même un peu de soleil, ce qui fait que nous en avons profité pour aller faire un tour à la plage près de la plantation pour profiter de la marée basse et ainsi explorer un peu plus les rochers généralement immergés. Nous avons ramassé plein de bois de flottages de couleurs et de formes différentes et observé avec plaisir la vie qui grouille dans les mares laissées par la marée descendante (petits poissons, Bernard-l’hermites et sortes d’anémones). Il y a aussi des oiseaux, une sorte de cormoran au bord d’ailes blanc, hérons et des martins-pêcheurs au bec orange qui n’étaient pas farouches du tout (donc j’ai pu les photographier, plus ou moins…).
Je n’ai pas encore bien organisé mes déplacements en vélo pendant la saison des pluies car, après un essai peu concluant, la cape que j’avais prévu d’utiliser m’évite d’être douché mais ne protège pas le bas du pantalon et surtout ne change rien à l’eau qui vient par le bas (malgré les superbes gardes-boues que j’ai récemment installés sur ma fidèle Rossinante). Les options seront, soit de mettre un sur-pantalon en plastique (qui m’évitera d’être boueux à l’arrivée mais qui fera que mes vêtement seront mouillés de sueur au lieu de pluie), soit de me changer au bureau en arrivant (ce qui nécessite d’y laisser un lot de vêtements et une paire de chaussures). Le problème est évidemment de savoir comment faire quand je dois aller à l’usine en cours de journée (remettre mes vêtement mouillés et avoir un lot de vêtements aussi à l’huilerie…). Je vais peut-être essayer les deux avant de décider, mais c’est probablement le couvre-pantalon en plastique qui sera la plus “flexible”. La troisième option est évidemment d’aller en voiture comme tout le monde, mais ça c’est une solution de facilité.
Parlant de voiture, j’ai décidé de donner ma 4×4 citadine au directeur industriel (qui ne va jamais en plantation) et de récupérer sa voiture qui est plus adaptée au “tout-terrain”. C’est une des plus anciennes voitures de la plantation qui a déjà un paquet de kilomètres au compteur, mais elle a l’avantage d’avoir une vraie boîte 4×4 avec démultiplication si nécessaire et surtout une garde au sol qui fait que je ne dois pas serrer les fesses chaque fois qu’il y a une pierre sur la route. Le directeur industriel était TRÈS content de ce changement et moi aussi. Nous avons testé ma “nouvelle” voiture pour aller à la plage ce matin et quel bonheur de ne pas stresser à chaque bosse ou trou dans la route (et il y en a beaucoup!).
Ce midi, Marie-Claude et moi avons décidé de nous gâter et d’aller prendre un menu de dégustation à la Roça Sao Joao dos Angolares, mon premier logis lorsque je suis venu pour la première fois à Sao Tomé. Nous n’allons pas y aller trop tôt car nous avons eu un très bon petit déjeuner et pour les multiples plats de dégustation de ce déjeuner il y a lieu de réserver un peu de place (je parle d’expérience). Ce matin, outre les fruits (plus limités ici qu’à Mapangu étrangement), œuf à la coque pour Marie-Claude et du pain, nous avons aussi chacun dégusté une noix de coco fraîche du jardin. Pour ceux qui ne connaissent pas encore, c’est une chouette expérience où l’on commence par boire l’eau de coco (avec une paille dans notre cas) et ensuite on mange la chair encore toute tendre avec une petite cuillère. Le goût est difficile à décrire, mais n’est pas du tout celui de la noix de coco mûre, sans doute parce que c’est moins gras. Nous avons plusieurs cocotiers devant la maison et hier j’ai été faire un tour pour ramasser les noix tombées (donc arrivées à maturité) avec une belle récolte d’une quinzaine de noix, qu’il faudra maintenant débarrasser de leurs fibres avant de pouvoir les consommer (rassurez-vous, nous n’allons pas manger tout cela rien qu’à nous deux!).
Voilà, nous venons de revenir de La Roça Sao Joao dos Angolares et, je (Marie-Claude) confirme, c’était un festin, un feu d’artifices de goûts différents pour les papilles! Quel bonheur de pouvoir profiter d’un repas comme cela, avec une vue splendide sous les yeux en n’ayant, même pas, besoin de le préparer soi-même 😉
Sur cette note positive, nous vous quittons en espérant que notre bafouille vous trouve en grande forme et nous réjouissant, comme toujours, de vous lire aussi.
A très bientôt,
Marc & Marie-Claude

Being on a tropical island, almost on the equator, one might expect Sao Tome to be a hot and humid place. Well, we discovered a climate with rather mild temperatures, oscillating between 23 and 26°C and much less humid than one would have thought. Well, it’s not a dry climate, you still have to watch out for fragile objects that tend to get moldy and it’s certain that non-tropicalized electronic devices don’t last long, but this is a far cry from the situations we experienced in Ghana or Congo where at certain times of the day it was impossible to write a letter without the paper decomposing due to the humidity.
In my office I just have a big ceiling fan (just like on our terrace at home) and I will not hide the fact that it is regularly turned off because I find it a bit cool, which would have been unimaginable in the office in Mapangu (at least in the middle of the day). So there is certainly no air-conditioning in our bedroom at night and despite this Marie-Claude is happy to have a light blanket over the bed sheet, so for the chilly ones who might come to see us, don’t expect to “sweat like an ox” (we wonder why they say that as oxes don’t seem to sweat that much) without making an effort for that.
Since my first visit, in April, I have been told that it would rain, rain and then rain even more… It finally seems to be coming true and this week we have had some very wet days. While preparing a report for the head office in Switzerland, I looked at the rainfall statistics for the plantation and it seems that we are heading towards the “interesting” part of the year with an average of 22 to 28 days of rain in some months and not drizzle as the monthly rainfall represents up to 1,000mm (1m) of water, so umbrellas and wetsuits are required. According to the same statistics, rainfall in the first half of the year is generally more moderate (fewer rainy days and less rainfall).
This weekend we had a reprieve in the downpour and even some sunshine, so we took the opportunity to go for a walk on the beach near the plantation to take advantage of the low tide to explore the usually submerged rocks. We picked up lots of driftwood of different colours and shapes and enjoyed watching the life that swarms in the pools left by the ebbing tide (small fish, hermit crabs and anemones). There are also birds, a kind of cormorant with white wing edges, herons and kingfishers with orange beaks that were not shy at all (so I could photograph them, more or less…).
I still haven’t organised my cycling during the rainy season because, after an inconclusive test, the cape I had planned to use prevents me from being showered but doesn’t protect the bottom of my trousers and especially does not change anything to the water that splashes up from the ground (despite the superb mudguards I recently installed on my faithful machine). The options will be either to put on a plastic over-pant (which will prevent me from being muddy on arrival but which will make my clothes wet with sweat instead of rain), or to change at the office when I arrive (which requires leaving a set of clothes and a pair of shoes there). The problem is obviously how to do this when I have to go to the factory during the day (put my wet clothes back on and have a set of clothes at the mill as well…). I may try both before deciding, but the rainproof trousers will probably be the most “flexible” solution. The third option is of course to go by car like everyone else, but that’s the easy way out.
Speaking of cars, I decided to give my urban 4×4 car to the industrial director (who never goes in the plantation) and take his car instead, which is more suitable for “off-roading”. It’s one of the oldest cars on the plantation and already has a lot of miles on the clock, but it has the advantage of having a real 4×4 gearbox with a reduction if necessary and above all a ground clearance that means I do not have to hold my breath every time there is a stone on the road. The industrial director was VERY happy with this change and so was I. We tested my “new” car to go to the beach this morning and what a joy it was not to stress at every bump or hole in the road (and there are many!).
This lunchtime, Marie-Claude and I decided to spoil ourselves and go for a tasting menu at Roça Sao Joao dos Angolares, my lodging when I first came to Sao Tomé. We will not go too early as we had a very good breakfast and for the multiple tasting dishes at this lunch one should save some space (I speak from experience). At breakfast, in addition to the fruit (more limited here than in Mapangu, strangely enough), a boiled egg for Marie-Claude and bread, this morning we also each enjoyed a fresh coconut from the garden. For those who don’t know yet, it’s a great experience where you start by drinking the coconut water (with a straw in our case) and then eating the still tender flesh with a small spoon. The taste is hard to describe, but it is not at all like ripe coconut, probably because it is less fatty. We have several coconut trees in front of the house and yesterday I went for a walk to collect the fallen (and therefore ripe) nuts with a substantial harvest of about fifteen nuts, which will now have to be stripped of their fibres before they can be eaten (don’t worry, we are not going to eat all of this just for ourselves!).
So, we have just returned from La Roça Sao Joao dos Angolares and, I (Marie-Claude) can confirm, it was a feast, a firework of different tastes for the taste buds! What a joy to be able to enjoy a meal like that, with a splendid view in front of your eyes, without even having to prepare it yourself 😉
On this positive note, we leave you, hoping that you are in good shape and looking forward, as always, to receiving news from you too.
Untill soon,
Marc & Marie-Claude

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Farniente

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Bonjour!
Voilà, nous venons de revenir de la plage d’Inhame, où nous sommes allés pour la deuxième fois depuis notre arrivée (à Déborah et à moi) à São Tomé & Principe. Comme Marc l’avait déjà écrit, c’est une plage de sable blanc avec un accès facile pour nager, située à un peu plus d’une heure de voiture de notre maison. Marc y avait déjà logé un samedi avant que je n’arrive et avait été fort charmé par l’ambiance et les alentours.
Je dois dire que je suis fort séduite aussi et que la possibilité de pouvoir faire quelque chose d’autre, manger un repas au bord de la plage avec le bruit des vagues et tout et tout est un agréable changement à nos routines “Mapanguesque”, même après la création de la piscine!
Au retour, nous avons fait un crochet par la plage de la plantation, près de la maison, où nous faisons souvent de chouettes découvertes dans le sable car Marc m’avait parlé de la mangrove qu’il avait découvert lors de notre dernière visite, juste quelques mètres plus loin de la plage en question. C’est incroyable comment, en quelques mètres seulement, l’atmosphère change dramatiquement, bruit de vagues beaucoup plus intense, rencontre entre l’eau de la rivière et celle de la mer, température de l’eau… Et, surtout de jolies découvertes de bois de flottage charrié par la rivière sur la plage. Bref toute contente que j’étais!
En fait, jusqu’à présent, nos weekends sont fort agréablement paresseux: lever quand “on se lève”, sans contrainte, petit déjeuner relax et décision de l’activité du dimanche “dure, dure” la vie à São Tomé !
Durant la semaine, Marc continue d’aller en plantation le mercredi matin et la semaine passée j’en ai profité pour descendre sur la capitale avec la voiture de Marc et un chauffeur pour découvrir un peu plus de ce que l’on peut trouver ou pas. Ceci, sans faire souffrir le petit Marc qui aime toujours autant la ville et les courses (avec le résultat que les “courses” précédentes avaient été menées au pas de charge et sans réellement avoir l’occasion de voir l’achalandage des différentes places). J’en ai profité pour passer par le bureau Agripalma faire la connaissance de l’adjointe de Marc à São Tomé qui m’a proposé de me guider dans certaines places, y compris de me présenter à ses connaissances de l’Alliance française (dont j’avais déjà repéré la présence sur internet). Très sympathique et parlant bien le français, ce qui m’est encore précieux en attendant que mon portugais s’améliore (vive Babbel). J’ai trouvé, entre autres aussi, l’un ou l’autre magasin de tissus et des épices.
Mardi nous y retournons car la première partie de la mission de Deborah se termine et elle doit aller faire un test Covid pour pouvoir reprendre l’avion vers l’Europe avant la deuxième partie de sa prochaine mission plus tard dans l’année. Nous comptons en profiter pour trouver quelques petits cadeaux à emporter pour ses amis.
Sur un autre registre, nous sommes harassés par les gallinacés du compound qui n’ont pas l’air d’être au courant que le lever du jour se passe à l’aube et pas à minuit, une heure, deux heures, trois heures du matin, etc. J’ai pris le pli de m’endormir avec des boules Quies pour éviter des nuits trop entrecoupées mais la tentation de faire un poulet aux arachides ou au citron devient de plus en plus forte, ces bisteux feraient bien de se méfier… Sur cette bonne parole et ces intentions malveillantes, nous vous quittons ici en espérant vous lire très bientôt!
Prenez bien soin de vous et de vos aimés,
Marie-Claude & Marc

Hello!
We have just returned from Inhame beach, where we went for the second time since our arrival in São Tomé & Principe (Déborah and I). As Marc had already written, it is a white sandy beach with easy access for swimming, located just over an hour’s drive from our house. Marc stayed there on a weekend before I arrived and had been very charmed by the atmosphere and the surroundings.
I have to say that I am quite taken with it too and that the possibility of doing something else, eating a meal by the beach with the sound of the waves and all, is a nice change to our “Mapanguesque” routines, even after the creation of the pool!
On the way back, we made a detour to the plantation beach near the house, where we often make great discoveries in the sand. As Marc had told me about a mangrove he discovered on our last visit, just a short distance away from the beach in question. It is incredible how, over just a few metres, the atmosphere changes dramatically, the noise of the waves is much more intense, the water from the river meets the water from the sea, the temperature of the water (much cooler)… and, above all, nice discoveries of driftwood carried by the river on the beach. In short, I was very happy!
In fact, so far, our weekends are very pleasantly lazy: getting up when feeling to “get up” (at six this morning), no constraints, relaxed breakfast and decision of the Sunday activity “tough, tough” life in São Tomé!
During the week, Marc continues to spend the whole morning in the plantation on Wednesday’s, and last week I took the opportunity to go to the capital with Marc’s car and a driver to discover a little more of what we can and cannot find. This, without making Marc suffer, as he still loves the city and shopping just as little (with the result that the previous “shopping races” had been without really having the opportunity to see what was on offer in the different places we visited). I took the opportunity to go to the Agripalma office to meet Marc’s deputy in São Tomé, who offered to guide me in to some of the places, including introducing me to her acquaintances from the Alliance française (whose presence I had already spotted on the internet). Very friendly and speaking good French, which is still precious to me until my Portuguese improves (long live Babbel). I also found, among other things, a couple of fabric shop and some spices.
On Tuesday we go back to the city because the first part of Deborah’s mission comes to an end and she has to go for a Covid test to be allowed to fly back to Europe. We are going to take the opportunity to find some small gifts for her friends, even though she is expected to come back for the second part of her assignment later in the year.
On another note, we are being harassed by the compound’s gallinaceans who do not seem to be aware that daybreak is at dawn and not at midnight, one o’clock, two o’clock or three o’clock in the morning, etc. I have taken the habit of going to sleep with earplugs to avoid too many interruptions in my sleep, but the temptation to make a peanut or lemon chicken is getting stronger and stronger, so these beasts had better watch out… With that good word and bad intentions, we leave you here and hope to read you soon!
Take good care of yourself and your loved ones,
Marie-Claude & Marc


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Week-End du 8 août – of 8 August

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Il serait incorrect de prétendre que les semaines se suivent et se ressemblent, mais il semblait intéressant de parler de l’après-travail et en particulier des activités du week-end. Comme nous travaillons le samedi matin, le week-end commence généralement le samedi midi, une grande différence avec la Brabanta où généralement le travail continuait (au moins officieusement) le samedi après-midi et en période de pointe les dimanches étaient souvent ouvrés également. Ici il est clair que même parler de faire un travail (aussi urgent soit-il) durant le week-end est un concept qui n’existe même pas et le samedi à 12 h. pile tout s’arrête, y compris l’huilerie. Si le hasard fait qu’il y a encore des régimes non traités qui traînent sur le carreau de l’usine, ceux-ci seront pris en charge le lundi suivant, au risque d’être un peu trop mûrs.
Pour quasi tous les expatriés, le samedi après-midi est jour de marché à la capitale et tout le monde se retrouve au supermarché pour faire ses emplettes de la semaine. Avant cela, certains d’entre-nous se retrouvent dans un restaurant sur la route de la capitale pour partager un repas. Le restaurant de prédilection est un cabanon qui ne paye pas de mine au bord de la route surplombant la mer dont la recette de poisson grillé est sans égal, même dans les endroits plus “renommés”. Qui plus est, les prix sont tout à fait démocratiques, même si l’on s’offre le luxe d’une bouteille de vin (portugais bien entendu).
Ce week-end, Marie-Claude, Déborah et moi avons rejoint trois de mes collègues pour partager un plat de poissons dans notre petite gargote et, fidèles à leur réputation, c’était tout à fait délicieux. En arrivant les collègues nous ont dit être à la bourre car l’un devait faire ses courses avant d’aller réceptionner sa famille à l’aéroport et l’autre voulait aussi faire des courses rapidement pour ensuite suivre un match de foot important. Mais pour finir nous avons passé près de deux heures à table à refaire le monde et discuter des points forts et des faiblesses de notre pays d’accueil. Nous (Marie-Claude, Déborah et moi) avons pris l’option de retourner tranquillement jusqu’à la maison et de faire les petites choses pour lesquelles le temps avait manqué durant les jours précédents.
Ce dimanche nous n’avions au départ pas de plans car cela fait quelques jours qu’il pleut en continu et l’idée de se balader sous la pluie ne nous semblait pas être particulièrement engageante. Nous nous sommes réveillés dans le noir car notre générateur était tombé en panne, heureusement ici cela n’a pas d’impact sur l’approvisionnement en eau et donc pas de problèmes pour prendre sa douche, mais pour le petit expresso ou les toasts c’était une autre affaire. Pour finir tout est rentré dans l’ordre après avoir remplacé une courroie cassée du générateur et nous sommes donc à nouveau dans “le luxe” auquel nous nous étions habitué (depuis le peu de temps que nous sommes ici).
Après un petit déjeuner paresseux nous avons décidé de braver la pluie pour aller voir une cascade pas trop loin dans la plantation et ensuite aller faire un tour à la plage. La pluie a fortement diminué d’intensité et même cessé presque tout à fait durant notre balade, qui fut un peu plus longue que prévue car j’ai pensé prendre un raccourci depuis la cascade jusqu’à la plage et manifestement j’ai dû rater un tournant quelque part. Heureusement malgré la pluie, notre 4×4 citadin ne s’est pas embourbé et nous sommes arrivés à destination sans devoir pousser, creuser ou autrement dégager la voiture.
La plage où nous avons été se trouve dans la plantation et comme celle-ci n’est pas visible depuis la route, il n’y a personne qui y fait halte. Il semble du reste que pour le moment il y a nettement moins de touristes qu’il y a un ou deux mois. Est-ce parce que les touristes savent que la vraie saison des pluie va commencer ou parce que les vacances touchent à leur fin, toujours est-il que les dernières fois que nous avons été dans des restaurants il y a nettement moins de monde que lors de mes passages précédents. Cette plage est assez grande et hormis des rochers sur les côtés, la plus grande partie est faite de sable doré où par ci par là il est possible de trouver des coquillages où des exosquelettes d’oursins plats. C’est aussi un endroit ou il y a des bois de diverses tailles polis par l’eau et le sable. En longeant la plage un peu plus loin il y a une rivière qui se jette dans la mer dont la partie amont est composée d’un grand bassin avec des palétuviers et autres arbres et arbustes typiques des mangroves sur les rives. La zone est manifestement très poissonneuse car nous avons repéré une vielle dame debout sur les rochers un peu plus avancés dans la mer qui se contentait de jeter un petit hameçon (sans appât) dans la mer et en retirer régulièrement des petits poissons. Je n’ai pas vu les poissons car la dame était un peu trop éloignée et surtout postée sur des rochers un peu trop tranchants au goût de mes pieds nus, mais un moment donné elle a regardé son seau avec satisfaction et plié bagages pour retourner au village. Nous avons fait de même un peu plus tard, très satisfaits de ne pas avoir été trop douchés et surtout d’avoir pu profiter de la plage sans personne qui vienne nous troubler.
De retour à la maison, après un déjeuner totalement végétarien (avec des fruits de l’arbre à pain du jardin, des christophines (chayote, mirliton, chouchou) et quand même quelques carottes) aujourd’hui, c’est l’occasion de relaxer en écrivant ces lignes et à faire quelques travaux d’entretien et aménagements (garde-boue) à ma bicyclette. Je voudrais arriver à circuler à vélo jusqu’au bureau sans être totalement détrempé et/ou couvert de boue, car contrairement à mon poste précédent ici il est plus difficile de me changer et impossible de prendre une douche au bureau.
Bref, un week-end assez banal mais quand même plaisant que nous sommes heureux de partager avec vous.
Marie-Claude n’a rien à ajouter cette fois-ci les amis bisous !
A très bientôt vous lire,
Marc & Marie-Claude

Caféiers en fleur – Flowering coffee trees
Rivière dans la plantation – River in the plantation

It would be wrong to say that the weeks are all the same, but it seemed interesting to talk about the after-work period and in particular the weekend activities. As we work on Saturday mornings, the weekend usually starts at noon on Saturday, a big difference from Brabanta where work usually continued (at least unofficially) on Saturday afternoons and in peak periods Sundays were often worked as well. Here it is clear that even talking about doing a job (however urgent it may be) during the weekend is a concept that does not even exist and on Saturday at 12 sharp everything stops, including the oil mill. If by chance there are still unprocessed fruit bunches lying around the factory floor, they will be taken care of the following Monday, at the risk of being a little too ripe.
For almost all expats, Saturday afternoon is market day in the capital and everyone meets at the supermarket to do their shopping for the week. Before that, some of us meet in a restaurant on the way to the capital to share a meal. The restaurant of choice is an unassuming roadside shack overlooking the sea whose recipe for grilled fish is unrivalled, even in the more “famous” places. What’s more, the prices are quite democratic, even if you treat yourself to a bottle of wine (Portuguese of course).
This weekend Marie-Claude, Déborah and I joined three of my colleagues to share a fish dish in our little gargote and, true to their reputation, it was quite delicious. On arrival the colleagues told us they were in a hurry as one had to go shopping before meeting his family at the airport and the other also wanted to do some quick shopping to catch an important football match. In the end we spend about two hours enjoying our lunch and discussing about the pleasures of living and working in Sao Tomé. We (marie-Claude, Déborah and I) took the option of going back home quietly and doing the little things that we hadn’t had time for in the previous days.
This Sunday we did not have any plans at first as it has been raining continuously for a few days and the idea of walking in the rain did not seem particularly appealing. We woke up in the dark because our generator had broken down, fortunately here it has no impact on the water supply and so no problems to take a shower, but for the small espresso or the toasts it was another matter. Finally everything was back in order after replacing a broken generator belt and we were back in the “luxury” we had become accustomed to (in the short time we had been here).
After a lazy breakfast we decided to brave the rain to go and see a waterfall not too far away in the plantation and then go for a walk on the beach. The rain eased off a lot and even stopped almost completely during our walk, which was a bit longer than expected as I thought I would take a shortcut from the waterfall to the beach and obviously missed a turn somewhere. Fortunately despite the rain, our city 4×4 did not get bogged down and we arrived at our destination without having to push, dig or otherwise clear the car out of some ditch.
The beach we went to is in the plantation and as it is not visible from the road, there is no one stopping there. It seems that at the moment there are far fewer tourists than a month or two ago. Is it because the tourists know that the real rainy season is about to start or because the holidays are coming to an end, but the last few times we went to restaurants there were far fewer people than on my previous visits. This beach is quite large and apart from the rocks on the sides, most of it is dark golden coloured sand where you can find shells or flat sea urchin exoskeletons. It is also a place where there are woods of various sizes polished by the water and sand. Further along the beach there is a river that flows into the sea, the upstream part of which is a large basin with mangrove trees and other typical mangrove trees and shrubs along the banks. The area is obviously very fishy as we spotted an old lady standing on the rocks a little further out to sea who was simply throwing a small hook (without bait) into the sea and regularly pulling out small fish. I didn’t see the fish as the lady was a little too far away and especially posted on rocks a little too sharp for my bare feet, but at one point she looked at her bucket with satisfaction and packed up to return to the village. We did the same a little later, very satisfied that we hadn’t been showered too much and above all that we had been able to enjoy the beach without anyone disturbing us.
Back home, after a fully vegetarian lunch (with fruit from the breadfruit tree in the garden, christophines (chayote, mirliton, chouchou) and a few carrots), today is the opportunity to relax while writing these lines and to do some maintenance and adjustments (mudguards) to my bike. I would like to be able to ride my bike to the office without getting totally wet and/or covered in mud, because unlike my previous job here it is more difficult to change and impossible to take a shower in the office.
In short, a fairly mundane but still pleasant weekend that we are happy to share with you.
Marie-Claude has nothing to add this time, friends!
See you soon,
Marc & Marie-Claude

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Réaménagements – Remodelling

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Cela fait tout juste une semaine que Marie-Claude et moi sommes de retour à Sao Tomé, une arrivée un peu compliquée car mis à part le retard de notre vol, l’une de nos valises n’est pas arrivée. C’est évidemment la valise dans laquelle les choses les plus importantes se trouvaient qui manquait à l’appel. D’abord l’attente et ensuite le temps nécessaire pour déclarer la perte ont fait que nous sommes arrivés fort tard à la maison. La maison avait été entièrement repeinte pendant la semaine où j’étais parti chercher Marie-Claude. Les murs et plafonds ne sont donc plus lépreux comme auparavant, mais ce n’était pas non plus le logis accueillant que Marie-Claude imaginait. Cette semaine Marie-Claude s’est attelée à repositionner les meubles, mettre de la couleur sur les fauteuils, encadrement de portes et supprimer les tentures dignes de films d’horreur dans le salon et les chambres à coucher. En une semaine la maison s’est métamorphosée et est devenue un endroit dans lequel on s’imagine tout à fait séjourner à plus long terme.
Notre première visiteuse est elle aussi déjà arrivée ce vendredi soir (juste après que nous ayons récupéré notre valise errante), son avion à elle, par contre, est arrivé en avance et elle s’est retrouvée seule à la sortie de l’aéroport tandis que Marie-Claude et moi faisions tranquillement nos courses de la semaine au supermarché. Heureusement il ne faut même pas 10 minutes pour aller du magasin à l’aéroport, donc notre visiteuse n’a pas eu à attendre trop longtemps avant d’être “secourue”.
Marie-Claude étant une fan de la mer, ce qui n’est pas autant mon cas (ça bouge et on y devient malade…), nous avons fait une rapide exploration des environs côtiers de la plantation après le travail en semaine et ce samedi après-midi nous avons été passer un peu plus de temps sur une des plages qui borde la plantation. C’est une plage déserte bordée par les ruines de ce qui a dû être un point de collecte de cacao à l’époque coloniale et probablement un endroit où le cacao était chargé sur des bateaux pour être acheminé vers l’un ou l’autre centre de collecte plus important. Ce n’est pas vraiment une plage où il est possible de nager sans risques, mais le simple fait de pouvoir de balader les pieds dans l’eau était fort agréable. C’est le genre de plage où l’on trouve des bois de flottage de tailles diverses et des coquillages ou restes de corail qui feront de jolies décorations dans la maison.
Aujourd’hui nous avons décidé de remettre cela, mais cette fois nous sommes allé jusqu’au “lodge” où j’avais été passer une nuit d’exploration il y a quelques semaines, car à cet endroit il est possible de se baigner sans trop de risques. C’est aussi un endroit où il est évidemment possible de manger quelque chose à midi, donc c’est un peu comme si nous prenions une vraie journée de vacances.
Notre visiteuse est en réalité ici pour le travail, elle vient nous aider à nous mettre en ordre pour notre certification RSPO, car le responsable attitré (un jeune portugais qui vient de terminer sa thèse) ne pourra probablement pas nous rejoindre avant la seconde moitié de septembre. N’étant moi-même pas un spécialiste en la matière et compte tenu du temps nécessaire pour réaliser certaines des actions requises, il semblait préférable d’avoir une aide extérieure spécialisée dans l’intérim pour ne pas perdre de temps.
Pour le moment je vous écris ces lignes assis à l’ombre d’un amandier sur la plage en dégustant une noix de coco fraîche, pas vraiment de quoi se plaindre. De plus, grand luxe, depuis la table où nous sommes installés nous avons accès au réseau internet du restaurant, donc il est possible d’écrire ces lignes en “live” et de télécharger les photos directement.
A la maison, la réorganisation des meubles et quelques taches de couleur font que tout à coup la maison qui ressemblait un peu à une caserne est devenue plutôt accueillante et lumineuse. Nous (Marie-Claude avec mon aide virtuelle…) a installé une table sur la terrasse où nous prenons nos repas en profitant du jardin tout en étant protégé des insectes éventuels par une moustiquaire qui enferme tout l’espace. Fort heureusement d’ailleurs, car lorsque les portes donnant sur le jardin restent ouvertes un petit moment il y a des gros taons qui profitent de l’accès à la maison. Marie-Claude a eu le privilège de se faire mordre par une de ces vicieuses bêtes et peut confirmer que c’est particulièrement douloureux. Donc, les portes de la terrasse restent bien fermées et nous surveillons attentivementt toute arrivée intrusive que nous éjectons sans merci. Venant ici nous pensions arriver dans un milieu tropical chaud et humide, mais pour le moment nous avons des températures plutôt agréables et cela ne semble pas être exceptionnel car c’est le même sentiment depuis ma première visite en avril. La nuit, la climatisation est tout à fait superflue et en réalité le seul endroit où nous faisons fonctionner celle-ci est dans le garde manger, car nous pensons que cela contribue à une meilleure conservations des produits qui y sont entreposés. J’aurais pu me douter que le climat d’ici n’est pas insupportable car dans mon bureau et celui de mon prédécesseur il n’y a pas de climatisation, pourtant ce n’est ni la place ni l’électricité qui manquent. La nuit, même sans climatisation, Marie-Claude a opté pour une légère couverture en plus de notre drap de lit…
Le responsable de notre département infrastructure porte de multiples casquettes, outre la construction, menuiserie, routes et ponts dont il s’occupe officiellement, il est également président de la fédération nationale de foot et artiste. En foot il a joué à haut niveau à Cuba et ici à Sao Tomé dans sa jeunesse et la semaine prochaine il accompagne l’équipe féminine santoméenne à Lubumbashi (RDC) pour une coupe africaine. Comme artiste, il fait de la musique et de la peinture et Marie-Claude a choisi une de ses œuvres pour décorer notre salon, il ne manque plus qu’un miroir à mettre derrière pour que ce soit parfait (utile et agréable).
La seule chose qu’il nous faudra encore régler assez rapidement est le sort d’une escouade de coqs qui occupent les environs de la maison et qui ont la fâcheuse habitude de venir se manifester (bruyamment) au pied de notre fenêtre à des heures totalement indécentes de la nuit. Sinon nous profitons aussi de divers fruits du parc où se trouve notre maison, pour le moment principalement des citrons verts, mais il y a des oranges et des bananes qui s’annoncent également.
Nous continuons nos leçons de portugais et je garde l’espoir d’arriver à jour à parler un peu plus intelligiblement que maintenant, mais mes collègues me disent que je deviens de plus en plus compréhensible, donc il y a encore des chances d’arriver à quelque chose.
Bon, voilà, je (Marie-Claude) vais ajouter mon grain de sel! Donc, nous sommes arrivés passé 23h il y a tout juste une semaine. Vu les deux heures de différence, cela se ressentait comme 1h du matin. Dans un premier temps, fatigue aidant et, encore un peu sous le choc affectif de la mort de notre chien, j’ai eu un peu de mal à accepter notre nouveau logis, mais après une petite nuit de sommeil à retourner ce que j’avais vu de la maison. j’ai cherché des solutions pour neutraliser les aspects négatifs de notre futur chez nous. Notre prédécesseur favorisait le noir et le “beigeasse”, les meubles ont été boulottés par le chien de son prédécesseur, une porte donnant sur la terrasse était condamnée ce qui rendait l’espace de vie tres sombre car la seule fenêtre doit faire 1m². La terrasse du rez-de-chaussée est entièrement fermée de moustiquaire et un escalier qui était “d’un beau brun” mène à la terrasse de l’étage (sans moustiquaire, où l’on fait sécher le linge. Une trappe, moustiquée elle aussi, protège le bas du monde ailé.
Un de mes premiers actes de mon premier jour (lundi) a été de faire peindre l’escalier en “bleu caraibes”, descendre la petite table ronde coincée sur la terrasse ouverte et la peindre en bleu aussi, suivent tous les encadrements de portes et les portes elles-mêmes. J’avais emmené des pagnes et en ai recouverts les coussins “beigeasses”, bref, vous commencez à avoir une vue d’ensemble. N’empêche, en cinq jours la maison affiche une toute autre humeur et c’est du bonheur de prendre nos repas sur la terrasse. Ajoutez à cela la joie de pouvoir se balader sur la plage de la plantation en fin de journée en semaine et de pouvoir aller à une autre plage nageable tous les w-e et vous devinerez que Mapangu ne me manque pas trop. Nous continuerons de vous tenir au courant et vous embrassons très fort
En espérant très bientôt vous lire,
Marc & Marie-Claude

It has been just one week since Marie-Claude and I returned to Sao Tomé, a somewhat complicated arrival because apart from the delay of our flight, one of our suitcases did not arrive. It was obviously the suitcase containing the most important items that was missing. First the wait and then the time needed to report the loss meant that we arrived home very late. The house had been completely repainted during the week I was away to pick up Marie-Claude. The walls and ceilings are no longer as leprous as before, but it was not the welcoming home Marie-Claude had imagined. This week Marie-Claude has been busy repositioning the furniture, putting colour on the armchairs, door frames and removing the horror movie curtains in the living room and bedrooms. Within a week the house has been transformed into a place we can imagine staying in for a longer period of time.
Our first visitor also arrived this Friday evening (just after we had picked up our wandering suitcase), but her plane arrived early and she found herself alone at the airport exit while Marie-Claude and I quietly did our weekly shopping at the supermarket. Fortunately it does not even take 10 minutes to get from the shop to the airport, so our visitor did not have to wait too long to be “rescued”.
Marie-Claude being a fan of the sea, which is not as much the case for me (it moves and you get sick…), we did a quick exploration of the coastal surroundings of the plantation after work during the week and this Saturday afternoon we went to spend some more time on one of the beaches that border the plantation. It is a deserted beach bordered by the ruins of what must have been a cocoa collection and drying station in colonial times and probably a place where the cocoa was loaded onto boats to be taken to a main collection area. It is not known as a safe swimming beach, but just being able to walk around with your feet in the water was very pleasant. It is the kind of beach where you can find driftwood of various sizes and shells or remains of coral that will make nice decorations in the house.
Today we decided to do it again, but this time we drove further (about one hour) returning to the lodge where I had spent a night of exploration a few weeks ago, as it is possible to swim there without too much risk. It is also a place where you can obviously eat something at lunchtime, so it feels more like taking a real day off.
Our visitor is actually here on business, helping us to get our RSPO certification in order, that is because our “official” RSPO coordinator (a young Portuguese man who has just finished his thesis) will probably not be able to join us until the second half of September. Not being a specialist myself and given the time needed to carry out some of the required actions, it seemed better to have outside specialist help in the interim to progress in our work.
I am writing these lines sitting in the shade of an almond tree on the beach enjoying a fresh coconut, not really anything to complain about. Moreover, from the table where we are seated we have access to the restaurant’s internet network, so it is possible to write these lines “live” and to download the photos directly.
At home, the reorganisation of the furniture and the addition of some colourful spots suddenly made the house rather cosy and bright instead of looking like army barracks. We (well, in fact Marie-Claude with my virtual help) installed a table on the terrace where we take our meals, while enjoying the garden and being protected from possible insects by a mosquito net that encloses the whole space. Fortunately, because when the doors are left open for a while, big horseflies take advantage of the access to the house. Marie-Claude was lucky enough to be bitten/stung by one of these horseflies and can confirm that it is particularly painful. So, the terrace doors are kept tightly closed and we keep a close eye on any intruders who are ruthlessly evicted. Coming here we thought we were arriving in a hot and humid tropical environment, but up to now temperatures are rather pleasant and it does not seem to be exceptional as it has been the same feeling since my first visit in April. At night the air conditioning is quite superfluous and in fact the only place we run it is in the pantry as we feel it helps to preserve the produce stored there. I could have guessed that the climate here is not unbearable because in my office and that of my predecessor there is no air conditioning, yet there is no lack of space or electricity. At night, even without air conditioning, Marie-Claude opted for a light blanket in addition to our bed sheet…
The person in charge of our infrastructure department wears many hats, apart from construction, carpentry, roads and bridges, which he is officially in charge of, he is also president of the national football federation and an artist. In football he played at a high level in Cuba and here in Sao Tome in his youth and next week he will accompany the Santomean women’s team to Lubumbashi (DRC) for an African cup. As an artist, he makes music and paints and Marie-Claude has chosen one of his works to decorate our living room, all we need is a mirror to put behind it to make it perfect (useful and pleasant).
The only thing we still need to sort out is the fate of a squad of roosters who occupy the area around the house and who have the unfortunate habit of coming to the foot of our window (noisily) at totally undue hours of the night. Otherwise we are already enjoying the various fruits that emanate from the park where our house is located, for the moment mainly lemons, but there are oranges and bananas to come too.
We are continuing with our Portuguese lessons and I still hope that one day I will be able to speak a little more intelligibly than I do now, but my colleagues tell me that I am becoming more and more understandable, so there is still a chance of getting somewhere.
Well, I (Marie-Claude) will add my two cents! So, we arrived past 11pm just a week ago. Given the two-hour difference, it felt like 1am. At first, tiredness helping and still a bit under the emotional shock of the death of Makala, I had a bit of trouble accepting our new home, but after a short night of sleep going over what I had seen of the house, I looked for solutions to neutralize the negative aspects of our future home. Our predecessor favoured black and beige, the furniture was eaten by his predecessor’s dog, a door to the terrace was closed which made the living space very dark as the only window is 1m². The ground floor terrace is completely screened and a staircase that was “nice and brown” leads to the upstairs terrace (not screened) where the laundry is dried. A trap door, also screened, protects the lower level from the winged world.
One of my first acts on my first day (Monday) was to have the staircase painted “Caribbean blue”, take down the small round table stuck on the open terrace and paint it blue too, then all the door frames and the doors themselves. I had taken some colored cloths with me and covered the “brownish” cushions with them, in short, you start to get an idea. But in five days the house has a completely different feel and it is great to have our meals on the terrace. Add to this the joy of being able to walk on the beach of the plantation at the end of the day during the week, to be able to go to another swimmable beach every w-e and you can guess that I do not miss Mapangu too much. We will continue to keep you posted and send you a big hug.
We hope to hear from you very soon,
Marc & Marie-Claude