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Semaine en Solitaire – Week Alone

Bonjour vous tous !

Ce matin j’ai commencé ma journée par une grande promenade avec Makala, (j’ai pris une photo de mes godillots après pour vous donner une idée d’à quel point c’est sableux par chez nous) puis les ai nourries, puis ai partagé une partie de tennis avec deux de nos co-expats et maintenant, café et clapotage avec vous.

Nous voici déjà dimanche Marc est à Kinshasa, de retour de son tour européen et je suis à Mapangu avec Makala et Griezel. Cette dernière, paradoxalement, plus encombrante que le chien car elle est très persistante dans ses intentions de grimper sur mes genoux dès que je me pose pour exprimer son amour en ronronnant (ça, ça va) mais aussi en ouvrant et fermant ses pattes dans mon giron ce qui, vu les griffes , est nettement moins plaisant. Je l’ai débarrassée ce matin de sa botte de “chat botté”, car elle est suffisamment guérie pour ne plus être tentée de se gratter.

Marc nous revient mardi prochain, après-demain. Il a été très occupé mais Emilie et lui ont quand même réussi à passer un peu de temps ensemble. Emilie avait pris congé vendredi et ils se sont retrouvés à Kapellen où il avait une tonne de choses à faire. Nous avons eu le plaisir de partager une conversation pendant qu’ils dînaient à Heidehof vendredi soir où Maïté avait eu la gentille idée de les inviter. Je ne suis pas souvent envieuse mais je confesse l’avoir été un peu ! Mais grâce à cette merveilleuse invention j’ai pu partager un peu de ces joies !
Quelle chance !
Marc vous racontera son périple mais ici on a pas chômé non plus. Les terrasses sont paillées, la terrasse du petit studio à côté de la buanderie a une rambarde (presque finie) et les jardiniers aidés de Guy et Alain, mes complices habituels, ont presque terminé de reboiser les parcelles désertiques entre le générateur et le potager. A propos du groupe électrogène, samedi (donc, hier) des techniciens sont venus travailler à l’entretien d’un groupe plus petit et déposer une citerne fermée pour les réserves de carburant qui nous arrivent en ce moment par bidons de 25L. un peu trop tentants … Les travaux continuent demain. Tout cela pour vous dire, qu’en fait, je n’étais pas seule du tout, d’ailleurs on n’est jamais complètement seul au Congo, même quand on pense l’être, chaque mouvement est connu et commenté.

Depuis deux jours, un groupe de cinq pique-bœufs (sans les bœufs) hantent le jardin et c’est très joli à regarder. Ils ne traquent même pas Makala pour une provende éventuelle! Nous avons une bouture d’ Ylang-ylang dans le jardin et elle nous fait le plaisir de nous donner déjà des fleurs, ça sent délicieusement bon!

Je (Marc) reprend la plume pour relater la semaine telle qu’elle s’est déroulée de mon côté, avec un aller-retour en Belgique et Suisse. Le but principal du voyage était de présenter et défendre le budget pour 2017 au conseil d’administration en Suisse et de profiter de l’occasion pour ramener des “petites” pièces de rechange pour le générateur de l’usine. Entre les voyages, réunions et autres obligations durant cette courte visite il ne restait pas énormément de temps pour faire autre chose, mais j’ai quand même pu partager des délicieux repas avec mon frère, belle-sœur, neveu, ex-collègue, petite sœur et son compagnon, et last but not least notre fille.

Sachant que j’aurais un lot de “petites” pièces pour générateur à mettre dans mes valises (mon directeur technique m’avait indiqué que cela pourrait facilement se mettre dans une ou deux valises), j’étais loin d’imaginer qu’une de ces “petites” pièces pesait quand même plus de 40kg et heureusement que la valise était plutôt de grande taille…  J’ai quand même réussi à caser les autres choses que Marie-Claude m’avait demandé de ramener ainsi qu’un speculoos géant offert par Emilie (que nous allons déguster avec parcimonie).

Mon retour à Kinshasa s’est passé sans encombre, le plus dur ayant été d’amener les valises (pas trop légères) jusqu’à l’enregistrement à Bruxelles, après il semble que je n’ai plus le droit de toucher quoi que ce soit, même pour ma mallette il y a souvent une personne qui se précipite pour me l’enlever des mains. Il faudra quand même que je fasse attention pour rester en forme à force de ne plus faire aucun exercice (même si soulever/porter des valises n’est peut-être pas le meilleur exercice à faire pour le dos).

Merci à tous ceux qui nous envoient des WhatsApp, e-mails, etc. Ca fait chaud au coeur !
On vous embrasse,
Marie-Claude et Marc

appartement-et-terrasse

rambarde-terrasse terrasse en claustrats

paille-terrasse  Finished versus in process

ylang-ylang Ylang Ylang

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Hello everybody !

This morning I started the day with a long walk with Makala (I took a picture of my shoes to give you an idea of the amount of sand that comes back in the house), then fed the animals, followed with a game of tennis with two fellow expatriates, and coffee and chat with you.

Already Sunday, Marc is back in Kinshasa from his European tour and I am in Mapangu with Makala and Griezel. The cat is surprisingly taking more space than the dog, because she very much insists on climbing on my knees to express her love as soon as I sit down. The purring is very nice, but she also likes to exercise her paws, which is somehow not quite as nice with the claws coming out at regular intervals. This morning I relieved Griezel of her boot because she is sufficiently healed not to scratch her cheek too much any more.Marc is coming back on Tuesday, the day after tomorrow. He has been very busy, but still managed to spend some time with Emilie while in Belgium. Emilie had taken a day off on Friday and they spent most of the day together in Kapellen, where Marc had loads of things to do. I spoke with them while they were in Heidehof Friday night, as Maïté kindly invited them to have dinner at home. I am not often envious, but I must confess that on this occasion I would have liked to be there to share the moment! Fortunately, thanks to the wonders of technology, I was able to share some of the pleasure with them! How fortunate!
Marc will tell you about his trip, but here we have not been idling either. The upstairs terraces have their shades installed and the terrace of the aft studio now has a little wall surrounding it, or almost as it is not yet completely finished. Guy and Alain, our two housekeepers, have almost completed the tree planting between the vegetable garden and the generator. Talking about the generator, Saturday (yesterday thus) technicians have come to install a smaller generator and install a closed fuel tank, which should be better to prevent losses than the current canisters being used… Works are to continue tomorrow. All this to say that in fact I have not been alone, at all. In fact we are never alone here, everybody knows what we are doing, even when we think there is none around to see us, every movement is known and commented.
For the last two days a group of five oxpeckers are wandering around the garden and it is very nice to watch. They are not interested in Makala for some possible food source…! We also have one of our Ylang-ylang shrubs that has started to flower, and the smell is absolutely lovely.
I (Marc) now take over to tell my side of the story (very briefly), with a short return trip to Belgium and Switzerland. The main purpose of the trip was to present and defend our budget for 2017 at the board meeting of Brabanta in Switzerland and use the opportunity to return with “small” spare parts for the generator of the factory. In between the trips, meetings and other obligations there was not a lot of time to do other things, however I had the pleasure of sharing delicious meals with my brother, sister in law, nephew, former colleague, little sister and her partner, and last but not least our daughter.
Knowing that I had a lot of “small” spares to take in my suitcases (my technical director assured me that the pieces would easily fit in my suitcase), I was far from knowing that one of the “small” spares was a big chunk of about 40kg that barely fitted in one of the large suitcases… I managed to fit all the other things that Marie-Claude asked me to bring with me plus a giant speculoos offered by Emilie (that we will savour very slowly).
My return in Kinshasa was eventless, the hardest part having been to lumber the (not too light) suitcases to the check-in in Brussels as after that it seems I am not allowed to touch anything, even to carry my briefcase I have to fend off people here. I will have to watch out and keep doing some exercise (even if lifting and carrying suitcases is perhaps not the best exercise for the back…).

Thank you to all of you sending us Whatsaps, e-mails, etc. We love it!

A huge hug from us both,

Marie-Claude and Marc

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Nouvelles à 2 Pieds – Two Footed News

Quel drôle de titre diront certains (peut-être), mais cette semaine est une semaine atypique car pour la première fois, bien qu’au Congo tous les deux, nous ne sommes pas au même endroit. Marie-Claude est à pied d’œuvre à Mapangu, tandis que Marc est dans notre pied-à-terre occasionnel de Kinshasa.

Mais avant d’élaborer sur le pourquoi de la chose (à deux pieds), quelques points saillants sur les évènements de Mapangu. En fait à Mapangu-city il ne s’est pas passé grand chose, si ce n’est qu’une fois de plus la société a été confrontée à des vols, avec l’éternel débat de savoir à partir de quel moment un vol mérite-t-il licenciement, dépôt de plainte, etc. Nous avons découvert que la “méthode” des travailleurs qui se sentent débusqués est de venir déposer une lettre de démission le plus vite possible et pensant ainsi éviter le licenciement et préserver leur droit au préavis. Quand le service du personnel reçoit une lettre de démission, compte tenu du contexte économique extrêmement difficile, il y a fort à parier que le démissionnaire a quelque chose sur la patate, mais ne généralisons pas pour autant.

L’objet de vol est en premier lieu le carburant, facile à revendre, difficile à identifier (les colorants que nous trouvons ici sont faciles à masquer avec d’autres produits) et vu les quantités que nous consommons (environ 100.000 litres par mois) les “petites” fuites ne sont pas toujours aisées à détecter. En plantation nous utilisons des camions russes (Kamaz) qui ont l’avantage d’être robustes et sans électronique, mais grands consommateurs de carburant et ajouté à cela de fréquents arrêts pour charger les régimes, embourbements ou ensablements, routes extrêmement difficiles, il est pratiquement impossible d’avoir une consommation “standard”. Depuis peu, nous avons commencé à équiper tous nos véhicules avec des petits boîtiers qui permettent de suivre et enregistrer tous les mouvements de véhicules y compris vitesse, temps d’arrêt (moteur allumé ou non), distance parcourue, etc. Nous espérons que dotés de ces mouchards nous pourrons éviter les “pertes” de carburant en cours de route…

Cette semaine, Marie-Claude a eu la désagréable surprise de retrouver Griezel fortement blessée à la tête alors qu’elle revenait d’un appel où elle m’avait accompagné. Il semblerait que Griezel ait eu maille à partir avec un autre animal plus fort et surtout avec une plus grande mâchoire qui n’a fait qu’une bouchée de la tête de notre chat. Après s’être laissée soigner sans trop de complaisance (tenue par 3 personnes), Griezel s’est réfugiée dans sa cage de voyage pendant 3 jours et ce n’est qu’aujourd’hui qu’elle s’est aventurée très prudemment pour la première fois sur la terrasse de la maison. Son agresseur (que personne n’a vu ou entendu, mais que nous soupçonnons être le chien du cuisinier de notre voisin…) a laissé une belle marque de mâchoire sur le dessus du crâne et la joue de Griezel, qui pour le moment a un air bizarre avec un tête plus tout à fait ronde et un œil un peu fermé. Elle a recommencé à ronronner quand on la caresse et va inspecter son bol à intervalles réguliers, donc la convalescence va dans le bon sens.

Pour le chat, mais aussi parce que pour le moment nous ne savons pas trop quoi attendre de la situation à Kinshasa, Marie-Claude a préféré rester à la maison plutôt que d’être seule pendant une petite semaine à la capitale. Car si je suis dans notre “studio de passage” habituel à Kinshasa, ce n’est que brièvement en route pour la Belgique et la Suisse, où je dois aller défendre le budget de Brabanta pour l’année à venir. Cela me donne aussi l’occasion de visiter les troupes de notre succursale kinoise et de rencontrer quelques uns de nos clients, fournisseurs et partenaires qui ne viennent pas jusque Mapangu (on se demande pourquoi?).

Marie-Claude, contente de ne pas avoir son mari dans les pieds pendant quelques jours et souhaitant aussi avoir une maison vide et calme, a congédié nos deux compères cuisiniers qui vont planter des arbres pendant les dix jours à venir. Nous avions mis en place une pépinière de reboisement avec 5-6 essences d’arbres locaux ainsi que des boutures et graines d’arbres fruitiers, qui sont maintenant prêts à être transplantés à la faveur de la saison de pluies. Derrière le potager nous avons donc décidé de planter environ 5.000 m2 d’un mélange d’arbres qui serviront à terme de bois de chauffage, piquets, refuge pour oiseaux et source de fruits. Ce petit bois fera également écran entre la maison et les sources de bruit (générateur, logement du personnel, kraal des chèvres et moutons), même si le “bruit” est ici très relatif.

Pour mon voyage jusque Kinshasa, j’ai pris l’avion à Ilebo que j’ai rejoint par la route. Comme la route se dégrade très vite avec les pluies, nous (le chauffeur, l’agent de protocole et moi-même) avons pris la route de bonne heure et j’étais évidemment arrivé à Ilebo alors que l’avion n’avait pas encore quitté Kinshasa. Pendant que nous attendions l’heure de nous rendre à “l’aéroport” dans une “taverne” locale, j’ai eu droit à un défilé de visiteurs venant faire leurs salutations et/ou exposer leurs doléances, ce qui ne laisse aucun doute sur le fait que tout se sait quasi immédiatement et que quand un blanc arrive (même dans une ville de 120.000 habitants) on sait où le trouver tout de suite… Yeaeyyyy !

Je passe la main (ou plutôt le clavier) à distance à Marie-Claude.

Qui n’ a pas grand chose à ajouter ! ( à part le Yeaeyyy !)

Enfin si, il y a eu un massacre à la machette à la mission de Mapangu, un vieil homme et sa belle fille soupçonnés de sorcellerie, suite à la mort en couches d’une femme, se sont fait zigouiller par une partie des villageois… Les croyances de la population comportent encore beaucoup de choses difficiles à cerner pour les européens que nous sommes, sorcellerie, gris-gris, traditions ancestrales et autres qui sont suffisamment fortes pour trucider les suspects.

Nous sommes bien peu de choses et il y a tant que nous ne savons pas.

Jour de pluie à Mapangu, on se croirait en Belgique au printemps !

Je vous laisse ici, à bientôt vous lire,

Marc & Marie-Claude

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Fleurs du jardin – Garden flowers

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Cathédrale vue de la plantation – Cathedral view from the plantation

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Port de Mapangu – Mapangu port

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Cantine de l’usine – Factory dining hall

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Gare d’Ilebo – Ilebo railway station

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Transfert de carburant à la gare – Fuel transfer at the railway station

A strange title some will say (perhaps), but this week is an unusual one because for the first time, while both being in Congo, we are not in the same place. Marie-Claude has decided to keep her feet up in Mapangu, while I am walking the Kinshasa streets.

But before going into the details of the subject (with two feet), some main issues about the events in Mapangu. In fact not much has happened in Mapangu-city, except for the ever recurring problems we have with theft and the ensuing debates about ensuing debate about the firing process and when we consider the crime grave enough to go to justice. We found out that workers involved in theft have developed a “method” when they are close to being found out, which is to hand in their resignation as soon as possible, in the hope that in this way they will preserve their rights to a notice period. As a result, when human resources receives a resignation letter, given the dire economic situation of the country and region, it is most likely that the employee has something not quite right in his or her mind. But we should not draw a hasty conclusion never the less.

The main item of theft is fuel, easy to sell, hard to identify (we fail to find markers here that are not easily removed or changed with other dyes) and given the quantities that we consume (about 100,000 litres per month) a “little” spillage is not always easy to detect. In the plantation we use Russian (Kamaz) trucks that offer the advantage of being simple (no electronic) and robust, but great consumers of fuel, which combined with frequent stops to load the harvest, getting frequently stuck in mud or sand, and very difficult roads, it is impossible to have a “standard” fuel consumption. Recently we have started working with tracking devises in the vehicles, which enables transport to locate, check speed and distance, stop times, engine stops, etc. which we hope will help us better manage fuel used for transport and avoid “losses” on the way.

This week, Marie-Claude had the unpleasant surprise to find Griezel badly mauled at the head when returning from a roll call, where she had joined me in the morning. It seems that Griezel had to deal with another animal that was stronger and in particular with a mouth large enough to grab our cat’s head in one go. After being treated without being too compliant (held by 3 persons), Griezel took refuge in her travel cage during three days and it is only today that she cautiously ventured into the wild outside world. Her aggressor (which none has seen or heard, but we suspect being the dog of our neighbour’s cook…) left a distinctive bite mark on the top of the head and the jaw, which give Griezel a strange look with a head that is not quite round any more and a half-closed eye. She is however starting to purr again when taken care of and checks her food bowl on regular intervals, clear signs that she is on the mend.

Because of the cat, but also because we are not too certain about the situation in Kinshasa, Marie-Claude hs chosen to stay in Mapangu rather than being on her own in Kinshasa for a short week. Because if I am indeed in Kinshasa right now, it is on my way to Belgium and Switzerland, where I have to defend Brabanta’s budget for next year. This also gives me a chance to check on the staff of our small office in Kinshasa and meet some of our clients, suppliers and partners that do not come to visit us in Mapangu (we wonder why?).

Marie-Claude, happy to be rid of her husband for a few days and not wishing to have other people milling around in the house, has sent our two cooks off to plant trees in the garden instead of doing their housekeeping chores. We had prepared a small tree nursery with 5-6 local tree species as well as fruit trees, that are now ready to be planted while it rains. Behind the vegetable garden we decided to plant about 5,000 m2 of mixed trees that should help as a source of fuel and sticks in the future but also act as a refuge for birds and small animals. The trees should also act as a sound barrier between the house and sources of noise such as generator, staff housing and the animal pen, even though noise is a very relative matter here.

For my trip to Kinshasa, I flew from Ilebo after a 2 hour car trip. As the road can quickly become unpassable with the rains, we (the driver, protocol agent and myself) left very early and as a result we were in Ilebo before the flight had even left from Kinshasa. While we were waiting to go to the “airport” in a local “pub”, I saw a series of people appearing to bring their greetings and/or expose their problems, which leaves no doubt about the fact that when a white guy arrives in this city (of 120,000 inhabitants) everybody knows about it and knows where to find him… Yeah!

I hand over the writing (or rather typing) remotely to Marie-Claude from here.
Who has not much to add (except the Yeah!)

Actually there is some additional news, an elderly man and his daughter-in-law have beenaccused of sorcery following the death of a young woman while giving birth and both have been attacked by the woman’s family with machettes and died in hospital of their wounds… People here strongy believe in things that are far removed from our Western understanding, sorcery, magic objects, ancestral traditions are very strong and apparently a warrant to kill any suspect.

We are nothing and there is so much we do not know here.

Today rainy day in Mapangu, we could almost believe being in Belgium during spring time!

I leave you here, and hope to read from you soon,

Marc & Marie-Claude

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Brèves Nouvelles – Short News

Aujourd’hui nous avons fait une nouvelle expédition sur un banc de sable et comme il se fait tard nos nouvelles de cette fois-ci seront plus brèves. Le banc de sable est l’équivalent de la plage, sable blanc fin sur des kilomètres et de l’eau (non salée) sur une grande étendue. Tout le monde apporte quelque chose, l’un les petits toasts pour l’apéro, l’autre de quoi faire une BBQ, une salade, des boissons, un dessert, etc. avec le résultat que l’on mange beaucoup (trop) à l’abri d’une paillote, indispensable cette fois-ci car le soleil était torride et le sable brûlant. En fait nous aurions probablement pu cuire notre repas dans le sable ou presque.

Pour l’expédition d’aujourd’hui, nous avons fait le voyage jusqu’au banc de sable avec deux pirogues, l’une pour les passagers et l’autre pour les tables, chaises, BBQ, nourriture, etc. L’un de nos collègues avait également amené son chien qui adore l’eau, en fait il nagerait probablement toute la journée et tout cela en aboyant, avec le résultat que la nuit il doit se lever dix fois pour permettre à la bête de se délester de toute l’eau ingurgitée.

Cette fois-ci, mis à part des pirogues passant devant nous dans un sens et puis dans l’autre pour observer ces blancs installés sur le sable, il n’y avait pas la horde d’enfants qui nous encerclaient et nous avons donc emporté toutes nos bouteilles vides (à la grande satisfaction du piroguier qui s’était senti lésé la dernière fois, lorsque nous avions abandonné le butin de vidanges aux enfants).

Cette semaine a eu son lot habituel d’autorités diverses qui viennent essayer de soutirer de l’argent d’une manière ou d’une autre, c’est le privilège d’être la seule société de taille dans la province et surtout la seule qui n’est pas en cessation de paiement… Ainsi nous avons eu une délégation du ministère de l’environnement qui a commencé par nous féliciter pour les progrès réalisés au niveau de la sécurité, traitement des effluent et propreté générale pour ensuite nous réclamer une amende transactionnelle représentant 10 fois la taxe payée l’année précédente. L’argument principal étant que “les temps sont durs” et qu’après tout “il est impossible qu’une société comme la Brabanta ne dépasse pas les normes de pollution quelque part”. Les normes sont à la discrétion de l’inspecteur, semble-t-il, qui n’est pas équipé pour mesurer quoi que ce soit, encore une fois “les temps sont durs…”.

L’autre découverte est que depuis cette semaine nous avons une équipe de la police des frontières qui est venue s’installer à Mapangu avec mission principale de vérifier l’allée et venue de personnes, surveiller le chargement et déchargement des barges et recueillir des renseignements. Je suppose que le fait d’avoir la province du Bandundu de l’autre côté du Kasaï représente une frontière? De plus nous avons déjà une équipe de la DGM (direction générale de la migration) qui contrôle les passeports, contre paiement, des personnes (étrangères) arrivant ou quittant Mapangu), un agent de l’ANR (agence nationale de renseignement) qui collecte des “informations” pour la sécurité nationale) et un commissaire fluvial qui contrôle et taxe tout chargement ou déchargement de bateau dans notre port. Ils devaient certainement être débordés pour que la police des frontières doivent venir en renfort…

Ce n’est pas nouveau, paraît-il, mais cette semaine nous avons également eu un inspecteur sanitaire qui a visité un nombre de camps et villages dans et autour de la plantation et décrété qu’ils n’étaient pas assez propres et que la société se devait donc de payer une amende pour chaque camp. Quand j’ai suggéré que les habitants pourraient peut-être nettoyer leur propre crasse, l’inspecteur a répondu qu’il serait obligé de mettre tous les contrevenants en prison et que cela risquait de perturber les activités de la société. Ils vont devoir commencer par construire un sérieux complexe carcéral car toute la cité de Mapangu est un grand dépotoir (sauf juste après une pluie qui rince tout dans le Kasaï).

Dans une grosse semaine je ferai un aller-retour jusqu’en Europe pour le conseil d’administration de Brabanta, occasion pour ramener quelques pièces de rechange urgentes pour l’usine et des petites choses pour les fêtes de fin d’année que toute l’équipe des expatriés de Brabanta fêtera ensemble en plantation.

Voilà pour cette fois-ci. A bientôt vous lire,

Marc & Marie-Claude

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Today we went once again to one of the sand banks and as it is quite late this entry will be somewhat shorter. The sand bank is the equivalent of the beach, miles of fine white sand and large expanses of (unsalted) water. Everybody brings something, one little snacks to go with the drinks, another food for the BBQ, a salad, drinks, a dessert, and so forth. As a consequence we eat a lot (too much) under a little shelter, crucial this time as the sun was baking hot. In fact we could probably have cooked our meal in the sand.

On this occasion, for the expedition to the sand bank we used two dugout canoes, one for the passengers and the other for tables, chairs, BBQ, food, etc. One of our colleagues brought his dog who loves water, in fact the dog would probably swim all day and strangely doing this while barking all the time. As a result our colleague has to get up about ten times during the night because his dog needs to evacuate the large quantities of water absorbed during the swim.

This time, except for a number of dugout canoes passing one way and then another to observe the white people on the “beach”, we did not have the crowd of children stalking us. We therefore took back all our empty bottles (to the great satisfaction of our boat pilot who felt cheated last time when we left the loot for the waiting children).

This week we had our usual load of officials trying to get money off the company one way or another, that is the privilege of being the only sizeable company in the province and more importantly the only one that is still in a position to pay something. We had an inspector from the ministry of environment who started by praising the company for the improvements achieved in security, treating the waste from the factory and general cleanliness of the premises. But then claimed we should pay a negotiated fine equal to about 10 times last years tax, claiming that it was not possible for a company like ours to be 100% clean and that we necessarily had to exceed some of the norms. The pollution norms are apparently defined by the inspector himself, even though he is not equipped to measure anything, once again “times are hard…”.

Another discovery is that we now have a team of border police in Mapangu, with the assignment to control the coming and going people, check loading and unloading at the port and gather “information”. I presume that because across the river there is another province we are a border town of sorts, but we already have a team in charge of migration controlling passports (against payment) of foreigners arriving or going, an agent of the national information agency collecting “information” and a river officer levying all cargo being loaded or discharged in our port. They must have been over their heads with work to explain the need for a reinforcement of the border police…

It is apparently not new, but this week we also had a sanitary officer visiting the villages and camps in and around the plantation, after which he declared that they were not clean enough and the company should pay a fine for each camp. When I suggested that the inhabitants of the villages and camps could perhaps clean their own place, he responded saying that he would be forced to arrest them all and disturb the good working of the company doing so. They will have to build a serious jail to do so because the whole city of Mapangu is one big waste dump, except when a rain has washed everything into the river.

In a little over a week I will be making a short trip to Europe for Brabanta’s board meeting, opportunity to also bring back some urgent spares for the factory and some titbits for the year end that all the expatriates will celebrate together on the plantation.

That’s it for this time, we look forward reading from you,

Marc & Marie-Claude

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Construction

Jeudi 3 novembre, pourquoi une date ? C’est sans doute la première fois que nous avons besoin d’une petite laine au petit déjeuner deux jours d’affilée ! Et hier, Marc est même rentré vers 11h du matin (chose fort inhabituelle et donc surprenante), pour se changer après s’être fait surprendre par une averse en savane, et m’a demandé, non pas un grog, mais presque, un thé chaud avec citron et miel ! Bref il fait agréablement frais et, excepté pour cette journée de pluie, nous voyons le soleil tous les jours ! Les aubes sont extraordinaires et notre terrasse est un enchantement !

Pourquoi parler de construction ? Dans une plantation comme la nôtre, il y a évidemment beaucoup d’activités autres que les palmiers et l’huilerie. Nous avons plus de 3.000 travailleurs qui habitent dans la plantation, ce qui équivaut à peu près à 30.000 personnes, qu’il est nécessaire de loger. Pour cela nous construisons des maisons, beaucoup de maisons, mais nous sommes encore loin de pouvoir loger tout ce monde dans des maisons en dur.

Dans les villages, dont la majorité des travailleurs sont originaires, les maisons sont construites en pisé avec des toits en paille et ont une durée de vie de un an ou deux, selon les matériaux utilisés et l’enthousiasme des termites du coin. Lors de fortes pluies les toits en paille ne sont pas tout à fait étanches et la terre sur les murs doit régulièrement être remplacée pour colmater l’espace entre les branches tressées. Le seul avantage est que de telles maisons ne coûtent pas grand-chose à construire et peuvent être érigées en très peu de temps.

Pour construire les logements nécessaires et ensuite faire l’entretien des habitations existantes, nous avons un département construction qui employait quelques 500 personnes. Les premières maisons de travailleurs “modernes” construites par la Brabanta étaient en blocs de ciment et tôles, une solution onéreuse et pas nécessairement confortable pour les occupants. Le ciment devant venir par barge de Kinshasa, non seulement le coût était élevé, mais en plus le processus était plutôt lent et nous étions satisfaits si une centaine de maisons étaient construites sur une année. A ce rythme il aurait fallu 25-30 ans pour loger tout le monde, une solution insatisfaisante.

Dans l’urgence, la société à investi dans des solutions alternatives, certaines plus provisoires que d’autres, ainsi nous avons environ 500 tentes “militaires” (qui sont maintenant remisées car inadaptées à un hébergement continu), nous avons construit plusieurs centaines de maisons “provisoires” en pisé, comparables à celles que l’on trouve dans les villages, mais évidemment considérées comme insuffisantes comparé aux travailleurs ayant bénéficié de maisons en dur, et nous avons même logé une partie de notre personnel dans des conteneurs dans lesquels des portes et fenêtres ont été aménagées et dotées d’un toit en tôle pour limiter l’effet “cuisson” à l’intérieur.

La meilleure solution que nous ayons trouvé pour le moment, est la construction de maisons en briques adobe (briques de terre pressée séchées au soleil) qui ont l’avantage d’utiliser des matériaux prélevés sur place (sauf les tôles pour la toiture) et d’être très agréables à vivre car elles restent fraîches à l’intérieur, même en plein soleil. Depuis peu nous avons même trouvé un entrepreneur local (denrée extrêmement rare ici) qui se charge de la fabrication de briques et de la construction de maisons pour un prix fixe, nettement inférieur à ce que cela nous coûte si nous le faisons avec notre propre main d’œuvre. Résultat, notre  équipe construction de  500 personnes est passée à environ  50 personnes, tout cela grâce au responsable actuel qui à la tête bien sur les épaules.

Dernière nouveauté, nous avons trouvé un entrepreneur qui nous propose de construire les mêmes maisons pour le même prix en briques cuites, fabriquées elles-aussi sur place. Nous avons fait une maison modèle et je dois dire que le résultat est à la hauteur des promesses, une autre surprise de taille ici. Si le budget nous permet de construire des habitations l’année prochaine nous allons, désormais,  les faire en briques cuites.

Dans la lancée, puisque nous parlons construction, il y a d’autres projets qui méritent quelques lignes. Comme expliqué précédemment, notre plantation remonte à l’époque coloniale, dans les années 1920-30 pour être précis, et certains vestiges de cette période ont persisté sur la plantation. Il y avait à l’époque tout un système de citernes et de canalisations pour la distribution d’eau, qui malheureusement n’ont pas survécu hormis des morceaux de tuyaux çà et là et quelques citernes désaffectées. Il y avait aussi des maisons coloniales dont celle du directeur de plantation (appelée le “Belvédère”) et celle du directeur d’usine (appelée “les Arcades”) qui sont aujourd’hui en piteux état.

Le Belvédère est situé un peu plus loin que la Cathédrale sur la route d’Ilebo, donc assez fort décentré par rapport aux autres habitations et bâtiments administratifs, mais avec une vue spectaculaire sur l’une des courbes du Kasaï. Ce n’est pas une priorité, mais un jour peut-être nous la remettrons en état pour servir de logement à une personne ou famille qui comme nous n’est pas dérangée par l’isolement.

Un peu plus petite que “le Belvédère”, la” maison des Arcades”  devait être superbe avec, comme son nom l’indique, des arcades et colonnes qui lui donnent beaucoup de caractère et de classe. Alors le projet à germé de la remettre en état pour y aménager les bureaux de la direction générale, actuellement situés à deux kilomètres de l’usine. L’installation de la direction générale dans ce bâtiment se justifie par le fait que nos bureaux actuels sont trop petits pour accueillir tout le monde, nécessitent généralement un véhicule pour se déplacer entre les bureaux et l’usine et doivent eux aussi subir des travaux de rénovation substantiels. Les photos en annexe montrent qu’il ne s’agit pas juste d’y mettre un coup de peinture, mais donnent une idée du potentiel que le bâtiment représente et je m’imagine tout à fait dans un bureau avec vue sur le Kasaï (privilège du DG). Nous espérons donc que dans quelques mois nous pourrons vous montrer des photos du projet “après”, en attendant nous vous laissons vous aussi à votre imagination.

Mais il n’y a pas que les logements et bureaux, nous sommes également en train de construire une route en prévision de récoltes que nous devrons évacuer depuis des parties de jeune plantation assez éloignées et isolées. Rien de spectaculaire, mais une opportunité pour aller faire des relevés en brousse de temps en temps.

Merci de nous suivre et à bientôt vous lire,

Marc et Marie-Claude

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Maison des Arcades – Arcades house

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Maison des Arcades 2 – Arcades house 2

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Pièce pricipale arrière – Main room back

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Pièce principale avant – Main room front

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Cantine en construction – Building of the cantine

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Marquage de la route – Marking the road

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Balade en savane – Walking in the savannah

Thursday November 3rd, why this date? It is undoubtedly the first time that we had to add another layer for breakfast twice in a row! And yesterday, Marc even came home at 11 in the morning (most unusual and surprising) to change, having been surprised by rain while walking in the savannah. He did not ask for a grog, but almost, a hot tea with honey and lemon! Anyway, the weather is pleasantly cool and, except for this rainy day, we see the sun every day. Sunrises are extraordinary and our deck an enchantment.

Why talk about construction? In a plantation like ours, there are obviously a lot of activities around the palm trees and the oil factory. We have more than 3,000 workers living on the plantation, which equates to about 30,000 people, who need to be housed. To this purpose we build houses, many houses, but we are still far from being able to accommodate all of them in durable buildings.

In the villages, from where most of the workers originate, houses are built with sticks, mud and thatch and have a lifespan of one or two years depending on the materials used and the enthusiasm of termites in the area. When it rains heavily, the thatched roofs are usually not completely water tight and the earth used to plaster the walls regularly needs patching up. The advantages of these houses are their low cost and the fact that they can be built with locally sourced materials in a very short time.

To build the required dwellings and maintain the existing ones, we have a building department, which used to employ about 500 workers. The first modern workers’ houses were made with concrete blocks and tin roofs, an expensive solution that was not even providing for a comfortable place to live. Cement comes by barge from Kinshasa, which is not only onerous but also quite slow, and we were rather happy if we could build about 100 houses in a year. At this rate we would need 25-30 years to accommodate everybody, obviously not a satisfying solution.

To speed things up, the company has explored various alternatives, some more durable than others, including 500 “army style” tents (which have now been stored, because unsuitable for permanent housing), we erected several hundreds of “temporary” houses on the model of those found in the villages, but obviously considered as a second choice to those built with brick and mortar. We have even housed part of our staff in containers, with door and window openings made and a tin roof added on top to reduce the inside “cooking” effect during hot days.

Currently, the best solution we have found is to build houses with adobe blocs (made of pressed soil dried in the sun), which can be made locally (except for the roofing sheets) and have the advantage of staying cool during hot weather. Recently we even identified a local entrepreneur (a rarity in this region), who has taken over the manufacture of the blocs and erection of the houses for a fixed price, significantly lower than what it would cost the company to do it. As a result, our construction team has shrunk from 500 to about 50 people, thanks to our construction head who has a lot of common sense.

Latest novelty, we found a contractor who is offering to build the same houses for the same price using actual bricks, baked on site. So far one model house has been completed within the announced budget, another major surprise here. If the budget allows, we will definitely go for baked brick houses next year.

Since we are talking about buildings, a few other “projects” are worth mentioning. As explained in earlier postings, our plantation dates back to colonial times, in the years 1920-30s to be precise, and some landmarks of this period are still in existence. At the time, the plantation used to have a whole network of water tanks and pipes to distribute water, most of which have unfortunately not survived, except for a few remnants of pipes and the odd abandoned water tanks. There were also some colonial mansions, one for the plantation manager (called the “Belvédère”) and another for the factory manager (called the “Arcades”), of which only the walls and parts of the roof have survived.

The Belvédère, located a little further than the Cathedral on the road towards Ilebo, therefore somewhat removed from the other houses and administrative centre, but with a magnificent view of the Kasai river. It is not a priority, but one day maybe we will rehabilitate this building to be used by a person or family enjoying some isolation like us.

Slightly smaller than the “Belvédère”, the “Arcades” house must have been splendid with, as its name suggests, arcades and styles that gives it a lot of character and class. Thus the project has germinated to refurbish the building as management offices. The project is justified by the fact that the current offices are some 2 km away from the factory, too small to house all the managers, generally require a vehicle to move between the departments and are themselves in need for a major overhaul. The pictures attached show that it is not just a matter of putting a lick of paint, but give an idea of the potential offered by this construction, and I can perfectly see myself in an office overlooking the Kasai River. We hope that in a few months’ time we will have some pictures of the finished project, meanwhile we leave you also to your imagination.

Construction is not just buildings, we are also in the midst of constructing a new road that will enable us to transport the harvest from a young and remote part of the plantation. Nothing spectacular, but a good excuse to go for a walk in the savannah once in a while.

Thank you for following us and looking forward to hear from you,

Marc et Marie-Claude