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Pas de Cascade – No Waterfall

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Il y a quelque temps nous avions fait une balade près de Mucumbli où les “locaux” nous demandaient si nous allions visiter la cascade. Il semble en effet que sur les hauteurs de Neves, la ville locale, il y ait une des plus hautes cascades de l’île. Un de mes collègues avait déjà visité cette cascade et nous avait parlé de la nécessité de passer par un tunnel à moitié inondé pour y arriver, mais, mis à part ces informations nous n’en savions pas beaucoup plus.
Lors de cette première balade, qui nous avait amené à gravir la montagne pendant une bonne heure et demie, nous avions dû renoncer à aller jusqu’à la cascade parce que le temps nous manquait. Mais avions décidé d’y revenir dès que l’occasion se présenterait. Cette occasion s’est présentée il y a un peu plus d’une semaine, mais cette fois nous avons décidé d’y aller en voiture pour éviter d’être une fois de plus limités par le temps. Nous avons ainsi repris la route que nous avions fait à pied, et réalisé que nous avions fait un sérieux bout de chemin, pour aller vers ce que nous pensions être la fameuse cascade. Arrivés dans une ancienne “Roça” (ferme coloniale), un monsieur nous a gentiment proposé de nous guider jusqu’à la cascade, mais très sûrs de nous, nous avons poliment décliné en présumant que nous y étions presque. Le monsieur nous a du reste confirmé qu’il fallait continuer de monter plus haut, mais peut-être aurions-nous du accepter ses services.
Nous avons suivi la route jusqu’au bout en passant à côté de petites cascades très modestes, certainement pas celles correspondant aux photos vues sur le web ou les brochures touristiques. Il y avait bien un sentier qui continuait plus loin, mais celui-ci était tellement encombré de branches et de hautes herbes qu’il était peu probable que ce soit une voie d’accès utilisée par les touristes, du moins récemment. Etant passé près d’un embranchement sur la route, nous avons assumé que c’est cette autre route, toutefois moins fréquentée à voir les traces de passage, qui menait à la cascade. Cette route alternative n’étant pas trop inspirante d’une point de vue carrossable, nous avons préféré la suivre à pied. Ce fut sans doute une sage décision car nous sommes arrivés à un pont écroulé où il n’aurait de toutes les façons pas été possible de passer en voiture. Nous avons donc poursuivi nos explorations en suivant un chemin de plus en plus étroit pensant chaque fois que le bruit du torrent en contre-bas était celui de la cascade juste derrière le coin… Là encore nous sommes arrivés à un point où, même à pieds, le chemin devenait impraticable et donc peu probable que ce soit la voie à suivre jusqu’à la cascade.
Nous avons encore essayé quelques autres chemins aperçus le long de la route mais chaque fois de moins en moins probables d’être ceux menant à la cascade et finalement de retour à la “Roça” notre guide potentiel avait disparu, donc nous avons renoncé (encore une fois) a aller jusqu’à la fameuse chute d’eau.
Sur le retour nous nous sommes toutefois arrêtés pour visiter l’une des principales centrales hydroélectriques du pays, une centrale composée de deux turbines d’une capacité de 1 méga watts chacune. Ces turbines datent de 1966 et étaient toutes les deux à l’arrêt pour des raisons “d’entretien” selon le responsable, mais manifestement un entretien de longue durée qui n’était pas prêt d’être terminé rapidement. Quand elle fonctionne, cette centrale est supposée alimenter tout le réseau national, mais pour le moment toutes les structures hydro-électriques (il y en aurait 3 dans le pays) sont à l’arrêt (pour maintenance) et donc seuls les générateurs fournissent du courant (par intermittence) pour le plus grand bonheur des principaux responsables du réseau électrique qui auraient des “intérêts” dans les activités d’importation des carburants dans le pays.
De retour en plantation, nous avons décidé d’aller visiter une autre cascade que mon collègue directeur de plantation a découvert par hasard en bordure d’un de nos blocs de palmiers et qui est probablement plus impressionnante que celles recommandées aux touristes, mais difficile d’accès et peut-être inconnue de la plupart des locaux car il a été nécessaire d’ouvrir une voie à la machette pour y accéder.
Il faut savoir qu’à l’époque coloniale il y avait un réseau de chemins de fer dans plusieurs parties de l’île qui servaient à évacuer le cacao et le café de l’intérieur de l’île vers la côte pour y être traité (lavé, fermenté, séché, etc.) avant d’être embarqué sur des bateaux. C’est en suivant une de ces voies de chemin de fer désaffectée (dont tous les rails ont disparu) que mon collègue est arrivé à un pont (maintenant écroulé) surplombant une impressionnante cascade. Pour notre visite nous avons décidé d’essayer de l’aborder depuis l’autre versant (où la plantation est également présente) qui semblait plus aisé. En pratique l’accès permet effectivement d’arriver presque jusqu’au bord de la cascade, mais à l’exception de personnes ayant la vocation d’être cascadeur (appréciez le jeu de mots…) il n’est tout juste pas possible d’arriver assez prêt pour bien la visualiser. Donc il faudra recommencer en faisant l’approche de l’autre côté… une deuxième cascade à visiter une autre fois…
Là aussi il y a des vestiges de structures coloniales avec des canaux qui devaient permettre d’amener de l’eau vers des installations (probablement de lavage de café ou de cacao) dont il ne reste presque plus rien. Je reste chaque fois surpris par la rapidité avec laquelle la nature reprend ses droits sur les sites abandonnés.
Une ancienne demeure coloniale relativement préservée (dans le sens ou les murs et les escaliers menant à l’étage existent encore) surplombe nos bureaux et offre une vue spectaculaire sur la plantation jusqu’à la mer. Cette “maison” coloniale fait partie de la concession de la plantation, mais comme souvent ici quelqu’un s’y est installé en construisant une maison (en bois) juste à côté et a même été jusqu’à nous proposer de racheter le site. Par curiosité j’ai répondu favorablement au supposé propriétaire en lui demandant de bien vouloir nous montrer les documents de sa “propriété”. Il n’y a pas de documents car, nous dit-il, ici à Sao Tomé ce n’est pas nécessaire d’avoir un titre de propriété puisque le sol appartient à l’état et il suffit de “l’occuper”…
Nous espérons, comme chaque fois, de recevoir de vos nouvelles.
A très bientôt,
Marc et Marie-Claude

Vila José
Pico de Caué
Vue des bureaux et de l’huilerie – View of the offices and mill
Monte Mario & Praia Grande
Praia Grande

Some time ago we went for a walk near Mucumbli where the “locals” asked us if we would like to visit the waterfall. It seems that on the heights of Neves, the local town, there is one of the highest waterfalls on the island. One of my colleagues had already visited this waterfall and told us about the need to go through a half-flooded tunnel to get there, but apart from this information we didn’t know much more.
On that first walk, which took us up the mountain for a good hour and a half, we had to give up going to the waterfall because we did not allow enough time. But we decided to come back as soon as the opportunity arose. This opportunity presented itself a little over a week ago, but this time we decided to go by car to avoid being limited by time once again. We went back to the road we had walked, and realised that we had gone quite a long way, to what we thought was the famous waterfall. When we arrived at an old “Roça” (colonial farm), a gentleman kindly offered to guide us to the waterfall, but we politely declined, assuming we were almost there. The gentleman confirmed that we should continue to climb higher, but perhaps we should have accepted his services.
We followed the road all the way up, passing some very modest little waterfalls, certainly not the ones in the pictures on the web or in the tourist brochures. There was a path that continued further on, but it was so overgrown with branches and tall grass that it was unlikely to be an access route used by tourists, at least not recently. Having passed a side branch along the road, we assumed that it was this other road, albeit a less busy one by the looks of it, that led to the waterfall. As this alternative road was not too inspiring from a driving point of view, we preferred to follow it on foot. This was undoubtedly a wise decision as we arrived at a collapsed bridge where it would not have been possible to pass by car anyway. So we continued our explorations by following a narrower and narrower path thinking each time that the sound of the torrent below was the sound of the waterfall just behind the corner… Here again we reached a point where even on foot the path became impassable and therefore unlikely to be the way to the waterfall.
We tried a few more paths along the road but each time less and less likely to be the one leading to the waterfall and finally back at the “Roça” our potential guide had disappeared, so we gave up (again) on going to the famous waterfall.
On the way back we did stop to visit one of the country’s main hydroelectric power stations, a power station consisting of two turbines with a capacity of 1 mega watt each. These turbines date back to 1966 and were both shut down for “maintenance” reasons according to the operator on duty, but obviously a long term maintenance that was not going to be finished soon. When it is working, this power station is supposed to supply the whole national grid, but for the moment all the hydro-electric structures (there are apparently 3 in the country) are at a standstill (for maintenance) and therefore only the generators provide power (intermittently) to the great happiness of the main people in charge of the electric network who are known to have “interests” in the fuel import activities in the country.
Back on the plantation, we decided to visit another waterfall that my fellow plantation manager had discovered by chance on the edge of one of our palm blocks and which is probably more impressive than those recommended to tourists, but difficult to access and perhaps unknown to most locals as it was necessary to cut a path with a machete to get there.
It is worth noting that in colonial times there was a network of railways in several parts of the island which were used to evacuate cocoa and coffee from the interior of the island to the coast to be processed (washed, fermented, dried, etc.) before being loaded onto boats. Following one of these disused railway tracks (all the rails have disappeared) my colleague arrived at a bridge (now collapsed) overlooking an impressive waterfall. For our own visit we decided to try to approach it from the other side (where the plantation is also present) which seemed easier. In practice, the access allowed us to get almost to the edge of the waterfall, but except for people with the vocation of being a stuntman it is not quite possible to get close enough to visualize it well. So we will have to give it another go by approaching from the other side… another water fall that will require one more attempt.
There are also remains of colonial structures with canals that were supposed to bring water to installations (probably for washing coffee or cocoa) of which there is almost nothing left. I am always surprised by how quickly nature reclaims abandoned sites.
An old colonial house, relatively well preserved this one (in the sense that the walls and the stairs leading to the upper floor still exist), overlooks our offices and offers a spectacular view over the plantation to the sea. This colonial “house” is part of the plantation concession, but as is often the case here, someone has moved in and built a (wooden) house next to it and has even offered to sell the site to us. Out of curiosity I responded favourably to the supposed owner and asked him to show us the documents of his “property”. There are no documents because, he said, here in Sao Tome it is not necessary to have a title deed because the land belongs to the state and it is enough to “occupy” it…
We hope, as always, to hear from you.
See you soon,
Marc and Marie-Claude

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Time to say goodbye – Le temps de dire au revoir

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My time in São Tomé is coming to an end and it’s time to say goodbye. I am still in the phase of processing all the experiences and adventures of the last weeks. But one thing I feel very strongly about is gratitude! I am very grateful that I had the opportunity to get to know a country and culture that was previously unknown to me and for all the people I met along the way.

I realized that what is most important involves the people around me. I don’t need a lot of materialistic things or exciting activities as long as I feel comfortable around the people I am with. Also, age or origin doesn’t matter if you meet as equals. I am by far the youngest here at 25 years, but I didn’t mind at all. I loved talking to people with more life experience than me and different backgrounds. I could listen to their stories, motivations, perspectives, and goals for hours. I can confirm that people choosing plantation life tend to have incredibly crazy anecdotes up their sleeves.

At the same time, it amazes me how fast you get used to your surrounding and adapt. Surely, Marie-Claude and Marc played a major role in this and made it easy for me to feel safe, loved, and at home very quickly. Still, I remember my first week here as if it was yesterday when almost everything felt different from what I knew. Be it the toilet in the office with no toilet seat, the questionable water quality from the showers at Parque Verde, the empty shelves in the supermarket because the cargo ships from Europe have not arrived yet, the constant dirty trousers from the flooded and muddy roads, the unreliable internet and phone connection that made communication and working a daily challenge, the torch that quickly became my constant companion at night as the generator stops working at 10 pm. But I’m typing all this with a smirk on my face because exactly these are the facts I will remember forever and made this journey so special. Sao Tome taught me to appreciate all the things I have and to not lose time thinking about the what-ifs.

I have only myself to blame for this, but I haven’t chosen the best time to travel to the island, as October and November are the peak months of the rainy season. Although I love the sea, I really couldn’t understand why someone would enjoy going to the beach if it’s cloudy let alone if it rains. Let me tell you, I am a changed woman. I had the most amazing swims of my life surrounded by turtles, seeing the Pico in the distance, and rain running down my face. Nothing can hold me back anymore. I can guarantee you that I am the first one at Praia Grande after work swimming in the waves letting my thoughts run free. Sometimes I need to remind myself to just do things and not overthink them. The same goes for driving the car here myself. I would claim that I am a good and safe driver but somehow, the dirt roads here presented a greater challenge than I would like to admit. I was scared to damage Marie-Claude’s car or to hurt someone or myself and be dependent on the local hospital which is really the last place I would like to cross off my list of visited locations. Last Sunday was the big day and I felt ready to hit the road. I drove all by myself to Praia Grande, which is about a 15-minute car drive, and I felt great! In the first picture below, you can see the reward for my courage. Praia Grande is probably the most breathtaking place I have ever seen. But in general nature in Sao Tome is surreal and in combination with the abundance of people makes it just magical. The views just never get old (even in the pouring rain). This is my friendly reminder to you that if you ever get the chance to come here, do it!

One thing I will miss back home is the cheerfulness of the people. They get excited over a single hand wave or a simple ‘hola’. But probably the concept is simple: Smile and the world smiles back. Europe can certainly take a leaf out of this book. Similarly, the car horn is here in constant use. Almost every time you pass someone and want to say hello the car horn comes into play. In the beginning, I was very confused because I thought something was wrong but as I got the hang of it, I started to love the horning

This is it, thank you for taking the time and reading my reflection. Now it is time for me to enjoy this beautiful island and get spoiled at Mucumbli one last time. Hope you are having an amazing weekend too!

Carina, Marie-Claude and Marc

Mon séjour à Sao Tomé touche à sa fin et il est temps de dire au revoir. Je suis encore en phase de traitement de toutes les expériences et aventures de ces dernières semaines. Mais il y a une chose qui me tient à cœur : la gratitude ! Je suis très reconnaissante d’avoir eu l’occasion de connaître un pays et une culture qui m’étaient jusqu’alors inconnus, ainsi que pour toutes les personnes que j’ai rencontrées en chemin.

J’ai compris que le plus important, ce sont les gens qui m’entourent. Je n’ai pas besoin de beaucoup de choses matérielles ou d’activités passionnantes, tant que je me sens à l’aise avec les personnes avec qui je suis. De plus, l’âge ou l’origine n’a pas d’importance si vous vous rencontrez sur un pied d’égalité. Je suis de loin la plus jeune ici, à 25 ans, mais cela ne m’a pas du tout dérangé. J’ai adoré parler avec des personnes ayant plus d’expérience que moi et des origines différentes. Je pourrais écouter leurs histoires, leurs motivations, leurs perspectives et leurs objectifs pendant des heures. Je peux confirmer que les personnes qui choisissent la vie de plantation ont tendance à avoir des anecdotes incroyablement folles dans leurs manches.

En même temps, je suis étonnée de voir à quelle vitesse on s’habitue à son environnement et on s’adapte. Marie-Claude et Marc ont certainement joué un rôle important à cet égard et m’ont permis de me sentir en sécurité, aimée et chez moi très rapidement. Pourtant, je me souviens de ma première semaine ici comme si c’était hier, lorsque presque tout me semblait différent de ce que je connaissais. Qu’il s’agisse des toilettes du bureau sans siège, de la qualité douteuse de l’eau des douches du Parque Verde, des étagères vides du supermarché parce que les cargos en provenance d’Europe ne sont pas encore arrivés, des pantalons constamment sales à cause des routes inondées et boueuses, de la connexion internet et téléphonique peu fiable qui a fait de la communication et du travail un défi quotidien, de la torche qui est rapidement devenue mon compagnon permanent la nuit car le générateur s’arrête de fonctionner à 22 heures. Mais je tape tout cela avec un sourire en coin parce que ce sont exactement les faits dont je me souviendrai toujours et qui ont rendu ce voyage si spécial. Sao Tomé m’a appris à apprécier toutes les choses que j’ai et à ne pas perdre de temps à penser à ce qui pourrait arriver.

Je ne peux m’en prendre qu’à moi-même, mais je n’ai pas choisi le meilleur moment pour me rendre sur l’île, car octobre et novembre sont les mois de pointe de la saison des pluies. Bien que j’adore la mer, je ne pouvais vraiment pas comprendre pourquoi quelqu’un aimerait aller à la plage si le temps est nuageux et encore moins s’il pleut. Laissez-moi vous dire que je suis une femme changée. J’ai vécu les nages les plus extraordinaires de ma vie, entourée de tortues, en voyant le Pico au loin, et la pluie coulant sur mon visage. Plus rien ne peut me retenir. Je peux vous garantir que je suis la première à Praia Grande après le travail à nager dans les vagues en laissant libre cours à mes pensées. Parfois, j’ai besoin de me rappeler de faire les choses et de ne pas trop y penser. Il en va de même pour la conduite de la voiture ici. Je prétends être un bon conducteur et un conducteur prudent, mais d’une certaine manière, les routes de terre ici ont représenté un plus grand défi que je ne voudrais l’admettre. J’avais peur d’endommager la voiture de Marie-Claude ou de blesser quelqu’un ou moi-même et de devoir dépendre de l’hôpital local, qui est vraiment le dernier endroit que je voudrais rayer de ma liste de lieux visités. Dimanche dernier était le grand jour et je me sentais prête à prendre la route. J’ai conduit toute seule jusqu’à Praia Grande, qui se trouve à environ 15 minutes en voiture, et je me sentais bien ! Sur la première photo ci-dessous, vous pouvez voir la récompense de mon courage. Praia Grande est probablement l’endroit le plus époustouflant que j’ai jamais vu. Mais en général, la nature à Sao Tomé est surréaliste et, combinée à l’abondance de personnes, elle est tout simplement magique. Les vues ne vieillissent jamais (même sous la pluie battante). Je vous rappelle amicalement que si vous avez l’occasion de venir ici, faites-le.

Une chose qui va me manquer chez moi, c’est la joie de vivre des gens. Ils s’excitent pour un simple signe de la main ou un simple “hola”. Mais le concept est probablement simple : Souriez et le monde vous sourit en retour. L’Europe peut certainement s’en inspirer. De même, le klaxon de voiture est ici en usage constant. Presque chaque fois que vous croisez quelqu’un et que vous voulez lui dire bonjour, le klaxon entre en jeu. Au début, j’étais très confuse car je pensais que quelque chose n’allait pas, mais au fur et à mesure que j’ai compris, j’ai commencé à aimer le klaxon. C’est tout, merci d’avoir pris le temps de lire ma réflexion. Il est maintenant temps pour moi de profiter de cette belle île et de me faire gâter à Mucumbli une dernière fois. J’espère que vous passez aussi un excellent week-end!

Carina, Marie-Claude et Marc

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Premières – Firsts

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Ces derniers temps il y a eu beaucoup de pluie, fréquentes et abondantes, mais ce ne sont pas elles qui font l’objet des “Premières” même si elles y ont sérieusement contribué.
Toutes les semaines j’accompagne généralement le directeur de plantation en plantation au moins une demi journée et, généralement encore une fois cela se passe le mercredi matin, pour couper la semaine (plus ou moins) en deux. Ce mercredi nous avons été en division 3, qui se trouve située un peu plus en hauteur dans les collines surplombant la plantation et qui nécessite de traverser la rivière Mioba par un gué. Le gué est bien aménagé avec une bonne base en béton et le plus souvent même quand le niveau de la rivière est assez haut il n’est pas trop difficile de passer en voiture. Donc ce mercredi, Carina et moi avons accompagné notre directeur de plantation avec sa voiture pour aller suivre les opérations (essentiellement de récolte) avec nos parapluies, car il pleuvinait et c’est plus agréable d’avoir l’impression d’être plus ou moins sec. Plus ou moins sec car il y a nombre de petits ruisseaux et mares à traverser et on finit par rater une pierre ou tomber sur un terrain plus meuble avec le résultat que la chaussure au départ imperméable, l’est toujours mais avec de l’eau dedans.
Ce mercredi toutefois la pluie s’est graduellement intensifiée au point que mon parapluie a finalement décidé que c’était trop et a commencé à percer de toutes parts, au point où je n’étais plus trop sur certain qu’il soit encore utile de l’utiliser. Finalement oui parce qu’il a malgré tout limité la quantité d’eau qui passait, préservant ainsi le téléphone que j’essayais désespérément de protéger dans ma poche. À un moment donné il y avait tellement d’eau qui coulait comme un torrent à nos pieds que nous avons renoncé à essayer de marcher sur les pierres et monticules. Seuls nos collègues avec des bottes semblaient plus ou moins échapper aux entrées d’eau et même de cela je n’en suis pas trop sûr compte tenu de ce que je sentais couler le long de mes jambes. Malgré ce déluge, le chien du divisionnaire (chef de section 3), qui était aussi avec nous et qui avait dû traverser le gué par ses propres moyens, nous suivait partout fidèlement malgré l’abondance des eaux.
Finalement, bien mouillés et ayant vu tout ce qu’il y avait à voir, nous avons décidé de rejoindre la voiture, restée non loin du gué, pour rentrer à la maison. Seulement voila, arrivés au gué nous avons trouvé tout un groupe de travailleurs et le responsable du département des infrastructures (également venu en voiture) regardant avec doute le niveau de l’eau qui était sérieusement plus haut que lors de notre passage du matin. Le niveau de la rivière ne permettait en fait pas de traverser sans risques en voiture. Certains travailleurs s’y sont risqués à pied en s’aidant d’un bâton, mais je ne sais pas trop ce qui se serait passé s’ils avaient glissé et je n’avais aucune envie de faire l’essai.
Il faut savoir que nous venons d’acheter deux camions ex-militaire 4×4 qui serviront au transport du personnel en plantation et comme je n’avais pas envie de passer l’après-midi voir plus coincé du mauvais côté de la rivière, nous avons fait appel à l’un de ces camions pour venir nous chercher. Le camion a évidemment traversé le gué comme si de rien n’était et nous a ramené sains et saufs jusqu’au bureau. Pour nous (Carina, le directeur de plantation et moi) c’était la première fois que nous voyagions dans ce camion et je crois même que c’est la première fois que nous l’avons utilisé. Ces camions ne sont pas neufs (je crois qu’ils datent du milieu des années ’80) mais ont été entretenu avec amour et surtout, grand atout pour ici, n’ont pas un gramme d’électronique dans leur fonctionnement, donc réparables localement.
Arrivés au bureau il nous fallait encore rentrer à la maison et compte tenu de la pluie et de mon parapluie percé je n’avais pas trop envie de faire cela à pied. C’est ainsi que nous avons eu une deuxième première en empruntant le minibus du personnel (avec lequel je n’avais pas encore voyagé non-plus) pour aller jusqu’à la maison. A la maison nous attendait Mauricette (notre cuisinière) très inquiète car nous étions en retard par rapport au programme habituel et nous a presque grondé d’avoir traversé la rivière par temps de pluie.
Dans l’après-midi, alors que la pluie s’était un petit peu calmée, notre directeur de plantation s’est dit que le moment était bon pour aller récupérer sa voiture, mais arrivé sur place le volume de la rivière semblait avoir décuplé et même le camion aurait été emporté comme un fétu de paille. Il n’y avait pas que la voiture du directeur qui était restée de l’autre côté, aussi la moto du divisionnaire et son chien (qui avait refusé de monter dans le camion lorsqu’il en était encore temps).
Ce n’est pour finir que le lendemain que les véhicules ont été récupérés, de même que le chien qui avait décidé (probablement sagement ) de passer la nuit à côté de la moto plutôt que de se risquer dans l’eau. D’autant plus que semble-t-il lors d’une précédente crue le chien (encore innocent sans doute) s’était fait emporter par les flots et avait survécu de manière miraculeuse mais un peu meurtri.
Comme souvent dans le nord de l’île le temps est plus clément et parce que Carina est plus une citadine que nous, nous avions décidé de passer ce week-end en ville afin d’explorer la petite capitale de Sao Tomé. Pour l’occasion nous avions réservé des chambres dans un hôtel appelé PZERO situé en bordure de la baie de Sao Tomé. Sans compter le fait que la cuisine de cet hôtel (le restaurant étant lui appelé MOON) est absolument délicieuse et différente de ce qui est proposé dans la majorité des autres restaurants, les chambres sont spacieuses, confortables et décorées avec goût, bref nous avons été conquis. Pour couronner le tout, nous nous sommes réveillés ce matin sous un soleil radieux qui nous a accompagné toute la journée, ce qui a évité à Carina de sombrer complètement dans la déprime à cause de la pluie incessante. D’une certaine manière une autre première (pas la déprime, l’hôtel) qui ne sera certainement pas une dernière.
Nous espérons que ces lignes vous trouveront bien et comme toujours nous aimerions beaucoup lire le récit de vos expériences à vous.
A très bientôt,
Marc, Marie-Claude et Carina

There has been a lot of rain lately, frequent and heavy, but it is not the rain that is the subject of the “Firsts”, even if it has made a serious contribution to what follows.
Every week I usually accompany the plantation manager to the plantation for at least half a day and, again, this usually happens on Wednesday morning, to cut the week (more or less) in half. This Wednesday we went to Division 3, which is located a little higher up in the hills above the plantation and requires crossing the Mioba River by a ford. The ford is well laid out with a good concrete base and most of the time even when the river level is quite high it is not too difficult to drive across. So this Wednesday Carina and I accompanied our plantation manager with his car to follow the operations (mainly harvesting) with our umbrellas, as it was raining (slightly) and it’s more pleasant to have the impression of being more or less dry. More or less dry because there are many small streams and ponds to cross and you end up missing a stone or falling on softer ground with the result that the initially waterproof shoe is still waterproof but with water inside.
This Wednesday however the rain gradually intensified to the point where my umbrella finally decided it was too much and water started to seep through on all sides, to the point where I wasn’t sure if it was still useful to use it. Eventually it did because it still limited the amount of water that got through, preserving the phone I was desperately trying to protect in my pocket. At one point there was so much water flowing like a torrent at our feet that we gave up trying to walk on the rocks and mounds. Only our colleagues with boots seemed to more or less escape the ingress of water, and even that I am not too sure of, given what I felt running down my legs. In spite of this deluge, the divisional officer’s dog (section leader 3), who was also with us and who crossed the ford by his own means in the morning, followed us faithfully everywhere in spite of the abundance of water.
Finally, quite wet and having seen all there was to see, we decided to go back to the car, which had remained not far from the ford, to return home. Only, when we arrived at the ford we found a whole group of workers and the head of the infrastructure department (who had also come by car) looking doubtfully at the water level, which was seriously higher than when we had come in the morning. The level of the river did not actually allow for a safe crossing by car. Some workers ventured across on foot with the help of a stick, but I’m not sure what would have happened if they had slipped and I had no desire to try it out.
It is worth noting that we’ve just bought two ex-military 4×4 trucks that will be used to transport staff to and in the plantation and as I didn’t want to spend the afternoon or longer stuck on the wrong side of the river, we called in one of these trucks to pick us up. The truck obviously crossed the ford as if nothing had happened and brought us back safely to the office. For us (Carina, the plantation manager and me) it was the first time we had travelled in this truck and I think it was the first time we had even used it. These trucks are not new (I think they date from the mid 80’s) but have been lovingly maintained and most importantly, a great asset for us, do not have an ounce of electronics in their operation, so they can be repaired locally.
When we arrived at the office we still had to go home and considering the rain and my pierced umbrella I didn’t feel like walking. So we had a second first by taking the staff minibus (which I hadn’t travelled in yet either) to the house. At home Mauricette (our cook) was waiting for us, very worried because we were late for the usual programme and almost scolded us for crossing the river in the rain.
In the afternoon, when the rain had eased a little, our plantation manager thought it was a good time to go and get his car back, but by the time he got there the river seemed to have increased tenfold and even the truck would have been washed away like a straw. It was not only the director’s car that was left on the other side, but also the divisional officer’s motorbike and his dog (which he had refused to get into the truck while there was still time).
It was not until the following day that the vehicles were finally recovered, as well as the dog which had decided (wisely, no doubt) to spend the night next to the motorbike rather than venture into the water. Especially as it seems that during a previous flood the dog (still innocent, no doubt) had been swept away by the water and had miraculously survived, albeit a little bruised.
As is often the case in the north of the island, the weather is milder and because Carina is more of a city girl than we are, we decided to spend the weekend in town to explore the small capital of Sao Tome also hoping for some sun. For the occasion we had booked rooms in a hotel called PZERO located on the edge of the bay of Sao Tome. Not to mention the fact that the food in this hotel (the restaurant being called MOON) is absolutely delicious and different from what is offered in most other restaurants, the rooms are spacious, comfortable and tastefully decorated, in short we were won over. To top it all off, we woke up this morning to bright sunshine that stayed with us all day, saving Carina from being completely depressed by the incessant rain. In a way, another first (not the depression, the hotel) that will certainly not be a last.
We hope these lines find you well and as always we would love to read about your experiences.
See you soon,
Marc, Marie-Claude and Carina

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Pas de Tortues – No Turtles

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La saison de ponte des tortues commence en septembre et dure en principe jusqu’au mois de mars-avril. La pointe est généralement enregistrée au mois de décembre et nous pensions donc que début novembre devrait nous permettre de montrer les tortues à Carina.
Ce week-end nous avons donc décidé de venir passer la nuit à Domus Jalé pour profiter de la magnifique plage et éventuellement assister à la ponte de nos amis marins.
Les choses ont très bien commencé, nous nous sommes installés dans nos bungalows respectifs et sommes allés au restaurant (assez nouveau) situé un peu plus haut sur la colline surplombant la mer. Nous étions en tout petit comité avec seulement une autre table occupée par un couple de portugais. Les repas dans les restaurants ont généralement tous le même menu avec un choix de poisson, poulpe, poulet et parfois côte de porc ou omelette. Ces plats sont servis le plus souvent avec du riz (adoré par les sao toméens), du fruit à pain et des bananes plantain. Rien que de très bons produits, mais généralement préparés de la même manière partout et pas trop épicés pour ne pas “effrayer” les touristes.
Au moment de terminer notre repas, un guide est venu nous annoncer qu’une tortue était sortie de la mer pour pondre et que nous pouvions l’accompagner pour assister à l’événement . Une aubaine de pouvoir faire cela en début de soirée plutôt que de se faire réveiller au milieu de la nuit (car en principe la ponte se fait exclusivement la nuit). Mais malheureusement le temps d’arriver à l’endroit où la tortue avait été repérée, celle-ci avait décidé de faire demi-tour et était repartie en mer…
Le gardien nous a remboursé (eh oui, il faut payer pour voir les tortues) en nous promettant de nous appeler dès qu’une autre pondeuse serait repérée sur la plage.
Vers 4 h du matin j’ai été réveillé par des voix et je me suis dit que c’était pour nous prévenir de la présence d’une tortue, mais après investigation il s’est avéré que c’était seulement mes voisins qui devaient avoir une insomnie et s’étaient installés sur leur terrasse pour se tailler une bavette, j’étais moins impressionné…
Cette nuit il a plus assez abondamment et je pense que les éco-gardes se sont réfugiés dans leur tente où ils se sont endormis. Cette impression vient du fait que dès les premières lueurs du jour je suis allé me promener sur la plage et, tout près de notre cabanon, j’ai vu des traces et un nid de tortue non marqué qui n’avait pas été affecté par la pluie, donc tout frais.
Quand les nids sont repérés par les eco-gardes, il mettent un marquage (un morceau de bambou peint avec le numéro et la date de ponte) ce qui permet par la suite de savoir à quel moment les bébés tortues vont éclore.
Il semblerait que ce soit la seule ponte pour cette nuit car j’ai parcouru la plage de long en large deux fois et ce sont les seules traces qui étaient visibles. Nous sommes un peu déçus d’avoir raté cet événement aussi près de là où nous avons passé la nuit, mais, même sans cela, le site reste extraordinaire avec une plage magnifique et des eaux très claires (mais d’assez grosses vagues).
Ce matin au petit déjeuner nous étions à nouveau quasi seuls, manifestement ce n’est pas (ou plus) la haute saison touristique pour le moment.
Notre intention était d’aller faire une balade dans la forêt des montagnes derrière Jalé, mais nous avons été copieusement saucés, car la pluie était à nouveau au rendez-vous et donc j’ai préféré entamer notre récit de la semaine tandis que Carina est aller braver les vagues pour profiter encore un petit peu de la mer. Ce faisant j’ai appris que juste devant nous la zone est connue pour être un lieu de fécondation des tortues et qu’avec un masque et tubas il est possible de les voir. Malheureusement d’une part je n’ai pas pensé à amener le masque et tuba avec moi et d’autre part je dois avouer que la dernière fois que j’ai tenté l’expérience (pour regarder les poissons plutôt que les tortues) j’ai du abréger l’expérience car le mouvement des vagues était… bref, trop pour moi. Mais quelque chose à retenir pour les personnes moins sensibles lors de notre prochaine visite.
En plantation nous avons nos petits moments d’excitation habituels car, même si ici ce n’est pas le Congo, nos amis ont une propension à approcher l’utilisation du matériel et des outils différente de la nôtre. Par exemple, ici les machettes sont aiguisées des deux côtés, même si celles-ci ne sont pas prévues pour cela. Cela a pour conséquence un plus grand nombre de coupures ou de blessures car parfois il y a des “retours de machette” pas toujours contrôlés. D’autres aventures auxquelles nous avons du faire face, liées au climat celles-ci, sont des travailleurs et véhicules se retrouvant bloqués de l’autre côté des rivières en crue. En général, même en cas de forte pluie, il est toujours possible de traverser avec un tracteur et une remorque bien chargée, mais même cette option nous a été impossible à plusieurs reprises ces derniers temps. Heureusement, contrairement à notre résidence de Mapangu, peu importe l’intensité des pluies notre maison reste confortablement sèche, même si nous voyons passer des rivières devant la maison et qu’il est quasi impossible de quitter la maison sans bottes ou sans être prêt à commencer la journée avec des chaussures bien mouillées.
Carina a décidé que son meilleur ami était le parapluie, et ne le lâche pas, même quand les apparences indiquent un temps plutôt ensoleillé (ce que nous avons eu plusieurs jours de suite cette semaine, vraiment !).
Voilà pour les nouvelles de la semaine qui, nous l’espérons, vous trouveront bien.
A bientôt vous lire,
Marc, Marie-Claude et Carina (pour encore deux semaines).

The turtle nesting season starts in September and normally lasts until March-April. The peak is usually in December so we thought that early November would be a good time to show the turtles to Carina.
This weekend we therefore decided to come and spend the night at Domus Jalé to enjoy the beautiful beach and possibly witness the laying of eggs by our marine friends.
Things started off very well, we settled into our respective bungalows and went to the (fairly new) restaurant a little higher up the hill overlooking the sea. We were in a very small committee with only one other table occupied by a Portuguese couple. Meals in the restaurants are generally all the same with a choice of fish, octopus, chicken and sometimes pork chop or omelette. These dishes are usually served with rice (loved by the Sao Tomeans), breadfruit and plantains. All very good products, but generally prepared in the same way everywhere and not too spicy so as not to “scare” the tourists.
As we were finishing our meal, a guide came to tell us that there was a turtle coming out of the sea to lay eggs and that we could go with him to see it. It was a godsend to be able to do this in the early evening rather than being woken up in the middle of the night (because in principle, egg-laying is done exclusively at night). But unfortunately by the time we got to the spot where the turtle had been spotted, it decided to turn around and was back out to sea before we could see it.
The keeper gave us a refund (yes, you have to pay to see the turtles) and promised to call us as soon as another one was spotted on the beach.
Around 4am I was woken up by voices and I thought it was to warn us of the presence of a turtle, but after investigation it turned out to be my neighbours who must have had insomnia and had settled on their terrace to have a chat, I was less impressed…
During the night it rained quite heavily and I think the eco-guards took refuge in their tent where they fell asleep. This impression comes from the fact that at first light I went for a walk on the beach and very close to our hut I saw tracks and an unmarked turtle nest that had not been affected by the rain, so it was fresh.
When the nests are spotted by the eco-guards, they put a marker (a piece of bamboo painted with the number and the date of laying) which allows them to know when the baby turtles will hatch.
It seems that this is the only nest that was made that night because I walked up and down the beach twice and these are the only traces that were visible. We were a little disappointed to have missed this event so close to our cabins, but even without it it was still an amazing beach with very clear (but quite big) waves.
This morning at breakfast we were again almost alone, obviously it’s not (or no longer) high tourist season at the moment.
Our intention was to go for a walk in the forest of the mountains behind Jalé, but we had already been properly soaked during our walk on the beach as the rain came back with gusto and so it was decided that I would start writing the news of the week while Carina went to brave the waves to enjoy the sea a little bit. In doing so I learned that just ahead of us the area is known to be a turtle breeding ground and that with a mask and snorkel it is possible to see them. Unfortunately on the one hand I didn’t think to bring the mask and snorkel with me and on the other hand I have to admit that the last time I tried it (to look at the fish rather than the turtles) I had to cut the experience short because the wave movement was… well, not for me. But something to remember for the less sensitive on our next visit.
In the plantation we have our usual little moments of excitement because, even if this is not the Congo, our friends have a different propensity to approach the use of equipment and tools than we do. For example, here machetes are sharpened on both sides, even though they are not designed for this. This results in more cuts or injuries because sometimes there are “machete backfires” that are not always controlled. Other adventures we have had to deal with, related to the weather, are workers and vehicles getting stuck on the other side of rivers in flood. In general, even in heavy rain, it is always possible to cross with a tractor and a well-laden trailer, but even this option has been impossible for us on several occasions recently. Fortunately, unlike our home in Mapangu, no matter how hard it rains our house stays comfortably dry, even though we see rivers flowing past the house and it is almost impossible to walk outside without boots or very wet shoes.
Carina has a new best friend called umbrella, she doesn’t let it go, even when the weather looks rather sunny (which we have had several days in a row this week, really!).
That’s it for this week’s news, which we hope will find you well.
Hope to hear from you soon,
Marc, Marie-Claude and Carina (for another two weeks).