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Jour “J”- 2 / “D” Day – 2

Eh oui, j’avoue que la perspective des vacances commence à faire son effet et c’est le rush final pour préparer la relève pendant les presque 6 semaines que nous ne serons pas en RDC. Nous avons quitté Mapangu vendredi dernier pour voler sur Kinshasa via Ilebo, laissant Makala et Griezel aux bons soins de nos deux aides à la maison, Alain et Guy. Guy est une nouvelle recrue, il s’occupait de l’entretien de la maison de passage de direction, mais ne sachant pas (encore) cuisiner, était assisté d’une cuisinière qui vient aider lorsqu’il y a des visiteurs. Comme Guy semble fort enthousiaste à l’idée d’apprendre à cuisiner et que nous manquons cruellement de cuisiniers capables à Mapangu, nous avons décidé de le prendre en stage à la Cathédrale. Seulement voila, Alain et Guy s’entendent comme cul et chemise, ils sont super complémentaires, Guy semble être ravi de pouvoir s’occuper de Makala et malgré le fait qu’il doive venir de Mapangu (qui n’est quand même pas à côté de la maison pour quelqu’un sans moyen de transport) il est là tous les matins à 6 heures au plus tard. Bref, Marie-Claude et moi avons décidé qu’il était le complément idéal pour la Cathédrale qui est quand même une sérieuse maison à entretenir et sera une aide précieuse lorsque nous aurons des visiteurs.

Juste avant de quitter Mapangu nous avons eu une deuxième pluie, ce qui semble confirmer que la saison des pluies est de retour et que nous pourrons à nouveau profiter des vues sur le Kasaï qui était devenu invisible dans la brume ses derniers mois. C’est pour cela que vous n’avez plus eu à endurer des photos de coucher de soleil à répétition sur le Kasaï, mais ce n’est que partie remise. Comme cette fois nous sommes allez à Ilebo en voiture pour une bonne partie du trajet, cette pluie était idéale car elle à tassé et durci le sable sur la route et nous a évité l’embarras de se retrouver ensablés dans les zones difficiles (mon honneur étant en jeu puisque j’avais pris le volant). La dernière partie du voyage se fait en pirogue pour traverser le Kasaï et rejoindre Ilebo, où nous avons été accueilli par le directeur général de la SEP (société pétrolière nationale) qui possède un des trois ou quatre véhicules existant à Ilebo. Après une visite obligée des installations de la SEP (un peu comme le passage obligé par un magasin de souvenirs après une visite guidée) nous avons fait une petite pause à l’hôtel des palmes, qui n’a malheureusement plus que le nom pour rappeler sa fonction car les chambres sont pour la plupart démunies de meubles dignes de ce nom et le restaurant n’est même pas en mesure de proposer une bouteille d’eau faute de moyens.

Notre avion, ou plutôt les pilotes de notre avion étaient extrêmement pressés de partir car Marie-Claude et moi n’avions pas encore embarqué que les moteurs tournaient déjà et l’hôtesse (eh oui, il y a même une hôtesse à bord) a été obligée de rentrer l’escalier et fermer la porte alors que l’avion était déjà en mouvement. Comme à chaque fois, la piste est envahie de monde (surtout des enfants) alors que l’avion se met en bout de piste et puis tout se monde s’écarte au fur et à mesure de la progression de l’avion dans son envol, es espérant qu’il n’y en ai pas une qui ne se bouge pas assez vite pour une raison ou une autre.

A Kinshasa il n’y a pas grand chose à raconter, si ce n’est que la tension monte tout doucement en prévision des élections qui devraient avoir lieu en fin d’année. Aujourd’hui l’opposition avait appelé à une grève générale ou “opération ville morte” comme ils l’appellent et il ne fallait pas plus pour que tous les employés (à l’exception de mon chauffeur) se portent pâle aujourd’hui. J’ai donc passé une bonne partie de la journée dans un calme parfait au bureau, avec quand même une réunion de dernière visite avec un fournisseur qui a jugé lui aussi qu’il n’y avait pas de raison de ne rien faire. Rassurez-vous, il n’y avait de ma part aucun acte de bravoure en allant au bureau, qui du reste est tout proche de mon hôtel, car mis à part l’absence d’embouteillage, tout était absolument calme dans cette partie de la ville.

Comme le titre l’indique, aujourd’hui c’est le Jour “J” moins deux avant le départ en vacances, période pendant laquelle nous serons probablement en congé de blog également, jusqu’à notre retour en RDC début octobre. Mais que cela ne vous empêche pas de nous écrire, même si nous ne serons probablement pas aussi assidus pour consulter notre messagerie.

Marc & Marie-Claude

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Well yes, I must confess that the perspective of the coming holidays is starting to have its effect as we enter into the final rush to have everything ready for handover during the almost 6 weeks we will be away from the DRC. We lest Mapangu last Friday to catch our flight to Kinshasa via Ilebo, leaving Makala and Griezel to the good care of Alain and Guy, our two housekeepers. Guy is a newcomer in the household, previously in charge of cleaning the VIP guest house in Mapangu, but as he was not (yet) able to cook, assisted by a lady cook whenever guests would be staying. As he seemed very keen to learn how to cook and given that we are very short of cooks of ay kind in Mapangu, we decided to take hi on as a trainee at the Cathedral. But then, Alain and Guy get on particularly well, they are very complementary, Guy loves being able to take care of Makala and despite him living in Mapangu (which is a long way for someone without a means of transport) he is there promptly every morning at six o’clock. Therefore, Marie-Claude and I decided that maybe it would not be a bad idea to have a second helper in the house, which is rather large and will be very helpful when we have visitors.

Just before leaving Mapangu we had a second rain, which seems to confirm that the rain season is getting started and that we will soon be able to see the Kasai river again, which had vanished in the mist during the past months. That is why you have not had those repeated sunset pictures any more, but beware they will return. As this time we drove for most of the way to Ilebo, this rain was very fortunate because it hardened the sand on the road and avoided me embarrassing myself by getting stuck in the sand that forms a real trap during the dry season. The last part of the trip is made in a dugout canoe to cross the Kasai river to Ilebo, where we have been welcomed by the general manager of SEP (state petroleum company), which possesses one of the 3 or 4 vehicles of Ilebo (a city of 120.000 inhabitants). After a compulsory visit of the company installations (reminder of those souvenir shops that you have to go through after a guided tour) we waited for the plane’s arrival at the “Hotel des Palmes” which unfortunately only has the name left to indicate what it was as there is barely any furniture in the rooms and the restaurant is not even able to offer some water due to their lack of means.

Our plane, or rather the pilots were in a hurry to leave because they started the engines even before Marie-Claude and I could enter the aircraft and the hostess (yes, there is even a hostess on board) had to retrieve the stairs and close the door while the plane was already taxiing its way for take-off. As on each of those occasions, I am surprised by the fact that the runway if milling with people (most of them children) that will get out of the way at the last moment when the plane gathers speed for its take-off, hoping that none will leave it too late for one reason or another.

In Kinshasa there is not much to report, except that the tension in rising ahead of the expected elections at the end of this year. Today the opposition called for a general strike or “Dead City” operation as they call it and this was the perfect excuse for none of the staff (except my driver) to show up at work this morning. I therefore enjoyed a very quiet day at the office, where in the end I had one meeting with a supplier, who like me did not think the situation allowed doing nothing. Rest assured, I did not take any risks, my hotel is very close to the office and save for the lack of traffic jams the situation in the streets was perfectly normal.

As the title says, today is “D” day minus tow before leaving for holidays, period during which we will probably not publish much on the blog, until our return in DRC early October. But this should not stop you writing, even though we will probably not be as frequently on the net.

Marc & Marie-Claude

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Football

Vous le savez tous, Marie-Claude est une passionnée du foot! Elles suit avidement toutes les compétitions et m’arrache la commande de la télévision pour pouvoir suivre la progression des ses équipes favorites quand je voudrais exceptionnellement regarder un film ou même seulement les nouvelles.

Enfin bref, quand nous avons décidé d’organiser une compétition de football inter départements à la Brabanta, Marie-Claude ne pouvait plus se contenir d’enthousiasme à l’idée de pouvoir assister en personne à des compétitions de haut niveau (je commence ( !) peut-être à exagérer un tout petit peu, mais c’est pour mieux expliquer la suite).

Dimanche passé se déroulait le match d’ouverture avec en “levée de rideau”, comme ils appellent cela ici, un match entre deux équipes féminines. A force d’insister, arguant que malgré tout j’étais le directeur général et qu’il était normal pour un DG de faire acte de présence à un évènement d’une telle importance (je continue l’exagération car vous savez que rien ne l’empêcherait d’assister à une compétition de foot), Marie-Claude à réussi à m’entrainer à la dite compétition qui avait lieu sur le terrain de la Brabanta situé dans la cité de Mapangu.

Rien que pour arriver au terrain c’était presque une aventure car à force de construire sur chaque morceau de terrain encore plus ou moins dégagé, arriver en voiture au terrain nécessite de naviguer entre des ornières de 1m de profondeur et rouler littéralement sur les pieds des gens assis devant leur maison. La compétition devait débuter à 15h30, mais à cette heure-là Marie-Claude et moi étions les seules attractions, promptement installées dans des fauteuils, “empruntés” dans une maison voisine, au milieu de la tribune d’honneur. A défaut de joueuses ou d’autre spectacle, de plus en plus de personnes (surtout des enfants) sont apparus pour venir admirer les “mundele” se donnant en spectacle au terrain de foot, tout ceci au milieu de crasses de toutes sortes (papiers, plastiques) éparpillées sur tout le terrain de sport et alentours.

Finalement des joueuses ont commencé à arriver sur le terrain en chantant, des chaises supplémentaires ont été placées dans la tribune et le “service d’ordre” s’est chargé de tenir les curieux à une distance respectable des “invités d’honneur” à coups de chicotte. Mis à part le ballon que nous avions offert aux joueuses il y a déjà quelques mois, celles-ci n’ont pas d’autre équipement spécifique au foot et jouent pieds nus, sauf pour certaines qui portent une chaussette à un pied, probablement pour se protéger un tout petit peu lors de tirs avec le ballon. Avec seulement une bonne demi-heure de retard, tout le monde était finalement réuni, y compris tous les notables dans la tribune, et les équipes sont venues se présenter avec l’arbitre à leur “Présidente d’Honneur”… Vous imaginez la joie de Marie-Claude de voir un de  ses rêve d’enfance se réaliser… Bref, cela veut surtout dire que pour les besoins d’équipement (vareuses, chaussures, etc.) il y a maintenant un mécène tout trouvé.

Alors que le match avait déjà commencé, des équipes d’enfants étaient chargés d’accrocher les filets (ou ce qu’il en reste) dans les goals, du monde va et vient sur le terrain et le public rit de bon cœur quand une joueuse n’arrive pas à contrôler le ballon tout à fait comme il le faut. En fait il y a autant si pas plus de spectacle autour que sur le terrain. Après deux mi-temps de 25 minutes le ballon a cérémonieusement été déposé devant Marie-Claude (signe qu’il était temps de sortir le porte-monnaie pour une petite collation pour l’équipe) évidemment pour la photo de famille avec l’équipe (et toute autre personne arrivant à se faufiler dans la vue de l’appareil pour l’occasion. Malgré le fait que Marie-Claude a presque réussi à me communiquer sa passion pour le foot, nous avons quand même décidé de nous éclipser et ne pas assister au match d’ouverture officiel. Comme le président de la compétition, le directeur des relations publiques, était présent et que nous avions également une obligation de faire acte de présence au mariage d’une collègue, notre disparition n’était pas trop grave.

La réception de mariage, puisque effectivement c’était encore une étape “obligée” avant de pouvoir nous retirer pour le reste de la journée, avait été organisée au Cercle de Brabanta. Contrairement à beaucoup de choses au Congo, la réception avait une organisation impeccable avec des personnes chargées de guider les véhicules (principalement des motos) vers le parking et une escorte pour amener les convives jusqu’à leur table selon un plan de table strict. Les mariés étaient sagement installés dans un sofa au centre du jardin avec une file de convives attendant de les féliciter et se faire photographier par une meute de photographes équipés d’imprimantes portables afin de pouvoir distribuer les photos immédiatement aux convives. A notre table n°1 réservée aux expatriés et placée un petit peu à l’écart de la foule nous étions… Seuls avec la compagne congolaise de notre garagiste.

Nous avons rapidement conclu que les autres expatriés ne viendraient pas et avons préparé notre plan de retraite quand le responsable du cercle est venu nous apporter une bouteille de whisky. J’ai poliment décliné en expliquant que nous n’allions pas prendre d’alcool fort, mais sans trouver les arguments nécessaires car la réponse était sans équivoque, la bouteille est pour la table n°1 et si on part on la prend avec nous. Donc voilà, quand on va au mariage de quelqu’un ici il semblerait normal de repartir avec la bouteille selon l’expression “une pour la route”. En fait nous avons découvert qu’ici le dernier pour la route c’est en fait une excuse pour prendre une ou deux cannettes encore fermées avec soi, je présume à déguster à une autre occasion à la maison. 

Voilà, après trois mois sans une goutte de pluie, les (pour le moment une) pluie(s) sont (est) de retour. Accompagnée de gros coups de tonnerre, d’éclaires et de gros coups de vent, cette première pluie était très attendue et malgré son abondance (40mm) absorbée en un clin d’œil par le sol desséché et les palmiers qui commençaient à montrer des très sérieux signes de stress. Cette première pluie c’est aussi une odeur extraordinaire mélangeant des relents d’épices, de terre et de fraîcheur qu’il est difficile de décrire, mais l’impression est forte. Peu de temps après cette pluie se sont aussi de millions d’éphémères qui émergent en soirée avec le résultat que dans les phares de la voiture on pourrait croire à une tempête de neige et le lendemain matin le sol est effectivement couvert d’un tapis d’ailes translucides, presque comparable à une fine couche de neige.

C’est tout pour cette fois.

Nous nous réjouissons d’avoir de vos nouvelles,

Marc & Marie-Claude

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As you all know, Marie-Claude is passionate about football! She avidly follows all competitions and takes control of the television remote whenever one of her favourite teams is playing, when I exceptionally want to watch a film or just the news.

When it was decided to organise a Brabanta football cup, Marie-Claude could not contain her enthusiasm about the prospect of being able to witness high level football live here in Mapangu (maybe I am slightly overstating things here, but it will help you understand the rest of the story).

Last Sunday was the opening match, before which a “curtain opening” game between two ladies teams. As a result of a lot of persuasion, arguing that it was after all part of a general manager’s duty to be present at such an important event (I continue (!) to exaggerate, even though you know nothing would stop her from witnessing the game), Marie-Claude managed to drag me to the said competition, which was taking place on Brabanta’s football field in the “city” of Mapangu.

Just the trip to arrive at the field was almost an adventure in itself because every open space seems to be a construction plot and reaching the field by car requires navigation of huge gullies as well as almost driving on the feet of people sitting in front of their houses. The game should have started at 15h30, but at that time Marie-Claude and I were clearly the only ones present, not to say that we were not an attraction in itself. Two seats were promptly taken in one of the neighbouring houses and placed in the official’s stand (there is only one) where we were soon surrounded by a multitude of onlookers (mainly children) appearing from everywhere to come and see the “Mundeles” seated (in the middle of rubbish, bits of papers and plastics) in the stand, somewhat like a giant television or theatre scene.

Finally the players started to arrive on the field in singing groups, additional chairs appeared in the stand and some kind of security started moving the crowd away from the “guests of honour” with the whip of a stick. Except for a ball that we gave to the ladies team some months ago, the players have no equipment and play bare feet, except for the occasional sock on one foot, probably to protect them when shooting the ball. With only half an hour delay, all the guests were seated and the players came to present themselves in an orderly row led by the referee to their “Honorary Chairwoman”… you can guess the joy of Marie-Claude seeing her childhood dream come true… Anyway this mainly means that the team has found themselves someone to help with their sporting equipment and other basic needs. 

While the game got underway, children where trying to attach the nets (or whatever is left of them) in the goals, people were milling around the field and a lot of laughter could be heard when a player unfortunately missed the ball. In fact there was almost more to be watched off the pitch than the game itself. After two half times of 25 minutes, the ball was ceremoniously placed in front of Marie-Claude (signalling the time to take out the purse and give something to buy refreshments for the team) obviously to take a picture with the team (and whomever manages to squeeze into the camera’s range. Although Marie-Claude almost managed to instil some of her football passion into me, we nevertheless decided that one game was enough. The Chairman of the competition, our Public Relations Managers was there to represent the company and we had a wedding to attend before going home.

The wedding reception, our last commitment before enjoying the rest of the day, was organised at the company’s club, as the bride is one of the company’s employees. Contrary to most things in Congo, the wedding party was perfectly organised with staff directing vehicles (mainly motorbikes) to the parking and others bringing guests to their tables according to a strict plan. The newlyweds were seated in a sofa in the middle of the courtyard with guests queuing to congratulate them and have their pictures taken by a group of photographers using portable printers to distribute the images immediately to the guests.

At our table (n°1) obviously reserved for the expatriates and located in a secluded location from the rest of the guests, we were on our own with the Congolese partner of our workshop manager.

We eventually concluded that the other expatriates would not come and started to plan our retreat, when the club manager brought us a bottle of whisky. I politely declined, but apparently the bottle was ours whether we would drink it there and then or not. We have discovered that in Congo the expression “a last one for the road” has a different meaning, and guests coming at home would effectively leave with one (or two) unopened cans at the end of the evening (for the road), presumably to be consumed at a later time at home rather than on the road.

An finally, after three months without a drop of rain, rains (or at least one serious one) have returned. With loads of thunder, lightning and gusts of winds, this rain was much expected but despite its relative abundance (40mm) almost instantly absorbed by the parched ground and the palm trees showing obvious signs of stress. This first rain also has an extraordinary smell mixing flavours of spices, earth and freshness, difficult to describe but very powerful. Soon after the rains, millions of insects have emerged, giving the impression of driving in a snowstorm at night and leaving a mattress of white wings on the ground the following morning.

That’s it for now.

We look forward reading your news,

Marc & Marie-Claude

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Vamos a la Playa

En saison sèche, le niveau du Kasaï baisse de plusieurs mètres et révèle une multitude de bancs de sable sur lesquels des villages éphémères de pêcheurs s’installent. Certains de ces bancs, composés de sable presque pur où il n’y a ni fourmis ou autres insectes du sol habituels, sont un lieu idéal pour aller “à la plage” et c’est ce que nous avons fait lundi dernier avec tous les expatriés.

En général en cette saison le soleil n’est pas très virulent car il y a une brume quasi permanente, mais néanmoins pour protéger les pâles faces des européens que nous sommes, la veille de la journée de plage une équipe se charge d’ériger une paillote ou installer tables et chaises pour les victuailles et les boissons fraîches qui sont de mise.

Le banc de sable choisi n’est pas très éloigné, mais même sur cette courte distance nous sentons que la pirogue est, disons…, un peu trop chargée et danse de manière assez prononcée chaque fois que nous traversons une zone avec un courant plus prononcé. En principe la pirogue est idéale pour transporter jusqu’à 10 personnes et cette fois nous sommes 12 adultes + 1 enfant avec quelques personnes qui font un peu plus que la moyenne. En plus nous avons tables, chaises, bacs frigos, etc. donc nous sommes bien chargés, mais nous avons tous un gilet de sauvetage et arrivons à bon port sans encombre, mis à part la vision d’un “hippopotame” qui fait surface pas trop loin de nous.

En fait d’hippopotame, il semblerait que ce fut probablement un arbre coincé dans le fond de la rivière qui faisait régulièrement des remontées en surface car il ne semblait pas se déplacer et il lui manquait quand même des oreilles, à moins qu’il (ou elle) les ait repliées pour un meilleur effet de camouflage.

A “la plage” nous (enfin certains d’entre nous) se sont évidemment baignés dans les endroits ou le courant n’était pas trop fort, fait un BBQ et mangé les délicieux plats préparés par les uns et les autres. Pendant ce temps, sur le (grand) banc de sable qui au départ n’était occupé que par nous, petit à petit d’autres pirogues, venant de villages bordant le Kasaï, sont venu s’accoster à distance respectable pour nous observer. Petit à petit les curieux (principalement des enfants) nous ont encerclé et se sont approchés imperceptiblement (pensaient-ils) pour voir ce que faisaient les “mundeles” (blancs) en-dessous de leur paillote.

Après quelques heures de farniente sur notre plage, nous avons décidé de plier bagages et de regagner le port de Mapangu avec la pirogue. En “bons scouts” nous avons évidemment rassemblé toutes les bouteilles et cannettes vides, etc. pour laisser place nette, mais nos collègues plus expérimentés dans la chose nous ont conseillé de tout laisser sur place avec la garantie que rien ne subsisterait pour polluer la plage ou la rivière. Et en effet, à peine avions nous mis un pied dans la pirogue que la vingtaine d’observateurs, grands et petits, se sont rués sur le carton de vidanges pour partir fièrement l’un avec une bouteille d’eau vide, l’autre avec une cannette ou deux (vides également) et en moins de temps qu’il faut pour le dire ou l’écrire il n’y avait plus la moindre trace de notre passage.

Comme écrit précédemment, pour le moment nous avons de gros problèmes d’incendies avec régulièrement des dommages collatéraux dans nos plantations. Pour contrer cela, des postes d’observation anti-incendie sont installés un peu partout dans la plantation pour pouvoir intervenir dès que possible lorsqu’un plumet de fumée apparaît quelque part. Les postes d’observation sont généralement des petites tours, juste assez hautes pour observer au-dessus des palmiers (encore assez petits), mais nous avons également construit une plateforme dans un grand arbre qui devra permettre de faire le guet pendant longtemps car il est situé bien haut dans un grand arbre au sommet de la plus grosse colline des environs.

Sinon, j’avoue que la perspective de quelques semaines de vacances dans un peu plus de deux semaines est loin de déplaire, même si la vie ici est extraordinaire. Nous préparons maintenant pour un dernier effort avant cette trêve avec la venue d’une ONG qui vient faire un état des lieux de la plantation, des conditions de travail, de la protection de l’environnement, des soins de santé, normes de sécurité, etc., visite qui sera sans nul doute intense et probablement avec beaucoup de remarques de type “peut faire mieux”.

A bientôt vous lire,

Marc & Marie-Claude

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Fire damage

Tree platform

During the dry season the level of the Kasai drops by a few metres and reveals a multitude of sand banks, on which temporary fishing villages establish themselves. Some of the sand banks, made of almost pure sand where there are no ants or other usual soil borne insects, are ideal places to go “to the beach” and this is what all the expatriates did last Monday.

Most of the time the sun is rather timid during this time of the year, because of a permanent kind of mist, however in order to protect the pale faces of us Europeans, a team spent the previous day building a shade, where we would be able to settle table and chairs to savour our food and cool drinks.

The chosen sand bank was not very far from the plant, where we set off in a dugout canoe, however even for such a short journey our vessel was somewhat… overloaded and dancing a tad more than was comfortable. In theory the dugout canoe can take 10 people, but on this occasion there were 12 of us plus a child and some of the passengers were slightly above average in size. In addition we had to take cool boxes with food and drinks, tables, chairs, you know all the usual stuff one takes for a (comfortable) outing on the “beach”. We all had our life vests on and arrived safely despite spotting a “hippo” surfacing regularly not too far from us.

After some further analysis, it appeared that the “hippo” was probably rather a tree stuck in the river bottom and moving with the current, because it did not seem to move at all and was after all missing its ears, except if it was hiding these on purpose for a better camouflage.

At the “beach” we (rather some of us) have obviously been swimming in those areas where the current is not too strong, prepared a fire for the BBQ and enjoyed the delicious food prepared by everyone. Meanwhile, one (large) sand bank that was previously only occupied by us, one a a time other dugout canoes coming from neighbouring villages landed at a respectable distance to observe our group. Slowly these curious people (mostly children) approached unseen (they thought) to see what the “Mundeles” (white people) were doing under there makeshift shade.

After a few hours of doing nothing on our beach, we decided it was time to go home et repack things to be loaded into the dugout canoe. As we were taught during our scouting time, the place was to be left cleaner that we found it and collected all empty plastic bottles and cans. However, some of our more experienced colleagues advised us to leave everything there with the guarantee that nothing would be left to spoil the sand or the river. And indeed, even before we had all boarded the dugout canoe the group of “observers” rushed to the scene of our leisure to proudly take and disappear one an empty bottle the other two empty cans in less time than it takes to tell the story, erasing every last sign of our previous passage.

As explained before, at the moment we have huge problems with bush fires, often with the fire spreading into the plantation. To prevent these problems we have installed a number of watch towers where fire guards can spot fires as soon as the first plume of smoke appears and attempt to stop it before it has spread beyond control. Most of the watch towers are exactly as the word says, a structure that we build in order to have a view above the (still young) palm trees, but one of them is a platform built in a huge tree, which should be suitable for many years to come as it is high in the tree, located on top of one of the highest hills of the plantation.

Otherwise, I must say that the perspective of going on holidays in a little over two weeks is far from unpleasant, even if life here is extraordinary. We are now preparing for one last effort before the break with the upcoming visit of an NGO to make an evaluation of our plantation, working conditions, protection of the environment, health care, security, etc., which will undoubtedly be time consuming and with things that “could be improved”.

We look forward hearing from you,

Marc & Marie-Claude

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“Brava” ! ! !

Bonjour !

Griezel a acquis ses titres de noblesse hier soir ! 

Nous avions passé une excellente soirée chez notre collègue corse, puis sommes rentrés tranquillou, Marc, direct aux plumes , moi pas encore prête, donc , un petit coup d’idiot box. Il faut écrire qu’aujourd’hui c’est dimanche (grasse mat.) et en plus ce lundi sera férié. Demain nous devrions  aller “faire un banc de sable” (?!), chose dont on nous parle depuis notre arrivée mais qui n’est possible qu’en saison sèche et non en saison des pluies. On vous racontera. Mais je digresse, je digresse, “et-gue-donc” Griezel cat était paisiblement ronronnante près de moi, je regardai Lambert Wilson jouer son rôle de méchant, puis soudain elle se lève et s’attaque vicieusement à quelque chose, dans un coin du salon, pas du tout inquiète, je vais malgré tout voir et elle était aux prise avec un long et mince serpent noir. Je vais dans la cuisine chercher la machette et zigouille le nuisible insolent, ça fait un peu de bruit (machette sur dalles) donc Marc vient s’enquérir de la cause du bruit, puis retourne dans les bras de Morphée et Griezel déguste son prix. Fin d’une journée ordinaire à Mapangu 😉 

Mais bon, ok, elle vient de gagner sa place dans la famille ! On rigole, on rigole, mais double “ration de mou”, aujourd’hui ! ” Même que ” !!!

 

Ici Mapangu pour tous nos amis et aimés .

C’est Marc qui reprend la plume. Cette semaine est aussi une semaine spéciale pour la population locale ou du moins la tribu “Chokwe” dont les jeunes (entre 9 et 12 ans) commencent leur initiation. N’y Ayant pas assisté personnellement, c’est sur base des informations glanées auprès des collègues locaux que nous essayons de comprendre comment cela se passe. Tout commence par une grande fête au village avec chants et danses pour mettre les jeunes dans l’ambiance, après quoi ils partent tous en forêt pour une période de 1 mois pour passer le cap de l’enfance.

Avant de continuer ouvrons une petite parenthèse, cette semaine un de nos chauffeurs qui était parti chasser avec un collègue en forêt n’est pas rentré avec son collègue à la tombée du jour. Après une autre journée d’attente, il a été conclu que quelque chose avait du arriver au chauffeur (morsure de serpent, accident (de fusil ou autre) ou autre action malveillante de son comparse, qui s’est aussitôt retrouvé au cachot. Le chauffeur en question était quasi mort et enterré quand après trois jours de forêt il est réapparu sain, fatigué et en possession de deux singes qu’il avait réussi à attraper. Il s’était perdu et a tourné en rond pendant quelque temps avant de trouver un moyen de sortir de la forêt. Son comparse a été libéré du cachot, mais non sans devoir quand même payer une amende parce “qu’il n’y a pas de fumée sans feu” ou autre dicton local dans la même veine. Cela n’a pas empêché une gigantesque fête d’avoir lieu pour le chauffeur miraculé qui a réussi à s’échapper des gris-gris qui avaient manifestement été jetés à son encontre.

Tout cela pour dire que la forêt ici ce n’est pas comme notre forêt de Soignes où l’on peut se balader sans trop de risque de se perdre et y envoyer des enfants pendant un mois semble donc un peu extrême. En fait, on nous a expliqué que de nos jours les enfants envoyés en forêt étaient encadrés, qu’ils avaient des huttes préparées pour s’abriter la nuit et que des personnes sont chargées de leur apporter de la nourriture (et probablement de l’eau) tous les jours. Pas question de survie dans cette initiation, mais plutôt d’une sorte de camp “scout” où les jeunes sont occupés plutôt que de traîner au village pendant les vacances scolaires (j’exagère probablement un peu trop la simplicité de la chose car, compte tenu des conditions de vie très basiques dans le village, les choses doivent malgré tout être assez aventureuses dans les camps de forêt).

A la maison il n’y a pas de grands changements, nous vivons quasi sans air conditionné pour le moment car les températures sont relativement fraîches et dans le jardin il fait archi-sec, donc arrosage obligatoire au potager et des fleurs devant la maison. Aujourd’hui une équipe de travailleurs est venue faire des heures supplémentaires pour refaire (et agrandir) la clôture de l’ancien poulailler qui sert maintenant de pépinière de reboisement, car en plus de la grande pépinière mise en place pour la plantation nous avons décidé de créer notre propre pépinière plus modeste pour reboiser les alentours de la Cathédrale. Nous y préparons des Acacia, Moringa, Ylang-ylang, Bougainvilliers, Agrumes, Avocatiers, etc. en vue de faire les plantations au retour des pluies vers le début du mois d’octobre (quand nous reviendrons de vacances).

Dans le potager nous avons plein de légumes pour le moment, dont nous profitons tous les jours et distribuons aussi aux collègues et visiteurs. Notre objectif maintenant est d’avoir également une production plus régulière de fruits, car mis à part les papayes qui ne manquent pas, les autres fruits restent un peu trop rares à notre goût. Nous avons évidemment planté des bananiers de différentes sortes, nous avons un goyavier qui commence à donner quelques fruit, des plants d’ananas en nombre mais encore dépourvus de fruits, des fruits de la passion, un citronnier et deux grands manguiers dont nous espérons pouvoir profiter des fruits dans quelques mois. Nous avons également planté des avocatiers, mais je doute que nous puissions en profiter avant quelques années et puis nous avons un arbre à pain qui nous donne des fruits, mais dont nous n’avons pas encore tout à fait maîtrisé la préparation.

Voilà, des nouvelles un peu plus courtes cette fois-ci, mais que nous espérons intéressantes malgré tout.

Marie-Claude & Marc

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Hello !

Last night Griezel earned her letters of distinction! 

We spend a great evening with our Corsican colleague, then quietly drove home, Marc going straight to bed, but I was not quite ready and watched the idiot box for a while. I should write that today being Sunday there is no waking up at 4h30 and tomorrow Monday is also a day off, during which we are planning to do a “sand bank”. We have heard of the “sand bank” expeditions since we arrived, but had to wait for the river level to decrease, we will tell you all about it! But I disgress, I disgress, “and-thus” Griezel cat was quietly purring next to me while watchng Lambert Wilson in a “bad” role, then suddenly she got up and viciously attacked something in the corner of the living room. Not worried, I nevertheless have a look and she was fighting with a long black snake. With a machete I put an end to the suffering of the snake, noise which briefly rose Marc out of his dreams where he promptly returned, while Griezel savoured her catch. The end of an ordinary day in Mapangu 😉

But OK, she just earned her place in the household. We laugh, but still she got a double portion of goodies today! “Well earned”!!!

“Good Morning Mapangu!” for our friends and loved ones.

Marc takes over. This week has also been a special week for the local population and in particular the “Chokwe” tribe, whose children (aged between 9 and 12) start their initiation. I have not actually seen anything, only heard the music, chants and clamour, but asked colleagues and neighbours about the events to understand what is taking place. All starts with a large celebration in the village with chants and dances to set the scene for the youngsters, after which they enter the forest for a period of one month as a rite of passage.

Before I continue lets open a parenthesis, this week one of our drivers, who went hunting in the forest with a colleague, failed to return home in the evening. After failing to return for another day, it was assumed that something must have happened to the driver (snake bite, accident (with his gun or other) or other malicious event due to his colleague, who was promptly put in jail. The driver was as good as declared dead and buried, when after three days he showed up healthy, albeit tired and hungry, with two monkeys he managed to catch. He got lost and erred in the forest for a while before finding his way back home out of the forest. His colleague was released from jail, not without having to pay a fine because “there is no smoke without fire” or other local saying in the same flavour. This did not prevent a huge party to take place to celebrate the miraculous return of the driver, who surely must have escaped some magic spell cast against him.

All this to explain that the forest here is not like our forests such as the one south of Brussels, where one can go for a long walk with little risk of getting lost for very long. Sending children in this forest for a month therefore sounds like quite an adventure, maybe a tad extreme. In fact, I was told that nowadays children are not sent in the forest on their own but rather to areas where huts have been prepared to ensure an adequate night shelter and that a regularly supply of food (and probably water) is also being taken care of. This is therefore not a survival camp, but rather a kind of “scout” camp keeping the youngsters busy rather than having them lingering at the village during the school holidays (I surely exaggerate the level of comfort and organisation given the very basic living conditions in the village, life in the forest must not be easy and quite adventurous).

At home there are no important changes to report, we live almost without air conditioning at the moment because of the relatively cool temperatures and the garden is bone dry, thus requiring watering in the vegetable garden and flower beds. Today a team of workers has volunteered to do extra hours to help change (and enlarge) the fence of the former chicken run, now used as a tree nursery. We decided to establish an additional tree nursery to the one of the plantation to plant as many trees as possible around the Cathedral. We have Acacia trees, Moringa, Ylang-ylang, Bougainvillea,  Citrus, Advocado, etc. that we plan to start planting early October when the rains return (and we come back from our holidays).

In the vegetable garden we have loads of vegetables at the moment, which we enjoy every day and distribute to colleagues and visitors. We now also aim to have a more varied and steady supply of fruit, other than our daily pawpaw. We obviously planted various types of banana trees, we have a guava bush that is starting to produce, plenty of pineapple plants (with no sign of fruits yet), passion fruit, one lemon tree and two large mango trees that should have a good harvest in a few month’s time. We have already planted a few advocados, but I doubt we will see any produce before a number of years and we also have a bread tree, whose fruit we have not quite yet discovered how to cook.

These are the, somewhat shorter, news of this week, which we hope you will nevertheless find interesting.

Marie-Claude & Marc