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Energie – Energy

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Comme presque partout dans le monde, disposer d’une source d’énergie (électrique) à la maison ou dans les entreprises est considéré comme une besoin essentiel. Il est rare que le réseau de l’énergie (gaz et électricité) ne soit pas un service publique, mais les plantations sont souvent une exception compte tenu de leur situation isolée ou parce que les réseaux publiques ne sont pas fiables.
A Sao Tomé, il existe un réseau électrique (pas de gaz) qui alimente la capitale, la zone ouest de l’île jusqu’au sud de Neves et la zone est de l’île jusqu’à Angolares. Mais tous les bénéficiaires de ce réseau, à commencer par nos collègues qui sont basés en ville, sont d’accord pour dire que l’on ne compte pas (ou plus) le nombre de jours sans courant et par conséquence sans internet voire même sans eau (qui fréquemment dépend de pompes pour arriver dans les maisons et bureaux).
Compte tenu de la topographie de l’île et du nombre de cours d’eau assez conséquents qui y existent, l’on pourrait croire qu’une bonne partie des besoins électriques du pays proviennent de sources hydro-électriques, ce n’est pas le cas. Il existe au moins un ouvrage hydro-électrique dans l’île de Sao Tomé, mais son état et sa taille font que celui-ci ne fournit pas plus de 5% des besoins du pays, le reste étant produit par des générateurs fonctionnant au diesel. A Sao Tomé toutes les agglomérations ont en principe accès à l’électricité, quand ce n’est pas au réseau national, les villages sont raccordés à un système de distribution local alimenté par un générateur. A Agripalma c’est la même chose, nous produisons nos besoins électriques nous-même avec des générateurs, pour le moment situés à trois endroits différents. Les plus gros générateurs sont situés dans l’huilerie où ils alimentent les convoyeurs, souffleries et autres moteurs électriques nécessaires pour acheminer, presser et clarifier les fruits et l’huile de palme. Quand l’huilerie ne fonctionne pas, nous avons un plus petit générateur qui permet d’alimenter les bureaux et le village voisin. Mais l’huilerie n’est pas le seul lieu de production d’électricité car nous disposons également d’un générateur pour les bureaux, le garage et un autre village situé à 2 km de l’huilerie, et un générateur pour alimenter les habitations des cadres. Notre objectif est, à terme, de relier tous les points d’utilisation à la centrale de l’huilerie et ainsi n’avoir qu’un seul générateur qui fonctionne en même temps. Si l’idée est simple, relier les différents points d’utilisation avec des câbles électriques nécessite un investissement assez conséquent, qui n’a pas encore été possible. Quand nous sommes arrivés, le générateur du parc résidentiel fonctionnait 24h/24h, ce qui est évidemment très confortable mais, comme vous pouvez l’imaginer, implique une grosse consommation de carburant. Cela a été ramené à une pratique plus raisonnable en arrêtant le générateur pendant la nuit et ce permet une économie très significative. La mise en place d’un réseau unique permettra de multiplier cette économie par un facteur de 4 ou 5, objectif que j’espère bien atteindre avant la fin de cette année.
En attendant, les autorités du pays ont obtenu un financement pour étendre le réseau de distribution électrique jusque dans le sud de l’île de Sao Tomé, réseau qui devrait également desservir notre plantation. Le travail de mise en place des lignes électriques est en cours, donc ce n’est pas juste un projet, et semble même progresser rapidement. Il est probable que cela ne résolve pas les problèmes de disponibilité de courant dont les coupures seront probablement aussi fréquentes si pas plus, il est donc impératif de maintenir notre plan B avec les générateurs.
Les travaux pour la mise en place de la ligne électrique nécessitent de créer un couloir dépourvu de végétation haute (entendez arbres de toutes sortes) et outre l’apparition de poteaux ici et là c’est l’abattage d’arbres (parfois énormes) qui est le plus spectaculaire. Je suppose que les progrès du développement sont à ce prix, mais il est assez désolant de voir des arbres majestueux que nous avions réussi à préserver dans la plantation se faire couper sans ménagement. Nous allons également devoir éliminer plusieurs centaines de palmiers qui se trouvent sur le chemin des câbles électriques, ce qui est moins grave que les superbes arbres endémiques, mais malgré tout frustrant.
Pour alimenter ces besoins accrus du réseau électrique national, le gouvernement envisage de construire des nouveaux ouvrages hydro-électriques, mais pour le moment ces projets sont à l’arrêt car les emplacements choisis pour ces aménagements sont presque tous situés à l’intérieur du parc naturel d’Obo avec des conséquences non négligeables sur le milieu et la faune, sans compter la création de voies d’accès qui vont favoriser l’abattage illégal d’arbres pour le sciage de planches.
Nous envisageons éventuellement d’aménager nos propres infrastructures hydro-électriques dans la plantation, qui sans être énormes permettraient d’alimenter au moins toutes les habitations et bureaux voire même l’huilerie. Mais même pour la réalisation de tels ouvrages dans des zones hors parc naturel, les obstacles administratifs sont conséquents et probablement vus d’un mauvais œil par la société nationale d’électricité du pays dont une part majoritaire du capital est détenue par un groupe pétrolier angolais. Il y a donc pas mal de questions concernant les éventuels conflits d’intérêt et les réelles motivations pour se distancer du système énergétique actuel, même pour des projets individuels comme Agripalma.
A part cela, nous venons de revenir d’un séjour d’une nuit à Domus Jalé plage, ce qui nous a permit de constater l’ampleur des opérations d’abattage pour préparer la pose des pylônes électriques, impressionnant.
Le séjour à la plage était toujours aussi sympathique et c’est probablement l’endroit le plus agréable que nous avons visité jusqu’à présent pour se baigner, eaux limpides peu d’algues flottantes, peu de déchets plastiques ou autres sur le sable (cela doit être une question de courants), noix de cocos fraiches à boire puis à manger, plutôt satisfaisant! Fort de notre première expérience (séjour tortues) nous avions emmené beaucoup d’eau potable, quelques bananes, des arachides grillées et… Une cafetière italienne ainsi qu’une plaque chauffante pour faire un p’tit café corsé pour Marie-Claude le matin. Notre petit déjeuner, face l’océan et à l’ombre des amandiers de plage et des cocotiers était délicieux avec fruit frais, yaourt, thé de citronnelle, petit beignets locaux “top” !
Nous étions revenus au Parque Verde vers 12:30h. pour déjeuner et découvrir que les citernes d’eau sont vides. Pas de douche jusqu’à demain. Heureusement nous avions rempli le filtre et de quoi faire un autre plein dans un arrosoir. Il y a aussi un grand seau d’eau sous une gouttière, en cas d’absolue nécessité, nous avons cette réserve d’eau de pluie.
Voilà, tout cela évidemment avec, en toile de fond, la situation mondiale et la pandémie qui continue, non, nous n’oublions pas et faisons ce que nous pouvons de loin, mais nous sommes ici et la vie continue,
à très bientôt, prenez soin de vous,
Marie-Claude & Marc

As in most parts of the world, having a source of (electrical) energy at home or in businesses is considered a basic need. It is rare that the energy network (gas and electricity) is not a public service, but plantations are often an exception because of their isolated location or because the public networks are not reliable.
In Sao Tome, there is an electricity network (not gas) that supplies the capital, the western part of the island up to the south of Neves and the eastern part of the island up to Angolares. But all the beneficiaries of this network, starting with our colleagues who are based in the city, agree that there is no counting the number of days without power and consequently without internet or even water (which frequently depends on pumps to reach the houses and offices).
Given the topography of the island and the number of rivers that exist, one would think that a good part of the country’s electricity needs come from hydroelectric sources, but this is not the case. There is at least one hydroelectric facility on the island of Sao Tome, but its condition and size mean that it supplies no more than 5% of the country’s needs, the rest being produced by diesel generators. In Sao Tome, all the towns have access to electricity, and if not to the national grid, the villages are connected to a local distribution system fed by a generator. In Agripalma it is the same, we produce our own electricity needs with generators, currently located in three different places. The largest generators are located in the oil mill where they power the conveyors, blowers and other electric motors needed to transport, press and clarify the fruit and palm oil. When the oil mill is not working, we have a smaller generator to power the offices and the nearby village. But the oil mill is not the only place where electricity is produced, as we also have a generator for the offices, the garage and another village 2 km away from the oil mill, and a generator to power the management houses. Our goal is to eventually connect all the points of use to the oil mill’s power plant and have only one generator running at the same time. While the idea is simple, connecting the different points of use with electric cables requires a fairly substantial investment, which has not yet been possible. When we arrived, the generator in the residential park was running 24 hours a day, which is obviously very comfortable but, as you can imagine, involves a lot of fuel consumption. This has been reduced to a more reasonable practice by switching off the generator at night and by doing so achieving a very significant saving. The implementation of a single network will allow this saving to be multiplied by a factor of 4 or 5, which I hope to achieve before the end of this year.
In the meantime, the country’s authorities have obtained funding to extend the electricity distribution network to the south of the island of Sao Tomé, a network that should also serve our plantation. Work on the power lines is underway, so it’s not just a project, and seems to be progressing rapidly. It is likely that this will not solve the problems of power availability, power cuts will probably be just as frequent if not more so, so it is imperative to maintain our plan B with the generators.
The work to put the power line in place requires creating a corridor free of tall vegetation (meaning trees of all kinds) and apart from the appearance of poles here and there it is the felling of trees (sometimes huge) that is most spectacular. I suppose that this is the price to pay fof development, but it is quite distressing to see majestic trees that we had managed to preserve in the plantation being ruthlessly cut down. We will also have to remove several hundred palm trees in the path of the power cables, which is less serious than the beautiful endemic trees, but still frustrating.
In order to supply the increased needs of the national grid, the government is considering building new hydro-electric schemes, but at the moment these projects are on hold because the locations chosen for these schemes are almost all within the Obo Natural Park with significant environmental and wildlife impacts, not to mention the creation of access roads which will encourage illegal logging and hunting.
We are considering building our own hydroelectric infrastructure on the plantation, which, although not huge, would at least supply all the houses and offices and even the oil mill. But even for the realisation of such works in areas outside the natural park, the administrative obstacles are considerable and probably viewed with a negative eye by the country’s national electricity company, a majority share of whose capital is held by an Angolan oil group. So there are quite a few questions about possible conflicts of interest and real motivations for distancing themselves from the current energy system, even for individual projects like Agripalma.
Apart from that, we have just returned from a one night stay at Domus Jalé beach, which allowed us to see the scale of the felling operations in preparation for the installation of the electricity pylons along the road, which was impressive.
The stay at the beach was as nice as ever and it is probably the most pleasant place we have visited so far for swimming, clear water, few floating algae, little plastic or other waste on the sand (it must be a question of currents), fresh coconuts to drink and then to eat, quite satisfying! Gaining from our first experience there (turtle watching trip) we had brought plenty of drinking water, some bananas, roasted peanuts and… an Italian coffee maker and a hot plate to make a strong coffee for Marie-Claude in the morning. Our breakfast, facing the ocean and in the shade of the beach almond and coconut trees was delicious with fresh fruit, yoghurt, lemongrass tea, small “top” local fritters!
We returned to the Parque Verde around 12:30 to have lunch and to discover that the water tanks are empty. No shower until tomorrow. Fortunately we had filled the filter and another watering can. There is also a large bucket of water under a gutter, in case of absolute necessity, we have this reserve of rainwater.
So, all this obviously against the backdrop of the world situation and the continuing pandemic, no, we don’t forget and do what we can from afar, but we are here and life goes on,
see you soon, take care,
Marie-Claude & Marc



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Plastiques – Plastics

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Ces nouvelles vous arrivent avec un peu de retard car nous avons eu un problème avec notre liaison internet et n’avons pas pu mettre nos nouvelles en ligne dimanche comme d’habitude…
Nous avons beau nous dire que nous voulons éviter d’avoir du plastique dans la maison, cette matière est omniprésente presque partout. Sans être une solution parfaite, nous utilisons principalement des sachets en papier kraft pour emballer fruits, légumes et pain dans le réfrigérateur et quand nécessaire ceux-ci sont emballés dans un zip-lock que nous réutilisons tant que possible. De même nous avons banni les contenant type “tuperware” pour remplacer ceux-ci par des pots en verre, mais malheureusement encore toujours avec un couvercle en plastique car les fermetures en tissu parafiné ne fonctionnent pas bien ici (à cause de la chaleur sans doute). Petit à petit nous arrivons à éliminer ou remplacer les objets habituellement en plastique (ou contenant du plastique) dans la maison, mais pour le moment il reste des objets en tous genres autour de nous pour lesquels nous n’avons pas (encore) de substitut non-plastique. Commençons par l’ordinateur avec lequel je vous écris ces nouvelles, même s’il contient un paquet de matières non-plastique (pas nécessairement meilleures pour l’environnement), il contient plein de parties dont la matière première provient d’hydrocarbures fossiles et qu’il est difficile d’imaginer comment nous allons les éliminer totalement. Je ne vais pas faire l’inventaire de toutes les choses qui nous entourent dans la maison (et surtout dans la cuisine). C’est plus que probablement la même chose chez nous tous, pour beaucoup de fonctions des objets à base de plastique sont généralement plus faciles, “durables” et économiques que leur équivalent d’une autre matière.
Le problème est qu’une grande partie des ces matières plastiques ne sont pas recyclées ou détruites en fin de cycle de vie utile et se retrouvent trop souvent dans la nature et finalement (même si par petits bouts dans la mer. Quand je passe un peu de temps en plantation, il ne se passe pratiquement pas une visite sans que j’y trouve au moins un sachet de gros plastique noir qui a contenu un plant de palmier, pourtant planté il y a 10 ans ou plus. Les sachets que nous retrouvons en plantation sont certes déchirés et parfois en plusieurs morceaux, mais la matière elle-même est totalement inaltérée et sera probablement encore la dans plusieurs dizaines d’années voir siècles, même si en plus petits morceaux.
Les plages de Sao Tomé n’échappent pas à ce fléau. Généralement les plages elles-mêmes sont assez propres et il est relativement rare de voir des objets flotter dans l’eau, mais il ne manque pas d’objets en plastique laissés à la limite de la marée haute sur les plages. Il n’y a pas de doutes qu’une partie des plastiques trouvés sur les plages y ont été abandonnés par des visiteurs peu scrupuleux. Ceux-ci sont généralement alors mêlés à d’autres déchets tels que des cannettes vides, langes souillés et autres bouteilles de verre, mais invariablement avec une bonne part d’objets en plastique.
Aujourd’hui nous sommes allés faire un tour à la plage que nous avons en bordure de plantation car, aux moments des marées d’équinoxe il y a toujours un plus grand choix de bois de flottage que Marie-Claude recycle de toutes les manières pour faire des portes savons, crochets pour les essuies, portes-fleurs, etc. Laissant Marie-Claude à sa chasse aux bois de toutes les formes et couleurs, je me suis dit que j’allais essayer de me rendre utile en ramassant les plastiques accumulés en bordure de plage. J’ai essayé de ramasser tous les objets en plastique présents sur le bord de plage en me disant qu’il serait plus satisfaisant d’avoir au moins quelques mètres de bordure “propre” que de ramasser les objets les plus évidents sur une plus grande superficie. En quelques mètres j’ai ramassé de quoi remplir deux sacs poubelles (que Marie-Claude avait apporté de manière prévoyante. Il y a évidemment des bouteilles en plastique de toutes sortes qui représentent une grande partie des déchets, mais surprenamment le plus gros du volume est représenté par des restes de sandales en plastique de type “tong” qui insidieusement ont souvent une surface inférieure noire et qui passent donc facilement inaperçues sur les bords de plage foncés. Malheureusement il faudra encore de nombreuses opérations de nettoyage avant d’avoir une plage immaculée, mais espérons au moins que le petit coin maintenant inspirera les visiteurs à ne pas y laisser leurs détritus après avoir bu ou mangé un coup.
Rassurez-vous, en revenant de la plage il y avait au moins autant si pas plus d’autres souvenirs que les sacs poubelle entassés dans le coffre sous formes de bois de différentes formes, teintes et tailles qui finiront par trouver leur place dans la maison.
Vous vous poserez peut-être la question de savoir ce que nous faisons avec tous ces déchets pour éviter que ceux-ci (ou ceux venant de nos résidences) ne refassent leur chemin vers la mer un peu plus tard. En fait il y a ici un service de ramassage des ordures organisé par les autorités du district de Caué qui passe deux fois par semaine dans toutes les installations de la plantation avec un petit camion pour les amener à un centre de tri près d’Angolares. Pour le moment le tri qu’ils font est assez basique et sépare les matières organiques ou compostables du reste des déchets. Tout ce qui n’est pas compostable est enfoui dans une grande fosse en attendant de disposer de possibilité de tri et de recyclage plus avancés, travail en cours semble-t-il à l’initiative de diverses organisations européennes. Donc il y a de l’espoir.
A la plantation nous sommes en train d’aménager notre propre déchetteries où nous allons rassembler et trier toutes les formes de déchets non-domestiques et organiques pour plus facilement pouvoir trouver des filières de recyclage. Les déchets organiques seront compostés dans la plantation et les autres stockés séparément (batteries, filtres usagés, toners d’imprimantes, huile usagée, produits périmés, pneus, verre, etc.) après pesage et enregistrement pour que nous puissions avoir une réelle idée du volume de déchets générés et surtout de savoir ce qu’ils deviennent.
Nous savons que tous nous avons des problèmes similaires et différentes manières de les gérer. Ici contrairement à beaucoup de pays africains, le problème des déchets n’est pas trop envahissant, mais cela ne nous empêche pas d’essayer d’améliorer les chose là où c’est possible.
Nous espérons très bientôt vous lire,
Marc & Marie-Claude

This news is coming to you a little late because we had a problem with our internet connection and could not put our news online on Sunday as usual…
We may tell ourselves that we want to avoid having plastic in the house, but it is omnipresent almost everywhere. Without being a perfect solution, we mainly use kraft paper bags to pack fruits, vegetables and bread in the fridge and when necessary these are packed in a zip-lock which we reuse as much as possible. We have also banished the “tuperware” type containers and replaced them with glass jars, but unfortunately still with plastic lids as the paraffin closures don’t work well here (due to the heat no doubt). Gradually we are getting rid of or replacing the usual plastic (or plastic-containing) objects in the house, but for the time being there are still all kinds of objects around us for which we do not (yet) have a non-plastic substitute. Let’s start with the computer I am using to write this news with, even though it contains a bunch of non-plastic materials (not necessarily better for the environment), it contains plenty of parts whose raw material comes from fossil hydrocarbons and it is hard to imagine how we are going to eliminate them completely. I am not going to take an inventory of all the things that surround us in the house (and especially in the kitchen), It is more than likely the same for all of us, for many functions plastic-based objects are generally easier, more “durable” and economical than their counterparts in other materials.
The problem is that a lot of these plastics are not recycled or destroyed at the end of their useful life and all too often end up in nature and eventually (albeit in bits and pieces) in the sea. When I spend some time on a plantation, hardly a visit goes by without finding at least one large black plastic bag that has contained a palm plant, even though it was planted 10 years ago or more. The bags we find in the plantations are certainly torn and sometimes in several pieces, but the material itself is totally unaltered and will probably still be there in several decades or even centuries, even if in smaller pieces.
The beaches of Sao Tome are no exception to this plague. Generally the beaches themselves are fairly clean and it is relatively rare to see objects floating in the water, but there is no shortage of plastic objects left at the edge of the high tide on the beaches. There is no doubt that some of the plastic found on the beaches has been left there by unscrupulous visitors. This is usually mixed with other rubbish such as empty cans, soiled nappies and glass bottles, but invariably mixed with a fair share of plastic objects.
Today we went for a walk to the beach that we have on the edge of the plantation, because at the time of the equinox tides there is always a greater choice of driftwood which Marie-Claude recycles in all sorts of ways to make soap dishes, towel hooks, flower holders, etc. Leaving Marie-Claude to hunt for wood of all shapes and colours, I thought I would try to make myself useful by collecting the plastic that had accumulated along the beach. I tried to pick up all the plastic objects on the beachfront in a smaller area, thinking that it would be more satisfying to have at least a few metres of completely “clean” beachfront rather than to pick up the more obvious objects over a larger area. In a few metres I picked up enough to fill two bin bags (which Marie-Claude had brought along with foresight). There are obviously plastic bottles of all kinds which make up a large part of the rubbish, but surprisingly the bulk of the volume is represented by the remains of plastic flip-flop sandals which insidiously often have a black underside and are therefore easily overlooked on the dark beach edges. Unfortunately it will take many more clean-ups before we have an immaculate beach, but let’s hope that the (limited) spot that has been cleaned will inspire visitors not to leave their rubbish there after a drink or a bite to eat.
Rest assured, on the way back from the beach there was at least as much if not more memorabilia than the rubbish bags crammed into the trunk of the car in the form of wood of various shapes, shades and sizes that will eventually find their way into the house.
You may wonder what we do with all thes rubbish to prevent it (including the refuse from our residences) from making its way back to the sea later on. In fact, there is a rubbish collection service organised by the Caué district authorities that passes twice a week through all the plantation’s facilities with a small truck to take it to a sorting centre near Angolares. At the moment the sorting they do is quite basic and separates organic or compostable material from the rest of the waste. Anything that is not compostable is buried in a large pit until more advanced sorting and recycling facilities are available. Efforts are apparently underway at the initiative of various European organisations to improve waste sorting and recycling. So there is hope.
At the plantation we are setting up our own waste disposal site where we will collect and sort all forms of non-domestic and organic waste to make it easier to find recycling channels. Organic waste will be composted in the plantation and other waste will be stored separately (batteries, used filters, printer toners, used oil, expired products, tyres, glass, etc.) after weighing and recording so that we can have a real idea of the volume of waste generated and above all track what happens to it.
We know that we all have similar problems and different ways of dealing with them. Here, unlike many African countries, the problem of waste is not too pervasive, but that does not stop us from trying to improve things where possible.
We hope to hear from you soon,
Marc & Marie-Claude

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Haiti

Greater Antilles – Grandes Antilles

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This week we decided to switch languages, or at least start with English, just to avoid our readers getting too much in a routine (I know, surely we could come up with a better reason…). You have probably guessed from the title that this week we are again looking back at our life on the other side of the Atlantic some forty years ago and share some more souvenirs from our time in Haiti.
When we left for our assignment in the Greater Antilles, this was the first time we were going to the tropics as a family and therefore tried to prepare ourselves with all the information we could gather from various “experienced” sources. Our GP advised us on the essential medicines we should have in our pharmacy, the Tropical Institute in Antwerp gave us prescriptions for the recommended anti-malaria pills to take and we met some people who had lived in the island for practical tips. Water being a critical element, especially when travelling with a 6-month old toddler, we bought a top of the range water filter, albeit much too small as we would eventually find out. In Haiti it is possible to purchase bottled water, actually it is treated water (reverse osmosis) sold in one gallon or five gallon reusable bottles, but only available in the larger cities. When living with a young child in the house there is a need for large quantities of clean water, not just for drink and food but also cleaning the bottles, some of the washing (face of the baby in particular) and we quickly found out that a five gallon (20 litre container) does not last very long at all. Fortunately we had our water filter, which according to the manufacture would make the dirtiest water safe for drinking. The only kink in the cable was that this filter, equipped with a small hand-pump had an output of a few litres an hour and refilling our 5 gallon container took most of one morning or afternoon, not counting the blisters one would end up having after the process. Rest assured that we quickly looked for an alternative and although the higher capacity filter might not have been as safe, combining this with boiling the water before filtering it made for a perfectly suitable solution.
Unfortunately all these precautions did not stop our son, Renaud, from catching a nasty bug shortly after we arrived in Haiti. As is probably the case for any new parent, we were worried and decided to go and see a doctor in Gonaïves to make sure nothing was wrong. The doctor assured us that the problem was more to do with the fact that we were new in this environment and unsure about the way of things and that our son would soon be better. This however did not happen, our son quickly became unresponsive and, as you can guess, we became very concerned and decided to head for the capital, Port-au-Prince, to get a second opinion. There we were fortunate to find Dr. Luisa Oriol, a charming but more importantly a very good doctor, who immediately took steps to rehydrate our son and make the necessary analysis to see what was wrong. Soon after we were informed that he had been infected with a nasty bacteria, a Shigella, that needed some treatment for which it would be better to stay in the capital. We were usually staying in a kind of B&B when in the city, but this was very basic and very hot and not the most suitable location for a very ill baby. Then a miracle happened, I came across one of my former teachers at university, Franz Flambert, who had come back to his native Haiti to take the management of a large state-owned sugar plantation and mill. We also knew his wife, Françoise, who was in charge of the social services at the university and both invited us to come and stay at their home until our son was recovered. We enjoyed the luxury of their hospitality for about 10 days, returning to our home in Ennery only after Renaud was fully recovered. Except for some malaria, we had no other major health issues during the remainder of our stay in Haiti, but we stayed in contact with Franz and Françoise, even when eventually he became minister of Agriculture, which was heavily criticised and resulted in Franz losing his professorship in Gembloux because of his association with Jean-Claude Duvalier (Baby Doc’s) regime. Likewise Dr. Oriol remained our GP and more importantly took good care of our son and later our daughter, Emilie, during our last months in Haiti.
At the time of our stay in Haiti, tourism had almost completely stopped and existing resorts such as the Club Med closed their doors, while the construction of other resorts were stopped and more or less abandoned. One of these abandoned resorts, in the north of the island, had been close to start business with all the bedding, linen, crockery and other furniture stored in the almost completed buildings waiting for better times. This resort, Labadee, with some ruined buildings that had been used as a landing site for slaves, also had a wonderful beach where we were on our own except for the occasional security guard in charge of the premises. Not all beach resorts were completely abandoned, so we did stay in a little cottage at Belly Beach once (very basic but right on the beach) and went for lunch to Cormier Plage, where visitors are surrounded by all kinds of parrots during their meals.
Our daughter, Emilie, was born in Belgium in the middle of a revolution, called “déchoukage” aimed at getting rid of Baby Doc and more importantly his wife, Michèle Bennett) who was responsible for a great part of the population’s misery. We felt it safer to go back to Belgium rather than risking being caught in turbulences in the capital for her birth, I came back alone in Haiti after our daughter’s birth but Marie-Claude, Renaud and Emilie joined me shortly after during the Easter week-end as Haitians are quite devout people and not too much violence should take place at that time. Despite all this, I remember a member of staff from Air France handing me our two months old baby daughter over the fence of the airport nearby an armed soldier, but I cannot remember why she could not just come through the normal gate with Marie-Claude and Renaud.
Strangely, we never felt threatened or concerned during the revolution, which was clearly aimed at getting rid of those that benefited from the corrupt regime of Baby Doc and his wife, including all the Tontons Macoutes (VSN) that had abused their position of power to steal from their fellow Haitians. While some of the “bad” Tontons Macoutes were being brutally murdered, dismembered, burned or otherwise disposed of, our neighbours in Ennery would make sure we saw none of it by asking us to stay home when these actions took place. The main road from Ennery to the capital was blocked with barricades every few kilometres and movement around the country was generally impossible, except for us. When at some stage we needed to go to the city (I cannot remember the reason, but it must have been quite important) we were given an escort that made sure that barricades were opened to let us through and I remember counting more than 30 manned with people with machetes, spikes and other forms of weapons around burning tyres, trees and concrete blocks, but everywhere we were greeted with smiles as the “Agronomaître d’Ennery” and his family and let through.
Eventually, some time after the revolution, we decided that our time in Haiti had come to an end and that we were ready for new adventures that would take us to Zaïre, but that is another story.
We look forward hearing from you.
Take care and stay safe,
Marc & Marie-Claude

Jeune plant de Maracuja – Young Maracuja plant
Nos premières fleurs de corail – Our first coral flowers
Fleur au parfum envoutant – Flower with mesmerising scent
Rio Mioba
Nouveau semis d’Artémisia – New Artemisia seedlings

Cette semaine, nous avons décidé de changer de langue, ou du moins de commencer par l’anglais, pour éviter que nos lecteurs ne s’enferment dans la routine (je sais, nous pourrions sûrement trouver une meilleure raison…). Vous l’avez sans doute deviné en lisant le titre, cette semaine nous nous replongeons dans notre vie de l’autre côté de l’Atlantique il y a une quarantaine d’années et nous partageons quelques souvenirs de notre séjour en Haïti.
Lorsque nous sommes partis pour notre mission dans les Grandes Antilles, c’était la première fois que nous allions sous les tropiques en famille et nous avons donc essayé de nous préparer avec toutes les informations que nous pouvions recueillir auprès de diverses sources “expérimentées”. Notre médecin généraliste nous a conseillé sur les médicaments essentiels à avoir dans notre pharmacie, l’Institut Tropical d’Anvers nous a donné des ordonnances pour les pilules anti-paludisme recommandées à prendre et nous avons rencontré des personnes ayant vécu sur l’île pour obtenir des conseils pratiques. L’eau étant un élément essentiel, surtout lorsqu’on voyage avec un enfant de 6 mois, nous avons acheté un filtre à eau haut de gamme, mais beaucoup trop petit, comme nous l’avons découvert par la suite. En Haïti, il est possible d’acheter de l’eau en bouteille, en fait de l’eau traitée (osmose inverse) vendue dans des bouteilles réutilisables d’un gallon ou de cinq gallons, mais uniquement disponible dans les grandes villes. Lorsque l’on vit avec un jeune enfant à la maison, on a besoin de grandes quantités d’eau propre, non seulement pour la boisson et la nourriture, mais aussi pour le nettoyage des biberons, une partie de la toilette (visage du bébé en particulier) et nous avons rapidement constaté qu’un récipient de cinq gallons (20 litres) ne dure pas très longtemps. Heureusement, nous avions notre filtre à eau qui, selon le fabricant, rendrait potable l’eau la plus sale. Le seul hic, c’est que ce filtre, utilisé grâce à une petite pompe manuelle, avait un débit de quelques litres par heure et que remplir notre bidon de 5 gallons prenait presque toute une matinée ou un après-midi, sans compter les ampoules qu’on finissait par avoir après le processus. Rassurez-vous, nous avons rapidement cherché une alternative et même si le filtre de plus grande capacité n’était peut-être pas aussi sûr, le fait de faire bouillir l’eau avant de la filtrer constituait une solution parfaitement adaptée.
Malheureusement, toutes ces précautions n’ont pas empêché notre fils, Renaud, d’attraper un vilain virus peu après notre arrivée en Haïti. Comme c’est probablement le cas pour tout nouveau parent, nous étions inquiets et avons décidé d’aller voir un médecin aux Gonaïves pour nous assurer que tout allait bien. Le médecin nous a assuré que le problème était davantage lié au fait que nous étions nouveaux dans cet environnement et peu sûrs de la façon dont les choses se passaient, et que notre fils irait bientôt mieux. Comme vous pouvez le deviner, nous sommes malgré tout devenus très inquiets quand notre fils n’avait quasi plus de réactions et ressemblait plus à une loque mouillée que le bébé plein d’énergie auquel nous étions habitués et avons décidé de nous rendre dans la capitale, Port-au-Prince, pour obtenir un deuxième avis. Là-bas, nous avons eu la chance de trouver le Dr Luisa Oriol, une femme charmante mais surtout un très bon médecin, qui a immédiatement pris des mesures pour réhydrater notre fils et faire les analyses nécessaires pour voir ce qui n’allait pas. Peu de temps après, nous avons appris qu’il avait été infecté par une méchante bactérie, une Shigella, qui nécessitait un traitement pour lequel il était préférable de rester dans la capitale. Nous étions habituellement logés dans une sorte de B&B lorsque nous étions en ville, mais c’était très basique et très chaud, et ce n’était pas l’endroit le plus approprié pour un bébé très malade. C’est alors qu’un miracle s’est produit : je suis tombé sur l’un de mes anciens professeurs d’université, Franz Flambert, qui était revenu dans son Haïti natal pour prendre la direction d’une grande plantation et usine de sucre appartenant à l’État. Nous connaissions également sa femme, Françoise, qui était responsable des services sociaux de l’université et tous deux nous ont invités à venir séjourner chez eux jusqu’à la guérison de notre fils. Nous avons profité du luxe de leur hospitalité pendant une dizaine de jours, ne retournant chez nous à Ennery qu’après la guérison complète de Renaud. À l’exception du paludisme, nous n’avons pas eu d’autres problèmes de santé majeurs pendant le reste de notre séjour en Haïti, mais nous sommes restés en contact avec Franz et Françoise, même lorsqu’il est devenu ministre de l’Agriculture. cette nomination a été fortement critiquée et a fait perdre à Franz son poste de professeur à Gembloux en raison de son association avec le régime de Jean-Claude Duvalier (Baby Doc). De même, le Dr Oriol est resté notre médecin généraliste et, plus important encore, a pris soin de notre fils et, plus tard, de notre fille, Emilie, pendant nos derniers mois en Haïti.
À l’époque de notre séjour en Haïti, le tourisme avait presque complètement cessé et les stations balnéaires existantes, telles que le Club Med, avaient fermé leurs portes, tandis que la construction d’autres stations était arrêtée et plus ou moins abandonnée. L’un de ces resorts abandonnés, dans le nord de l’île, avait été proche de démarrer ses activités avec toute la literie, le linge, la vaisselle et autres meubles stockés dans les bâtiments presque achevés en attendant des jours meilleurs. Cette station, Labadee, avec quelques bâtiments en ruine qui avaient été utilisés comme site de débarquement pour les esclaves, avait également une magnifique plage où nous étions seuls, à l’exception de l’agent de sécurité occasionnel en charge des lieux. Toutes les stations balnéaires n’étant pas complètement abandonnées, nous avons séjourné une fois dans un petit cottage à Belly Beach (très basique mais directement sur la plage) et sommes allés déjeuner à Cormier Plage, où les visiteurs sont entourés de toutes sortes de perroquets pendant leurs repas.
Notre fille, Emilie, est née en Belgique au milieu d’une révolution, appelée “déchoukage”, visant à se débarrasser de Bébé Doc et surtout de sa femme (Michèle Bennett) qui était responsable d’une grande partie de la misère de la population. Nous avions jugé plus prudent de rentrer en Belgique plutôt que de risquer d’être pris dans les turbulences de la capitale pour sa naissance, et je suis reparti seul après la naissance d’Emilie. Marie-Claude, Renaud et Emilie m’ont rejoint peu après, pendant le week-end de Pâques, car les Haïtiens étant des gens assez pieux et il n’y avait pas trop de violence à attendre à ce moment-là. Malgré tout, je me souviens qu’un membre du personnel d’Air France m’a remis notre petite fille de deux mois par-dessus la clôture de l’aéroport, à côté d’un militaire armé d’une mitraillette, mais je ne me souviens pas pourquoi elle n’a pas pu passer par la porte normale avec Marie-Claude.
Étrangement, nous ne nous sommes jamais sentis menacés ou inquiétés pendant la révolution, qui visait clairement à se débarrasser de ceux qui bénéficiaient du régime corrompu de Bébé Doc et de sa femme, y compris tous les Tontons Macoutes (VSN) qui avaient abusé de leur position de pouvoir pour voler leurs concitoyens haïtiens. Alors que certains des “mauvais” Tontons Macoutes étaient brutalement assassinés, démembrés, brûlés ou éliminés d’une autre manière, nos voisins d’Ennery s’assuraient que nous ne voyions rien de tout cela en nous demandant de rester à la maison lorsque ces actions avaient lieu. La route principale reliant Ennery à la capitale était bloquée par des barricades tous les quelques kilomètres et les déplacements dans le pays étaient généralement impossibles, sauf pour nous. Lorsque, à un moment donné, nous devions nous rendre en ville (je ne me souviens plus de la raison, mais cela devait être assez important), on nous donnait une escorte qui s’assurait que les barricades étaient ouvertes pour nous laisser passer. Je me souviens avoir compté plus de 30 barrières avec des personnes armées de machettes, de piques et d’autres formes d’armes autour de pneus en feu, d’arbres et de blocs de béton, mais partout, nous étions accueillis avec le sourire en tant qu'”Agronomaître d’Ennery” et sa famille et on nous laissait passer.
Finalement, quelque temps après la révolution, nous avons décidé que notre temps en Haïti était terminé et que nous étions prêts pour de nouvelles aventures qui nous mèneraient au Zaïre, mais c’est une autre histoire.
Nous sommes impatients d’avoir de vos nouvelles.
Prenez soin de vous et restez en sécurité,
Marc et Marie-Claude

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Marathon

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La course à pied, jogging et autres formes de déplacement rapides à pied ne sont pas trop notre truc à Marie-Claude et moi. Nous n’avons rien contre une bonne randonnée (à pied ou à vélo), mais pas besoin de faire cela en courant, encore moins ici où déjà une marche un peu soutenue nous met en nage. Mais bon, le choix des uns n’est pas le même que celui des autres et il y a donc des personnes qui viennent jusqu’à Sao Tomé du bout du monde juste pour courir… Sur quelques semaines il y a eu deux marathons qui sont passés par la plantation, un marathon “normal” de 42 km couru en une journée et puis un ultra-marathon de 200km qui va d’un bout de l’île à l’autre et qui se court en 6 jours sur un terrain parfois assez casse-pipe. La raison principale qui fait que ce genre de courses ou autre itinéraires exploratoires passent souvent par notre plantation est probablement lié, d’une part, à la présence de l’extraordinaire Pico de Caué, qui est un des points d’attraction naturels incontournables de l’île et se trouve juste derrière notre plantation (je peux le voir depuis mon bureau) et, d’autre part, l’attrait d’aller enjamber l’équateur qui passe à travers l’Ilhéu das Rolas, une petite île à la pointe sud de l’île de Sao Tomé.
Nous vous avons déjà montré diverses photos de cette petite île prises depuis la plage de Inhame qui est juste en face, mais nous n’y sommes pas encore allé. La chaîne Pestana y a construit un hôtel de luxe qui a fermé au début de la pandémie et qui semble être abandonné ou en attente d’un repreneur. Ce n’est pas le seul hôtel qui a fermé ses portes suite au virus Covid, mais c’est le seul qui ne montre aucun signe de reprise d’activité, peut-être que le nombre potentiel de visiteurs ne justifie pas les frais de fonctionnement importants liés au fait qu’il faut tout amener par bateau. Les infrastructures commencent, paraît-il déjà à se délabrer et les visiteurs qui avant pouvaient compter sur un restaurant pour manger ou boire quelque chose doivent à présent apporter leurs propres provisions. Il y a un petit village de pêcheurs qui vit sur l’Ilhéu das Rolas et je crois qu’il y a également quelques sources d’eau, donc en cas extrême il est probablement possible de se faire griller un poisson et de se désaltérer avec de l’eau fraîche ou une noix de coco.
Revenons au marathon, les coureurs ne nagent évidemment pas jusqu’à l’île, même si c’est théoriquement possible d’un point de vue distance, il y a malgré tout des courants importants. Les participants font donc une partie du trajet en barque motorisée, une entorse au principe de la course de fond, mais sans doute justifiée par le désir de sauter d’un hémisphère à l’autre au point d’arrivée. Je n’ai pas vu passer les coureurs, mais selon la liste des participants que l’on m’a présenté il y a des personnes de tout age (le vétéran à 77 ans) et de toute nationalités avec aussi bien des Européens, Australiens, Néo-zélandais, Singapouriens, Argentin, Sud Africains et évidemment des Sao toméens. Selon certains des participants de l’ultra-marathon (dont la plus longue étape journalière était de 59km) la chaleur, les cailloux et les dénivelés font qu’il n’est pas toujours possible de courir, mais l’important est de ne pas s’arrêter…
Quand je vais en plantation, il est vrai que ce n’est pas toujours en suivant des chemins puisqu’il faut entrer dans la plantation pour aller voir les opérations, mais j’en suis arrivé à prendre une canne pour éviter de (trop) me casser la gueule. Et tout cela c’est sans courir, donc chapeau à ceux qui font cela six jours de suite!
Parlant d’opérations dans la plantation, la plus importante est évidemment la récolte et une fois que les régimes sont coupés il faut amener ceux-ci en bordure de plantation pour être chargés sur des remorques qui les transportent jusqu’à l’huilerie. La plantation est à présent bien établie et produit des régimes dont le poids varie entre 12 et 15kg de moyenne. Dans la plupart des plantations, le transport des régimes jusqu’au chemin d’évacuation se fait avec une brouette qui permet de transporter 5-6 régimes à la fois. Ici, les collecteurs préfèrent travailler avec une sorte de grosse manne qui permet de transporter un ou deux régimes à la fois, mais qui les oblige donc à faire un plus grand nombre d’aller-retours entre la plantation et la route. Dans certaines parties de la plantation c’est compréhensible car il y a beaucoup de grosses pierres et passer avec une brouette peut être difficile, mais dans d’autres le terrain est parfaitement plat et sans obstacles, et pourtant ils préfèrent la manne à la brouette, allez comprendre. Les mannes que nous utilisons pour le moment sont faites en plastique (en Espagne contrairement à ce que l’on pourrait penser) et nous avons essayé de les remplacer avec des paniers en bambou fabriqués localement (plus légers, plus faciles à manier) mais nos travailleurs préfèrent leur manne en plastique (même à moitié déchirée) sur lesquelles ils marquent leur nom pour être certain de la retrouver le lendemain dans le dépôt, encore un de ces mystères des îles.
A défaut de courir, je continue d’aller au bureau en vélo le plus souvent possible, même si pour le moment il fait un peu plus chaud que d’habitude et que j’arrive quelque peu en nage à destination.
Nos pensées vont vers nos amis qui subissent les conséquences de la folie du président russe en espérant que la raison et la paix auront rapidement raison de ces moments terrifiants.
A très bientôt vous lire,
Marc & Marie-Claude

Pico de Caué
Appel matinal – Morning muster
Parapluie local – Local umbrella
Quelques pierres – A few rocks
Les semences de MC commencent à fleurir. A l’arrière une cage pour les fruits de la passion – MC’s seeds begin to bloom; At the back a cage for the passion fruit
Visiteur sur notre mobile – Visitor on our mobile

Running, jogging and other forms of fast movement on foot are not really our cup of tea for Marie-Claude and me. We have nothing against a good hike (on foot or by bike), but we don’t need to do it running, even less here where a little sustained walking already puts us in a serious sweat. But then, some people’s choices are different from others’, therefore people come to Sao Tome from the ends of the earth just to run… Over a few weeks there have been two marathons passing through the plantation, a “normal” 42km marathon run in one day and then a 200km ultra-marathon that goes from one end of the island to the other and is run in 6 days over terrain that is sometimes quite challenging. The main reason why this kind of races or other exploratory routes often pass through our plantation is probably linked, on the one hand, to the presence of the extraordinary Pico de Caué, which is one of the island’s major natural landmarks and is located just behind our plantation (I can see it from my office) and, on the other hand, the attraction of crossing the equator through Ilhéu das Rolas, a small island at the southern tip of the island of Sao Tomé.
We have already shown you various photos of this small island taken from the beach of Inhame which is just opposite, but we have not yet been there. The Pestana chain built a luxury hotel there, which closed at the beginning of the pandemic and seems to be abandoned or waiting for a buyer. It’s not the only hotel that closed following the Covid virus, but it’s the only one that shows no sign of resuming business, perhaps because the potential number of visitors doesn’t justify the high running costs of bringing everything in by boat. The infrastructure is reportedly already starting to fall into disrepair and visitors who used to be able to rely on a restaurant for food and drink now have to bring their own provisions. There is a small fishing village on Ilhéu das Rolas and I believe there are also a few water sources, so in extreme cases it is probably possible to get a grilled fish and quench your thirst with fresh water or a coconut.
Back to the marathon, the runners obviously don’t swim to the island, even if it is theoretically possible from a distance point of view, there are still strong currents. The participants therefore make part of the journey by motorboat, a departure from the principle of the long-distance race, but no doubt justified by the desire to jump from one hemisphere into the other at the finish point. I didn’t see the runners pass by, but according to the list of participants I was presented with, there are people of all ages (the veteran is 77) and all nationalities, including Europeans, Australians, New Zealanders, Singaporeans, Argentinians, South Africans and of course São Toméans. According to some of the participants of the ultra-marathon (whose longest daily stage was 59km) the heat, the rocks and the strong slopes make it not always possible to run, but the important thing is not to stop…
When I go to the plantation, it’s true that it is not always by following paths because you have to enter the plantation to go and see the operations, but I’ve come to take a cane to avoid falling or tripping (too often). And all this is without running, so hats off to those who do it six days in a row!
Speaking of operations on the plantation, the most important one is obviously the harvesting and once the bunches are cut they have to be taken to the edge of the plantation to be loaded onto trailers that transport them to the oil mill. The plantation is now well established and produces bunches averaging 12-15kg in weight. In most plantations, the transport of the bunches to the evacuation road is done with a wheelbarrow that can carry 5-6 bunches at a time. Here, collectors prefer to work with a kind of large basin that allows them to carry one or two bunches at a time, but which forces them to make more trips to and from the plantation. In some parts of the plantation this is understandable as there are many large stones and getting through with a wheelbarrow can be difficult, but in other parts the terrain is perfectly flat and unobstructed, yet they prefer the bassin to the wheelbarrow, go figure. The bassins we are using at the moment are made of plastic (in Spain contrary to what you might think) and we have tried to replace them with locally made bamboo baskets (lighter, easier to handle) but our workers prefer their plastic bassins (even half torn) on which they mark their name to be sure to find it the next day in the depot, another of those island mysteries.
Although I do not (want to) run, I cycle to the office as often as possible, even if it’s a bit hotter than usual at the moment and I tend to be somewhat drenched at my destination.
Our thoughts are with our friends who are suffering the consequences of the madness of the Russian president and we hope that reason and peace will soon prevail in these terrifying times.
See you soon,
Marc & Marie-Claude