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La Traversée – The Crossing

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Encore une fois je vais vous embêter avec des histoires passées, pour ceux qui les connaissent déjà je promet de faire mieux la semaine (l’année) prochaine. Cette semaine nous retournons de presque vingt ans en arrière pour essayer de rassembler les souvenirs que nous avons gardé de la (grande) traversée. Il s’agit du voyage que nous avons fait, Marie-Claude et moi sur une période d’un peu plus de trois mois à travers la France pour finalement traverser la Manche jusqu’à Londres sur notre péniche. Le voyage de la péniche a commencé à Aigues-Mortes, mais Marie-Claude et moi n’avons effectivement repris les commandes du bateau qu’à partir de Chalon-sur-Saône où le propriétaire précédent est venu nous déposer la péniche pour qu’il puisse faire encore un dernier voyage avec elle.
N’ayant jamais navigué seuls avec une aussi grosse embarcation et surtout n’ayant aucune idée de l’itinéraire à suivre pour rejoindre Calais ou Dunkerque (point de départ de notre traversée de la Manche), nous avons demandé conseil aux seules personnes « du milieu » que nous connaissions à ce moment-là (l’ancien propriétaire de Weatherlight – Hoop) qui nous a dit que le mieux était de traverser vers le bassin de la Loire via le canal du Centre et ensuite emprunter le canal latéral à la Loire, le canal de Briare, le canal du Loing, suivre la Seine pour traverser Paris, ensuite naviguer sur l’Oise pour remonter le canal du Nord ou “canal à Grand Gabarit” et finalement arriver à Dunkerque via le canal de Valenciennes à Dunkerque.
Renseignements pris, il semblerait que le canal du Centre comporte un certain nombre de ponts relativement bas et en-dessous desquels notre péniche ne peut passer avec la superstructure en bois du poste de pilotage. Heureusement, la péniche est équipée d’un poste de pilotage « d’été », à savoir une structure en tubes métalliques avec un toit et des parois bâchées qu’il est possible de baisser aisément pour passer en-dessous de ponts bas. Il faut toutefois savoir que la proue de Weatherlight est déjà à une hauteur de 2,15m au-dessus du niveau de l’eau et que le poste de pilotage d’été (monté) fait 2,4m de hauteur. À l’extrémité de la proue, il y a un petit drapeau monté sur un support en caoutchouc souple, si le drapeau devait « toucher » quelque chose, cela nous donne (plus ou moins) le temps de baisser le poste de pilotage grâce aux vis papillon des quatre coins de la structure.
Il faut aussi savoir que notre péniche fait 28,5m de longueur, ce qui est largement inférieur au gabarit des écluses qui permet à des péniches de type Freysinet de 38m de passer. Mais plus important, pour nous, est de savoir que notre péniche fait 5m de largeur et que les écluses et ponts du canal du Centre ont une largeur de 5,1m. Dix centimètres de marge, soit 5cm de chaque côté, cela paraît suffisant mais… c’est quand même très très juste.
Finalement, ce que le propriétaire précédent semble avoir omis dans ses recommandations, c’est de signaler que le canal du Centre n’est pas très long (112km) mais comporte 61 écluses (soit en moyenne moins de 2km entre chaque écluse). Même si le dénivelé des écluses n’est pas énorme, c’est malgré tout une opération non négligeable d’y entrer avec un bateau tout juste assez étroit, fermer les portes, poser les amarres, écluser, ouvrir les portes, “désammarrer” etc. car toutes ces opérations sont manuelles (avec l’aide d’un éclusier évidemment). Notre record fut de 20 écluses en un jour, mais je crois qu’il n’aurait pas été approprié de tenter de battre celui-ci si Marie-Claude et moi souhaitions continuer de vivre sur le même bateau. Une particularité du canal du Centre est que le passage du versant Méditerranéen au versant « océanique » se fait au travers d’un tunnel de 3,3 km et je puis vous assurer que naviguer dans le noir absolu sans voir même une toute petite lueur à l’autre bout du tunnel est une expérience intéressante. Le tunnel est franchi en deux étapes, car la largeur ne permet pas à deux bateaux de se croiser à l’exception d’une zone « d’attente » au milieu du tunnel où il y a juste assez de place pour deux péniches de passer côte à côte. Le trafic est réglé avec des feux de signalisation à l’entrée du tunnel et à mi-chemin dans la zone de croisement, opérés par un agent que l’on ne connaîtra que par radio. Le seul moyen de communication avec « le contôleur » se fait par radio à l’entrée ou à la sortie du tunnel, mais une fois qu’on est sous terre il n’y a plus moyen de communiquer et il faut donc espérer ne pas avoir de panne… Le long des parois du tunnel il y a des grosses poutres en bois qui permettent de guider le bateau sans risquer de foncer dans un mur de part et d’autre, quoi que la largeur du tunnel ne permet pas vraiment beaucoup de marge de manœuvre.
Tandis que nous nous lancions dans cette nouvelle aventure, j’avais déjà commencé à travailler à Londres où nous avions temporairement loué un petit appartement proche de la marina de Staines, qui nous servira de premier port d’attache à Londres. Nous avions donc le temps de naviguer pendant le week-end, trouver un amarrage approprié pour la semaine (de préférence avec un accès à de l’eau et de l’électricité) pour que Marie-Claude (qui est restée sur le bateau pendant tout ce temps avec les chiens en quarantaine) puisse vivre dans des conditions pas trop désagréables. J’arrivais généralement de Londres le vendredi soir pour naviguer le samedi et dimanche et ensuite retourner à Londres (le plus souvent le dimanche soir) après avoir été récupérer notre voiture au dernier amarrage. Il faut savoir aussi, que même après deux journées de bonne navigation, par la route il ne fallait généralement pas plus d’une heure pour retourner à notre point de départ.
Ce périple a commencé au mois de mars 2002, période où les journées commençaient à être assez longues et les températures plus clementes mais surtout une période où la nature explose et où les canaux sont pour ainsi dire déserts nous laissant ample choix pour nos lieux d’amarrage. Je ne vais pas vous énumérer tous les amarrages, car beaucoup se ressemblent si ce n’est que c’est un voyage extraordinaire qui nous a amené à découvrir des coins de France que nous n’aurions probablement jamais visités autrement. Il y a malgré tout quelques étapes notoires qui méritent d’être narrées pour leur site ou les personnes que nous y avons rencontré.
A la sortie du canal du Centre, nous nous sommes arrêtés à côté de l’atelier d’un potier que j’avais rencontré l’année précédente lorsque nous étions à la recherche de notre péniche. Car à ce moment-là il avait une péniche à vendre, partiellement aménagée avec ses propres céramiques. La péniche était très belle, mais beaucoup trop grande pour nos besoins (38m), ce qui nous a donné l’envie de visiter son atelier (où nous avons acheté les deux éviers bleus actuellement installés dans les salles de bain de notre maison à Kapellen). Très heureux de nous voir et de faire des affaires avec nous, nous avons sympathisé et lorsqu’il a entendu que nous venions de faire le canal du Centre avec notre péniche il en a conclu que nous étions des mariniers expérimentés car c’est un des canaux les plus difficiles qu’il connaisse. Quand il a appris que c’était notre première expérience il nous a assuré que la suite allait nous paraître vraiment aisée et je crois qu’il avait raison.
Une autre étape intéressante est Nevers, dont le port fluvial avait récemment été aménagé pour accueillir les bateaux de plaisance, mais pas des péniches comme la nôtre car il s’agissait de petits pontons flottants d’à peine 10m de long et qui auraient probablement été arrachés par la seule inertie de nos 120 tonnes de métal flottant. Nous avons donc opté pour un accostage le long de la berge en-dessous de grands platanes en pleine floraison. Ni Marie-Claude ni moi ne sommes allergiques à beaucoup de choses, mais la quantité de pollen qui nous est tombé dessus était telle que nous avons cru y rester. Nous avons rapidement déplacé la péniche (enfin quand on dit rapidement, avec un bateau comme cela c’est plutôt du ralenti) et opté de nous amarrer un peu plus loin où toutefois il n’était pas possible de s’approcher à moins de 2m de la berge. Heureusement notre bateau était équipé d’une longue passerelle avec garde fous pour que nous (et surtout les chiens) puissions atteindre la terre ferme, entre autre pour leur balade sanitaire. Une fois remis de notre crise allergique, nous y avons fait connaissance d’un autre batelier, un fermier du mid-West américain qui avait baptisé son bateau « Floating Dheere «  pour explorer la France en solitaire.
Faisons un grand pas en avant le long de la Loire et le canal de Briare avec son pont canal impressionnant de 662m de longueur et 6m de large, donc pas question de se croiser, que nous avions déjà exploré avec un bateau de location, mais qui reste un ouvrage qui vaut le détour.
Continuant notre route, nous avons traversé Montargis sur le canal du Loing et finalement rejoint la Seine pour descendre vers Paris. Alors que partout ailleurs les amarrages sont libres, à Paris, c’est évidemment une autre histoire et j’ai donc téléphoné aux responsables portuaires de la ville pour savoir où nous pourrions passer la nuit dans la ville lumière. Le port de la Bastille est un peu petit pour une péniche comme la nôtre, mais nous avons obtenu l’autorisation de nous amarrer dans le port de Grenelle en face de l’île aux Cygnes. Mais n’ayant jamais navigué dans Paris, nous ne savions pas exactement où aller et puis nous avons repéré un bel amarrage avec un bâtiment derrière ressemblant furieusement à une capitainerie, des branchements pour l’eau et l’électricité et tout et tout, et en plus situé au pied de la Tour Eiffel. Nous nous sommes installés et je suis monté à la Capitainerie pour régler notre nuitée pour apprendre que, non, ce n’était pas le port de Grenelle mais un port privé réservé aux croisières fluviales. Toutefois comme le bateau de croisière était en déplacement, nous pouvions rester là pendant deux nuits et ce, gracieusement… Donc nous avons annulé notre réservation dans le port « officiel » et bien profité de cet amarrage exceptionnel 😉
Mis à part la traversée de Paris qui est spectaculaire, la suite du voyage sur la Seine, l’Oise et le canal à grand gabarit est moins bucolique avec beaucoup de très grosses péniches de 100m, des écluses dans lesquelles nous aurions pu mettre 20 bateaux comme le nôtre et des paysages beaucoup plus industriels. Dans une de ces gigantesques écluses, dont les dénivelés sont parfois très importants, l’éclusier est derrière un pupitre dans une espèce de tour de contrôle et toutes les communications se font par radio. Dans l’une d’elles l’éclusier a demandé à la personne de la « pénichette » (un peu vexant d’entendre notre Weatherlight qualifiée de pénichette) de se présenter au poste de contrôle. J’imaginais que finalement quelqu’un allait demander à voir mon permis de navigation, mais non c’était juste pour vérifier si nous avions bien payé notre vignette VNF (Voies Navigables de France)…
Nous sommes finalement arrivés à Dunkerque vers la mi-juillet après 35 jours de navigation répartis sur environ 3 mois et demi et pas mal de rencontres intéressantes et surtout la découverte de la communauté des mariniers où l’on s’entraide et qui est très ouverte, même si nous n’étions pas des professionnels. Nous avons ainsi rencontré un marinier néerlandais qui naviguait seul avec deux chats de garde pour protéger son bateau (nous pouvons confirmer qu’ils étaient très efficaces). Lors d’une escale où il n’y avait pas de prise de courant disponible un marinier sur un bateau voisin nous a proposé de nous brancher sur son bateau. Un autre marinier nous a donné des conseils sur la manière de traiter notre coque pour protéger celle-ci à long terme. Et puis nous avons reçu des conseils et petits trucs pour naviguer et surtout manœuvrer au mieux avec notre bateau.
La dernière partie de notre voyage, et non la moins importante, fut la traversée de la Manche. Quand j’ai annoncé à la capitainerie du port de Dunkerque que nous avions l’intention de prendre la mer avec notre péniche pour rejoindre l’Angleterre, ils nous ont traité de fous et fortement déconseillé un tel voyage. J’ai appelé mon assureur (spécialisé en péniches) qui m’a dit que la traversée de la Manche n’était pas un problème à la condition de le faire par temps calme et avec un « skipper » expérimenté et approuvé par l’assurance. Le skipper recommandé par l’assureur est arrivé avec la malle un samedi après-midi afin de profiter d’une prévision météo favorable. Toutefois, le week-end en France est sacré et l’écluse qui devait nous permettre de sortir en mer était fermée jusqu’au lendemain dimanche vers 10h, nous obligeant à retarder notre départ de plus de 15h. Lorsque nous sommes sortis du port dans la matinée de dimanche, le temps s’était dégradé et en route le long de la côte vers Calais nous avons commencé à faire face à des grosses vagues, certaines passant au-dessus de la proue du bateau, pas idéal pour une péniche… A ce stade-là le mécanicien qui accompagnait le skipper avait totalement succombé au mal de mer (moi j’avais pris de pilules Van Bosch) et nous avons eu notre première avarie avec de la fumée (plutôt abondante) sortant de la salle des machines. Heureusement c’était juste un tuyau qui s’était détaché avec un peu d’huile qui coulait sur le moteur très chaud et qu’il a suffi de remettre en place (sans le mécanicien qui agonisait entre une des cabines et la toilette).
La mer devenant vraiment houleuse, le skipper a décidé qu’il serait plus prudent de se mettre à l’ancre plutôt que de continuer et nous avons donc largué notre ancre (de 250kg) avec une belle longueur de chaine et attendu en étant balloté encore plus fort qu’avant. Finalement, le skipper a jugé préférable de remonter l’ancre et de continuer notre chemin vers le port de Calais, et c’est là que nous avons découvert que le moteur permettant de remonter l’ancre était en panne. Il a donc été nécessaire de remonter la chaine et l’ancre à la main, avec un treuil certes mais quand même pas une mince affaire en étant secoués dans tous les sens.
Nous y sommes finalement arrivés et avons fait route tant bien que mal jusque dans le port de Calais où nous sommes arrivés sains et saufs. Echaudé par cette aventure, le skipper et son mécanicien un peu moins vert s’apprêtaient à plier bagages et reprendre un ferry vers la Grande Bretagne, me laissant en plan dans le port extérieur de Calais. Heureusement c’était marée basse, donc pas moyen d’entrer dans le port intérieur et il fallait donc qu’ils attendent avec moi la possibilité d’entrer le bateau avant de partir. Et puis en début de soirée la météo s’est calmée et nous avons pu reprendre la mer pour une traversée de nuit qui s’est passée sans problèmes. Nous sommes entrés dans l’estuaire de la Tamise peu après le lever du soleil, découvrant des tours métalliques dispersées dans l’estuaire, vestiges de la seconde guerre mondiale et finalement à l’abri des vagues.
Hormis une descente de police durant laquelle ils ont fouillé le bateau de fond en comble pendant que nous remontions vers Londres et le fait que le skipper et son mécanicien m’ont abandonné après la première écluse (m’obligeant à terminer le voyage jusque Staines tout seul) c’était à nouveau magique de traverser Londres en bateau et de découvrir la Tamise. Nous ferons encore de nombreuses excursions sur la Tamise par la suite, mais ce premier voyage était évidemment tout à fait spécial, surtout après une nuit blanche à traverser la Manche.
Voilà une histoire un peu plus longue que d’habitude, mais c’était un long week-end donc j’ai eu plus de temps à meubler. Malgré cela il y a beaucoup d’anecdotes qui ne sont pas relatées ici, mais je n’allais pas non plus écrire un livre.
Encore un très Joyeux Noël et à bientôt vous lire,
Marc & Marie-Claude

Pont canal de Briare – Canal bridge of Briare
Prêt pour un pont bas – Ready for a low bridge
Les écluses deviennent plus grandes – Locks get bigger
Entrée dans Paris – Entrace of Paris
Arrivée à notre amarrage – Arriving at our mooring
La Capitaine – The Captain
Ecluse vers le nord – Lock going north
En mer – At sea
Estuaire de la Tamise – Thames estuary
Arrivée à Londres – Arriving in London

Once again I am going to bore you with stories from the past, for those who already know it I promise to do better next week (year). This week we are going back almost twenty years to try and put together the memories we have of the (great) crossing. This is the journey that Marie-Claude and I made over a period of just over three months across France and finally across the Channel to London on our barge. The barge’s journey began in Aigues-Mortes, but Marie-Claude and I did not actually take control of the boat until Chalon-sur-Saône, where the previous owner came to drop the barge off so that he could make one more trip with her.
Having never sailed alone with such a big boat and especially not having any idea of the route to follow to reach Calais or Dunkirk (the starting point of our Channel crossing), we asked for advice from the only people “in the know” at that time (the former owner of Weatherlight – Hoop) who told us that the best way was to cross to the Loire basin via the Canal du Centre and then take the Canal Latéral à la Loire, the canal de Briare, the canal du Loing, follow the Seine to cross Paris, then sail on the Oise to then take the canal du Nord or canal à Grand Gabarit to finally arrive in Dunkirk by the canal de Valenciennes à Dunkerque.
On enquiry, it seems that the Canal du Centre has a number of relatively low bridges which our barge cannot pass under with the wooden superstructure of the wheelhouse. Fortunately, our barge is equipped with a “summer” wheelhouse, i.e. a metal tube structure with a roof and tarpaulin walls that can be lowered easily to pass under low bridges. It should be noted, however, that the bow of our barge is 2.15m above water level and the summer wheelhouse (mounted) is 2.4m high. On the bow is mounted a small flag on a rubber support, so if the flag should “touch” something, it gives (more or less) time to lower the wheelhouse with the butterfly screws mounted on the four corners of the structure.
It should also be noted that our barge is 28.5m long, which is well below the lock gauge that allows 38m Freysinet type barges to pass. But more importantly, for us, our barge is 5m wide and the locks and bridges of the Canal du Centre are 5.1m wide. Ten centimetres of margin, or 5cm on each side, sounds like enough but… only just.
Finally, what the previous owner seems to have omitted in his recommendations is to point out that the Canal du Centre is not very long (112km) but has 61 locks (on average less than 2km between each lock). Even if the difference in height of the locks is not enormous, it is still a significant operation to enter them with a boat that is just narrow enough, close the gates, lock, open the gates, etc. as all these operations are done manually (with the help of a lock keeper of course). Our record was 20 locks in one day, but I do not think it would have been appropriate to try to beat this record if Marie-Claude and I wanted to continue living on the same boat. A particularity of the Canal du Centre is that the passage from the Mediterranean side to the “ocean” side is through a 3.3 km tunnel and I can assure you that sailing in absolute darkness without seeing even a tiny glimmer of light at the other end of the tunnel is an interesting experience. The tunnel is crossed in two stages, as the width does not allow two boats to pass each other except for a “waiting” area in the middle of the tunnel where there is just enough room for two barges to pass side by side. The traffic is regulated with traffic lights at the entrance to the tunnel and halfway through the crossing zone, operated by an agent whom we will not see. The only means of communication with the “controller” is by radio at the entrance or exit of the tunnel, but once you are underground there is no way to communicate and you have to hope not to have a breakdown… Along the walls of the tunnel there are large wooden beams that allow you to guide the boat without the risk of running into a wall on either side, although the width of the tunnel doesn’t really allow much room for manoeuvre.
While we were embarking on this new adventure, I had already started working in London where we had temporarily rented a small flat near the Staines Marina, which would serve as our first home port in London. This gave us time to sail over the weekend, find a suitable mooring for the week (preferably with access to water and electricity) so that Marie-Claude (who stayed on the boat all this time with the quarantined dogs) could live in not too unpleasant conditions. I usually arrived from London on Friday evening, sailed on Saturday and Sunday and then returned to London (usually on Sunday evening) after picking up our car from the last mooring. It is worth noting that even after two days of good sailing, by road it usually took no more than an hour to return to our starting point.
This trip started in March 2002, a period when the days were getting longer and the temperatures were not too bad, but above all a period when nature was exploding and the canals were almost deserted, leaving us ample choice for our mooring places. I’m not going to list all the moorings, as many of them are similar, except that it was an extraordinary trip that led us to discover corners of France that we would probably never have visited otherwise. But there are a few notable stops that are worth noting for their location or the people we met there.
On the way out of the Canal du Centre, we stopped next to the workshop of a potter I had met the year before when we were looking for our barge, as at that time he had a barge for sale partially fitted out with much of his own ceramics. The barge was very nice, but far too big for our needs (38m). Passing there made us want to visit his workshop (where we bought the two blue sinks currently installed in the bathrooms of our house in Kapellen). Very happy to see us and to do business with us, when the potter heard that we had just done the Centre Canal with our barge he concluded that we were experienced boatmen as it is one of the most difficult canals he knows. When he heard that this was our first experience he reassured us that the rest would be so easy and I think he was right.
Another interesting stop was Nevers, whose river port had recently been fitted out to accommodate leisure boats, but not barges like ours as they were small floating pontoons barely 10m long and would probably have been torn off by the sheer inertia of our 120 tonnes of floating metal. We therefore opted for a mooring along the bank underneath the large plane trees in full bloom. Neither Marie-Claude nor I are allergic to many things, but the amount of pollen that fell on us was so great that we thought we would die. We quickly moved the barge (well, when you say quickly, with a boat like that it’s more like slow motion) and opted to moor a little further away where, however, it was not possible to get within 2m of the bank. Fortunately our boat was equipped with a long walkway with a guardrail so that we (and especially the dogs) could go ashore for their constitutional. Once we had recovered from our allergy attack, we met another boatman there, a farmer from the American mid-West who had named his boat “Floating Dheere” to explore France on his own.
Let’s take a big step forward along the Loire and the Briare canal with its impressive 662m long and 6m wide canal bridge, so no way to pass each other, which we had already explored with a hire boat, but which is still a structure worth a visit.
Continuing our journey, we crossed Montargis on the Canal du Loing and finally joined the Seine to head down to Paris. While everywhere else moorings are free, in Paris it is obviously a different story and so I phoned the city’s port officials to find out where we could spend the night in the City of Light. The port of Bastille is a bit small for a barge like ours, but we got permission to moor in the port of Grenelle opposite the Ile aux Cygnes. But having never sailed in Paris, we didn’t know exactly where to go and then we spotted a nice mooring with a building behind that looked an awful lot like a harbour master’s office, water and electricity connections and all that at the foot of the Eiffel Tower. We settled in and I went up to the Capitainerie to pay for our overnight stay only to learn that, no, this was not the port of Grenelle but a private port reserved for river cruises. However, as the cruise ship was on the move, we could stay there for two nights for free with a view of the Eiffel Tower… and we cancelled our booking in the “official” port.
Apart from the Paris crossing which is spectacular, the rest of the trip on the Seine, Oise and Grand Canal is less bucolic with lots of very large 100m plus barges and locks that could accomodate 20 boats like ours and a much more industrial scenery. In one of these gigantic locks, where the gradients are sometimes very great, the lock keeper is behind a desk in a sort of control tower and all communications are by radio. In one of them the lock keeper asked the person in the “tiny boat” (a bit vexing to hear our Weatherlight referred to as a tiny boat) to report to the control post. I thought that finally someone was asking to see my navigation permit, but no, it was just to check if we had paid our VNF (Voies Navigables de France) sticker…
We finally arrived in Dunkerque in mid-July after 35 days of sailing spread over a little more than 3 and a half months and a lot of interesting encounters and above all the discovery that the waterways community is a supportive and open group, even if we were not professionals. We met a Dutch boater who was sailing alone with two guard cats to protect his boat (we can confirm that they were very efficient). At a stopover where there were no power outlets available, a commercial boater on a neighbouring boat offered to connect us to his boat. Another boater gave us advice on how to treat our hull to protect it in the long term. And then we got some tips and tricks on how to sail and especially manoeuvre our boat in the best possible way.
The last but not least part of our trip was the Channel crossing. When I announced to the harbour master’s office in Dunkirk that we intended to take our barge to England, they called us crazy and strongly advised against such a trip. I called my insurer (who specialises in barges) who told me that crossing the Channel was not a problem as long as it was done in calm weather and with an experienced, insurance-approved “skipper”. The skipper recommended by the insurer arrived with the ferry on a Saturday afternoon to take advantage of a favourable weather forecast. However, the weekend in France is sacred and the lock that was supposed to allow us to go out to sea was closed until around 10am on Sunday, forcing us to delay our departure by over 15 hours. By the time we left the harbour on Sunday morning the weather had deteriorated and as we sailed along the coast towards Calais we started to face big waves, some of them passing over the bow of the boat, not ideal for a barge… By this stage the mechanic who accompanied the skipper had totally succumbed to seasickness (I had taken very effective pills) and we had our first breakdown with smoke (quite a lot of it) coming out of the engine room. Fortunately it was just a pipe that had come loose with a bit of oil dripping onto the very hot engine and that we just had to put back in place (without the mechanic who was dying between one of the cabins and the toilet).
With the sea getting really rough, the skipper decided it would be safer to drop anchor rather than to continue and so we let our anchor (250kg) go with a good length of chain and waited, being tossed around even harder than before. Eventually the skipper decided it was best to pull up the anchor and continue on to the port of Calais, where we discovered that the winch engine to pull up the anchor had failed. It was therefore necessary to pull up the chain and anchor by hand, with a hand winch of course, but it was no mean feat, being shaken about in all directions.
We finally made it and made our way as best we could to the port of Calais where we arrived safely. Exhausted by this adventure, the skipper and his slightly less green mechanic were about to pack up and take a ferry back to the UK, leaving me stranded in the outer harbour of Calais. Fortunately it was low tide, so there was no way to get into the inner harbour and I was definitely not going to this alone, so they had to wait with me for the opportunity to get the boat in before leaving. As in the early evening the weather calmed down and we were able to set sail again for an overnight crossing which went smoothly. We entered the Thames Estuary shortly after sunrise, discovering metal towers scattered across the estuary, remnants of the Second World War and finally safe from the waves.
Apart from a police raid that searched the boat from top to bottom as we sailed up to London and the fact that the skipper and his mechanic abandoned me after the first lock (forcing me to finish the journey to Staines on my own) it was once again magical to sail across London and discover the Thames. We would do many more trips on the Thames later, but this first trip was obviously quite special, especially after a sleepless night crossing the Channel.
This is a slightly longer story than usual, but it was a long weekend so I had more time to fill. Despite this there are many anecdotes that are not told here, but I wasn’t going to write a book either.
Again, a very Merry Christmas and see you soon,
Marc & Marie-Claude

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2 x 13 = 26

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Ces nouvelles que nous écrivons toutes les semaines sont évidemment destinées à informer, ceux qui le souhaitent, sur les choses que nous découvrons dans le cadres de notre vie d’expatriés dans des coins du monde que tous n’auront peut-être pas l’occasion de visiter. Mais nous faisons également cela pour essayer de garder un registre de ce que nous avons vécu pour ne pas oublier nous-mêmes. Cette lettre-ci est plus personnelle et écrite dans le but de retracer certaines étapes de notre vie, pas nécessairement ici à Sao Tomé.
Les chiffres 13 et 26 sont un peu des nombres fétiche pour Marie-Claude et moi car le hasard a fait qu’il s’est trouvé, de diverses manières, dans notre vie jusqu’à ce jour. Pour commencer, lorsque nous nous sommes rencontrés, le domicile de Marie-Claude était au numéro 26 et le mien au numéro 13 et nous nous sommes mariés un 13. Ce(s) chiffre(s) sont réapparus sous diverses formes durant notre parcours, que ce soit le numéro de maisons où nous avons habité, la date de naissance de notre petite-fille et d’autres dont je ne me souviens plus.
Le hasard fait qu’à ce jour 26 c’est également le nombre de logements ou adresses où Marie-Claude et moi avons habité depuis que nous nous connaissons et 13 pays dans lesquels nous avons habité. Notre maison à Sao Tomé est donc le 26ième logement dans le 13ième pays où Marie-Claude et moi avons habité, cela mérite d’y faire une pause et de refaire un voyage en arrière pour ne pas oublier ces expériences. Je ne vais pas citer tous les logements ou tous les pays, je vous laisse faire un peu de travail de recherche, mais je vais quand même en citer certains, car parmi ceux-ci il y a quelques “logements” atypiques, qui ont certainement fait lever le sourcil de certains, mais qui, curieusement, ont aussi contribués à m’aider à trouver du boulot.
Quand nous sommes revenus de notre expérience en Haïti (où pour information nous en étions à notre score de 5 logements (eh oui, déjà!)) nous avons habité pendant un temps dans un bus. Le bus était parqué dans le jardin de mes parents et je dois profiter de cet écrit pour encore une fois remercier ceux-ci de ne pas m’avoir déshérité pour avoir laissé ce bus (de ligne) d’une horrible couleur orange dans leur jardin pendant plus d’un an… Nous n’habitions pas vraiment uniquement dans le bus, celui-ci était adossé à une cabane dans laquelle nous avions aménagé une salle de bains et une pièce de séjour avec cuisine, le bus ne servant en fait que de chambre à coucher. L’intention était de sillonner les routes d’Europe avec lui, ce pour quoi j’avais passé mon permis poids lourds mais l’expatriation a fait que l’aménagement du bus est resté un projet incomplet et nous avons fini par revendre notre rêve à une autre personne souhaitant faire la même chose. Curieusement, le fait d’habiter dans un bus a titillé l’intérêt de mon futur employeur à ce moment-là, pensant probablement que si nous étions assez fous pour habiter dans une telle habitation en Belgique nous devrions pouvoir nous adapter à la vie de brousse au Zaïre et c’est ainsi que peu de temps plus tard nous nous sommes envolés pour le centre du continent africain.
Notre deuxième maison ” atypique ” a vu le jour lorsque nous vivions à Singapour (où nous en étions à notre 18ème maison) et que nous voulions avoir une maison à nous pour nos vacances et surtout pour nos enfants qui étaient en pension au Royaume-Uni à l’époque. Décider où acheter un pied à terre était un casse-tête car si nous achetions une maison en Belgique, pourquoi ne pas passer nos vacances chez nos parents que nous ne voyons que tous les 6 mois au mieux. L’alternative d’acheter une propriété dans le sud ensoleillé de la France, par exemple, n’était pas meilleure, car nous n’aurions pas l’occasion de voir notre famille et nos amis si nous nous exilions aussi pendant nos vacances. C’est finalement notre fils Renaud qui a eu l’idée de génie, pourquoi ne pas acheter un bateau, ainsi nous ne serions pas coincés dans un endroit particulier et l’originalité du logement ferait que les gens qui voulaient nous voir viendraient, ne serait-ce que par curiosité, nous rendre visite. Nous avons donc acheté une péniche de 28,5 m entièrement équipée pour la grande croisière, avec un mouillage à côté des remparts d’Aigues-Mortes en France, et pour laquelle nos enfants ont choisi le nom de “Weatherlight” car son nom était “Hoop” ce qui n’était pas très sexy en anglais. Alors que Weatherlight ne devait être qu’une maison de vacances, peu après son achat, nous avons été mutés à Londres. Plutôt que de chercher un appartement abordable à proximité de Londres, nous avons décidé d’y emmener notre péniche et de trouver un amarrage résidentiel. Le voyage en péniche à travers la France et la traversée de la Manche est une histoire en soi que nous raconterons une autre fois, mais l’important est que nous avons trouvé un amarrage sur la Tamise (en fait, il y aura 3 adresses différentes sur une période de 7 ans) et nous avons aimé notre vie sur l’eau au Royaume-Uni. Il faut noter que la péniche était un logement de luxe, beaucoup plus spacieux que n’importe quel logement que nous aurions pu nous offrir et avec tout le confort nécessaire, chauffage central, internet, chambres d’amis, atelier, immense terrasse, etc. Le plus beau, c’est que nous pouvions à tout moment larguer les amarres (puisque j’ai obtenu un permis de navigation) et partir en week-end sur la Tamise sans avoir à faire de bagages ni même à vider le réfrigérateur, tout voyageait avec nous de manière autonome car nous avions notre générateur en cas de besoin. Une péniche demande cependant une attention constante car il y a des pompes, des batteries, des moteurs (3 dans le cas de Weatherlight) et d’autres accessoires qui nécessitent un entretien régulier, après tout Weatherlight était une dame de plus de 100 ans. Lorsque nous avons quitté Londres, nous avons décidé de vendre la péniche avec l’amarrage que nous avions achetée entre-temps avec vue sur le Tower Bridge, car il aurait été impossible de faire les allers-retours nécessaires depuis la Belgique pour s’en occuper correctement.
Notre troisième logement atypique est le résultat d’une expérience moins agréable, puisque nous y sommes arrivés après l’incendie de notre maison (à l’époque notre 23ième adresse). Notre maison étant devenue totalement inhabitable, plutôt que d’accepter la location d’une autre maison qui nous était proposée par l’assureur, nous avons préféré rester sur place pour suivre les travaux de réparation et pouvoir nous occuper du jardin et des animaux (poules, cheval, âne, chat et chiens). Nous avons remplacé la location d’une maison par l’achat de (deux, car une autre personne vivait avec nous dans la maison au moment de l’incendie) roulottes en bois, fabriquées sur mesure en Ukraine. Les roulottes étaient équipées d’une cuisine, d’une salle de bain (douche), de toilettes, du chauffage central, etc. (nous devions évidemment nous raccorder à l’eau et à l’électricité), mais elles étaient petites… Nous avons vécu dans une maison de 12m² pendant deux ans et demi (deux hivers) et nous avons réussi à rester ensemble (même si nous avions déjà quelques années d’expérience, pas toujours facile non plus). Lorsque la reconstruction de la maison a été terminée, nous avions initialement pensé garder les roulottes comme “gîtes”, mais une fois de plus, les circonstances ont fait que nous nous sommes expatriés et nous avons décidé qu’il valait mieux vendre les roulottes plutôt que de courir le risque qu’elles pourrissent pendant notre absence prolongée.
Voilà qui conclut les nouvelles de cette semaine, nous espérons comme d’habitude recevoir les vôtres très bientôt et nous profitons de l’occasion pour souhaiter à tous un très joyeux (mais prudent) Noël,
Marc et Marie-Claude

Il n’y a malheureusement pas de photos car celles-ci datent d’avant l’ere digitale et ont été perdues dans l’incendie de la maison.
There are unfortunately no photos of the bus, as these predate the digital era and were lost in the fire of the house.

Imagine
Weatherlight
Roulottes – Gypsy caravans

These news items that we write every week are obviously meant to inform, for those interested, about the things we discover in our expatriate life in corners of the world that not everyone may have the opportunity to visit. But we also do this to try and keep a record of the things we have experienced so we do not forget ourselves. This week’s story is more personal and is written to trace certain stages of our lives, not necessarily here in Sao Tome.
The numbers 13 and 26 are a bit of a fetish for Marie-Claude and me as they have been repeated in various ways in our lives to date. To begin with, when we met, Marie-Claude’s home was number 26 and mine was number 13 and we were married on a 13th. These numbers have reappeared in various forms during our journey, whether it be the number of the houses where we lived, the date of birth of our granddaughter and others that I can’t remember.
As luck would have it, 26 is also the number of homes or addresses Marie-Claude and I have lived in since we met and 13 countries we have lived in. Our house in Sao Tome is the 26th accommodation in the 13th country where Marie-Claude and I have lived, so it is worth pausing and taking a trip back in time to remember these experiences. I’m not going to mention all the accommodations or all the countries, I will let you do some research, but I will mention some of them anyway, because among them there are some atypical “accommodations”, which certainly made some people raise their eyebrows, but which curiously also helped me to find a job.
When we came back from our experience in Haiti (where for information we were at our score of 5 accommodations, yes already!) we lived for a while in a bus. The bus was parked in my parents’ garden and I must take the opportunity of writing this to thank my parents once again for not disowning me for leaving that horrible orange bus in their garden for over a year… We did not really only live in the bus, it was attached to a hut in which we had built a bathroom and a living room with kitchen, the bus being used only as a bedroom. The intention was to travel the roads of Europe with our bus, for which I had taken my licence, but expatriation meant that the bus remained an incomplete project and we ended up selling our dream to someone else who wanted to do the same thing. Strangely enough, the fact that we were living in a bus titillated the interest of my future employer at that time, probably thinking that if we were crazy enough to live in such a dwelling in Belgium we should be able to adapt to life in the bush in Zaire and so shortly afterwards we flew to the centre of the African continent.
Our second ‘atypical’ home came into being when we were living in Singapore (where we were on our 18th home) and wanted to have a home of our own for our holidays and especially for our children who were boarding in the UK at the time. Deciding where to buy a pied à terre was a headache because if we bought a house in Belgium, why not spend our holidays with our parents who we only see every 6 months at best. The alternative of buying a property in the sunny south of France, for example, was no better, as we would not have the opportunity to see our family and friends if we also went into exile during our holidays. It was finally our son Renaud who had the genius idea, why not buy a boat, so we wouldn’t be stuck in one particular place and the originality of the accommodation would make people who wanted to see us come, if only out of curiosity, to visit us. So we bought a 28.5m barge fully equipped for long distance cruising, with a mooring next to the ramparts of Aigues-Mortes in France, and for which our children chose the name “Weatherlight” as its current name “Hoop” was not very sexy in English. While Weatherlight was only meant to be a holiday home, shortly after its purchase we were transferred to London. Rather than look for an affordable flat within easy reach of London, we decided to take our barge there and find a residential mooring. The journey by barge through France and across the Channel is a story in itself which we will tell another time, but the important thing is that we have found a home on the Thames (in fact there will be 3 different addresses over a period of 7 years) and we have loved our life on the water in the UK. It should be noted that the barge was a luxury accommodation, much more spacious than any accommodation we could have afforded and with all the necessary comforts, central heating, internet, guest rooms, workshop, huge terrace etc. The best part was that we could at any time let go of the moorings (as I got a mariner’s licence) and go for a weekend up the Thames without having to pack anything or even empty the fridge, everything travelled with us autonomously as we had our generator in case of need. A barge does however require constant attention as there are pumps, batteries, engines (3 in Weatherlight’s case) and other accessories that require regular maintenance, after all Weatherlight was a 100+ year old lady. When we left London we decided to sell the barge with the mooring we had bought in the meantime with a view of Tower Bridge, as it would have been impossible to make the necessary trips back and forth to look after her properly.
Our third atypical accommodation was the result of a less pleasant experience, as we arrived there after our house (at that time our 23rd address) burnt down. Our house having become totally uninhabitable, rather than accept the rental of another house which was proposed to us by the insurer, we preferred to stay on the spot to follow the repair work and to be able to take care of the garden and the animals (hens, horse, donkey, cat and dogs). We substituted the rental of a house with the purchase of (two, as we had another person living with us in the house at the time of the fire) wooden trailers, custom made in Ukraine. The caravans were equipped with kitchen, bathroom (shower), toilet, central heating, etc. (we still had to connect to water and electricity), but small… We lived in a 12m² house for two and a half years (two winters) and we managed to stay together (although we had already had a few years of experience, not always easy either). When the rebuilding of the house was finished, we had initially thought of keeping the caravans as “gîtes”, but once again the circumstances meant that we went back on expatriation and we decided that it was better to sell the caravans rather than run the risk of them rotting during our prolonged absence.
So that concludes this week’s news, we hope as usual to receive some of yours very soon and we take this opportunity to wish everyone a very Merry (but careful) Christmas,
Marc and Marie-Claude

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Histoire – History

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Sao Tomé est une jeune nation, indépendante seulement depuis 1975 et qui jusqu’alors était un des plus gros producteurs de cacao dans le monde. Les colons portugais ont construit des infrastructures impressionnantes qui perdurent encore ça et là à travers le pays, mais de la plus grande partie de celles-ci (grandes fermes, chemin de fer, installations portuaires, hôpitaux, etc.) il ne reste plus que des ruines.
Selon les explications reçues, au moment de l’indépendance le gouvernement communiste a nationalisé toutes les fermes et structures coloniales et attribué celles-ci à des personnes “méritantes” qui n’avaient ni les moyens ni les connaissances pour en reprendre la gestion. N’ayant pas d’autres ressources, peu à peu les éléments mobiles des ces installations (machines, rails, boiseries, etc.) ont été démontées pour être revendues, réutilisées à d’autres fins, et tout et tout. Quelques constructions ont survécu et/ou ont été (re)privatisées et réhabilitées, certaines sont encore ou à nouveau utilisées comme exploitations agricoles, d’autres sont devenues des hôtels ou “ecolodge” (ici c’est ce qui se vend le mieux aux touristes, même si le “lodge” n’a rien d’écologique) ou les deux.
Autour de la plantation il y a ainsi un grand nombre de structures plus ou moins en ruines qui donnent une idée de l’ampleur des activités agricoles à l’époque coloniale, principalement basées sur la production de cacao, mais aussi de noix de coco et café. Aujourd’hui la production de cacao représente à peu près 6-7% de ce qui était produit durant la première moitié du vingtième siècle, mais plusieurs investisseurs essayent de redynamiser cette culture car le terroir de Sao Tomé est (parait-il) unique en ce qui concerne la qualité du cacao qui y est produit.
Ainsi ce dimanche, nous avons décidé de mettre nos chaussures de marche et d’aller explorer une ancienne “Roça” (ferme) appelée Novo Brazil située sur les hauteurs au-dessus de la plantation et d’un petit village côtier appelé Monte Mario. Pour l’histoire (du moins ce que j’ai pu trouver) Novo Brazil a été aménagé vers la fin du XIX° siècle pour la production de café et était composé de nombreux bâtiments et résidences sur une zone plane à environ 250m au-dessus du niveau de la mer. A juger des ruines, car il ne reste malheureusement que des pans de mur des constructions, les résidences étaient somptueuses avec une vue sur la mer et un grand jardin clos dans lequel poussaient diverses sortes d’arbres fruitiers, une fontaine avec des bassins dans lesquels il y avait probablement des plantes aquatiques et poissons. Un peu plus loin il y a les restes de trois structures qui étaient apparemment un hôpital et les logements du personnel médical. Il est peu probable que cet hôpital ait été là pour le seul bénéfice des propriétaires et de leur personnel, mais il n’est pas clair où la main d’œuvre de la plantation était logée, probablement dans des maisons en bois dont il ne reste rien.
Les structures de Novo Brazil ont été utilisées jusqu’aux environs de l’indépendance, mais il est probable que le déclin avait déjà commencé car vers les années ’70 le prix du café (et du cacao) se sont effondrés et il est donc probable que les propriétaires n’étaient plus en mesure de maintenir ces palais.
Il nous a fallu environ 1h30 de marche pour arriver jusqu’aux ruines par une route qui fut jadis pavée, mais néanmoins très pentue et donc pas aisément accessible. Une grande partie des matériaux de construction ont été acheminé par cette route, ce qui a du être une entreprise très conséquente. Comme dans beaucoup d’autres exploitations du genre, celle-ci disposait d’un chemin de fer pour évacuer la production de café vers la côte, où elle était évacuée par bateau. Il est possible que le chemin de fer fut installé en premier et que celui-ci aurait pu servir à acheminer les matériaux et biens des propriétaires jusque là-haut.
Surprenamment il y avait peu d’oiseaux dans les environs des ruines, mais peut-être est-ce lié à l’heure de la journée car en commençant notre marche nous étions assourdis par tous les oiseaux qui nous entouraient. Nous avons entendu mais pas vu quelques singes, qui devaient signaler notre présence, et observé des traces de repas de ceux-ci dans les ruines des maisons (du moins c’est ce que notre guide nous a affirmé).
Autour des ruines il y a toutes sortes de plantes, décoratives principalement, qui montrent que les jardins étaient d’agrément autant que productifs. Ainsi à l’entrée des résidences il y avait un arbre (semble-t-il importé par les colons du Brésil) qui porte des grappes de petits fruits tout au long de son tronc. Nous avons également testé une liane (de l’épaisseur d’un doigt) qui goute le poivre (sans le piquant) et qui serait utilisée comme remède contre les maux de ventre. J’en ai ramené un morceau que je vais essayer de bouturer, on ne sait jamais.
Les murs d’enceinte de la propriété sont envahis de philodendrons qui sont parfois devenus presque comme des arbres et qui cachent des murs en pierre secs de 5-6m de hauteur derrière lesquels de la terre a été accumulée pour que le parc des résidences soit tout à fait plane.
Malheureusement je n’ai pas trouvé d’images de ce complexe avant qu’il ne soit repris par la nature, sauf une photo de pas trop bonne qualité que j’ai beaucoup de mal à situer sur base des ruines visitées.
Il y a beaucoup d’autres sites historiques du genre, certains en bien meilleur état malgré leur abandon. Ainsi à Ribeira Peixe même, le patelin où nous vivons, il y a un hôpital et des résidences abandonnées mais encore plus ou moins en état. J’irai y faire un tour et prendre quelques photos à la prochaine occasion.
En vous souhaitant une bonne semaine et à bientôt vous lire,
Marc & Marie-Claude

Vue de la Roça Novo Brazil en ??? – View of the Novo Brazil Roça in ???
Monte Mario
La route – The road
Liane medicinale – Medicinal vine

Sao Tome is a young nation, independent only since 1975 and until then one of the largest cocoa producers in the world. The Portuguese colonists built impressive infrastructures that still exist here and there throughout the country, but most of these (large farms, railways, port facilities, hospitals, etc.) are now in ruins.
According to the explanations received, at the time of independence the communist government nationalised all the colonial farms and structures and assigned them to “deserving” people who had neither the means nor the knowledge to take over their management. Having no other resources, little by little the movable parts of these facilities (machines, rails, woodwork, etc.) were dismantled to be sold, reused for other purposes, and so on. Some buildings have survived and/or been (re)privatised and rehabilitated, some are still or again used as farms, others have become hotels or “ecolodges” (here this is what sells best to tourists, even if the “lodge” is not ecological) or both.
Around the plantation there are a large number of more or less ruined structures that give an idea of the extent of agricultural activities in colonial times, mainly based on the production of cocoa, but also coconuts and coffee. Today the production of cocoa represents about 6-7% of what was produced during the first half of the twentieth century, but several investors are trying to revitalize this culture because the environment of Sao Tome is (it seems) unique in terms of the quality of the cocoa produced there.
So this Sunday we decided to put on our walking shoes and go explore an old “Roça” (farm) called Novo Brazil located on the heights above the plantation and a small coastal village called Monte Mario. As far as history goes (at least what I could find) Novo Brazil was developed in the late 19th century for coffee production and consisted of many buildings and residences on a flat area about 250m above sea level. Judging from the ruins, as unfortunately only parts of the walls of the buildings remain, the residences were sumptuous with a view of the sea and a large enclosed garden in which various kinds of fruit trees grew, a fountain with pools in which there were probably aquatic plants and fish. A little further on there are the remains of three structures that were apparently a hospital and accommodation for medical staff. It is unlikely that this hospital was there for the sole benefit of the owners and their staff, but it is not clear where the plantation workforce was housed, probably in wooden houses of which nothing remains.
The structures at Novo Brazil were used until around independence, but it is likely that the decline had already begun as by the 1970s the price of coffee (and cocoa) had collapsed and so it is likely that the owners were no longer able to maintain these palaces.
It took us about an hour and a half to walk to the ruins via a road that was once paved, but was nevertheless very steep and therefore not easily accessible. Much of the building material was transported by this road, which must have been a very substantial undertaking. As with many other such farms, this one had a railway to transport the coffee production to the coast, where it was evacuated by boat. It is possible that the railway was installed first and could have been used to transport the owners’ materials and goods up there.
Surprisingly there were few birds in the vicinity of the ruins, but perhaps this was related to the time of day as as we started our walk we were deafened by all the birds around us. We heard but did not see some monkeys, which must have signalled our presence, and observed traces of their meals in the ruins of the houses (at least that is what our guide told us).
Around the ruins there are all sorts of plants, mainly decorative, which show that the gardens were for pleasure as well as for production. For example, at the entrance to the residences there was a large tree (apparently imported by settlers from Brazil) which bears clusters of small fruits all along its trunk. We also tested a liana (about the thickness of a finger) that tastes like pepper (without the spiciness) and is said to be used as a remedy for stomach aches. I brought back a piece that I will to cut grow as a cutting, you never know.
The property’s boundary walls are overgrown with philodendrons which have sometimes become almost like trees and hide dry stone walls 5-6m high behind which soil has been piled up to make the grounds of the residences quite flat.
Unfortunately I could not find any pictures of this complex before it was taken over by nature, except for one not too good picture which I find very difficult to locate based on the ruins I visited.
There are many other such historical sites, some in much better condition despite their abandonment. For example, in Ribeira Peixe itself, the town where we live, there is a hospital and some abandoned residences, but still more or less in good condition. I will go there and take some photos next time I get the chance.
Wishing you a good week and hoping to read you soon,
Marc & Marie-Claude

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Vacances – Holidays

Bonjour ! Voilà plusieurs semaines que nous n’avons pas posté de nouvelles pour la simple (si pas bonne) raison que nous étions en vacances en Europe et donc pas grand chose de plus à raconter que vous.
Ces nouvelles-ci seront assez brèves car je viens de rentrer à Sao Tomé, je suis arrivé hier soir après presque 1 mois de vacances, dont une bonne partie (deux semaines) passée en “quarantaine” en Normandie. Eh oui, même si Sao Tomé est largement épargnée par la pandémie (ceci sans doute lié au fait que l’île n’est accessible que par avion et que tous les passagers doivent avoir un test négatif pour pouvoir entrer dans le pays). Mais, aux yeux des autorités sanitaires belges, Sao Tomé faisant partie de l’Afrique est considérée comme une zone ROUGE et donc pas question de circuler librement, même si nos tests sont négatifs. L’Europe et ses législations “variables” étant ce qu’elle est, nous avons opté pour une “quarantaine” hors de la Belgique, durant laquelle nous sommes restés largement confinés dans notre petit coin, excepté pour les courses essentielles faites en respectant toutes les règles et précautions.
Dans le jardin il y avait une série d’arbres poussant en bordure de rivière qui devenaient plutôt menaçants pour notre lavoir juste en face car, l’érosion des berges aidant, certains commençaient à pencher dangereusement et ce ne serait pas la première fois que l’un de ceux-ci finisse par tomber avec les conséquences que vous pouvez imaginer. Nous en avons déjà fait l’expérience une fois avec la grange et nous souhaitons pas recommencer, d’autant plus que notre assurance n’est pas des plus performantes. Bref, nous avons trouvé un professionnel qui nous a coupé ces arbres de manière sécurisée et a débité le bois en tronçons de 1m. L’idée étant de faire sécher ces grandes bûches et de les débiter en plus petits morceaux au fur et à mesure de nos besoins pour chauffer la maison. J’ai donc profité de notre confinement pour ranger le- dit bois dans l’appentis du jardin. J’avais perdu de vue le fait qu’ il y avait près de 20 stères de bois dont certaines pièces assez lourdes. Après avoir transporté et rangé à peu près 15 stères dans notre appentis, mon dos m’a fait savoir que c’était trop et je me suis retrouvé passablement coincé… Ce qui a limité d’autres travaux que j’avais l’intention de faire.
Nous avons quand même pu faire les choses essentielles telles que nettoyer les gouttières (ou du moins celles facilement accessibles), trier certaines malles venues du Congo qui étaient encore en attente et faire quelques travaux d’amélioration dans l’atelier. Ce n’est pas vraiment habituel, mais nous y avons mis un grand tapis et accroché quelques décorations aux murs en plus d’une nouvelle installation électrique tout à fait dans les normes (plutôt qu’une rallonge kilométrique qui aurait fini par créer des problèmes). Nous avons aussi eu la visite d’un ami, que nous n’avions plus vu depuis quelques années, rassurez-vous il est venu vers la fin de notre confinement, donc avec peu de risques d’être contaminé par nos potentiels germes saotoméens.
Nous avons également profité de nos vacances pour aller rendre visite à notre fils Renaud et sa fiancée Fee à Aarhus au Danemark. Pour ne pas prendre de risques inutiles, et pouvoir profiter des restaurants et musées de la place, nous avons fait un test PCR avant de prendre la route. Nous avons été un peu troublés par ce que nous avons trouvé sur place. Après avoir été habitué depuis un an et demi à garder ses distances, porter des masques, se laver ou se désinfecter les mains chaque fois que c’est possible, nous sommes arrivés dans une ville qui était comme avant, quasi personne ne portant de masque (pas même dans les magasins ou lieux publiques), des attroupements de personnes sur les trottoirs devant les bistrots et certainement pas de distanciation (il fallait se frayer un chemin dans la foule pour aller d’un bout de la rue à l’autre). Officiellement il est nécessaire de présenter un passe sanitaire ou test PCR à l’entrée des restaurants ou musées, mais à moins qu’un scanner de codes barres n’ait été incorporé dans les yeux des préposés aux contrôles, je n’ai jamais vu de contrôle aussi relax et futile. Les enfants avaient organisé une soirée restaurant avec les parents de Fée pour faire connaissance et, même si la nourriture était très bonne, ce fut pour moi une expérience assez stressante. Le restaurant était bondé, sans aération et pour se rendre à notre table (coincée dans un coin inaccessible sans faire bouger les voisins) il fallait passer dans un étroit couloir devant la cuisine où tous les plats en attente d’être servis était exposés juste à la bonne hauteur pour les goûter sans se baisser. Evidemment personne en cuisine ne portait de masques ou de gants, le bon vieux temps quoi…
Par contre, les règles ont changé pendant que nous étions là et lorsque j’ai voulu entrer dans l’épicerie lundi matin pour acheter quelques produits manquants pour notre petit déjeuner pas question d’entrer sans masque et tout et tout, on ne badine pas avec les mesures de sécurité (quand elles sont jugées nécessaires par les autorités à partir du lundi matin).
Me voici de retour à Sao Tomé où les contrôles sanitaires sont très stricts à l’entrée du territoire, mais une fois dans le pays il n’y a plus trop de restrictions si ce n’est de porter un masque dans les supermarchés. Il faut dire qu’à Sao Tomé il n’y a plus qu’un seul cas testé positif durant la dernière semaine, alors il est normal que la vigilance se relâche un petit peu.
Dans l’attente de vous lire, nous vous souhaitons une bonne santé,
Marc & Marie-Claude

Hello! It has been several weeks since we’ve posted any news for the simple (if not good) reason that we were on holiday in Europe and therefore not much more to tell than you.
This news will be quite short because I just got back to Sao Tomé, I arrived yesterday evening after almost a month of holidays, of which a good part (two weeks) was spent in “quarantine” in Normandy. Yes, even if Sao Tome is largely spared from the pandemic (probably due to the fact that the island is only accessible by plane and that all passengers must have a negative test to enter the country). But, in the eyes of the Belgian health authorities, Sao Tome is part of Africa, which is considered a RED zone, so there is no question of travelling freely, even if our tests are negative. Europe and its “variable” rules being what it is, we opted for a “quarantine” outside Belgium, where we remained largely confined to our little corner, except for essential shopping done in accordance with all the rules and precautions.
In the garden there were a series of trees growing along the river which were becoming rather threatening to our wash house opposite as, with the erosion of the river, some of them were beginning to lean dangerously towards the wash house and it would not be the first time that one of these ended up falling with consequences you can imagine. We have already experienced this once with the barn and we do not want to go through that again, especially as our insurance is not the best. Anyway, we found a professional who cut the trees safely and cut the wood into 1m sections. The idea was to dry these large logs and cut them into smaller pieces when we needed them to heat the house. I took advantage of our confinement to store the wood in the garden shed, but there are nearly 20 m3 of wood and some pieces are quite heavy. After carrying and storing about 15 m3 in our shed, my back signalled that it was too much and I got rather stuck… which limited the other work I intended to do.
We were still able to do the essentials such as cleaning the gutters (or at least the easily accessible ones), sorting out some trunks from the Congo that were still waiting to be picked up and doing some improvement work in the workshop. It’s not really usual, but we put in a big carpet and hung some decorations on the walls as well as a new electrical installation that is quite up to standard (better than a mile-long extension cord that would have ended up creating problems). We also had a visit from a friend, whom we had not seen for a few years, but he came towards the end of our confinement, so there was little risk of being contaminated by our potential Saotomean germs.
We also took advantage of our holiday to visit our son Renaud and his fiancée Fee in Aarhus, Denmark. In order not to take any unnecessary risks, and to be able to enjoy the restaurants and museums there, we did a PCR test before setting off, but we were still shocked by what we found there. After a year and a half of being used to keeping your distance, wearing masks, washing or disinfecting your hands whenever possible, we arrived in a city that was just like before, with hardly anyone wearing masks (not even in shops or public places), crowds of people on the pavements in front of the bars and certainly no distancing (you had to fight your way through the crowd to get from one end of the street to the other). Officially it is necessary to present a health pass or PCR test at the entrance of restaurants or museums, but unless a barcode scanner has been incorporated into the eyes of the checkers, I have never seen such a relaxed and futile check…
We went to the restaurant with our children and future in-laws and although the food was very good, it was a rather stressful experience for me. The restaurant was crowded, unventilated and to get to our table (stuck in an inaccessible corner without making the neighbours move) we had to pass through a narrow corridor in front of the kitchen where all the dishes waiting to be served were displayed at just the right height to taste them without bending down. Of course, no one in the kitchen wore masks or gloves, just the good old days…
However, the rules changed while we were there and when I wanted to enter the grocery shop on Monday morning to buy some missing products for our breakfast, no way to enter without a mask and everything, they don’t mess around with security measures (when they are deemed necessary by the authorities from Monday morning on).
Here I am, back in Sao Tome where the sanitary controls are very strict at the entrance of the territory, but once in the country there are no more restrictions except to wear a mask in the supermarkets. It must be said that in Sao Tome there has only been one positive case in the last week, so it is normal that vigilance has relaxed a little.
We look forward to hearing from you and wish you good health,
Marc & Marie-Claude