Categories
Mapangu Uncategorised

Derniers Préparatifs – Last Preparations

English version below

Ça y est, cette fois-ci l’avion a été confirmé et, avec seulement une semaine de retard et pas mal de rendez-vous à réorganiser, Marie-Claude a pu regagner la Belgique et même arriver juste à temps pour un déjeuner d’anniversaire familial à Bruxelles. Makala se demande pourquoi un des membres de la famille manque à l’appel et manifeste sa surprise en se frottant continuellement à moi, regardant la porte avec excitation et poussant des gémissements de toutes sortes. D’abord je pensais que c’était parce que j’étais en retard pour leur servir leur pitance (à Makala et Griezel), mais la pause ne dure que le temps d’engloutir le contenu de son bol pour ensuite venir voir si Marie-Claude est revenue.

Comme prévu la semaine avant, Marie-Claude a voyagé via Ilebo et les photos ci-joint sont principalement celles prises pendant le voyage en pirogue de Mapangu à Ilebo.

Comme je vais suivre dans une petite semaine, il y a quelques préparatifs à faire tant professionnels que privés. Du point de vue boulot, il faut d’une part préparer le terrain pour mon intérimaire pour qu’il soit au courant de tous les dossiers en cours, et comme il est lui-même en congé pour le moment cela nécessite la préparation de mémos et autres documents les plus détaillés possibles. En parallèle, il faut également préparer le conseil d’administration qui aura lieu le dernier jours de nos vacances, et comme je préfèrerais passer le moins de temps possible à des problèmes de boulot pendant les congés, j’essaie de préparer un maximum de choses dès maintenant, même si tous nos chiffres ne sont pas encore disponibles. A la maison, il se fait que pendant presque un mois aucun expatrié ne sera présent à la Cathédrale car les deux agronomes qui habitent à côté de chez nous seront absents eux aussi, l’un à cause d’une nouvelle affectation au Cameroun et l’autre pour des raisons de congé (mariage d’un ami en fait) et mission en Indonésie. Cela veut dire qu’il est difficile de justifier le fonctionnement du générateur pendant cette période et donc pas de courant pour faire tourner les congélateurs… Il faut donc tout déménager vers une autre maison près de l’usine pour ne pas devoir refaire nos réserves alimentaires depuis zéro et préparer la maison pour qu’elle soit opérationnelle sans électricité (préparation de la nourriture des animaux, fonctionnement de l’hydrophore, etc.).

La saison des pluies est maintenant bien rétablie, trop même diront certains car en début de semaine nous avons eu une mini tornade à Mapangu qui a arraché pas mal d’arbres, cassé beaucoup de branches, arraché une partie de la toiture de l’usine et de notre magasin central et, surtout, arraché la toiture d’une demi douzaine de maisons de nos travailleurs. Le tout a bien évidemment été suivi d’abondantes pluies et donc fait des dégâts considérables au contenu des bâtiments affectés. J’étais au bureau au moment où tout cela s’est passé et pas trop sur du moyen que j’allais emprunter pour retourner à la maison, car j’étais descendu en vélo. Mais aussi soudainement que c’était venu, le temps s’est éclairci et j’ai pu rentrer à bicyclette sans me faire détremper ou m’envoler pour découvrir qu’à la Cathédrale rien ne s’était passé.

Cette semaine nous avons réceptionné un colis avec tous les livres, jeux et autres matériaux scolaires qui ont été généreusement donnés par de nombreux d’entre-vous, ce pour quoi nous vous remercions beaucoup. Un merci tout particulier à Gilles qui s’est chargé de tout emballer et d’expédier tout cela au Congo. Parlant d’écoles, nous avons complété la construction et l’équipement de l’école primaire de Kalembe rivière (voir nouvelles précédentes) et une deuxième école, primaire elle aussi, est presque opérationnelle à Mapangu. Cette semaine des employés ont demandé de pouvoir ouvrir une troisième école “Brabanta” dans les locaux de nos anciens bureaux qui ne sont pas vraiment occupés avec juste une dernière année maternelle et une première année de primaire. L’idée est évidemment d’ajouter des classes dans les années à venir, si besoin juste des paillotes (qui à mon avis sont plus fraîches, mais ont l’inconvénient d’être assez sombres).

La rentrée scolaire, qui était prévue pour le 4 septembre, est pour le moment retardée car le gouvernement avait promis une augmentation aux instituteurs et ne l’a pas donnée, donc le personnel enseignant est en grève. Suite à cela les enfants ne sont pas venus à l’école (certains font plus d’une heure de marche entre leur domicile et l’école) et maintenant les enseignants prétendent qu’ils ne peuvent pas commencer les classes par manque d’élèves présents… cela devrait se régler dans quelques semaines. Mais cela veut dire que le matériel scolaire que nous venons de recevoir ne sera distribué que plus tard, lorsque nous serons certains que les enfants vont pouvoir en bénéficier.

Les prochaines semaines nous serons en Europe et auront donc la bonne excuse de ne rien avoir à raconter de spécial, donc ceci sont les dernières nouvelles pour un moment, mais que cela ne vous empêche pas de nous écrire.

A très bientôt vous lire,

Marc & Marie-Claude

Second time lucky, this week’s flight was confirmed and, with only one week delay and quite a few appointments to reorganise, Marie-Claude was able to make it to Belgium and even get there just in time for a family birthday lunch in Brussels. Makala is clearly wondering why someone is missing in the house and demonstrates this by profusely rubbing herself against my legs, watching the door with excitement at every noise and making all sorts of noises. First I thought it was because I was late with Makala and Griezel’s food, but the pause only lasts long enough for them to empty their bowls and then the look-out for Marie-Claude resumes.

As would have been the case the week before, Marie-Claude travelled via Ilebo and the attached pictures are mainly those taken during her trip in a dugout canoe to Ilebo.

As my turn comes in about a week, there are some things that need to be prepared as well for work as in the house. Work wise, I need to prepare things for my replacement so that he is up to speed on all ongoing matters and files, and, because he is himself on holidays at the moment, all this needs to be done in writing and in an as detailed manner as possible. As it happens, our next board meeting is scheduled for the last day of our holidays and since I would prefer not having to spend to much time preparing this while on leave, I am trying to have as much as possible ready now, even though are numbers are not out yet for the required reports.

At home, it will be such that coincidentally no one will be present on the Cathedral site for almost a month, because the two agronomists living close to us will both be away as well, one because she has been posted to a new job in Cameroon and the other because of leave (to attend his best friend’s wedding) and a short assignment in Indonesia. This means that we can hardly keep the generator running for empty houses and therefore there will be no power to keep the freezers cold… Thus all the food needs to be moved to a freezer in another house closer to the mill to avoid starting from scratch when we come back and make sure the house is OK without electric power (preparing the animal food, water pump, etc.). 

The rain season has now truly started, even too much for some because earlier this week we had a mini tornado in Mapangu that ripped out quite a few trees, broke a lot of branches, damaged part of the roof of the mill and the warehouse and, worst, ripped off the roof of several of our worker’s houses. Of course all this was followed with some heavy rains and created quite some damage to the contents of the affected buildings. I was in the office at the time and was wondering how I would manage to get back home as I had cycled down from the Cathedral earlier in the afternoon. But, as suddenly as it had come, the weather cleared up and I was able to bike back home without getting wet or blown out of the way to find out that at home not a single drop of rain had fallen.

This week we received boxes containing all book, games and other school material that many of you have generously donated, for which thank you very much. A particular thank you goes to Gilles who organised the packing and sent everything to Congo.

Talking about schools, we have now completed the construction and equipment of the primary school in Kalembe Rivière (ssee previous postings) and a second (also primary) school is being completed in Mapangu. This week we also received a request from some of our employees to be allowed to open a third “Brabanta” school in our former office building, which have little use at the moment and are conveniently located between the church and the hospital. This latter school will only have a nursery and first primary class. It is obviously the plan to later expand the school with other classes, if need be just with straw huts (which are anyway cooler but also darker).

The school year, which was due to start on September 4th, has been delayed because the teachers are on strike for not having received the raise that had been promised earlier on by the government. Obviously children have refrained coming to school (for some of them more than an hour’s walk each way) and now teacherss claim that they are unable to give classes because of the poor attendance… which should resolve itself in the next few weeks. But this means that we will wait before distributing the school material we just received until we are certain that the children will benefit from it.

As from next week we will be in Europe with little to tell that you would not know about and therefore an good excuse to put this blog on hold for a while. This should not stop you from writing to us.

We look forward hearing from you soon,

 

Marc & Marie-Claude

Categories
Mapangu Uncategorised

Faux Départ – Aborted Departure

English version below

Comme vous ne l’ignorez pas, mis à part le Kasaï et beaucoup de patience, les seuls moyens pour voyager entre Mapangu et Kinshasa sont soit la route  (enfin piste pour une bonne part) soit l’avion.

La route (piste) n’arrive plus jusqu’à Mapangu ou plutôt la piste n’a pas disparu, même si elle semble être dans un état défiant les talents des meilleurs chauffeurs, mais le bac qui permet de faire la liaison jusque Mapangu est totalement hors service depuis plus de 6 mois. Il n’est toutefois pas totalement impossible de relier Mapangu et Kinshasa par la route en faisant une partie du chemin en pirogue. La voiture peut arriver depuis Kinshasa jusqu’à un petit port sur le Kasaï appelé Dibaya en une journée et demi de route et à partir de là il y a environ 6 heures de pirogue motorisée pour arriver jusqu’à Mapangu. La piste jusque Dibaya est, paraît-il, pas trop mauvaise pour avoir été empruntée par certains de nos collègues sinon bloqués à Kinshasa, enfin disons que l’un nous a dit qu’il n’avait pas trop souffert et l’autre (qui n’avait pas encore fait beaucoup de piste ici ou ailleurs) nous a dit qu’il ne voyagerait plus jamais de cette manière là. Voyager via Dibaya nécessite une certaine organisation car il faut que la voiture et la pirogue y arrivent plus ou moins en même temps pour éviter de passer trop de temps à attendre ou (pis) d’être obligé d’y passer la nuit (parce que la pirogue ne peut pas voyager sur le Kasaï dans le noir). Nous avons organisé quelques voyages via Dibaya pour permettre à des collègues de voyager de ou vers Kinshasa avec leur famille ou quand il n’y a pas d’avion et jusqu’à présent la coordination voiture-pirogue s’est plutôt bien déroulée.

L’autre alternative, beaucoup plus confortable et rapide, est évidemment de voyager en avion, soit directement jusqu’à notre piste sur la plantation, soit via Ilebo qui n’est qu’à 2h1/2 de pirogue de Mapangu. C’est en avion, via Ilebo, que Marie-Claude devait rejoindre Kinshasa afin d’y prendre son avion pour Bruxelles vendredi passé. Jeudi (la veille donc) un peu en dernière minute, l’épouse d’un de nos collègues a décidé elle aussi de voyager avec le même avion pour aller résoudre un problème de visa en Afrique du Sud. J’ai donc appelé la compagnie aérienne pour m’assurer qu’il y aurait encore une place pour un deuxième passager Brabanta dans l’avion pour Kinshasa. Il m’a dit qu’il me rappellerait en début d’après-midi… pour nous annoncer que le vol était annulé à cause d’un nombre insuffisant de passagers.

L’alternative aurait été d’organiser un voyage par la route, mais il y a un petit détail supplémentaire qui pose problème, outre le fait qu’il faut d’abord faire venir une voiture depuis Kinshasa jusque Dibaya, Marie-Claude n’est pas en possession de son passeport qui est à Kinshasa pour l’obtention d’un visa permanent. Voyager à travers le pays sans passeport n’est pas une option en temps normal, mais certainement pas en cette période d’incertitude économico-politique et donc pas vraiment recommandé comme solution de voyage dans ce cas-ci.

C’est ça l’Afrique, ou plutôt “c’est ça le Congo”! Les choses ne se passent jamais comme prévu et le retour de Marie-Claude est donc retardé d’une semaine, ce qui est loin de me déplaire même si à cause de cela elle rate un week-end qu’elle avait prévu de passer avec Emilie à Bordeaux et a du réorganiser une série de rendez-vous, mais voilà c’est le prix à payer quand on vit dans un endroit un peu plus isolé que les autres.

Parlant de visa, les expatriés bénéficient généralement d’un visa dit “d’établissement” valable deux ans qui nécessite en plus un visa d’entrée et de sortie pour quitter le pays sans perdre son visa d’établissement. D’une part c’est compliqué pour nous parce que toutes ces démarches doivent nécessairement être faites à Kinshasa et nous oblige donc à rester sans passeport à Mapangu pendant des périodes plus ou moins longues. D’autre part ce sont des démarches onéreuses car, outre le coût officiel des différents documents qui doivent être obtenus, ici il faut aussi “motiver” les agents responsables. En plus de tout cela, l’obtention d’un visa d’établissement dépend de l’approbation des autorités, qui doit être publié au journal officiel, car les expatriés ne doivent pas prendre des emplois qui pourraient être assurés par des nationaux avec les mêmes qualifications.

Les expatriés ayant une longue expérience de vie au Congo peuvent obtenir un visa “permanent” qui a l’avantage d’être à durée indéterminée (donc pas de procédures de renouvellement tous les deux ans), ne nécessite pas de visa d’entrée et de sortie et permet de fait le droit de travailler au Congo sans besoin d’autorisation supplémentaire. Ayant déjà vécu et travaillé au Congo (Zaïre à l’époque) dans les années ’80, je pensai régler cela sans trop de souci. Mais, entre nos différents déménagements entre les années 80 et maintenant et l’incendie de Heidehof résultant dans l’empaquetage sauvage de nos effets, ben, je n’ai pas retrouvé nos passeports de l’époque… Heureusement, Marie-Claude étant née au Congo (belge à l’époque), nous avons droit à un visa permanent, raison pour laquelle nos passeports étaient restés à Kinshasa. Il était prévu de les remettre au pilote de l’avion qui venait chercher Marie-Claude à Ilebo, ce qui est maintenant partie remise pour quelques jours.

Nous espérons que ces nouvelles vous trouveront en bonne forme et n’hésitez-pas à nous donner des vôtres,

Marc & Marie-Claude

Mante bien dodue – Fat Praying Mantis

Masque traditionnel en bois et cuivre – Traditional mask in wood and copper

Grâce à Marie-Claude mon bureau a des rideaux –
Thanks to Marie-Claude my office has curtains

Vue du bureau – View from the office

 

As you know, other than the Kasai river and a lot of patience, the only ways to travel between Mapangu and Kinshasa is either by road (rather by track for a significant part) or by air.

The road (track) no longer reaches Mapangu, in fact the track has not disappeared (even though its state defies even the best drivers) but the ferry that allows the track to reach Mapangu has been out of service for the better of 6 months. It is however not totally impossible to link Mapangu and Kinshasa by road, if you are willing to travel part of the way in a dugout canoe. A vehicle can reach a little river port on the Kasai called Dibaya after about a day and a half of driving and from there it takes about 6 hours to reach Mapangu with a motorised dugout canoe. The track to Dibaya is said to be in reasonable condition according to some of our colleagues who were forced to travel that way to avoid being stuck in Kinshasa. One said he did not suffer too much, while the other (who has little experience in travelling on dirt roads) said he would never travel that way again. Travelling via Dibaya requires some organisation because the car coming from Kinshasa has to meet the dugout canoe in Dibaya early enough to allow for the canoe to reach Mapangu during day time, otherwise there is no choice but spending the night in Dibaya (which may be a worse experience that the actual dirt road trip). We have already organised a number of trips via Dibaya to enable people to come or go to Kinshasa (including expatriates) and so far the coordination has been rather good.

The other alternative, much more comfortable and faster, is obviously to travel by air, either directly from our air strip in Mapangu or via Ilebo, which is only 2h1/2 bu dugout canoe from Mapangu. It is by air, via Ilebo, that Marie-Claude was supposed to travel last Friday to Kinshasa to continue the same evening with a flight to Brussels. Thursday (thus the day before), as a last minute decision, the partner of one of our colleagues decided to travel on the same flight to Kinshasa in order to solve some visa problems in South Africa. I therefore called the aircraft operator to make sure that an extra seat would be available on the air-plane to Kinshasa. He said he would call me back in the afternoon… to announce that the flight was cancelled due to a lack of passengers.

The alternative would have been to organise a trip by road, but there is a slight hiccup because, besides the fact that the car has to come from Kinshasa (which takes 2 days remember), Marie-Claude does not have her passport, which was sent to Kinshasa in order to obtain a permanent visa. Travelling across the country without a passport is not an option, especially not during these uncertain political times and therefore not really recommended in this case.

That’s Africa, or rather “that’s Congo”! Things never happen as planned and Marie-Claude’s trip to Belgium is therefore postponed for a week. I am certainly not complaining, even though because of this she will miss a week-end in Bordeaux with Emilie and will have to reschedule a number of appointments made well in advance. That’s the price to pay when you live in a place that is somewhat more remote than others.

Talking about visas, expatriates in Congo generally obtain a so-called “establishment” visa valid for two years in addition to which one requires an exit and entry visa (valid for no more than 7 months) to make it possible to leave and come back without losing the establishment visa. On the one hand these kind of visas are tedious because every so often they need to be renewed and this can only be done in Kinshasa, so during that time we are without travel documents on the plantation. On the other hand these processes are also rather costly because beside the “cost” of the visas the employees need to be given some encouragement to avoid having a passport stuck for months with the local authorities. In addition to all this, an establishment visa needs to be approved by a “committee” and published in the official journal, because expatriates are not supposed to fill positions that could be taken by locals with the same qualifications.

Expatriates with a long living and/or working experience in Congo may get a “permanent” visa, which has no expiry date and therefore does not need to be renewed every two years, does not require an exit and entry visa and allows in fact the bearer to work in Congo without extra permits.

Having lived and worked in Congo (Zaïre then) in the 80ies, I assumed it would be no problem for us, but between our multiple moves and the fire of Heidehof requiring urgent boxing of our belongings… I was not able to lay my hands on my old passports. Fortunately, Marie-Claude being born in Congo (Belgian back then), we are entitled to our permanent visas, reason why our passports are in Kinshasa. The plan was to give the passports to the pilot of the plane that was due to come last Friday to Ilebo, which is now postponed for a few days.

We hope this news finds you well and look forward hearing yours,

Marc & Marie-Claude

Categories
Mapangu Uncategorised

Nuit de Jour – Night Day

La saison des pluies est supposée avoir commencé, mais les pluies sont encore très espacées et le niveau des rivières est toujours au plus bas avec toutes les difficultés de navigation que cela comporte.

Ainsi, pas plus tard que cette semaine nous avons failli devoir arrêter notre usine à cause du manque de place de stockage, et puis, un peu comme Zorro, à la dernière minute, une barge a réussi à rejoindre notre port et nous avons pu la charger in extremis. Cela n’a malheureusement pas duré car peu de temps après les autorités s’en sont mêlées, sous prétexte d’une “taxe” que nous n’aurions pas payée, bloquant purement et simplement toutes les barges en attendant l’issue de prétendues négociations. Je vous passe les détails, mais le résultat est qu’en moins d’une semaine nous en étions à nouveau au même point… prêts à mettre les opérations à l’arrêt.

Je vous rassure, finalement nous avons réussi à résoudre nos différents avec les autorités, libéré les barges et pu continuer à récolter et usiner nos régimes. Mais n’oublions pas que nous sommes au Congo et que les choses ne s’arrêtent pas là, ainsi, à peine deux jours après le départ des barges chargées avec notre huile, nous avons été informé que le convoi de barges avait heurté des rochers et que pour sauver les barges il était nécessaire de vider une partie de l’huile dans le Kasaï… rien n’est parfait.

Ce n’est pas parce qu’il ne pleut pas encore beaucoup que nous n’avons pas les prémisses de sérieuses précipitations. Ainsi cette semaine nous avons eu une expérience extraordinaire , à la limite de l’incroyable!
Jugez-en donc: vers 9h30 du matin, alors que normalement le jour est bien engagé, il a fait soudainement nuit noire. Noire au point d’avoir besoin d’une lampe de poche pour trouver son chemin à l’extérieur… Mis à part une vague lueur à l’horizon, on m’aurait à ce moment-là annoncé que nous étions témoins d’une éclipse totale que je ne l’aurais pas mis en doute. Cela n’a duré que quelques minutes et bien entendu a été suivi d’une sérieuse averse, mais rien comparativement à cette obscurité profonde qui laissait présager une sorte de catastrophe climatique.

Aujourd’hui (dimanche) nous avons eu tous les expatriés à la maison pour un lunch, suivi de tennis, quilles finlandaises et pétanque pour les “courageux”, certains ayant préféré aller faire la sieste après ce qui était un déjeuner plutôt pantagruélique (poulet aux arachides, salade de quinoa, cochon de lait à la portugaise, riz, bananes plantain, etc. suivi d’un choix de trois desserts), le tout arrosé d’une rouge du Douro et/ou de bière angolaise. Bref c’était un choix entre s’écrouler ou faire de l’exercice pour éliminer tout cela.

Ci-dessous quelques photos, dont celles d’insectes extraordinaires observés dans le jardin et la maison, et une opération de sauvetage d’un serpent tombé dans notre citerne à eau de pluie que Marie-Claude a repêché avec un seau au bout de la corde.

C’est la dernière semaine pour Marie-Claude avant son retour en Europe, deux semaines avant moi pour passer quelques jours avec nos petiots et compléter l’une ou l’autre démarche avant de passer des vacances paresseuses à Montreuil l’Argillé où nous espérons avoir la visite de nos amis et famille.

A bientôt vous lire,

Marc & Marie-Claude

The rain season is supposed to have started, however rains are still unfrequent and the level of the river is still at its lowest with all the problems that this entails for navigation.

As a result, no later than this week we were almost forced to stop the mill because we ran out of storage space, when at the very last moment, somewhat like Zorro, a barge managed to reach our port and we were able to load oil during the night. However this did not last very long because the local authorities then decided that, because of some tax that they decided we should pay, the barges should be put on the chain and prevented from moving until we could come to an agreement. Without going into details, this meant that within the week we were again at the same point… ready to stop the mill because we could not offload our oil.

Rest assured that we finally managed to settle the matter, the barges were freed and we could resume our harvest and milling operations. However don’t forget that we are in Congo and matters are not done as easily, so only a couple of days after the barges left with our oil the convoy hit some rocks and two of the barges almost sunk, which was avoided at the cost of “some” quantity of oil being offloaded in the river… nothing is perfect.

It is not because it does not rain much yet that we do not have the foreplay of serious downpours. This week we had an extraordinary experience, almost unbelievable! Imagine that at 9h30 in the morning, when the day is bright and shiny, it suddenly became pitch black outside. Dark to the point that you would need a torch to find your way outside… Save for the very vague outline of the horizon to the west, if someone had told me then that we had a total eclipse I would have believed it without any doubt. It only lasted a few minutes and was of course followed by a serious amount of rain, but nothing compared to the climatic catastrophe that this deep darkness could have announced.

Today (Sunday) we invited all the expatriates home for a lunch, followed by tennis, finish bowling and pétanque for the “brave”, others having decided that an afternoon nap was called for after a rather abundant amount of food (peanut sauce chicken, quinoa salad, roasted piglet Portuguese wise, rice, plantain bananas, etc followed by no less than three different desserts) moistened by a nice Douro red wine and/or beer from Angola. It was therefore a choice of collapsing there and then or doing some exercise to work it all off.

Above you will see pictures of some extraordinary insects found in the garden or at home and a salvage operation conducted by Marie-Claude for a snake that fell into our rain water tank, which she lifted to safety with a bucket and a piece of rope.

It is Marie-Claude’s last week before returning to Europe, two weeks ahead of me, to spend some days with our little ones and deal with some administrative matters before spending lazy holidays in Montreuil l’Argillé, where we hope to have the visit of family and friends.

We look forward hearing from you,

Marc & Marie-Claude