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Sable & Cocotiers – Sand & Coconut trees

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Étant sur une petite île tropicale, il est impossible d’échapper à la mer et aux multiples plages de sable bordées de cocotiers, donc nous sommes obligés de nous résigner et d’accepter notre sort fâcheux …Bien qu’étant loin d’avoir exploré toutes les facettes de Sao Tomé et Principe, certains lieux sont devenus des destinations favorites et l’un de ceux-ci est sans nulle doute la plage de Jalé, même si la saison de ponte des tortues est passée, avec ses eaux bleues et limpides, ses bungalows simples mais confortables, sur la plage même donnant dès lors l’impression que les vagues viennent lécher la porte de la chambre pendant la nuit. Nous y sommes allés passer le week-end Pascal (ici c’est juste du samedi après-midi au dimanche soir) pour introduire ce site magnifique à Jacqueline (la soeur ainée de Marie-Claude) qui nous a fait le plaisir de venir nous rendre visite.
Il n’est pas tout à fait exact de dire que la saison des tortues est terminée car il reste encore quelques nids où les oeufs n’ont pas encore éclots et, même si nous ne les avons pas vu, cette nuit plusieurs groupes de bébés tortues ont fait leur apparition dans le monde. Les gardiens viennent par la suite creuser les nids pour compter les coquilles vides et estimer le nombre de bébés tortues qui ont rejoint la mer. Dans l’un des nids ce matin le gardien a compté 100 coquilles vides et comme les bébés ont émergés durant la nuit, en principe la majorité de ceux-ci ont pu rejoindre la mer sans se faire attraper par les rapaces qui font le guet au-dessus de la plage pendant la journée.
Selon le gardien rencontré ce matin, le plus gros problème vient des chiens qui déterrent les nids et s’attaquent parfois même aux tortues adultes (deux auraient ainsi été tuées cette année).
Cette saison les gardiens ont enregistré et marqué près de 800 nids, mais en réalité certaines tortues viennent pondre plusieurs fois durant la même saison creusant jusqu’à 6 ou 7 nids, je suppose pour augmenter leurs chances de réussite et rentabiliser les milliers de kilomètres qu’elles parcourent pour venir jusqu’ici.
Comme c’est le week-end Pascal, il y a foule à Jalé et nous avons dû partager la plage (qui ne fait que 2 km de long) avec au moins 10 autres personnes, un vrai calvaire…
Hormis les tortues, la plage est le royaume des crabes de toutes tailles et toutes sortes qui crapahutent en particulier la nuit, et ce à toute vitesse (les crabes, pas les Bernard l’Hermite) dès que l’on s’approche. Les crabes ne se cantonnent pas à la plage et à ses environs immédiats, souvent (la nuit encore une fois) il est possible d’observer de nombreux crabes sur la route alors que la mer est plutôt éloignée et il y a peu Marie-Claude a trouvé un gros Bernard l’Hermite qui se promenait aux abord de notre maison.
Pour celui ou celle qui ne veut pas rester en plein soleil sur la plage, eh oui la soit-disant pluie permanente de Sao Tomé est un mythe, il y a des cocotiers et des amandiers, mais mieux vaut éviter les cocotiers. En effet quand un cocotier décide de lester l’une de ses noix c’est comme une bombe qui fait de très sérieux ravages. Le pauvre malheureux qui n’a pas fait attention en garant sa voiture risque de retrouver celle-ci customisée, pas toujours avantageusement. Si par malheur c’est une personne qui réceptionne la noix de coco sur le crâne, l’issue est souvent fatale surtout quand les cocotiers ont 10-15m de hauteur.
Les amandiers sont beaucoup plus inoffensifs, les noix plus petites font mal mais rarement avec des conséquences sérieuses et bien souvent ces arbres offrent un ombrage plus protecteur.
Sao Tomé est manifestement en train de miser sur le développement touristique car des logements de toutes sortes apparaissent un peu partout de même que des agences de location de voiture. Mais curieusement plusieurs hôtels plus prestigieux comme le Club Santana et l’Hotel Pestana de “l’Ilhéu dás Rolhas” restent résolument fermés sans indications d’ouverture prochaine. L’endroit où nous logeons ici à Jalé par contre semble croire en l’avenir car ils sont en train de construire un restaurant et pourraient bien encore ajouter quelques bungalows. Nous espérons assez égoïstement que le développement ne sera pas trop rapide et/ou conséquent, mais c’est facile à dire pour nous qui ne sommes pas dépendants des touristes pour gagner notre vie.
Je vous écris ces lignes installé sur la terrasse de notre bungalow ayant beaucoup de mal à me concentrer avec le spectacle extraordinaire de l’océan juste devant moi.
Marie-Claude est partie à la plage, pour profiter du sable et de l’eau délicieuse mais aussi pour ramasser les quelques plastiques qui ont malgré tout échoué sur la plage. Elle ne va ou ne peut évidemment pas tout ramasser, mais il y a quand même déjà plusieurs centaines de mètres de plage qui sont à présent immaculés après avoir débarrassés de “tatanes”, bouteilles vides et autres objets imputrescibles laissés par les marées à la limite de la plage.
Extraordinairement, outre la vue exceptionnelle et le cadre idyllique, notre petit bungalow dispose de tout le confort nécessaire avec eau, électricité et internet, que demander de plus?
Bonjour et bonnes Fêtes de Pâques à tous et à toutes. C’est Jacqueline, la sœur de Marie-Claude, qui prend le relais pour les nouvelles de ce dimanche!

Je suis arrivée il y a une semaine chez Marie-Claude et Marc qui m’offrent leur affection et leur hospitalité légendaire sur cette île enchanteresse qu‘est São Tomé. Premier grand voyage depuis fin 2019… Comment décrire mon émerveillement devant la nature luxuriante de la forêt tropicale: palmiers (bien sûr), cocotiers, bananiers, arbres à pain, même des baobabs et au Parco Verde, en plus des mêmes arbres, des plants de gingembre et leurs fleurs, des hibiscus de toutes sortes, des strelitzias, des citronniers, orangers, goyaviers…
Et puis les villages animés, les grands sourires et salutations joyeuses de leurs habitants, tout me fascine et fait remonter en ma mémoire des souvenirs de notre enfance africaine. Merci à Marc et Marie-Claude de me faire généreusement découvrir et savourer le plaisir des weekend sur les superbes plages et lodges de “Mucumbli” et de “Jalé”. Sans oublier la „Praia Grande“ non loin de leur maison où, durant la semaine, Marie-Claude nous mène le matin dans sa “Matchbox” pour une baignade entrecoupée ou suivie (pour elle surtout) de recherche de bois de flottage dont elle décore leur home où nous savourons de délicieux repas.
Nous espérons très bientôt avoir de vos nouvelles à vous,
Jacqueline, Marie-Claude & Marc

Being on a small tropical island, it is impossible to escape the sea and the many sandy beaches lined with coconut trees, so we have to resign ourselves and accept our unfortunate fate… Although we are far from having explored all the facets of Sao Tome and Principe, some places have become favourite destinations and one of those is without doubt Jalé beach, even if the turtle laying season has passed, with it’s clear blue waters, the simple but comfortable bungalows, located on the beach itself giving the impression that the waves come and lick the door of the room during the night. We went there for the Easter weekend (here it’s just from Saturday afternoon to Sunday evening) to introduce this magnificent site to Jacqueline (Marie-Claude’s older sister) who did us the pleasure of coming to visit.
It is not quite accurate to say that the turtle season is over as there are still a few nests where the eggs have not yet hatched and, although we did not see them, tonight several groups of baby turtles made their appearance in the world. The keepers come afterwards to dig the nests to count the empty shells and estimate the number of baby turtles that have reached the sea. In one of the nests this morning the keeper counted 100 empty shells and as the babies emerged during the night, in principle the majority of them were able to reach the sea without being caught by the birds of prey that keep watch over the beach during the day.
According to the keeper we met this morning, the biggest problems are the dogs that come and dig up the nests and sometimes even attack the adult turtles (two were killed this year).
This season the keepers recorded and marked nearly 800 nests, but in reality some turtles come to lay several times during the same season digging up to 6 or 7 nests, I suppose to increase the chances of success and to make the thousands of kilometres they travel to get here worth its while. Apart from the turtles, the beach is the realm of crabs of all sizes and kinds, which crawl around especially at night, and this at full speed (crabs, not hermit crabs) as soon as you get close. The crabs are not confined to the beach or its immediate surroundings, often (again at night) it is possible to observe many crabs on the road when the sea is rather far away and Marie-Claude recently found a large hermit crab walking around our house.
As it is the Easter weekend, the place is crowded in Jalé and we had to share the beach (which is only 2 km long) with at least 10 other people, a real ordeal…
For those who do not want to stay in the sun on the beach, by the way the so-called permanent rain in Sao Tomé is a myth, there are coconut and almond trees, but it is better to avoid the coconut trees. Indeed, when a coconut tree decides to shed one of its nuts, it is like a bomb that causes serious damage. The poor unfortunate person who was not careful when parking his car may find it customized, not always advantageously. If by misfortune it is a person who receives the coconut on the skull, the outcome is often fatal especially when the coconut trees are 10-15m high. Almond trees are much more harmless, the smaller nuts hurt but rarely with serious consequences and often these trees offer more protective shade.
Sao Tome is obviously banking on tourist development as accommodation of all kinds is popping up everywhere as well as car rental agencies. But curiously several more prestigious hotels like the Club Santana and the Hotel Pestana on the Ileu das Rolhas remain resolutely closed with no indication of opening soon. The place where we are staying here in Jalé on the other hand seems to believe in the future as they are building a restaurant and may well add a few more bungalows. We selfishly hope that the development will not be too fast and/or too consequent, but that is easy for us to say as we are not dependent on tourists to make a living.
I am writing this posting on the terrace of our bungalow, having a hard time concentrating with the extraordinary sight of the ocean right in front of me.
Marie-Claude has gone to the beach, to enjoy the sand and the delicious water but also to pick up the few plastics that have washed up on the beach. Of course she cannot or will not pick up everything, but there are already several hundred meters of beach that are now immaculate after having picked up the lone thongs, empty bottles and other imputrescible objects left by the tides at the edge of the beach.
Extraordinarily, in addition to the exceptional view and the idyllic setting, our little bungalow has all the necessary comfort with water, electricity and internet, what more could you ask for?
Good morning and happy Easter to all of you. Jacqueline, Marie-Claude’s sister, takes over for this Sunday’s news!

I arrived a week ago at the home of Marie-Claude and Marc who offer me their affection and their legendary hospitality on this enchanting island of São Tomé. First big trip since the end of 2019… How can I describe my amazement at the luxuriant nature of the tropical forest: palm trees (of course), coconut trees, banana trees, breadfruit trees, even baobabs and in the Parco Verde, in addition to the same trees, ginger plants and their flowers, hibiscus of all kinds, strelitzias, lemon trees, orange trees, guava trees…
And then the lively villages, the big smiles and joyful greetings of their inhabitants, all of those fascinated me and brought back memories of our African childhood. Thank you, Marc and Marie-Claude, for generously helping me discover and enjoy weekends on the superb beaches and lodges of “Mucumbli” and “Jalé”. Not forgetting the “Praia Grande” not far from their house where during the week Marie-Claude leads us in her “Matchbox” for a swim and to look for treasures of driftwood that she’ll use to decorate their home (where we enjoy delicious meals).
We hope to hear from you soon,
Jacqueline, Marie-Claude & Marc

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Voitures – Cars

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Notre écurie de voitures Agripalma est, comme souvent dans les plantations, limitée au strict minimum et parfois cela crée des problèmes car il suffit d’avoir une voiture en panne ou accidentée (comme cela nous est arrivé cette semaine) pour se retrouver en difficulté.
Mis à part le fait que le nombre de carrosses dont nous disposons est limité, certains ne sont pas du tout conçus pour autre chose que de la route asphaltée et sont donc quasi limités à la route entre la plantation (bâtiments, pas champs) et la capitale, comme ce fut le cas de la voiture qui m’avait initialement été attribuée (très confortable avec fauteuils en cuir et tout et tout) que j’ai donnée à notre directeur industriel en échange de sa voiture plus adaptée au tout-terrain. Il est enchanté et moi aussi.
D’ordinaire au sein de la même compagnie, il est d’usage d’essayer d’avoir un parc de voitures quasi identiques et surtout des modèles pour lesquels il est relativement facile de trouver des pièces de rechange localement. Le but est d’avoir un stock de pièces de rechange plus limité et des mécaniciens plus familiers avec le modèle de voiture et plus aptes à faire un diagnostic correct en cas de problèmes.
Actuellement nous avons une panoplie de marques et de modèles assez variée allant de l’universelle Toyota à la Kia, toutes achetées probablement pour des raisons de disponibilité rapide et de prix plutôt que de stratégie de gestion de maintenance et/ou de réparation. Au moment où j’écris ces lignes nous avons deux voitures immobilisées (l’une en attente de pièces depuis plus d’un mois et l’autre suite à un accident) mais heureusement aussi deux expatriés en congé, donc nous arrivons à nous débrouiller. De plus, comme j’essaye d’aller au bureau à vélo aussi souvent que possible, la voiture qui m’est attribuée est régulièrement utilisée pour des courses diverses et je prie chaque fois pour qu’ils ne fassent pas de casse, car pour le moment il n’y a pas de plan B (ou est-ce un plan C, je m’interroge…)
Compte tenu du fait que nos lieux de résidence sont tout près des bureaux et de l’usine, j’ai essayé de convaincre mes collègues d’y aller à vélo de temps en temps eux aussi, mais clairement cette option se limite selon eux au DG qui est “différent”.
Depuis deux semaines nous avons un nouveau responsable de garage et je lui ai demandé de faire le point sur tous les véhicules ainsi que de préparer un programme d’entretien et de maintenance pour que tous sachent où et QUAND il est nécessaire de faire vérifier son véhicule. Quelque chose de basique me direz-vous (enfin je l’espère) mais manifestement révolutionnaire ici, même si rapidement adopté.
Comme indiqué plus haut, cette semaine une de nos voitures a été immobilisée suite à un accident. Les explications du chauffeur impliqué sont moins que claires: “la roue de la voiture se serait détachée toute seule, enfin peut-être après avoir été coincée dans le caniveau (qu’il n’y a pas au niveau du lieu de l’accident) pour éviter un véhicule venant en sens inverse, ou alors c’était un cochon qui a distrait le chauffeur, qui roulait à du 90km/h (si c’est vrai c’est un record absolu pour Sao Tomé car même du 60km/h me parait ambitieux compte tenu de tous les tournants)”. Bref on ne sait pas trop ce qui s’est passé si ce n’est qu’il a fait une sortie de route, heurté le talus et des pierres la combinaison des deux a plié la barre de direction et effectivement désolidarisé la roue de la voiture. Nous pensons que le chauffeur s’est peut-être endormi au volant (une performance dans les routes en lacets de Sao Tomé) et qu’il ne se souvient pas vraiment de ce qui s’est passé.
Ce n’est pas le seul incident impliquant un véhicule que nous ayons eu cette semaine, heureusement le deuxième accident (plus spectaculaire) n’a pas fait de victime non plus, mais nous avons quand même évité la catastrophe. Il s’agit de l’excavatrice utilisée pour extraire de la latérite dans une carrière de la plantation. A force de creuser (depuis l’époque coloniale paraît-il !), il s’est évidemment formé un très grand trou que l’on a continué à approfondir sans trop se poser de questions. Cela a évidemment créé de grands pans de terre quasi verticaux plus ou moins stables (jusqu’il y a peu) dont l’un a, nuitamment, finalement lâché et enseveli la pelle excavatrice (heureusement sans personne à bord) comme vous pourrez le voir sur les photos ci-dessous. Nos amis sao-toméens, toujours très pragmatiques, m’ont fait remarquer qu’en fait la pelle n’était pas vraiment entièrement ensevelie, seulement à 90%. Je ne peux pas leur donner tout à fait tort (encore une fois regardez la photo), mais je ne crois pas que cela aurait fait une grande différence pour l’opérateur. La bonne nouvelle est que la pelle a pu être dégagée et a démarré au premier tour de clé, ceci tout à l’honneur du fabriquant. Nos compères ont, comme d’habitude, essayé de limiter les efforts et laissé un tas de terre sur le capot de la machine couvrant ainsi quasi entièrement la prise d’air du moteur, le prochain démarrage ne sera peut-être pas aussi aisé. Ils étaient fatigués m’ont-ils dit en guise d’excuse…
Nous venons de recevoir un nouveau tracteur avec remorque pour évacuer les régimes récoltés vers l’huilerie, mais avant de libérer la machine j’ai demandé à ce qu’une calandre en métal soit montée à l’avant du tracteur pour protéger les phares et radiateur des coups éventuels. les chauffeurs eux-mêmes m’ont dit que c’était une bonne idée car il y a beaucoup de branches et d’obstacles dans la plantation et sinon ce serait rapidement cassé (au moins ils ne cachent pas les choses, eux!).
Sur une note plus positive, nous revenons d’un délicieux week-end passé dans les installations de Mucumbli (près de Neves sur la côte de ouest de Sao Tomé), commencé sous la pluie (ce qui est inhabituel pour ce coin-là) mais terminé sous le soleil avec des magnifiques vues comme chaque fois.
Nous espérons très bientôt avoir de vos nouvelles,
Marc & Marie-Claude

Les crabes, ça monte aux rideaux – Crabs climb up on curtains

Our stable of cars at Agripalma is, as is often the case on plantations, limited to the bare minimum and sometimes this creates problems because all it takes is one broken down or damaged car (as happened to us this week) to find ourselves in trouble.
Apart from the fact that the number of cars we have is limited, some of them are not designed for anything other than asphalt roads and are therefore almost limited to the road between the plantation (buildings, not fields) and the capital This was the case with the car I was initially assigned (very comfortable with leather seats and everything) that I swapped with our industrial manager in exchange for his car more adapted to off-road. He is delighted and so am I.
Usually within the same company, it is customary to try to have a fleet of almost identical cars and especially models for which it is relatively easy to find spare parts locally. The aim is to have a more limited stock of spare parts and mechanics who are more familiar with the car model and better able to make a correct diagnosis in case of problems.
At present we have a fairly diverse range of makes and models from the universal Toyota to the Kia, all bought probably for reasons of quick availability and price rather than maintenance and/or repair management strategy. As I write this we have two cars stranded (one waiting for parts for over a month and the other following an accident) but fortunately also two expats are on leave, so we manage to get by. Also, as I try to cycle to the office as often as possible, therefore the car allocated to me is regularly used for various errands and I pray each time that they do not crash it, as at the moment there is no plan B (or is it a plan C, I wonder…)
Given that our homes are close to the offices and the factory, I have tried to convince my colleagues to cycle there from time to time as well, but clearly this option is limited to the DG who is “different”.
For the past two weeks we have had a new garage manager and I have asked him to take stock of all the vehicles and to prepare a service and maintenance schedule so that everyone knows where and WHEN they need to have their vehicle checked. Something basic you might say (I hope) but obviously revolutionary here, even if quickly adopted.
As mentioned above, this week one of our cars was immobilised following an accident. The explanations of the driver involved are less than clear: “the wheel of the car would have come off by itself, well maybe after being stuck in the gutter (which there isn’t at the place of the accident) to avoid an oncoming vehicle, or maybe it was a pig that distracted the driver, who was driving at 90km/h (if this is true it’s an absolute record for Sao Tomé as even 60km/h seems ambitious to me considering all the turns in the road)”. In short we don’t really know what happened except that he went off the road, hit the embankment and some stones, the combination of which bent the steering bar and effectively dislodged the wheel from the car. We think that the driver may have fallen asleep at the wheel (a feat on the winding roads of Sao Tome) and that he doesn’t really remember what happened.
This was not the only vehicle incident we had this week, fortunately the second (more spectacular) accident did not result in any casualties either, but we still had a near disaster. This concerns the excavator used to extract laterite from a quarry on the plantation. By dint of digging (since colonial times, it seems!), a very large hole has obviously been formed, which we continued to deepen without too much planning or thought. This obviously created large, more or less stable (until recently), almost vertical sections of earth, one of which finally broke off and buried the excavator (fortunately without anyone on board), as you can see in the photos above. Our Sao Tome friends, always very pragmatic, pointed out to me that in fact the excavator was not really fully buried, only 90%. I ca not quite prove them wrong (again, look at the photo), but I do not think it would have made much difference to the operator. The good news is that the excavator was able to be cleared and started on the first turn of the key, much to the manufacturer’s credit. As usual, our guys tried to limit their efforts and left a pile of dirt on the bonnet of the machine covering almost the entire air intake of the engine, the next start may not be so easy. They were tired, they told me by way of excuse…
We have just received a new tractor with a trailer to evacuate the harvested bunches to the oil mill, but before releasing the machine I asked for a metal grille to be fitted to the front of the tractor to protect the headlights and radiator from possible blows. The drivers themselves told me that this was a good idea as there are many branches and obstacles in the plantation and otherwise it would be quickly broken (at least they don’t hide things!).
On a more positive note, we have just returned from a delightful weekend at the Mucumbli lodge (near Neves on the west coast of Sao Tome), which started in the rain (which is unusual for that area) but ended in the sunshine with beautiful views as always.
We hope to hear from you soon,
Marc & Marie-Claude

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Shopping

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Quand nous étions à Mapangu, nous dépendions principalement de notre jardin pour les fruits et légumes. Même si il est vrai que la possibilité de passer commande au supermarché par mail et de recevoir celle-ci quelques jours plus tard par le vol mensuel était un luxe inconnu jusqu’alors, une salade ne reste pas très fraîche pendant un mois, réfrigérateur ou pas. Le potager était donc un must!
Ici les conditions sont très différentes car la capitale n’est qu’à une grosse heure de route (asphaltée) de la plantation et nous pouvons donc facilement y aller pour faire les provisions nécessaire. On y trouve presque tout, et certainement l’essentiel, car cette capitale qui ne compte qu’un peu plus de 50.000 âmes dispose de plusieurs supermarchés, certains ressemblant plus à de grosses épiceries que les supermarchés que nous connaissons en Europe, mais quand même une impression d’abondance qui fait que nous ne manquons de rien. A côté de cela il y a plein de petites boutiques qui vendent des choses parfois tout à fait disparates allant des récipients en plastique aux bicyclettes en passant par des bouteilles de bière et des oignons et dont l’assortiment varie selon l’humeur du propriétaire ou des arrivages de bateaux. En rue il y a des marchands de toutes sortes également, mais principalement des vendeurs ou vendeuses de fruits et légumes et recharges de téléphone. Ainsi, selon les occasions, Marie-Claude achète à l’un des haricots, des carottes ou des pommes trimballées dans une charette à bras, à une autre des papayes, ananas ou bananes exposées sur des caisses renversées. Tout cela se passe à force d’échanges verbaux pas toujours compréhensibles mais le plus souvent amicaux et souriants.
Outre la nourriture, il y a un supermarché chinois qui vend tout ce que l’on peut avoir besoin pour meubler ou équiper une maison à prix raisonnable, y compris des fournitures électriques, de plomberie, outils, etc. Certaines choses comme les paniers tressés en bambou nous (le plus souvent Marie-Claude) les achetons sur le bord de la route où ils sont exposés par les artisans.
Près de Ribeira Peixe nous avons également une petite boutique tenue par “Marisa” qui propose un choix limité et imprévisible de légumes et fruits frais (carottes, choux, aubergines, haricots, pommes de terre, oignons, etc.), quelques boissons (sodas, bières et vin) et des produits essentiels comme des allumettes, de l’huile, du sucre, etc. Cette boutique est ouverte à des heures “variables” et le choix des produits offerts varie également très fort d’un jour à l’autre, donc même si nous préférons soutenir les commerçants locaux il est parfois difficile de s’organiser.
Les paiements se font presque partout en espèces (la monnaie locale est le Dobra dont le taux de change est fixé à l’Euro à raison de 24,5 Dobra pour 1 Euro) soit en devise locale soit eu Euro. Pour retirer de l’argent il y a des automates un peu partout (y compris dans la plantation) mais qui ne fonctionnent qu’avec des cartes locales et qui sont assez caractériels, donc quand ça marche il vaut mieux en profiter car le montant maximal que l’on peut retirer en un jour est aussi limité…
Dans les plus grands magasins (pas chez “Marisa”) et dans certains restaurants il est possible de payer avec une carte (locale) et sinon Sao Tomé (comme la France) est un pays où il est encore possible de payer avec un chèque.
Malgré ces facilités, nous essayons petit à petit de reprendre un peu d’autonomie en faisant notre pain nous-même (c’est Marie-Claude qui s’en charge et nous fait de délicieux pains au levain) de même que le yaourt. Côté jardin nous sommes encore loin de l’abondance de Mapangu. Il y a de nombreux arbres fruitiers dans le jardin, mais nous ne sommes manifestement pas les seuls amateurs, et ce n’est que maintenant que nous commençons timidement à faire des premiers essais de potager avec l’aide de nos jardiniers. En fait, nous avons fait préparer un parterre pour nos plants d’Artémisia et dans celui adjacent, avons semés des graines lentes: nous partons en vacances dans une vingtaine de jours et préfèrerions profiter, nous, de la récolte possible. Le parc dans lequel nous habitons est assez vaste et il y a donc toute une équipe de jardiniers qui s’occupent de son entretien (taille des haies, désherbage, entretien des arbres, cueillette des fruits (pour eux et un peu pour nous), etc.). L’un des jardiniers qui nous est attitré est un monsieur un peu plus âgé mais aussi unijambiste, ce qui limite un petit peu les travaux qu’il peut faire. Malgré son handicap, il s’occupe d’arroser les plantes, ramasser les feuilles, tailler les haies (parfois un peu trop au goût de Marie-Claude), désherber, etc. et contrairement à certains des tire au flan que nous avons en plantation il est rarement absent de son poste.
Diverses activités artisanales ont vu le jour dans la région, le plus souvent à l’initiative de diverses ONG actives dans le pays et plus particulièrement dans le sud à Malanza et Porto Alegre. Il y a une petite savonnerie, un fabricant de plats en bois, un atelier de couture qui fabrique des sacs et des tabliers, un groupe qui fabrique différentes sortes de tisanes, etc. Malheureusement il est quasi impossible de trouver leurs produits localement et pour cela il faut se rendre en ville dans des boutiques spécialisées visant généralement les touristes, donc aux abords des grands hôtels où nous n’allons pas nécessairement faire nos courses.
Nous n’avons pas encore découvert énormément d’artisanat ici à Sao Tomé, à l’exception d’un sculpteur qui transforme des bois de flottage en figurines diverses, des paniers dont nous vous avons parlé précédemment et de boutiques où l’on vend des petits objets souvenirs en bois peint (cabosse de cacao, poisson ou barque) avec le nom de l’île. Mais il y a encore beaucoup de coins de l’île que nous n’avons pas exploré, y compris l’île de Principe à laquelle il sera nécessaire de consacrer quelques jours de vacance puisqu’il faut y aller en avion.
Nous espérons, évidemment et comme toujours, très bientôt recevoir de vos nouvelles,
Marc & Marie-Claude

Carillon reçu de Anne O. qui nous suit à travers le monde depuis 40 ans – Wind chime received from Anne O. that has been following us around the world during 40 years.

When we were in Mapangu, we depended mainly on our garden for fruit and vegetables. Although the possibility of ordering from the supermarket by email and receiving it a few days later with the monthly flight was an unknown luxury until then, a salad doesn’t stay very fresh for a month, fridge or not. The vegetable garden was therefore a must!
Here the conditions are very different because the capital is only a little over an hour drive (on an asphalted road) from the plantation and we can easily go there to stock up. You can find almost everything, and certainly the essentials, as this capital city of just over 50,000 people has several supermarkets, some of which are more like large grocery shops than the supermarkets we know in Europe, but still an impression of abundance that makes us lack for nothing. Alongside this there are plenty of small shops selling anything from plastic containers to bicycles, beer bottles and onions, the range of which varies according to the mood of the owner or the arrival of boats. On the street there are vendors of all kinds, but mainly sellers of fruit and vegetables and telephone refills. Depending on the occasion, Marie-Claude buys beans, carrots or apples from one vendor in a handcart, and papayas, pineapples or bananas from another, displayed on overturned crates. All this happens through verbal exchanges that are not always understandable but are usually friendly and smiling.
In addition to food, there is a Chinese supermarket that sells everything you could possibly need to furnish or equip a house at a reasonable price, including electrical supplies, plumbing, tools, etc. Some things, like woven baskets, are not available in China and we (mostly Marie-Claude) buy these on the roadside where they are displayed by the artisans.
Near Ribeira Peixe we also have a small shop run by “Marisa” which offers a limited and unpredictable selection of fresh vegetables and fruit (carrots, cabbages, aubergines, beans, potatoes, onions, etc.), some drinks (sodas, beers and wine) and essentials such as matches, oil, sugar, etc. This shop is open at “variable” hours and the choice of products offered also varies greatly from day to day, so although we prefer to support local traders it is sometimes difficult to organise.
Payments are almost always made in cash (the local currency is the Dobra with an exchange rate of 24.5 Dobra to the Euro) either in local currency or in Euro. To withdraw money, there are cash machines everywhere (including in the plantation) but they only work with local cards and are quite temperamental, so when it works it is better to take advantage of it because the maximum amount you can withdraw in one day is also limited…
In the bigger shops (not at “Marisa”) and in some restaurants it is possible to pay with a (local) card and otherwise Sao Tome (like France) is a country where it is still possible to pay with a cheque.
In spite of these facilities, we are slowly trying to regain some autonomy by making our own bread (Marie-Claude does it and makes delicious sourdough breads) and yoghurt. As for the garden, we are still far from Mapangu’s abundance. There are many fruit trees in the garden, but we are obviously not the only ones who enjoy them, and it is only now that we are timidly beginning to make the first attempts at vegetable gardening with the help of our gardeners In fact, we have had a bed prepared for our Artemisia plants and in the adjacent one, we have sown some slow growing vegetables: we are going on holiday in about twenty days and would prefer to take advantage of the possible harvest ourselves. The park where we live is quite large and there is a whole team of gardeners who take care of it (hedge trimming, weeding, tree care, fruit picking (for them and a little for us), etc.). One of the gardeners who is assigned to us is a slightly older gentleman who is also one-legged, which limits a little the work he can do. Despite his handicap, he is in charge of watering the plants, collecting the leaves, trimming the hedges (sometimes a little too much for Marie-Claude’s taste), weeding, etc. and unlike some of the taffy we have in the plantation he is rarely absent from his post.
Various handicraft activities have sprung up in the region, mostly at the initiative of various NGOs active in the country and more particularly in the south in Malanza and Porto Alegre. There is a small soap factory, a manufacturer of wooden dishes, a sewing workshop that makes bags and aprons, a group that makes different kinds of herbal teas, etc. Unfortunately it is almost impossible to find their products locally and for those one has to go into town to specialised shops usually aimed at tourists, mainly located in the vicinity of big hotels where we don’t necessarily go shopping.
We haven’t discovered much handicraft here in Sao Tome yet, except for a carver who transforms driftwood into various figurines, the baskets we mentioned earlier and shops selling small wooden souvenirs painted with the name of the island (cocoa pods, fish or boats). But there are still many corners of the island that we have not explored, including Principe Island, which will require a few days of vacation since it has to be reached by plane.
We hope, of course and as always, to hear from you very soon,
Marc & Marie-Claude