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Gypsy Caravan 2 – Roulotte 2

Veuillez voir plus bas pour la version française

Here is an entry written by our daughter Emilie at the time of the gypsy caravans’ arrival:
Wednesday 10th July 2013.
It’s not day one, not by a few months. But it is a starting day. Today the long awaited caravans have arrived. delivered in a truck. a monstrous truck. Pulled up out of the truck by a crane. Enormously. Cracked wood, wheels and the smell of petrol, old red tractors, pigmy blue tractors, overalls and horse flies. But I get ahead of myself.
I supposed I should work backwards. day by day until we reach day one. The fire day. Or maybe even further, to the day of the lava stones. But today it’s the day of the caravans. We waited months, imagining what they would look like, their feel, the smell of the shutters, planning and plotting where, how and why best to place them. And they are here. Here they are.
Early morning cycle, my faithful bicycle steed rides the measly 17km, in the sun. Monsieur B and his charming assistant have already arrived at the estate. There is a complication with the caravan carrying ruck. It’s stuck at the border “Douanne” and could be quite late, oh and also a last minute information that we would require a crane to unload the trucks has the father in a slight panic. Though panic is quite an excessive word to describe his controlled actions. Still, I know him. the signs are there. it’s panic. slightly. Sly panic.
The truck will be late, the crane is ordered for an estimated afternoon time. We are powerless to speed time, the only thing to do is eat. Monsieur B. invites the father & I to eat at a local Italian. I am a fan of food, and do not put up resistance.
Arrival back at the estate, aaand, Joy/Panic, the truck was not in fact stuck at the border some two hours away, but rather at the local port, it will be with us momentarily. Speedy crane calling. Some serious garden trimming is undertaken to ensure the safe passage of the monstrous truck, down the alley which only regularly sees bicycles and the odd car.
Out comes the chainsaw, away go the bushes. I am once again reminded of the wise, wise words “never trust a man with a chainsaw.” Indeed, “never leave a chainsaw in a man’s sight” should also be a dictum. Along comes the truck (down the recently trimmed and cleaned alley), out comes the driver, and on goes the chainsaw (again) and goodbye goodbye innocent, inconspicuous and unobtrusive vegetation. The chainsaw is briefly deposited on the side. I hide it. “out of sight, out of mind.” driver back in truck, truck in field.
Now we’re one crane short.
But the next few hours flutter by like clockwork (butterflies)? as the truck unwraps itself (actually it’s unwrapped by our multi-talented, polyglot, Romanian truck driver) the crane sweeps into the field.
And soon, the first caravan is gently, slowly, carefully, creakingly lifted. swinging in the hot dead air, wheels are attached, and it touches the ground on it’s virgin “feet” without incident. The crane delivers the second caravan with slightly more fuss. wheels are dodgy to attach, some cussing, a little hammering, the odd screw. Finally they stand. Now to move them.
The father has pre-emptively borrowed the neighbours red tractor. It’s rolled straight out of a story book. A beauty of a beast. From the 1950s. rounded and lovable. scratched and bumped. Every man-child’s dream. The father is not immune to it’s charms. It has one little flaw however, this gracious machine. The engine. The engine, while fully functional, will only start if the red relic is already traveling at some speed. Our very own pigmy blue tractor is therefore attached to the red relic, and driven in 6th gear, full throttle (by yours truly) to valiantly drag the red beast through the gravel in the driveway. At roughly toddler running speed. After a few attempts, we’re good to go. Pigmy back to bed, Relic to work.
What follows is an intricate ballet, involving the odd accident, tree felling and garden landscaping. Words could not possibly do it justice.
And there they are. Finalement. Full of the smell of pine.
This concludes the day of the caravans. (Though in reality the father is still toiling in the garden as we speak, crafting stabilising feet to prop the beauties up).
love&teapots

Voici un souvenir écrit par notre fille Emilie au moment de l’arrivée des roulottes (traduit le mieux possible pour refléter le style magnifique) :
mercredi 10 juillet 2013.
Ce n’est pas le premier jour, pas de quelques mois. Mais c’est un jour de départ. Aujourd’hui, les caravanes tant attendues sont arrivées. Livrées dans un camion. Un camion monstrueux. Sorties du camion par une grue. Enorme. Du bois craquelé, des roues et l’odeur de l’essence, des vieux tracteurs rouges, des tracteurs bleus cochons, des combinaisons et des taons. Mais je m’avance un peu.
Je suppose que je devrais travailler à rebours. Jour après jour jusqu’à ce que nous atteignions le premier jour. Le jour du feu. Ou peut-être même plus loin, jusqu’au jour des pierres de lave. Mais aujourd’hui, c’est le jour des caravanes. Nous avons attendu des mois, imaginant à quoi elles ressembleraient, leur toucher, l’odeur des volets, planifiant et déterminant où, comment et pourquoi les placer au mieux. Et elles sont là. Ils sont là.
Tôt le matin, mon fidèle destrier parcourt les maigres 17 km, sous le soleil. Monsieur B et sa charmante assistante sont déjà arrivés au domaine. Il y a une complication avec le camion qui transporte les caravanes. Il est bloqué à la frontière “Douanne” et pourrait être assez fort en retard, oh et aussi une information de dernière minute que nous avons besoin d’une grue pour décharger les camions qui met le père dans une légère panique. Bien que paniquer soit un mot bien excessif pour décrire ses actions contrôlées. Pourtant, je le connais. Les signes sont là. C’est la panique. Légèrement. Une panique sournoise.
Le camion sera en retard, la grue est commandée pour une heure estimée dans l’après-midi. Nous sommes impuissants à accélérer le temps, la seule chose à faire est de manger. Monsieur B. invite le père et moi à manger dans un italien local. Je suis un fan de la nourriture et je ne fais pas de résistance.
Arrivée au domaine, eeeet, Joie/Panique, le camion n’était en fait pas bloqué à la frontière à quelque deux heures de là, mais plutôt au port local, il sera avec nous dans un instant. Appel rapide de la grue. Un sérieux élagage du jardin est entrepris pour assurer le passage en toute sécurité du monstrueux camion, dans l’allée qui ne voit régulièrement que des vélos et une voiture de temps en temps.
La tronçonneuse est de sortie, les buissons disparaissent. Cela me rappelle une fois de plus les sages paroles “ne faites jamais confiance à un homme avec une tronçonneuse”. En effet, “ne jamais laisser une tronçonneuse à la vue d’un homme” devrait également être un dicton. Le camion arrive (dans l’allée récemment taillée et nettoyée), le conducteur sort, et la tronçonneuse (encore une fois) s’en va, et au revoir à la végétation innocente, discrète et invisible. La tronçonneuse est brièvement déposée sur le côté. Je la cache. “Loin des yeux, loin du cœur”, le chauffeur retourne dans le camion, le camion dans le champ.
Il nous manque maintenant une grue.
Mais les heures suivantes défilent comme une horloge (papillons) ? alors que le camion se déballe (en fait, il est déballé par notre chauffeur roumain polyvalent et polyglotte), la grue s’avance dans le champ.
Et bientôt, la première caravane est soulevée doucement, lentement, prudemment, en grinçant. Elle se balance dans l’air chaud et mort, les roues sont fixées et elle touche le sol sur ses “pieds” vierges sans incident. La grue livre la deuxième caravane avec un peu plus d’agitation. Les roues sont difficiles à attacher, il faut jurer, marteler un peu, utiliser une vis bizarre. Finalement, elles tiennent debout. Maintenant, il faut les déplacer.
Le père a préventivement emprunté le tracteur rouge des voisins. Il est sorti tout droit d’un livre de contes. Une bête magnifique. Des années 1950. Rond et adorable. Égratigné et cabossé. Le rêve de tout homme-enfant. Le père n’est pas insensible à ses charmes. Elle a cependant un petit défaut, cette gracieuse machine. Le moteur. Le moteur, bien que parfaitement fonctionnel, ne démarre que si la relique rouge roule déjà à une certaine vitesse. Notre propre tracteur bleu cochon est donc attaché à la relique rouge, et conduit en 6ème vitesse, à plein régime (par votre serviteur) pour traîner vaillamment la bête rouge dans le gravier de l’allée. À la vitesse de course d’un bambin, en gros. Après quelques essais, c’est parti. Pigmy retourne au lit, Relic au travail.
Ce qui suit est un ballet complexe, impliquant un accident bizarre, l’abattage d’arbres et l’aménagement du jardin. Les mots ne sauraient lui rendre justice.
Et les voilà. Finalement. Plein de l’odeur du pin.
Ainsi se termine la journée des caravanes. (En réalité, le père est toujours en train de travailler dans le jardin pour fabriquer des pieds stabilisateurs pour soutenir ces belles choses).
love&teapots

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Roulotte – Gypsy Caravan

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Ces nouvelles, n’ont encore une fois, rien avoir avec Sao Tomé, ce sont des souvenirs que nous enregistrons ici pour ne pas tout à fait oublier certaines étapes “intéressantes” de notre vie. Entre autres, parce que nous avons remarqué que, parfois, notre réminiscence d’un même événement diffère !
Comme la plupart d’entre-vous le savez, en mars 2013 nous avons eu un petit pépin avec notre maison qui a brûlé. Marie-Claude était seule à la maison tandis que j’étais injoignable dans un avion qui me ramenait du Rwanda où j’avais été en mission. Tous les habitants présents, bipèdes ou non, ont pu sortir à temps, mais à ce moment-là le feu était déjà bien installé dans le grenier et commençait à s’attaquer aux chambre de l’étage réduisant ainsi l’espoir de pouvoir rapidement éteindre l’incendie, malgré l’arrivée très rapide des pompiers. De plus, ceux-ci ont pris du retard car les hydrants situés près de la maison ne fonctionnaient pas et ils ont du dérouler des tuyaux pour aller pomper de l’eau dans un fossé à près de 500m de là, ce qui a nécessité beaucoup plus de tuyaux que la charge normale d’un véhicule d’intervention. Bref, quand je suis finalement arrivé à la maison le lendemain matin vers 10h, prévenu, heureusement, par un message d’avertissement de Marie-claude, les pompiers étaient encore occupés à éteindre l’incendie après plus de 12 heures de travail. Outre la longue nuit de travail, il faisait un froid de canard et les embruns des lances d’arrosage gelaient instantanément sur les branches des arbres avoisinant la maison. Le plus beau souvenir de ce moment malgré tout désastreux, c’était de voir tous les amis, voisins et membres de famille venus immédiatement nous aider, qui, à sauver ce qui pouvait l’être dans la maison une fois le feu vert donné par les pompiers, qui, à préparer des boissons chaudes et de quoi manger pour sustenter les troupes ou enfin d’autres apportant du matériel (bâches, câbles, etc.) pour protéger les meubles et bibelots sauvés dans la maison. Cet élan spontané d’aide et de soutien a fait toute la différence et nous a aidé à relativiser les choses, car le plus important était malgré tout que Marie-Claude ait pu échapper (de justesse) à l’incendie. De justesse, car après enquête nous avons découvert que le feu avait commencé juste au-dessus de la tête de notre lit (suite à un conduit de cheminée mal isolé) et que le plafond s’était écroulé sur le lit où Marie-Claude aurait pu être profondément endormie.
Outre la solidarité mémorable de tous, nous avons également été agréablement surpris par une réponse allant au-delà de nos attentes de la part de notre assureur (Hiscox pour ne pas les nommer…) qui a tout fait pour alléger les difficultés auxquelles nous faisions face. Dans l’immédiat nous avons heureusement pu camper dans une chambre d’appoint, mais ce n’était pas une solution à long terme. Dans de telles situations l’assureur prend en charge la location d’un logement comparable pendant la durée de réparation de la maison sinistrée, mais comme outre les chiens nous avions également des poules, cheval et âne nécessitant nos soins nous préférions une solution nous permettant de rester sur place. C’est là qu’est venue l’idée de nous installer dans des roulottes dans le jardin, ce qui aurait l’avantage d’être également à pied d’œuvre pour suivre les travaux de remise en état de la maison. Nous ne voulions toutefois pas opter pour une caravane classique (eh oui, même dans des situations de crise nous avions nos caprices), mais plutôt une roulotte en bois de type gitane. Nous avons eu la chance de trouver un constructeur (Le Fabriquant des Carpates) qui a accepté de nous mettre en priorité sur son carnet de commande pour construire deux roulottes en bois sur mesure dans son atelier ukrainien, livrables après seulement quelques semaines. Deux roulottes car notre colocatrice avait elle-aussi perdu tous ses biens dans l’incendie et devait donc également être relogée. Après des négociations dues au caractère inhabituel de notre demande, notre assureur a accepté de financer l’achat des roulottes à la place de la valeur locative d’une maison de remplacement équivalente durant une période indéterminée.
Les roulottes étaient petites (12m²) mais complètes avec cuisine équipée, salle de douche et toilette sèche, chauffage central (y compris eau-chaude sanitaire) et un lit double (pas trop large). Heureusement nous avions la grange pour stocker une partie de nos vêtements et y faire des lessives, car installer une lessiveuse dans la roulotte aurait été impossible et “une wasserette” pour une longue période aurait été une solution jouable mais plus compliquée.
Lorsque nous avons emménagé dans la roulotte, vers le début du mois de juillet, nous ne pensions pas y rester trop longtemps car tous les corps de métier étaient prêts à démarrer les travaux dans la maison. Mais c’était sans compter le temps consacré aux procédures d’expertises et de contre-expertises nécessaires pour déterminer la cause et les responsabilités de l’incendie. Nous avons finalement vécu deux ans et demi dans notre petit nid d’amour et beaucoup aimé cette expérience malgré l’exiguïté du logement. Notre intention était de garder les roulottes comme gîtes après la reconstruction de la maison, car un de nos projets était de développer une activité de B&B dans la maison beaucoup trop grande pour juste nous deux. Petite note, nous avons reçu l’accord officiel de la commune pour l’utilisation de la maison comme B&B juste quelques jours avant l’incendie, accord qui sera un point crucial pour la reconstruction de la maison (mais ça c’est une autre histoire).
Les roulottes étaient montées sur roues et donc théoriquement “mobiles”, mais en réalité la structure des roues et du châssis était conçue pour permettre de déplacer celles-ci sur des courtes distances et non de voyager avec celles-ci comme cela aurait été le cas pour des véritables caravanes gitanes. Nous avons rapidement réaliser qu’il était nécessaire d’étayer les roulottes pour éviter qu’elles ne bougent trop ou que le chassis s’affaisse. En réalité nous avions trois roulottes dans le jardin car le fils de l’un de nos voisins (en réalité notre fournisseur local de produits bio et de matériel d’apiculture) avait aménagé une roulotte dans le cadre de son projet de fin d’études et a généreusement mis celle-ci à notre disposition nous donnant ainsi la possibilité de loger enfant ou ami lors de leur visite. Cette troisième roulotte n’avait pas le même confort que nos logements sur mesure, mais beaucoup plus de caractère car construite avec des matériaux de récupération de toutes sortes et donc un charme énorme.
Afin de disposer de tout le confort nécessaire, nous avions installé un réseau sous-terrain d’alimentation en eau et en électricité venant d’un compteur de chantier installé dans la maison et nous avions également installé une petite fosse septique pour avoir une logement tout à fait dans les règles. Le chauffage (et la cuisinière) étaient alimentés au gaz et il est vrai qu’en hiver cela nécessitait une changement assez fréquent des bonbonnes, mais le résultat était que dans les roulottes nous n’avons jamais eu froid. Il est vrai que quand la température extérieure était très basse (nous avons eu des pointes à -15°C pendant l’hiver) nous avons eu des problèmes avec les portions de tuyauterie extérieures qui n’étaient pas toujours bien isolées, mais sans grande gravité.
Vivre dans les roulottes nous a également permis de découvrir combien une toilette à compost où à “litière bio-maîtrisée” comme disent les “experts” est tout à fait viable, même dans un espace aussi petit. Avec un peu d’attention, nous n’avons, à aucun moment, été incommodés par des odeurs ou des mouches, même au plus chaud de l’été. La seule contrainte étant qu’il faut régulièrement vider le seau avec son mélange de copeaux de bois et de productions humaines, mais le compost qui en résulte est excellent.
Le seul défaut majeur de notre roulotte était le manque de ventilation en-dessous du lit (fermé sur trois côtés pas des cloisons) avec une tendance d’accumulation d’humidité et donc de moisissures, malgré une aération abondante du reste de l’habitat, même durant la nuit.
Serions-nous prêts à revivre dans une roulotte? La réponse est probablement oui, mais pas pour plusieurs années…
Nous espérons comme d’habitude avoir de vos nouvelles.
A bientôt,
Marc & Marie-Claude

These news, again, have nothing to do with Sao Tome, they are memories that we record here so that we don’t quite forget certain “interesting” stages in our lives. Among other things, because we have noticed that sometimes our recollection of the same event differs!
As most of you know, in March 2013 we had a little glitch with our house burning down. Marie-Claude was home alone while I was unreachable on a plane back from Rwanda where I had been on mission. All the inhabitants present, bipeds or not, were able to get out in time, but at that moment the fire was already well established in the attic and was beginning to attack the bedrooms upstairs, thus reducing the hope of being able to quickly put out the fire, despite the very rapid arrival of the fire brigade. Moreover, the fire brigade was delayed because the hydrants near the house were not working and they had to unroll hoses to pump water from a ditch about 500m away, which required many more hoses than the normal load of a fire engine. Anyway, when I finally arrived home the next morning around 10am, warned, fortunately, by a message from Marie-Claude, the firemen were still busy putting out the fire after more than 12 hours of work. In addition to the long night’s work, it was bitterly cold and the spray from the hoses froze instantly on the branches of the trees around the house. The most beautiful memory of this disastrous moment was to see all the friends, neighbours and family members who immediately came to help us, who saved what could be saved in the house once the firemen had given the green light, who prepared hot drinks and food to feed the troops, and others who brought material (tarpaulins, cables, etc.) to protect the furniture and knick-knacks saved in the house. This spontaneous outpouring of help and support made all the difference and helped us to put things into perspective, because the most important thing was that Marie-Claude was able to escape (barely) from the fire. Barely, because after investigation we discovered that the fire had started just above the head of our bed (due to a badly insulated chimney) and that the ceiling had collapsed on the bed where Marie-Claude could have been fast asleep.
In addition to the memorable solidarity of all, we were also pleasantly surprised by a response beyond our expectations from our insurer (Hiscox not to mention them…) who did everything possible to alleviate the difficulties we were facing. Fortunately we were able to camp in a spare room for the time being, but this was not a long-term solution. In such situations the insurer will pay for the rental of comparable accommodation while the damaged house is being repaired, but as we also had chickens, a horse and a donkey in need of our care, we preferred a solution that would allow us to stay on site. That’s when the idea came up to move into gypsy wagons in the garden, which would have the advantage of also being on hand to monitor the work in the house. However, we didn’t want to opt for a classic caravan (yes, even in crisis situations we had our whims), but rather a gypsy-style wooden caravan. We were lucky enough to find a builder (Le Fabriquant des Carpates) who agreed to put us first on their order book to build two custom-made wooden caravans in their Ukrainian workshop that could be delivered after only a few weeks. Two caravans because our flatmate had also lost all her possessions in the fire and therefore also had to be rehoused. After negotiations due to the unusual nature of our request, our insurer agreed to finance the purchase of the wagons in lieu of the rental value of an equivalent replacement home for the reconstruction period.
The caravans were small (12m²) but complete, with a fully equipped kitchen, shower room and dry toilet, central heating (including hot water) and a double bed (not too wide). Fortunately we had the barn to store some of our clothes and do laundry in, as installing a washing machine in the caravan would have been impossible and “a launderette” for a long period would have been a feasible but more complicated solution.
When we moved into the caravan at the beginning of July, we didn’t think we would stay there too long because all the tradesmen were ready to start work on the house. But that was without counting the time spent by the experts and counter-assessment procedures necessary to determine the cause and responsibilities of the fire. We finally lived in our little love nest for two and a half years and enjoyed the experience very much, despite the cramped conditions. Our intention was to keep the trailers as “gîtes” after the house was rebuilt, as one of our plans was to develop a B&B business in the house which was far too big for just the two of us. As a small note, we received the official agreement from the municipality to use the house as a B&B just a few days before the fire, which will be a crucial point for the reconstruction of the house (but that’s another story).
The caravans were mounted on wheels and therefore theoretically “mobile”, but in reality the structure of the wheels and chassis was designed to allow them to be moved over short distances and not to travel with them as would have been the case for real gypsy caravans. Also once in place, we found out that it was necessary to install supports to limit the movements and sagging of the frame. In reality we had three caravans in the garden because the son of one of our neighbours (in reality our local supplier of organic produce and beekeeping equipment) had built a caravan as part of his final year project and generously made it available to us, giving us the opportunity to accommodate a child or friend when they visited. This third caravan did not have the same comfort as our custom-made accommodation, but it had much more character because it was built with all kinds of recycled materials and therefore had a huge charm.
In order to have all the necessary comforts, we had installed an underground water and electricity supply from a site meter installed in the house and we had also installed a small septic tank to have a fully compliant dwelling. The heating (and cooker) were gas fired and it is true that in winter this meant that the gas cylinders had to be changed quite often, but the result was that in the caravans we never felt cold. It is true that when the outside temperature was very low (we had peaks of -15°C during the winter) we had some problems with the outside pipework which was not always well insulated, but not very serious.
Living in the caravans also allowed us to discover how viable a compost toilet or “bio-litter” as the “experts” say is, even in such a small space. With a little care, we were never bothered by odours or flies, even in the heat of summer. The only constraint is that you have to empty the bucket regularly with its mixture of wood shavings and human produce, but the resulting compost is excellent.
The only major defect of our caravan was the lack of ventilation under the bed (closed on three sides by partitions) with a tendency to accumulate humidity and therefore mould, despite abundant ventilation of the rest of the habitat, even during the night.
Would we be willing to live in a trailer again? The answer is probably yes, but not for many years…
We hope to hear from you as usual.
See you soon,
Marc & Marie-Claude

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Embuscade – Ambush

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Cette semaine nous avons choisi de retourner en arrière dans nos expériences africaines et de parler d’aventures (dont certaines un peu moins agréables) que nous avons eu au Ghana au début des années 90, donc cela remonte quand même assez loin. Il n’est donc pas impossible que certains souvenirs se soient un peu estompés, donc vous nous excuserez si certains aspects du récit sont un peu plus vagues.
Notre séjour au Ghana a été un moment clé dans notre vie à beaucoup de points de vue. Les enfants devant être scolarisés, nous avons été obligés de vivre à des endroits séparés pendant la semaine car la société dont j’étais responsable était située à Ejura, soit 5 heures de route de la capitale Accra où était située l’école. Un week-end sur deux soit Marie-Claude et les enfants faisaient la route pour me rejoindre, soit j’allais passer le week-end à Accra.
A Accra nous n’avions pas de maison et nous logions dans un studio en annexe de la maison du DG de la fabrique de tabac faisant partie du même groupe que la société dont j’étais responsable (“Leaf Development Company” ou “LDC”) à Ejura. Cet arrangement nous permettait d’avoir notre logement à nous, mais malheureusement sans beaucoup d’intimité car notre voisin (un anglais et son épouse) avaient tendance à considérer l’annexe comme une extension de leur maison librement accessible. Ce n’était donc pas la situation idéale, d’autant plus que nos hôtes se croyaient “obligés” d’embrasser nos enfants sur la bouche, pensant que c’était la coutume de faire ainsi en Belgique/France (je ne sais pas d’où ils tiraient leur science), quand ils les voyaient le matin, ce malgré une explication claire que, dans notre famille, ce n’était pas de coutume. Avec le résultat que, l’un comme l’autre, jetaient un regard circonspect dans le couloir avant de quitter la chambre.
Notre maison à Ejura était elle, par contre, hors de l’ordinaire. Construite sur des pilotis en bordure d’une corniche avec une vue spectaculaire sur la vallée et disposant d’une petite piscine juste assez grande pour pouvoir faire quelques brasses et où les enfants pouvaient jouer sans trop de dangers. Je dis pas trop de dangers car un jour Emilie, qui avait 5 ans à ce moment là, est venue vers nous en disant “regardez les petites bêtes que j’ai sauvé de l’eau” et tenant trois petits scorpions dans la main… A Ejura il y avait une grande variété d’animaux , beaucoup de serpents dont certains assez dangereux, des caméléons, des oiseaux de toutes sortes dont des perroquets gris du Gabon et évidemment les scorpions. Ce qui n’y manquait pas non-plus ce sont les moustiques et cela m’a valu quelques bonnes crises de malaria dont je me souviens encore. L’artémisia ne faisait pas encore partie de notre vie.
La société dont j’étais responsable était en fait une plantation de tabac qui avait été rachetée à l’état par le groupe Rothmans et qui produisait principalement du “Light Burley”, un tabac séché à l’air et du “Flue Cured” ou “Virginia”, qui est un tabac séché à l’air chaud dans une sorte de grande étuve. Pour ce dernier type de tabac nous avions besoin de quantités assez importantes de bois de chauffage pour alimenter les “chaudières” des séchoirs. Chaudières assez rudimentaires composées d’une sorte de foyer en briques relié à un réseau de tuyaux passant dans le séchoir fermé.
Afin de répondre aux besoins de bois de chauffage, la société d’état qui gérait précédemment la plantation avait, selon les informations reçues, planté des arbres à croissance rapide dans une région voisine à environ deux heures de route à l’ouest d’Ejura. La direction du groupe m’a demandé de bien vouloir aller vérifier l’état de la dite forêt pour voir s’il serait intéressant d’entrer dans des négociations avec l’état pour l’acquisition du bois pour nos besoins de combustible. L’autre alternative à l’étude était de convertir nos séchoirs au gaz, mais nous avons rapidement réalisé que cette option n’était pas économiquement viable. Nous avons donc décidé d’aller visiter la dite forêt avec un chauffeur qui connaissait l’endroit. Marie-Claude et les enfants étaient à Accra, heureusement sinon nous aurions plus que probablement été faire cette excursion ensemble… Je suis donc parti seul avec le chauffeur et notre chienne “Bulle” pour notre balade en forêt. La forêt, composée d’Eucalyptus et d’Acacias était bien développée et donc un endroit plutôt agréable pour se balader à l’ombre avec Bulle. Il aurait été triste de couper tous les arbres, mais probablement qu’un abattage sélectif n’aurait pas été une mauvaise chose pour permettre un meilleur développement de l’ensemble. N’étant pas un forestier, je me suis contenté de prendre des photos et profiter du moment dans ce beau cadre.
Sur le chemin de retour, nous avons été surpris de voir qu’un arbre était tombé en travers du chemin nous barrant le passage. A peine arrêtés, une foule de personnes a surgi des fourrés et certaines ont commencés à taper sur la voiture avec des bâtons, au risque d’endommager celle-ci. Quand je suis sorti de la voiture pour essayer de raisonner les assaillants, je suis aussi devenu la cible de coups de bâtons et jets de pierre et j’étais sincèrement persuadé que ma dernière heure était arrivée. Ma pensée à ce moment-là était de savoir comment expliquer cela aux enfants… Mon chauffeur avait lui aussi été empoigné et lapidé pour ensuite être entraîné dans les bois hors de ma vue.
Alors que la situation devenait assez désespérée, un homme plus âgé est arrivé venant du village en gesticulant et criant qu’il fallait arrêter et a réussi à calmer la foule. Le danger immédiat étant passé je me suis retourné et vu une grande traînée, de ce que je pensais être du sang, couler de la voiture et j’ai cru que les assaillants avaient tué notre chienne restée dans la voiture au moment de l’attaque. C’était heureusement une fausse alerte, la traînée rouge provenait en réalité du réservoir de carburant qui avait été percé et qui mêlé avec la terre rouge donnait une impression de sang. Bulle était quand à elle restée sagement couchée à l’arrière de la voiture et avait ainsi échappé à l’attention des personnes détruisant la voiture. Quand j’ai sorti Bulle de la voiture, tout à coup l’espace autour de moi s’est sensiblement agrandi, car notre briard avec ses longs poils était plutôt impressionnant.
La voiture étant inutilisable, nous avons marché jusqu’au village voisin où le chef du village m’a expliqué que la révolte des villageois avait été provoqué par l’annonce que je venais voler la forêt… Je ne suis pas certain comment ils pensaient que j’allais faire cela où si j’ai mal compris le motif de l’attaque, toujours est-il qu’il y avait manifestement quelqu’un ou quelque chose qui avait poussé les villageois à cet état d’agressivité plutôt inhabituel par rapport à l’attitude générale des ghanéens. Le “hasard” faisait que deux représentants de “British American Tobaccos” ou “BAT”, une société concurrente de Rothmans, étaient eux aussi présents dans le village, bien que n’ayant pas de productions dans les environs immédiats. Hasard ou non, ces personnes ont accepté que je monte à l’arrière de leur camion pour être déposé à la ville la plus proche pour aller voir un médecin, car l’effet de l’adrénaline étant passé mes coups et blessures étaient devenus plutôt douloureux. L’on m’avait assuré que le chauffeur avait déjà été évacué vers l’hôpital (je ne sais pas comment) où il finira par passer trois semaines de convalescence. Dans mon cas le médecin s’est contenté de me prescrire des anti-douleurs et onguents à mettre sur les plaies et un autre chauffeur de LDC est venu me chercher pour me ramener à la maison.
Le lendemain, une équipe de la police est allée sur place pour enquêter sur la situation et récupérer la voiture que nous avions du abandonner dans la forêt. L’équipe de police aurait elle aussi été attaquée et leur voiture même retournée par les villageois rendant la récupération de notre voiture temporairement impossible. Est ce que c’était la réalité ou une excuse pour ne pas nous restituer la voiture? Je ne le saurai probablement jamais car, même si je suis sorti de l’expérience sans séquelles, cela nous a malgré tout marqué. Cela, combiné avec les conditions de vie pas vraiment optimales de Marie-Claude et des enfants durant la semaine, plus l’envie de faire un MBA, nous avons décidé de quitter le Ghana pour d’autres aventures.
Mais le Ghana ne nous a pas laissé que de mauvais souvenirs car c’est là aussi que nous avons également rencontré un couple franco-germanique et leurs enfants qui sont devenus des amis très chers avec lesquels nous sommes restés en contact jusqu’à ce jour. Nous retournerons volontiers au Ghana dans l’avenir si et quand l’opportunité se présentera.
A très bientôt vous lire,
Marc & Marie-Claude

Notre maison au centre – Our house in the centre

Nous n’avons malheureusement pas de photos de nos années au Ghana, celles-ci ayant été détruites dans l’incendie de notre maison en 2013.
We unfortunately have no pictures from our years in Ghana as these have been destroyed in the fire of our house in 2013.

Jardin à Ribeira Peixe – Garden in Ribeira Peixe
Baie de Sao Tomé – Bay of Sao Tomé

This week we have chosen to go back in time to past African experiences and talk about adventures (some of them a bit less pleasant) we had in Ghana in the early 90’s, hence it goes back quite a long way. Therefore it is not impossible that some of the memories may have faded somewhat, so you’ll forgive us if some aspects of the story are a little more vague.
Our time in Ghana was a key moment in our lives in many ways. As the children had to go to school, we were forced to live in separate places during the week as the company I was responsible for was located in Ejura, a 5 hour drive from the capital Accra where the school was located. Every other weekend either Marie-Claude and the children would drive to join me in Ejura or I would spend the weekend in Accra.
In Accra we did not have our own house and we stayed in a studio attached to the house of the GM of the tobacco factory which was part of the same group as the company I was in charge of (“Leaf Development Company” or “LDC”) in Ejura. This arrangement allowed us to have our “own” accommodation, but unfortunately without much privacy as our neighbour (an Englishman and his wife) tended to regard the annex as an extension of their house with free access. It was therefore not an ideal situation, especially as our hosts felt “obliged” to kiss our children on the mouth, thinking it was the custom to do so in Belgium/France (I don’t know where they got their science from), when they saw them in the morning, despite a clear explanation that, in our family, it was not done. As a result, both of children would glance warily into the hallway before going outside.
Our house in Ejura, on the other hand, was out of the ordinary. It was built on stilts on the edge of a ledge with a spectacular view of the valley and had a small swimming pool just big enough to swim in and where the children could play without too much danger. I say not too dangerous because one day Emilie, who was 5 years old at the time, came up to us saying “look at the little creatures I saved from the water” and holding three little scorpions in her hand… In Ejura there was a great variety of animals, many snakes, some of them quite dangerous, chameleons, birds of all kinds, including African Grey parrots and of course scorpions. There was no lack of mosquitoes either, and I had a few good bouts of malaria which I still remember. Artemisia was not yet part of our life.
The company I was in charge of was in fact a tobacco plantation that had been bought from the state by the Rothmans group and which produced mainly “Light Burley”, an air-cured tobacco, and “Flue Cured” or “Virginia”, which is a tobacco that is cured with hot air in a closed drying space. For the latter type of tobacco we needed fairly large quantities of firewood to fuel the “boilers” of the drying houses. These boilers were quite rudimentary and consisted of a sort of brick hearth connected to a network of pipes passing through flues located inside the dryer (hence the name “flue cured”).
In order to meet our firewood needs, the state-owned company that previously managed the plantation had reportedly planted fast-growing trees in a neighbouring area about two hours’ drive west of Ejura. The management of the group asked me to go and check the state of the said forest to see if it would be worthwhile to enter into negotiations with the state to acquire the wood for our fuel needs. The other alternative under consideration was to convert our dryers to gas, but we soon realised that this option was not economically viable. So I decided to visit the said forest with a driver who knew the place. Marie-Claude and the kids were in Accra, fortunately, otherwise we would have more than likely gone on this excursion together… So I went alone with the driver and our dog “Bulle” for our walk in the forest. The forest, composed of Eucalyptus and Acacia trees was well developed and therefore a rather pleasant place to walk in the shade with Bulle. It would have been sad to cut down all the trees, but probably a selective felling would not have been a bad thing to allow a better development of the whole. Not being a forester, I was content to take photos and enjoy the moment in this beautiful setting.
On the way back, we were surprised to see that a tree had fallen across the path blocking our way. As soon as we stopped, a crowd of people came out of the bushes and some of them started hitting the car with sticks, risking to damage it. When I got out of the car to try to reason with the assailants, I also became the target of sticks and stones and I was sincerely convinced that my last hour had arrived. My thought at the time was how to explain this to the children… My driver had also been grabbed and stoned and dragged into the woods out of my sight.
Just as the situation was becoming quite desperate, an older man arrived from the village, gesticulating and shouting for them to stop and managed to calm the crowd. The immediate danger having passed I turned around and saw a large trail of what I thought was blood running from the car and thought the attackers had killed our dog who had remained in the car at the time of the attack. Fortunately it was a false alarm, the red trail was actually from the fuel tank which had been punctured and mixed with the red dirt made it look like blood. Bulle had wisely stayed in the back of the car and thus escaped the attention of the people destroying it. When I took Bulle out of the car, suddenly the space around me became much bigger, because our briard with his long hair was quite impressive.
The car being unusable, we walked to the nearby village where the village chief explained to me that the villagers’ revolt had been provoked by the announcement that I had come to steal the forest… I’m not sure how they thought I was going to do that or if I misunderstood the motive for the attack, but obviously someone or something had provoked the villagers into this rather unusual state of aggression compared to the general attitude of Ghanaians. As luck would have it, two representatives of British American Tobaccos or BAT, a competitor of Rothmans, were also present in the village, although they had no production in the immediate vicinity. Coincidentally or not, these people agreed to let me climb into the back of their truck to be dropped off at the nearest town to see a doctor, as the effect of the adrenaline having passed my wounds had become rather painful. I was assured that the driver had already been evacuated to hospital (I don’t know how) where he would eventually spend three weeks convalescing. In my case the doctor just prescribed painkillers and ointments to put on the wounds and another LDC driver came to pick me up to take me home.
The next day, a police team went to investigate the situation and retrieve the car that we had to abandon in the forest. The police team was also attacked and their car even turned over by the villagers making the recovery of our car temporarily impossible. Was this the reality or an excuse not to return the car? I will probably never know because, even if I came out of the experience without any visible after-effects, it still left its mark on us. This, combined with the less than optimal living conditions of Marie-Claude and the children during the week, plus the desire to do an MBA, we decided to leave Ghana for other adventures.
But Ghana did not leave us with only bad memories as it was also there that we met a Franco-German couple and their children who became very close friends with whom we have remained in contact to this day. We will gladly return to Ghana in the future if and when the opportunity arises.
See you soon,
Marc & Marie-Claude

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Saisons – Seasons

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Sao Tomé est une petite île, mais dont le climat est extrêmement variable même sur de courtes distances. De plus le temps varie en fonction des saisons ce qui amène certains à dire que Sao Tomé est l’île des multiples climats.
Ici à Ribeira Peixe, même s’il est vrai que durant certaines périodes il pleut beaucoup moins, voire même très peu, le ciel a tendance à rester gris et les heures de soleil sont comptées. Et puis il y a la saison où il pleut “plus” généralement octobre et novembre sont les mois les plus mouillés durant lesquels il pleut presque tous les jours et ou il tombe parfois jusqu’à 1.000mm en un mois (plus que la moyenne annuelle de la Belgique et 50% de plus que la pluviométrie annuelle de Londres) et une moyenne de 3.700mm par an. Mais la région de notre plantation (et résidence…) est vraiment extrême de ce point de vue car dans le nord de l’île par exemple il n’a pas plu depuis plus de 4 mois. Le sud de l’île est également connu pour un climat plus ensoleillé et moins pluvieux et quel que soit le côté choisi il est donc possible de fuir la pluie et trouver du soleil en moins d’une heure de route.
Durant le week-end dernier que nous avons passé à Mucumbli (situé au nord-ouest de l’île), nous n’avons eu que du soleil et j’aurais même pris un coup de soleil sur le nez (paraît-il) alors que je n’ai passé qu’un court moment sur la plage. Ce même week-end il a plu continuellement ici en plantation et nos collègues sont restés calfeutrés à la maison car même avec un parapluie ils auraient été détrempés. Ce week-end nous sommes restés à la maison et nous avons de la chance car cette nuit ce fut le déluge, mais ce matin nous profitons d’un agréable rayon de soleil dans le jardin. Cette semaine j’ai réussi à passer entre les gouttes pour quand même faire quelques trajets jusqu’au bureau en bicyclette, mais pour le cas où je me déplace quand même toujours avec une cape pour ne pas être totalement détrempé en cas d’ondée. Les travailleurs qui viennent au travail en camion sont généralement tous équipés de tenues imperméables complètes (pantalon + veste) car les sièges installés à l’arrière sont exposés aux intempéries et une fois installé il n’y a pas vraiment la place nécessaire pour enfiler ou enlever une tenue imperméable. Nous avons acheté des nouveaux camions (d’occasion ex-armée) qui sont équipés de bâches et devront permettre de transporter nos “troupes” dans des conditions plus agréables dans l’avenir. Nous essayerons probablement de construire des protections similaires pour les camions déjà existants, même si généralement les travailleurs n’aiment pas trop être privés de la vue durant leur voyage.
Nous ne savons pas trop quel est le climat du centre de l’île, mais à distance les montagnes semblent souvent être entourées de brumes et nuages qui laissent supposer que le brouillard et les pluies y sont assez fréquents. Pour l’un de nos prochains week-ends nous avons décidé d’essayer d’aller explorer l’un des ecolodges plus en altitude et profiter des montagnes et de son biotope propre plutôt que l’habituel bord de mer.
Nous en profiterons également pour aller visiter le jardin botanique qui est, paraît-il, très intéressant et nous permettra peut-être de découvrir des plantes que nous ne connaissons pas encore. Il paraît que la faune (entendez principalement oiseaux) est aussi très différente de celle observée le long de la côte, donc nous avons encore plein de choses à découvrir dans cette petite île.
Nous espérons que vous profitez vous aussi d’un temps agréable.
A très bientôt vous lire,
Marc & Marie-Claude

Construction de route en plantation – Road construction in the plantation
Récolte de vin de palm – Palm wine harvest
Certains touristes sont moins doués que d’autres sur les routes de Sao Tomé – Some tourists are less skilled than others on the roads of Sao Tomé.

Sao Tome is a small island, but its climate is extremely variable even over short distances. Moreover, the weather varies according to the seasons, which leads some to say that Sao Tome is the island of multiple climates.
Here in Ribeira Peixe, even if it is true that during certain periods it rains much less, or even very little, the sky tends to remain grey and the hours of sunshine are counted. And then there is the season when it rains “more”, generally October and November are the wettest months when it rains almost every day and sometimes up to 1,000mm falls in a month (more than the annual average for Belgium and 50% more than the annual rainfall in London) and an average of 3,700mm per year. But the region of our plantation (and residence…) is really extreme from this point of view because in the north of the island for example it has not rained for more than 4 months. The south of the island is also known for a sunnier and less rainy climate and no matter which side you choose it is possible to escape the rain and find sunshine within an hour’s drive.
During the weekend we spent in Mucumbli (located in the northwest of the island), we had nothing but sunshine and I even got sunburned on my nose (I heard) while I only spent a short time on the beach. That same weekend it rained continuously here on the plantation and our colleagues stayed at home because even with an umbrella they would have been drenched. This weekend we stayed at home and we are lucky because during the whole night it rained, but this morning we are enjoying a nice ray of sunshine in the garden. This week I managed to avoid the rain and still make a few trips to the office on my bicycle, but just in case I always carry a cape so that I do not get totally soaked in case of a sudden downpour. The workers who come to work by truck are usually all equipped with full waterproof clothing (trousers + jacket) as the seats in the back are exposed to the weather and once installed there is not really room to put on or take off a waterproof suit. We have bought new trucks (second hand ex-army) which are equipped with tarpaulins and should allow us to transport our “troops” in more pleasant conditions in the future. We will probably try to build similar protections for the existing trucks, even though the workers generally do not like to be deprived of their view during their journey.
We are not sure what the climate is like in the centre of the island, but from a distance the mountains often seem to be surrounded by mists and clouds which suggest that fog and rain are quite common. For one of our next weekends we have decided to try and explore one of the ecolodges higher up and enjoy the mountains and its clean biotope rather than the usual seaside.
We will also take the opportunity to visit the botanical garden which is said to be very interesting and may allow us to discover some plants we don’t know yet. It seems that the fauna (mainly birds) is also very different from the one seen along the coast, so we still have a lot of things to discover in this small island.
We hope you are enjoying the weather too.
See you soon,
Marc & Marie-Claude

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Activités – Activities

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Ces nouvelles arrivent avec un peu de retard parce que nous avons été plus occupés que d’habitude le week-end passé et je n’ai pas trouvé le temps et/ou le courage de prendre la plume pour vous écrire (plume qui est en réalité un clavier, mais ça vous l’aurez deviné).
Depuis une semaine nous avons la visite d’une amie et donc nous (surtout Marie-Claude car j’étais pris par d’autres activités) en avons profité pour bouger un peu plus que d’habitude. Par pure coïncidence j’ai moi aussi dû me rendre plusieurs fois à la capitale pour diverses réunions et donc nous avons tous été un peu partout ces derniers temps.
Ce week-end nous avons décidé d’emmener notre amie passer un court séjour à Mucumbli, endroit qui comme vous le savez nous enchante à chaque fois. Nous avons eu un magnifique séjour ensoleillé, alors qu’ici à Ribeira Peixe il a plu tout le week-end, mais sur place les propriétaires (un couple italien charmant) nous ont quand même fait savoir que ce beau temps (lisez sécheresse) durait depuis 4 mois et que les plantations de leur jardin commençaient à montrer des signes de stress de plus en plus marqués.
Depuis quelques semaines j’ai décidé de reprendre mes exercices de saxophone et de me forcer à faire au moins une demi heure de saxophone tous les jours. J’ai donc apporté mon cornet à pistons avec moi à Mucumbli pour ne pas succomber à l’excuse de ne pas pouvoir maintenir le rythme à cause de ce déplacement. Heureusement les bungalows de Mucumbli sont assez espacés et qui plus est les bungalows voisins n’étaient pas occupés, donc j’ai pu faire mes couacs sans trop incommoder d’autres personnes. Le fait de m’entraîner tous les jours semble porter ses fruits, si ce n’est au moins parce que j’ai de plus en plus de plaisir à faire ma pause musique et Marie-Claude et notre amie me font même l’honneur de ne pas se réfugier trop loin quand je commence à souffler dans mon instrument.
Notre amie nous a ramené des anches pour saxo, car évidemment je n’avais pas pensé à prendre des réserves, y compris des anches artificielles qui, selon les critiques lues sur internet, seraient équivalentes en qualité de son et plus durable. Je puis vous assurer qu’il n’en est rien, même pour le misérable amateur que je suis, la tonalité des anches naturelles est tellement différente et plus agréable (pour le joueur et l’audience) que pour moi la question ne se pose même plus.
Au retour de Mucumbli nous nous sommes arrêtés à la Roça Sao Joao de Angolares pour montrer l’endroit à notre amie et prendre une tasse de thé (à la citronelle) et un dessert. Nous vous avions probablement déjà expliqué que le chef de la Roça est un célèbre cuisinier qui avait son propre programme à la télévision portugaise et qui se targue de préparer des plats aux saveurs uniques principalement à base de produits locaux. Lorsque nous avons demandé s’il était possible de manger juste un dessert, le serveur (qui est aussi le second du chef) nous à proposé une banane rôtie au chocolat, ce qui fut adopté à l’unanimité. C’est effectivement le dessert qui nous a aussi été servi, si ce n’est la banane se résumait à une rondelle (d’une banane qui ne devait pas être très grosse au départ) avec effectivement une petite pointe de chocolat à son sommet. En étant très économe il était tout juste possible de ne pas manger le dessert en une seule bouchée, mais il était certain que nous n’aurions pas de lourdeur sur l’estomac après cela. Le goût était exquis et le cadre magnifique, donc nous n’avions pas de raisons de nous plaindre.
Après notre “goûter” nous avons décidé de faire un arrêt à une petite plage pas loin de la maison que nous ne connaissions pas encore et qui nous avait été recommandé par nos collègues comme étant le “paradis”.
Pour y arriver il faut emprunter une petite route “enherbée” et comme il pleuvait (eh oui, nous étions de retour à Ribeira Peixe) le 4×4 n’était pas de trop pour ne pas se retrouver embourbé ou dans le décor. Nous sommes arrivés jusqu’à la dite plage (voir photos ci-dessous) mais le “WOW” auquel nous nous étions préparés n’était pas aussi spectaculaire qu’attendu. Il est vrai qu’il faisait gris, il pleuvait et la couleur de la mer était plutôt terne, donc peut-être devrons-nous y retourner lors d’une belle journée avant d’émettre un verdict final. En attendant nous restons des grands amateurs de “Praia Grande” qui combine grande plage, rivière et vue sur le mont Caué et surtout qui est plus facilement accessible, même avec la petite voiture (qui n’est pas une 4×4) de Marie-Claude.
Aujourd’hui (mardi 6 septembre) est un jour férié à Sao Tomé et en plus il y a (pour le moment) du soleil à Ribeira Peixe, donc nous hésitons à nous lancer sur la route au lieu de profiter de notre coin de verdure sur place et en attendant de décider quelles seront nos activités du jour j’en profite pour vous écrire ces nouvelles.
Dans quelques semaines auront lieu des élections législatives ici à Sao Tomé et tout le monde semble de plus en plus pris par les préparatifs de ces élections (travailleurs absents) équipes circulant sur des camions avec des hauts parleurs diffusant de la musique et surtout plus aucune décision au niveau des instances gouvernementales dont les responsables sont soit en voyage officiel (pour profiter des dernière opportunités de faire cela aux frais du contribuable) soit occupés avec leur campagne. Cela se reflète aussi sur les activités des formations syndicales (rattachées au parti politique actuellement au pouvoir) qui veulent montrer qu’ils sont là pour défendre les intérêts de la classe ouvrière à n’importe quel prix… Il va sans dire que cela ne rend pas les choses plus faciles en plantation, mais les choses restent heureusement très bon enfant et ne sont en rien comparable avec les campagnes sanglantes que nous avons vécu au Congo.
Nous espérons que ces nouvelles vous trouveront bien et comme chaque fois nous espérons aussi recevoir de vos nouvelles,
Marc & Marie-Claude

This news is a bit late because we were busier than usual last weekend and we did not find the time and/or the courage to take the pen to write to you (a pen that is actually a keyboard, but you guessed it).
For the past week we have had a friend visiting us and so we (especially Marie-Claude as I was busy with other activities) took the opportunity to move around a bit more than usual. Coincidentally I too had to go to the capital several times for various meetings and so we have all been all over the place lately.
This weekend we decided to take our friend for a short stay in Mucumbli, a place that as you know delights us every time. We had a wonderful sunny stay, whereas here in Ribeira Peixe it rained all weekend, but in Mucumbli the owners (a lovely Italian couple) let us know that this good weather (read drought) had been going on for 4 months and that the plantings in their garden were starting to show increasing signs of stress.
I decided a few weeks ago to resume my saxophone practice and to force myself to play at least half an hour of saxophone every day. So I brought my horn with me to Mucumbli so I wouldn’t succumb to the excuse of not being able to keep up the rhythm because of the trip. Fortunately the bungalows in Mucumbli are fairly spaced out and the neighbouring bungalows were not occupied, so I was able to do my squeaks without inconveniencing other people too much. Practising every day seems to be paying off, if only because I’m enjoying my music break more and more and Marie-Claude and our friend even do me the honour of not taking refuge too far away when I start blowing on my instrument.
Our friend brought me some spare reeds, because obviously I had not thought of taking reserves, including artificial reeds which, according to the reviews read on the internet, would be equivalent in sound quality and more durable. I can assure you that this is not the case, even for the miserable amateur that I am, the tone of natural reeds is so different and more pleasant (for the player and the audience) that for me the question does not even arise.
On the way back from Mucumbli we stopped at the Roça Sao Joao de Angolares to show our friend around and have a cup of tea (with lemongrass) and a dessert. We had probably already explained to you that the chef of the Roça is a famous chef who had his own programme on Portuguese television and prides himself on preparing dishes with unique flavours mainly from local products. When we asked if it was possible to have just one dessert, the waiter (who is also the chef’s second in command) suggested a roasted banana with chocolate, which was unanimously approved. This was indeed the dessert we were also served, except that the banana was just one slice (of a banana that must not have been very big to begin with) with small hint of chocolate at the top. Being very thrifty it was only just possible not to eat the dessert in one bite, but it was certain that we would not have a heavy stomach afterwards. The taste was exquisite and the setting beautiful, so we had no reason to complain.
After our “snack” we decided to make a stop at a small beach not far from the house that we didn’t know yet and that had been recommended to us by our colleagues as being “paradise”.
To get there we had to take a small “grassy” road and as it was raining (yes, we were back in Ribeira Peixe) the 4×4 was not too much to avoid getting stuck in the mud or ending up in the scenery. We arrived at the beach (see photos below) but the “WOW” we were prepared for was not as spectacular as expected. It was grey, rainy and the colour of the sea was rather dull, so perhaps we’ll have to go back on a nice day before giving a final verdict. In the meantime we are still big fans of “Praia Grande” which combines a large beach, a river and a view of Mount Caué and is more easily accessible, even with Marie-Claude’s little car (which is not a 4×4).
Today (Tuesday 6 September) is a public holiday in Sao Tomé and on top of that it is (for the moment) sunny in Ribeira Peixe, so we are hesitating to hit the road instead of enjoying our local green space and while we are waiting to decide what our activities will be for the day I’ll take the opportunity to write you this news.
In a few weeks there will be legislative elections here in Sao Tome and everyone seems to be more and more caught up in the preparations for these elections (absent workers), teams driving around on trucks with loudspeakers playing music and above all, no more decisions at the level of the governmental authorities whose officials are either on official trips (to take advantage of the last opportunities to do this at the expense of the taxpayer) or busy with their campaigns. This is also reflected in the activities of the trade union (attached to the political party currently in power) which want to show that they are there to defend the interests of the working class at any cost… It goes without saying that this does not make things any easier on the plantation, but fortunately things remain very good-natured and are in no way comparable with the bloody campaigns we experienced in Congo.
We hope this news finds you well and as always we hope to hear from you soon,
Marc & Marie-Claude