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Iliens / Islanders

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Bonjour,
Ce samedi midi nous avons de nouveau fait (presque) le tour de l’île et nous éloigner ainsi de l’endroit le plus pluvieux de Sao Tomé (là où la plantation est établie), oui, vous l’aurez deviné, nous sommes retourné à Mucumbli qui devient définitivement un de nos endroits de détente favori. Un autre bungalow, aménagé différemment, mais aussi et toujours aussi bien. Mais surtout la paix, le bruit des vagues glissant sur les galets et une multitude d’oiseaux dans le parc. Tout comme nous ne nous étions jamais blasé de la poésie des voyages (obligatoires, cependant) en pirogue sur le Kasaï quand nous résidions à Mapangu, je ne crois pas que nous nous blaserons de ces séjours à Mucumbli. Avec, en plus (!) pour notre séjour ici, la possibilité de pouvoir aller au restaurant, en ayant le choix entre plusieurs restaurants, faire quelque chose d’autre chaque week-end, être en ville en une heure, etc. il n’y a pas à tortiller: vivre pendant cinq ans à Mapangu valorise les expériences ultérieures.
A part cela, entre deux averses, je jardine un peu.
Nous avons essayé un nouvel horaire pour la personne employée pour la maison: de 8h à 12h et pas le samedi, c’est encore trop mais est plus supportable pour moi, en attendant que la maison de passage soit aménagée (où elle pourra travailler la plus grande partie de la semaine), cela devrait être gérable. Mais il faut tenir bon car dès le lendemain de cette décision, Marc a déjà reçu des doléances de ses collègues car elle travaille moins que les autres cuisinières et bla et bla.
Une différence est que je suis la seule épouse habitant sur place versus des célibataires forcés ou non qui ne doivent donc pas cohabiter avec quelqu’un dans leur espace vital sept heures par jour et tous les samedis matins.
Dans la maison, mis à part le fait de déjà avoir besoin de rafraîchir certaines peintures des murs (nous soupçonnons qu’elles n’ont reçus qu’une couche, d’une peinture de qualité douteuse qui a pénétré dans le mur et laisse donc à nouveau apparaître les taches sous-jacentes) il n’y a plus grand chose à faire. Notre “volière” (terrasse au rez-de-chaussée fermée de moustiquaires) est vraiment un plus quand il fait sombre et pluvieux, nous y prenons tous nos repas et j’y passe le plus clair (!) de mon temps. Nous avons dessiné et fait construire des tables pliantes pour les chambres d’amis et cela donne très bien. Celle de notre chambre n’est pratiquement jamais repliée et est beaucoup utilisée (surtout quand je souhaite m’isoler de notre adorable mais envahissante “aide de maison”).
Voilà, des petites nouvelles domestiques pour commencer cette fois-ci.
Malgré le fait que ce n’est pas notre premier séjour à Mucumbli, nous découvrons à chaque fois des nouvelles facettes de ce coin de l’île et surtout, en logeant chaque fois dans un pavillon différent, différents points de vue et biotopes. Chaque pavillon porte un nom d’oiseau ou de végétal, le premier (en fait un pavillon avec deux chambres communicantes) portait le nom d’Ossobo (coucou africain), le deuxième (un pavillon avec une mezzanine permettant de loger deux petites personnes en plus) portait le nom bien sao toméen de fruta pao (arbre à pain) et celui de ce w-e (un petit bungalow juste pour deux personnes) au nom de piri-piri (piment). Les pavillons sont chaque fois décorés avec des objets en rapport avec le nom (porte clef, porte essuies, tableaux) fabriqués localement. Notre pavillon de cette dernière visite avait un grand arbre devant la terrasse sur lequel venait se poser toutes sortes d’oiseaux, certains que nous n’avions pas encore vu qui ressemblaient à des petits inséparables (d’ailleurs presque chaque fois en couple). Nous avons aussi découvert que dans le parc de Mucumbli il y a un groupe d’ânes (semble-t-il un projet financé par l’Australie…) mais dont nous n’avons réussi à voir qu’une ânesse avec son ânon, le reste de la troupe étant caché quelque part dans le parc.
Nous sommes évidemment passé par la plage, totalement déserte cette fois et avons profité de l’acquisition d’un masque et tuba pour explorer un petit peu plus les fonds environnants. Il y a plein de petits poissons qui nagent juste en bordure de plage entre les galets dans une eau toute claire et dont la température est tout à fait délicieuse. A voir le nombre de pêcheurs dans leur barque un peu plus loin dans l’océan, le poisson ne doit pas manquer, mais nous avons préféré ne pas nous aventurer trop loin de la plage. Pour la première fois nous avons eu un peu de pluie à Mucumbli, mais rien comparé à ce que nous recevons pour le moment en plantation, la végétation est du reste totalement différente avec beaucoup de plantes typiques des régions plus sèches comme des cactus, succulentes, agaves, etc.
En plantation, nous sommes dans la période la plus pluvieuse de l’année et cela commence à se marquer car certaines routes deviennent difficilement praticables et le niveau d’eau de certains gués n’a plus l’occasion de revenir à un niveau permettant aux véhicules de passer. Nous avons ainsi dû, temporairement, abandonner la récolte de certaines parties de la plantation parce qu’elles sont, soit inaccessibles, soit ont les pieds dans l’eau.
L’expression qui caractérise les sao toméens est “leve-leve”, qui se traduit par “peu à peu” ou peut-être encore mieux par “doucement-doucement”, rien n’est urgent et ce qui n’est pas fait aujourd’hui pourra se faire demain ou plus tard. Cela explique sans doute pourquoi certains jours nos travailleurs préfèrent aller jouer au foot ou pêcher plutôt que de travailler aux champs, même si généralement la majorité d’entre eux terminent leur tâche avant 10h (soit trois heures de travail…), et renoncer ainsi à leur salaire du jour (mais demain est un autre jour!). Programmer les travaux des champs est compliqué car nous ne savons jamais combien de personnes seront présentes à l’appel et pour ce qui est de l’huilerie c’est un vrai cauchemar car parfois il n’y a pas assez de personnes présentes pour démarrer l’usinage. Le bon côté de cette approche “no-stress” est que les sao toméens sont généralement (sauf quand ils ont forcé un peu de trop sur le vin de palme, qui est la première industrie du pays) gais et souriants.
Nous essayons d’adopter cette philosophie en évitant de nous stresser, car cela ne changera rien, et de profiter au maximum de notre séjour sur notre île paradisiaque.
A très bientôt vous lire,
Marie-Claude et Marc

This Saturday lunchtime we went (almost) around the island again and away from the rainiest part of Sao Tome (where the plantation is established), yes, you guessed it, we went back to Mucumbli which is definitely becoming one of our favourite places to relax. Another bungalow, differently furnished, but still just as good. But above all the peace, the sound of the waves sliding on the pebbles and a multitude of birds in the park. Just as we never got bored with the poetry of the (obligatory, however) dugout trips on the Kasai when we lived in Mapangu, I don’t think we’ll ever get bored with these stays in Mucumbli. With the added (!) benefit of being able to go to restaurants, having a choice of restaurants, doing something else every weekend, being in town in an hour, etc., there’s no need to think about it: living in Mapangu for five years adds value to the experiences later on.
Apart from that, in between showers I do a bit of gardening.
We have tried a new schedule for the housekeeper: 8am to noon and no Saturdays, which is still too much but is more bearable for me, until the guest house is set up (where she can work most of the week), it should be manageable. But we have to hang in there because the day after this decision, Marc already received complaints from her colleagues because she works less than the other cooks and blah blah.
One difference is that I am the only wife living there versus the forced and/or unmarried singles who therefore do not have to endure someone in their living space seven hours a day and every Saturday morning.
In the house, apart from already needing to freshen up some of the paint on the walls (we suspect that they only had one coat, of a paint of dubious quality, that has penetrated the wall and thus let the underlying stains show again) there is not much else to do. Our “aviary” (ground floor terrace with mosquito nets) is a real bonus when it is dark and rainy, we eat all our meals there and I spend most (!) of my time there. We have designed and built folding tables for the guest rooms and it looks great. The one in our bedroom is hardly ever folded and is used a lot (especially when I want to isolate myself from our lovely but invasive maid).
So that is it, a little domestic news to start with this time.
Despite the fact that this is not our first stay in Mucumbli, we discover each time new facets of this corner of the island and especially, by staying each time in a different pavilion, different points of view and biotopes. Each pavilion is named after a bird or a plant: the first one (in fact a pavilion with two communicating rooms) was called Ossobo (African cuckoo), the second one (a pavilion with a mezzanine allowing to lodge and additional two (small) people) was called fruta pao (breadfruit tree) and the one of this week (a small bungalow just for a couple) was called piri-piri (pepper). The pavilions are each decorated with locally made objects related to the name (key rings, towel racks, pictures). Our pavilion on this last visit had a large tree in front of the terrace on which all sorts of birds came to rest, some of which we had not seen before and which looked like little lovebirds (almost always in pairs). We also discovered that in the Mucumbli park there is a group of donkeys (apparently an Australian funded project…) but of which we only managed to see one donkey with her foal, the rest of the troop being hidden somewhere in the park.
We obviously went by the beach, totally deserted this time, and took advantage of the acquisition of a mask and snorkel to explore the surrounding sea bed a little more. There are lots of little fish swimming around the beach between the pebbles in the clear water, which is quite delicious. From the number of fishermen in their boats further out in the ocean, there must be plenty of fish, but we preferred not to venture too far from the beach. For the first time we had a little rain in Mucumbli, but nothing compared to what we receive at the moment in the plantation, the vegetation is totally different with a lot of plants typical of the drier regions like cacti, succulents, agaves, etc.
In the plantation, we are in the rainiest period of the year and this is beginning to show as some roads are becoming difficult to drive on and the water level in some fords is no longer able to return to a level that allows vehicles to pass. We have had to temporarily abandon the harvesting of certain parts of the plantation because they are either inaccessible or their feet are in the water.
The expression that characterises the Sao Tomeans is “leve-leve”, which translates as “little by little” or perhaps even better as “gently-gently”, nothing is urgent and what is not done today can be done tomorrow or later. This probably explains why some days our workers prefer to go and play football or go fishing rather than work in the fields, even if most of them usually finish their task before 10 am (i.e. three hours of work…), and thus give up their salary for the day (but tomorrow is another day!). Scheduling field work is complicated because we never know how many people will be present at the call and for the oil mill it is a real nightmare because sometimes there are not enough people present to start the milling. The good thing about this no-stress approach is that Sao Tomeans are generally (except when they have a little bit more palm wine than they can manage, palm wine being the country’s number one industry) cheerful and smiling.
We try to adopt this philosophy by not stressing ourselves, as it won’t change anything, and to enjoy our stay on our paradise island.
Hoping to read you soon,
Marie-Claude and Marc

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