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Kinshasa

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Après presque trois mois passés en plantation, il était temps de faire une visite à Kinshasa pour rencontrer collègues, clients, fournisseurs, partenaires et autres personnes avec qui nous sommes en contact régulier par téléphone ou mail mais avec qui dans certains cas nous ne nous connaissons pas encore. Pour Marie-Claude aussi c’est une opportunité de sortir de sa cage dorée et pouvoir manger un bon repas sans l’avoir préparé ou programmé elle-même, visiter les magasins pour se rafraîchir la mémoire sur les produits qu’il y a moyen de  commander et surtout échapper pour quelques jours à la présence quasi permanente du personnel de maison, même si charmant et utile.

Nous sommes arrivés à Kinshasa ce vendredi, profitant de notre avion de fin de mois qui nous a permis d’embarquer à Mapangu plutôt que de faire d’abord trois heures de pirogue jusqu’à Ilebo. Nous étions nombreux à voyager dans l’avion car la famille de notre directeur financier (quatre enfants et nounou) devait repartir au Cameroun pour la rentrée scolaire, l’auditeur environnemental qui terminait une mission de deux semaines passée dans la plantation, un de nos divisionnaires devait se rendre à Kinshasa dans l’espoir d’obtenir un visa Shengen pour ses prochaines vacances, plus d’autres enfants de cadres Brabanta qui sont à l’école ici à Kinshasa et devaient repartir après les vacances passées en famille à Mapangu. En plus des passager il y a toujours une quantité non négligeable de bagages et autres colis que les uns et les autres envoient à leur famille à Kinshasa, mais heureusement cette fois pas de viande ou poisson « frais » qui ont tendance à parfumer la carlingue de l’avion et d’attirer des mouches. Ce genre de colis est en principe interdit, mais nos amis sont passés maîtres dans les techniques de dissimulation qui font que parfois ce n’est qu’une fois en l’air que la présence de ces charges odorisées se manifeste.

Nous avons certainement déjà raconté cela, mais on dit que la répétition ne nuit pas (certainement pas ici), il y n’y a qu’un seul opérateur aérien commercial (Kinavia) qui effectue des liaisons ou affrètements entre Kinshasa et Mapangu ou Ilebo avec des avions tchèques (Let 410), bimoteur de une capacité maximale de 18 passagers ou 1.500kg que nous utilisons généralement jusqu’au dernier gramme car le service n’est pas des plus abordables. Cette fois également l’avion était chargé au maximum et dans ces conditions il est nécessaire de rajouter du carburant lors de l’escale à Mapangu. Brabanta ayant la seule piste d’aviation fiable dans la région, Kinavia utilise aussi notre piste pour des vols qui n’ont rien à voir avec Brabanta, justement pour y faire le plein lorsqu’ils font par exemple la liaison de Kinshasa à Goma ou Bukavu dans l’est du pays. A côté de notre piste d’aviation nous avons donc un petit dépôt où Kinavia garde une réserve de kérosène qui nous est envoyé de temps en temps par barge. N’ayant pas d’électricité à la piste d’aviation (qui se trouve à une demi-heure de route de nos installations à Mapangu), le plein se fait à l’aide d’une petite pompe alimentée par une batterie qui est régulièrement rapatriée à Kinshasa pour être rechargée. Quand la batterie est déchargée la pompe est branchée sur la batterie d’une voiture ou alors dans les cas extrêmes le fût est déversé dans des bassines qui sont utilisées pour remplir les réservoirs de l’avion à la main. Les escales à Mapangu durent ainsi généralement entre 30 et 45 minutes, le temps de décharger et de recharger les marchandises, faire le plein et dégager les abords de l’avion. L’équipage de l’avion est presque toujours composé d’un pilote russe et d’un co-pilote et d’une hôtesse congolais. Eh oui, nous avons parfois même deux hôtesses dans notre petit coucou, sans pour autant que cela n’affecte la charge que nous sommes autorisés à mettre dans l’avion, encore un de ces mystères congolais. Le travail de l’hôtesse se limite à faire un (très) bref briefing de sécurité avant le décollage, de servir une bouteille d’eau en cours de vol et de fermer et ouvrir la porte au départ et à l’arrivée. A l’arrivée à Kinshasa, pour parcourir la centaine de mètres entre l’avion et le bâtiment un petit bus (qui doit dater du saint empire à juger de son état) attend au pied de l’avion. Malgré le fait que le vol soit interne au pays, à l’arrivée il y a toute une équipe d’officiels qui doivent enregistrer les passeports (ou cartes d’électeurs pour les locaux, car la majorité des congolais n’ont ni passeport ni carte d’identité), visas, carnets de vaccination, etc. Ces contrôles prennent assez bien de temps car non seulement ils sont multiples mais rien n’est informatisé et tout doit donc être recopié à la main sur des formulaires qui disparaissent certainement dans des montagnes de papiers pour être perdus à jamais. Heureusement, en qualité de cadres Brabanta nous avons un service de protocole qui se charge de faire toutes ces formalités (y compris la récupération des bagages éventuels) et hormis une salutation aux agents de l’immigration et de la santé nous passons directement à l’extérieur où un véhicule nous attend pour nous amener au bureau ou à l’hôtel.

Comme c’est devenu notre habitude, nous logeons au Cercle Elais, un oasis de verdure dans le centre de la ville situé tout près du bureau et proche des commerces ce qui nous convient parfaitement. Nous serons ici pendant une semaine, ce qui nous donne largement le temps de voir toutes les partenaires et faire une provision de quasi-civilisation pour les prochains mois, car nous n’avons plus de visites prévues pour le reste de l’année. A Kinshasa tout le monde est en attente de la nomination d’un nouveau gouvernement, mais sans grands espoirs quant aux changements que cela pourrait apporter au pays. Sinon il fait frais et agréable, au point que la piscine de l’hôtel est beaucoup moins fréquentée qu’habituellement, mais peut-être est-ce parce que c’est encore les vacances scolaires…

Comme à l’habitude nous espérons avoir de vos nouvelles aussi. A bientôt vous lire,

Marc & Marie-Claude

After almost three months in the plantation, it was time to visit Kinshasa to meet colleagues, customers, suppliers, partners and other people with whom we are in regular contact by phone or email but with whom in some cases we do not yet know each other. For Marie-Claude too, it is an opportunity to get out of her golden cage and eat a good meal without having prepared or programmed it herself, to visit the stores to refresh her memory on the products that can be ordered and especially to escape for a few days from the almost permanent presence of the house staff, even if charming and useful.

We arrived in Kinshasa on Friday, taking advantage of our end-of-month flight that allowed us to board in Mapangu instead of first spending three hours in a dugout canoe to Ilebo. There were quite a few of us in the plane, our mill manager’s family (four children and nanny) had to go back to Cameroon for the start of the school year, the environmental auditor who was finishing a two-week mission in the plantation, one of our division heads had to go to Kinshasa in the hope of getting a Shengen visa for his next vacation, plus other Brabanta executive children who are at school here in Kinshasa and had to leave after the family vacation in Mapangu. In addition to the passengers there is always a significant amount of luggage and other packages that some send to their families in Kinshasa, but fortunately this time no “fresh” meat or fish that tend to scent the plane’s cabin and attract flies. This type of package is in principle prohibited, but our friends are masters in concealment techniques that sometimes make their presence known only once in the air and once the presence of these odorized charges becomes apparent it is too late to do something about it.

We have certainly already written about this in previous posts, but it is said that repetition does not harm (certainly not here), there is only one commercial air operator (Kinavia) that operates routes or charters between Kinshasa and Mapangu or Ilebo. This companies flies with Czech made aircrafts (Let 410), twin-engine airplane with a maximum capacity of 18 passengers or 1,500 kg that we generally use until the last gram because the service is not the most affordable. This time too the aircraft was fully loaded and in these conditions it is necessary to add fuel during the stopover in Mapangu. Brabanta having the only reliable airfield in the region, Kinavia also uses our runway for flights that have nothing to do with Brabanta, mainly to refuel when they fly from Kinshasa to Goma or Bukavu in the east of the country. Next to our airfield we have a small depot where Kinavia keeps a supply of kerosene that is sent to us from time to time by barge. Since there is no electricity at the airfield (which is half an hour’s drive from our facilities in Mapangu), the tank is refuelled using a small pump powered by a battery that is regularly repatriated to Kinshasa for recharging. When the battery is discharged the pump is connected to the battery of a car or in extreme cases the drum is poured into basins that are used to fill the aircraft’s tanks by hand. The stops in Mapangu generally last between 30 and 45 minutes, the time it takes to unload and recharge the goods, refuel and clear the area around the plane. The aircraft’s crew is almost always composed of a Russian pilot and a Congolese co-pilot and hostess. Yes, we sometimes even have two hostesses in our little aircraft, without affecting the load we are allowed to put on the plane, another one of those Congolese mysteries. The hostess’ job is limited to providing a (very) brief safety anouncement before take-off, serving a bottle of water during the flight and closing and opening the door on departure and arrival. On arrival in Kinshasa, to travel a hundred meters between the plane and the building, a small bus (which must date from the Holy Empire to judge its condition) awaits at the foot of the plane. Despite the fact that the flight is internal to the country, on arrival there is a whole team of officials who must register passports (or voters’ cards for the locals, as the majority of Congolese have no passport or identity card), visas, vaccination cards, etc. These controls take quite a long time because not only are they multiple but nothing is computerized and everything must therefore be copied by hand on forms that certainly disappear into mountains of paper to be lost forever. Fortunately, as Brabanta executives we have a protocol agent who takes care of all these formalities (including the recovery of any luggage) and apart from a greeting to immigration and health officials we go directly outside where a vehicle is waiting to take us to the office or hotel.

As we have become accustomed to, we stay at the Elais Club, a green oasis in the city centre located very close to the office and close to the shops, which suits us perfectly. We will be here for a week, which gives us plenty of time to see all the partners and make a provision of quasi-civilization for the next few months, as we no longer have any visits planned for the rest of the year. In Kinshasa everyone is waiting for the appointment of a new government, but without much hope for the changes this could bring to the country. Otherwise it is cool and pleasant, to the point that the hotel’s swimming pool is much less frequented than usual, but perhaps it is because school holidays are not yet finished….

As usual we hope to read about your news as well.

We look forward to hearing from you,

Marc & Marie-Claude

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Déchets – Rubbish

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Une des choses auxquelles on ne pense généralement pas quand on débarque au milieu de la brousse dans un endroit comme Mapangu est de savoir ce qui se passe avec les déchets. Ce n’est parce que nous produisons une bonne partie de notre nourriture localement (légumes en tout cas) que le problème des déchets domestiques ne se pose pas et quand on commence à regarder au niveau des opérations de la société la liste s’allonge rapidement.
Tout ce qui est “compostable” au sens large, comme les déchets organiques, papiers, cartons et autres restes végétaux se retrouvent soit dans une fosse ou des tas qui avec le temps deviennent du compost. Ainsi nous avons un (deux en fait) tas de compostage dans le potager et dans la plantation nous avons une grande fosse où tous les déchets compostables, qui sont rassemblés dans des poubelles marquées à cet effet, sont acheminés une fois par semaine par un véhicule de collection. Tous les déchets organiques de l’huilerie tels que rafles, fibres, boues et noix sont utilisés directement comme apport de matière organique dans la plantation ou dans les potagers.
Il y a aussi des “déchets” qui sont recyclés plus ou moins efficacement, ainsi les vieux pneus sont utilisés pour délimiter des zones de parking ou utilisés pour lutter contre l’érosion en les plaçant dans les ravines ou ils se remplissent de sable. Les pneus sont aussi “récupérés” par des gens de la cité de Mapangu pour en faire des semelles ou récupérer les armatures pour les utiliser comme fil de fer. Les sacs vides d’engrais sont utilisés eux aussi pour fabriquer des barrières anti-érosives en les remplissant de sable ou pour les transport de diverses choses comme par exemple les fruits des palmiers. Tous les vieux métaux allant de la cannette en aluminium au châssis de camion de plusieurs tonnes sont rassemblés dans ce que nous appelons le “parc à mitrailles” et envoyés vers Kinshasa pour être vendus à des marchands de métaux. Les bidons vides qui ont contenu des produits chimiques sont aussi réutilisés mais uniquement pour y mettre de l’eau ou des mélanges de produits utilisés pour les traitements en plantation, sinon ils sont consignés dans une zone de stockage (qui se remplit de plus en plus) pour éviter qu’ils ne soient utilisés pour de l’eau à usage domestique.
L’huile de vidange est elle aussi utilisée à toutes sortes de fins allant du traitement du bois (pour limiter ou freiner les dégâts provoqués par les termites), la lubrification de certains outils comme les tronçonneuses voire même réutilisée dans certains engins qui ont tendance à consommer beaucoup d’huile.
Et puis il y a tous les déchets qui ne sont ni compostables ni réutilisables comme les vieux filtres à huile et carburant, les plastiques, les vieilles batteries, les aiguilles et emballages médicaux, piles usagées, électriques et électroniques, vieux pots de peinture ou de bitume, etc. pour lesquels la seule option pour le moment est de les stocker. Nous avons ainsi un nombre croissant de conteneurs qui ne servent qu’à ça, stocker des déchets en attendant de trouver une solution pour les recycler ou les détruire de manière fiable, option qui pour le moment n’existe pas ici à Mapangu ou même dans le pays. Les choses vont plus loin car il y a aussi le problèmes des déchets liquides tels que les produits périmés de l’hôpital ou du département phyto, qui parfois sont incompatibles et ne peuvent donc pas être stockés à proximité l’un de l’autre, sans compter qu’après un certain temps les contenants commencent à montrer des signes de fatigue et qu’il faut donc s’assurer que toutes ces choses soient stockés sur ou dans des bacs de rétention en cas de fuites.
Pour les produits phyto périmés, nous avons régulièrement la visite d’inspecteurs du service de quarantaine qui viennent faire l’inventaire de nos magasins et qui proposent leurs “services professionnels” pour éliminer les produits ne pouvant plus être utilisés (contre paiement évidemment). Quand nous cherchons à savoir comment ces “spécialistes” proposent de détruire les dits produits chimiques, ils nous répondent candidement qu’ils vont soit les brûler soit les enfouir dans un trou ou faire les deux et sont fort surpris quand nous refusons cette approche qui pourrait soit créer des gaz toxiques soit polluer la nappe phréatique et que nous ne sommes donc pas disposés à les payer. La loi ne nous empêche pas de stocker les produits périmés pour des durées indéterminées, même si un moment donné se posera le problème de place disponible. Heureusement certains de cse produits ne sont pas inutilisables pour autant, ainsi nous avons des engrais dont la date de péremption est passée depuis plusieurs années, mais dont le seul problème éventuel est qu’ils ont formés des grumeaux sans pour autant être devenus toxiques ou dangereux à utiliser.
Le plus grand problème dans la plantation sont les plastiques qui sont manifestement venus bien plus vite que prévus et pour lesquels la population n’est pas “préparée”. Ainsi dans les villages il est coutumier de balayer les crasses vers les bordures de la parcelle où, quand il s’agit de déchets organiques, ceux-ci finissent par se décomposer et même enrichir le sol et la croissance des plantes qui y poussent. Mais cette tradition persiste avec les plastiques, sachets, morceaux de récipients cassés et emballages plastifiés divers qui s’accumulent petit à petit en bordure des routes et villages sans disparaître. Au mieux ces plastiques sont entraînés par des grosses pluies un peu plus loin et finissent par rester accrochés dans des cuvettes ou autres zones d’accumulation, le plus souvent dans la plantation ou dans le bas des ravines. Au centre de la cité de Mapangu où se concentrent toutes petites boutiques qui vendent des articles venant principalement de Chine et toujours emballés dans des plastiques, la rue s’est petit à petit transformée en tapis de détritus (principalement non décomposables), que personne ne songerait à nettoyer, et qui se répand graduellement dans les zones avoisinantes. Les autorités n’y voient pas de problème car après tout c’est ce qui est fait partout, y compris à la maison…
Chez nous à la maison ne n’est que marginalement mieux car nous jetons tous nos déchets non-compostables dans un trou et y mettons de temps en temps le feu pour décourager les rats (ou le vent) de les éparpiller un peu partout, mais ce n’est pas une solution dont nous sommes fiers, même si pour le moment nous n’avons pas de meilleure alternative. Les suggestions sont évidemment les bienvenues.

A très bientôt vous lire,

Marc & Marie-Claude

Nos fraisiers poussent – Our strawberries are growing

One of the things you don’t usually think about when you land in the middle of the bush in a place like Mapangu is what happens with the waste. Just because we produce a good part of our food locally (vegetables at least) does not mean that the problem of domestic waste does not arise and when we start looking at the operations of the company the list quickly gets longer.
Anything that is “compostable” in the broadest sense, such as organic waste, paper, cardboard and other plant remains, is either accumulated in a pit or on a pile that over time will become compost. At home we have one (actually two) compost heaps in the vegetable garden and in the plantation we have a large pit, where all the compostable waste, which is collected in specially marked bins, is transported once a week by a collection vehicle. All organic waste from the oil mill such as empty fruit bunches, fibres, sludge and nuts are used directly as organic matter in the plantation or vegetable gardens.
There is also “non-compostable waste” that is recycled more or less efficiently. For example old tires are used to delimit parking areas or used to fight against erosion by placing them in gullies where they fill with sand. The tires are also “recovered” by people in the city of Mapangu to make shoe soles or to recover the reinforcements (usually by burning the tire) to use them as wires. Empty fertilizer bags are also used to make anti-erosion barriers by filling them with sand or to transport various items such as palm fruits. All old metals ranging from aluminium cans to multi-ton truck chassis are collected in what we call the “scrap yard” and sent to Kinshasa for sale to metal dealers. Empty containers that have held chemicals are also reused but only to put water or mixtures of products used for plantation treatments, otherwise they are consigned to a storage area (which is increasingly getting filled up) to prevent them from being used for domestic water.
Used oil is also used for all kinds of purposes, from treating wood (to limit or stop termite damage), to lubricating certain tools such as chainsaws and even reusing them in certain machines that tend to consume a lot of oil.
And then there is all the waste that is neither compostable nor reusable, such as old oil and fuel filters, plastics, old batteries, medical needles and packaging, used electric and electronic items, batteries, old paint or bitumen pots, etc., for which the only option at the moment is to store them. We have a growing number of containers that are only used for that purpose, to store waste until a solution is found to recycle or destroy these in a reliable way, an option that does not currently exist here in Mapangu or even in the country. Things go further because there is also the problem of liquid waste such as expired chemicals from the hospital or phyto department, which are sometimes incompatible and therefore cannot be stored close to each other, not to mention that after a while the containers start to show signs of fatigue and that it is therefore necessary to ensure that all these products are stored on or in retention tanks in case of leaks.
For outdated plant treatment products, we regularly have quarantine service inspectors who come to make an inventory of our stores and offer their “professional services” to eliminate products that can no longer be used (against payment, of course). When we ask how these “specialists” propose to destroy these chemicals, they answer us candidly that they will either burn them or bury them in a hole or do both. They are very surprised when we refuse this approach, which could either create toxic gases or pollute the groundwater, and that we are therefore not willing to pay for them. The law does not prevent us from storing expired products for an indefinite period of time, even if at some point there will be a problem of available space. Fortunately, some of these products are not unusable, so we have fertilizers whose expiry date has passed several years ago, but whose only possible problem is that they have formed lumps, but without having become toxic or dangerous to use.
The biggest problem in and around the plantation are plastics, which have obviously come much faster than expected and for which the population is not “prepared”. Thus in villages it is customary to sweep the dirt towards the edges of the plot where, when it comes to organic waste, it eventually decomposes and even enriches the soil and helps the growth of the plants that grow there. But this tradition persists with plastics, sachets, broken container parts and various plastic packaging that gradually accumulate along roads and villages without disappearing. At best, these plastics are carried away by heavy rains a little further away and end up hanging in depressions or other accumulation areas, most often in the plantation or at the bottom of the ravines. In the centre of the city of Mapangu, where a large number of small stalls selling a variety of products are located, items mainly from China and all coming in plastic wrappings, the street has gradually been transformed into a carpet of rubbish (mainly non-decomposable), which no one would think of cleaning up, and which is gradually spreading to the surrounding areas. When discussing about this issue with the local authorities, they do not understand what problem there is in leaving all the stuff on the ground, after all that is what everybody does at home too…
At our home things are only marginally better because we throw all our non-compostable waste in a hole and occasionally set it on fire to discourage rats (or wind) from scattering it everywhere, but this is not a solution we are proud of, even if for the moment we have no better alternative. Suggestions are of course welcome.

We look forward to hearing from you,

Marc & Marie-Claude

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Rapaces – Birds of Prey

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Les rapaces les plus fréquents dans les environs de Mapangu sont les milans, on en trouve un peu partout dans la plantation où ces oiseaux se nourrissent probablement de petits rongeurs, eux, attirés par les fruits et noix de palme qui sont disponibles en grande quantité dans toute la région. Il y a d’autres sortes de rapaces aussi mais moins fréquents dont de petits faucons et une espèce d’aigle huppé parfois mêlé à un groupe de milans.
Il m’arrive régulièrement de déranger un milan posé sur le bord de la route qui parfois précède tout juste la voiture l’accompagnant en planant avant de finir par bifurquer et disparaître dans la palmeraie pour se percher ou poursuivre sa chasse.
Une autre sorte de rapaces tout aussi présente à Mapangu sont les agents de l’état qui essayent de faire payer la plantation pour toutes sortes de taxes, amendes, participations et collations diverses. Du fait que le pays est toujours sans gouvernement beaucoup si pas tous les services de l’état se retrouvent sans budget et doivent donc se débrouiller pour trouver des moyens de fonctionnement, alors quelle meilleure proie que la Brabanta qui doit forcément regorger de moyens financiers cachés.
Peu importe que nous soyons localisés au milieu du pays, nous (Mapangu) avons depuis peu été dotés de deux nouveaux services de l’état (payants), l’un étant le service de quarantaine animale et végétale (donc rien àvoir avec une éventuelle crainte de voir Ebola se propager dans le pays), et l’autre étant le service de contrôle des visas et carnets de vaccination des étrangers. Peu importe si à l’arrivée en RDC le visiteur doit présenter un visa et carnet de vaccination en ordre pour pouvoir entrer dans le pays, service du reste gratuit, ici à Mapangu il y a un agent de l’état chargé de vérifier ces documents contre paiement (évidemment).
La justification de ces services est assez vague. Au départ tout ce qui concerne les contrôles frontaliers était de la responsabilité de l’état, mais vu la taille du pays et le nombre incalculable de zones potentielles où les gens peuvent entrer et sortir de celui-ci, l’état a décidé de déléguer les responsabilités frontalières aux provinces. Évidemment certaines provinces n’ont pas de frontières avec des pays voisins et pour ne pas perdre l’opportunité de bénéficier de ressources potentielles liées aux taxes frontalières, rien de plus simple que de décréter qu’à partir de maintenant la frontière n’est plus nationale mais provinciale ouvrant ainsi la porte à une multitude de taxes potentielles telles que taxes d’importation et d’exportation, taxe de transport transfrontalier, taxe de contrôle sanitaire frontalier, taxe de quarantaine (même sur des engrais et produits phyto, puisqu’ils relèvent du ministère de l’agriculture) et évidemment (comme nous l’avons découvert la semaine passée) taxe sur le contrôle des visas et carnets de vaccination des étrangers.
Les prétentions des autorités locales ne se limitent bien évidemment pas aux aspects transfrontaliers, ce sont juste des petites opportunités supplémentaires pour arrondir les fins de mois. Ainsi nous payons évidemment des taxes de production, de chargement, de déchargement, de pollution, de contrôle de qualité, de certification de conformité, et la longue liste continue. Évidemment ce serait trop simple de limiter cela à la seule perception des taxes car celles-ci sont “officielles” et donc payées par voie bancaire sans opportunité pour les agents locaux de prendre leur dîme. Alors ils essayent de déceler des prétendues irrégularités telles un paiement qui aurait été perçu en retard ou dont le montant n’est pas tout à fait correct, etc. pour pouvoir réclamer des pénalités qui, selon les grilles nationales, peuvent aller jusqu’à 320% par mois de retard. Ainsi on nous réclame actuellement l’équivalent de 5 millions de dollars de soi-disant amendes, négociables bien entendu, avec à la clef le paiement d’une somme plus ou moins conséquente comme frais de “mission” pour l’agent responsable afin de fermer les yeux sur nos prétendues “fautes”.
Le seul réel avantage que nous avons par rapport aux sociétés basées dans des grandes villes est le fait que nous sommes fort isolés et qu’il est donc difficile d’arriver jusqu’à Mapangu sans être certain de pouvoir repartir avec quelque chose en poche. Nos concurrents, dont la direction est basée à Kinshasa, nous disent qu’il ne se passe pas un jour sans qu’ils soient harassés pour de prétendues irrégularités et où parfois on finit par payer quelque chose pour pouvoir faire du vrai travail plutôt que d’avoir un dialogue de sourds avec des rapaces de l’administration. Dans mon cas j’essaye de déléguer le plus possible ce genre de problèmes au secrétaire général, directeur financier ou directeur des relations publiques de la société et, peut-être le plus important, aller le moins souvent possible à Kinshasa.

A très bientôt vous lire,

Marc & Marie-Claude

The most frequent birds of prey in the vicinity of Mapangu are kites, which are found just about everywhere in the plantation, where these birds probably feed on small rodents, attracted by the fruits and palm nuts that are available in large quantities throughout the region. There are other kinds of birds of prey as well, but less frequent, including small falcons and a species of crested eagle sometimes mixed with a group of kites.
I regularly disturb kites on the side of the road, which sometimes glides just in front of the car for a while, before eventually veering off and disappearing into the palm grove to perch or continue hunting.
Another kind of raptors also present in Mapangu are state agents who try to make the plantation pay for all kinds of taxes, fines, fees and other claims. Because the country is still without a government, many if not all state services are without a budget and must therefore manage to find other financial means to operate, then what better prey than Brabanta, which must necessarily be overflowing with hidden financial resources.
Regardless of whether we are located in the middle of the country, we (Mapangu) have recently been equipped with two new state services (fee based, of course), one being the animal and plant quarantine service (therefore nothing to do with a possible fear of Ebola spreading in the country), even though we neither import nor export any kind of animals or plants. The other being the control service for foreigners’ visa and vaccination certificates. It does not matter if on arrival in the DRC the visitor must present a visa and vaccination booklet in order to enter the country, a service that is free of charge, here in Mapangu there is a state agent in charge of checking these documents against payment (obviously) of a fee that seems to be based on a rather creative interpretation of some state law.
The justification for these services is rather vague. Initially everything related to border controls was the responsibility of the state, but given the size of the country and the countless potential areas where people can enter and leave it, the state decided to delegate border responsibilities to the provinces. Obviously, some provinces do not have borders with neighbouring countries and in order not to lose the opportunity to benefit from potential resources related to border taxes. Nothing could be simpler than to decide that, from now on, the border is no longer national but provincial, thus opening the door to a multitude of potential taxes such as import and export taxes, cross-border transport tax, border health control tax, quarantine tax (even on fertilizers and phyto products, since they fall under the Ministry of Agriculture) and of course (as we discovered last week) tax on the control of visas and vaccination records for foreigners.
The claims from local authorities are obviously not limited to cross-border aspects, they are just small additional opportunities to make ends meet. Thus we cannot avoid paying taxes for production, loading, unloading, pollution, quality control, conformity certification, and the long list goes on. Obviously, it would be too simple to limit this to the collection of taxes alone, because they are “official” and therefore paid by bank transfer without any opportunity for local agents to take their fair share. So they try to detect alleged irregularities such as a payment that has been received late or whose amount is not quite correct, etc. in order to be able to claim penalties which, according to national grids, can go up to 320% per month in case of delayed payment of the penalties. Thus, we are currently being asked to pay the equivalent of $5 million in so-called fines, negotiable of course, with the payment of a more or less substantial sum as “mission” costs for the agent in charge in order for them to close their eyes regarding our alleged “faults”.
The only real advantage we have over companies based in large cities is the fact that we are very isolated and it is therefore difficult to get to Mapangu. Agents therefore think twice before coming here without being sure that we can leave with something in their pockets, but that does obviously not bear on those that are stationed here. Our competitors, whose management is based in Kinshasa, tell us that not a day goes by without them being harassed for alleged irregularities and where often they end up paying something to be able to do real work rather than having a dialogue of the deaf with raptors in the administration. In my case, I try to delegate as many of these problems as possible to the company’s secretary general, CFO or public relations director and, perhaps most importantly, I go to Kinshasa as little as possible.

We look forward to hearing from you,

Marc & Marie-Claude

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Les Visiteurs – The Visitors

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Parfois on pourrait avoir l’impression d’être comme les visiteurs, non pas du moyen age vers les temps modernes mais l’inverse, c’est évidemment tout à fait exagéré car le Congo et le Kasaï ne sont certainement pas restés isolés des développements du monde, mais certaines choses, assez fondamentales, sont manifestement restées inchangées depuis très longtemps.

Les exemples les plus frappants sont les moyens de navigation fluviaux, les habitations et les croyances magiques.
Sur le Kasaï la navigation se fait quasi exclusivement avec des pirogues creusées dans des troncs d’arbres mus au moyen de pagaies elles aussi façonnées à partir d’une seule pièce en bois. Les pirogues sont parfois tellement étroites qu’il est seulement possible de s’y tenir debout un pied devant l’autre et exigent un sens de l’équilibre assez extraordinaire car le centre de gravité de ces embarcations avec une personne debout est nécessairement bien au-dessus du niveau de l’eau. Il est assez facile d’imaginer qu’il y a des centaines voire milliers d’années le moyen de locomotion sur l’eau était absolument identique, la seule différence étant que maintenant il y a aussi des pirogues équipées de moteurs hors-bord, mais cela reste des exceptions. Il est aussi probable que dans le passé il y avait des pirogues qui étaient beaucoup plus grandes fabriquées au départ d’arbres gigantesques, alors qu’aujourd’hui les plus grandes embarcations sont assemblées avec des planches et du goudron, même si heureusement les grands arbres n’ont pas encore tout à fait disparus. Ces pirogues ne sont pas des reliques du passé car dans les villages au bord des cours d’eau la fabrication de pirogues continue et il n’est pas difficile de trouver un artisan pour fabriquer une embarcation selon les dimensions souhaitées (et la disponibilité d’un arbre répondant aux besoins).

Dans les villages, la population habite dans des cases fabriquées avec des sticks de bois entre lesquels on tresse de plus petites branches qui sont ensuite enduites de boue pour faire les murs. La construction est chapeautée par une structure couverte de rameaux de palme dont les couches superposées assurent une relative étanchéité en cas d’averses. Le sol est de terre battue et les meubles (couches en particulier) sont fabriquées avec des rameaux de palmes assemblés au moyen de pointes en bois (“chevilles”) ou grosses épines. De même que les pirogues, il est difficile d’imaginer qu’à l’époque des premiers explorateurs voire même avant les habitations aient été fort différentes car même aujourd’hui la majorité des maisons n’ont ni eau ni électricité, la cuisine est le plus souvent faite sur un feu de bois sous un abris ou une petite construction séparée dont la couleur noircie suggère la présence prolongée de fumée. Certes de nos jours certaines maisons dans les villages plus affluents sont dotées de toits en tôles et sont parfois construites avec des briques en terre pressée, on y voit également l’un ou l’autre panneau solaire et exceptionnellement même une parabole de télévision, mais à la base les villages ont très peu changé et certains petits villages en brousse pourraient être transposés au moyen age sans que personne ne se rende compte qu’il a en fait été construit au 21ième siècle.

Le troisième thème qui nous parait médiéval est la magie, ici beaucoup de choses telles que maladie, décès, panne, problème technique, etc. trouve son explication dans un acte de magie, généralement malicieux. Certaines croyances sont assez banales comme par exemple l’organisation d’une cérémonie traditionnelle avant de réaliser un forage pour assurer que celui-ci produira de l’eau en abondance ou consacrer une nouvelle construction aux ancêtres de la communauté. Mais ces croyances vont beaucoup plus loin, ainsi lorsque nous avons dû évacuer la plantation à cause des menaces de milices Kamuina Nsapu, les notables de Mapangu envisageaient très sérieusement de réaliser un sacrifice humain pour la protection de la contrée. Leur argument étant que c’est ce qui avait été fait pour la consécration de l’huilerie et son bon fonctionnement est la preuve qu’une telle mesure est justifiée et effective… Il y a peu notre médecin avait une infection au pied, mais malgré le fait que c’est un homme de science il était convaincu que son infection était le résultat d’un sortilège et qu’il ne servait à rien de soigner cela avec des antibiotiques. Plus dramatique encore est le sort des personnes accusées de sorcellerie, soit parce qu’un membre de sa famille est mort d’une maladie inconnue ou parce que son voisin a été tué par la chute d’un arbre, car celles-ci sont généralement tuées par la communauté si elles n’arrivent pas à se réfugier quelque part avant cela. La justice dans tout cela? Trop souvent ils prennent le parti des tortionnaires parce que, disent-ils, il n’y a pas de fumée sans feu et tout le monde sait qu’ici il y a vraiment des sorciers…

Nous avons aussi des visiteurs plus traditionnels et cela semble être la période car après une courte visite du directeur technique du groupe au mois de juin, nous venons d’avoir la visite de notre directeur agronomique du groupe avec un spécialiste mondial du palmier. Ensuite au mois d’août nous aurons la visite pendant deux semaines d’une auditrice pour tout ce qui concerne la certification environnementale de la plantation. Cette visite sera suivie par celle du responsable “durabilité” du groupe pendant une semaine. En octobre on nous annonce la possible visite des grands patrons du groupe, seulement pour un jour ou deux mais qui demande une préparation logistique sans failles. Bref tout un petit monde qu’il faut loger, nourrir, balader, etc., mais heureusement pas tous à la Cathédrale car nous avons une maison de passage tout à fait correcte et certains visiteurs ne sont pas aussi agréables à avoir à la maison que d’autres…

Outre la maison de passage VIP où nous logeons certains de nos visiteurs du groupe, nous avons également aménagé une maison de passage beaucoup plus basique disposant de 5 chambres que nous mettons à la disposition des visiteurs locaux contre une petite participation financière. Ils ont la possibilité d’y manger si nécessaire et comme elle n’est pas trop éloignée de l’huilerie il y a de l’électricité presque tout le temps, plus que chez nous à la Cathédrale en tous les cas. L’endroit semble être devenu assez populaire car il y a des chambres occupées et des réservations presque tous les jours. Il faut dire que mis à part notre “Maison de Passage Brabanta” Mapangu ne dispose pas de logement digne de ce nom pour des visiteurs, sauf pour ceux qui connaissent l’un de nos employés et peuvent utiliser ou louer une chambre d’amis chez celui ou celle-ci.

Nous espérons que vous recevrez ces nouvelles en bonne forme et espérons vous lire très bientôt,

Marc & Marie-Claude

Sometimes we could have the impression of being like The Visitors, not from the Middle Ages to modern times but the other way around, it is obviously quite exaggerated because Congo and Kasai have certainly not remained isolated from the developments of the world, but some things, quite fundamental, have obviously remained unchanged for a very long time. The most striking examples are the means of river navigation, dwellings and magical beliefs.

On the Kasai, navigation is almost exclusively by dugout canoes made out of hollowed tree trunks powered by paddles, which are also made from a single piece of wood. Canoes are sometimes so narrow that it is only possible to stand with one foot in front of the other and require an extraordinary sense of balance because the centre of gravity of these boats with one person standing is necessarily well above the water level. It is quite easy to imagine that hundreds or even thousands of years ago the means of locomotion on the water was absolutely identical, the only difference being that nowadays there are also dugouts equipped with outboard motors, but these are still exceptions. It is also likely that in the past there were dugout canoes that were much larger made from gigantic trees, whereas today the larger boats are assembled with boards and tar, although fortunately the large trees have not yet completely disappeared. These canoes are not relics of the past because in villages along the banks of rivers the manufacture of canoes continues and it is not difficult to find a craftsman to manufacture a boat according to the desired dimensions (and the availability of a tree to meet the needs).

In the villages, the population lives in huts made of wooden sticks between which smaller branches are braided and then coated with mud to make the walls. The construction is covered by a structure covered with palm branches whose superposed layers ensure relative watertightness in the event of showers. The floor is made of clay and the furniture (beds in particular) is made of palm branches assembled with wooden spikes or large thorns. Like dugout canoes, it is difficult to imagine that during the time of the first explorers or even before, the dwellings would have been very different. Even today the majority of houses have no water or electricity, the kitchen is most often made on a wood fire under a shelter or a small separate building whose blackened colour suggests the prolonged presence of smoke. Nowadays, some houses in the more affluent villages are equipped with sheet metal roofs and are sometimes built with pressed clay bricks, occasionally a solar panel and exceptionally even a television dish, but at the base the villages have changed very little and some small bush villages could be transposed to the Middle Ages without anyone realizing that they were actually built in the 21st century.

The third theme that seems medieval to us is magic, here many things such as illness, death, breakdown, technical problem, etc. find their explanation in an act of magic, usually malicious. Some beliefs are quite common, such as organizing a traditional ceremony before drilling a well to ensure that it will produce abundant water or dedicate a new construction to the community’s ancestors. But these beliefs go much further, so when we had to evacuate the plantation because of threats from Kamuina Nsapu militias, the Mapangu elders were very seriously considering making a human sacrifice for the protection of the area. Their argument being that this is what had been done for the consecration of the oil mill and its proper functioning is proof that such a measure is justified and effective… Not long ago our doctor had an infection on his foot, but despite the fact that he is a medically trained scientist, he was convinced that his infection was the result of a spell and that it was useless to cure it with antibiotics. Even more dramatic is the fate of those accused of witchcraft, either because a member of his family died of an unknown disease or because his neighbour was killed by the fall of a tree, as these people are often killed by the community if they cannot take refuge somewhere before that. Justice in all this? Too often they take the torturers’ side because, they say, there is no smoke without fire and everyone knows that there are really witches here….

We also have more traditional visitors and this seems to be the period because after a short visit by the group’s technical director in June, we have just had the visit of our group’s agronomic director with a world renown palm specialist. Then in August we will have a two-week visit from an auditor for all aspects of the environmental certification of the plantation. This visit will be followed by a one-week visit by the group’s sustainability manager. In October we are informed of the possible visit of the group’s big bosses, only for a day or two but which requires flawless logistical preparation. In short, a whole small world that needs to be housed, fed, walked, etc., but fortunately not all of them stay at the Cathedral because we have a very comfortable guest house close to the river and some visitors are not as pleasant to have at home as others…

In addition to the VIP guest house where we accommodate some of our group visitors, we have also set up a much more basic guest house with 5 rooms that we make available to local visitors for a small financial contribution. They have the possibility to eat there if necessary and as it is not too far from the oil mill there is electricity almost all the time, more than at home at the Cathedral in any case. The place seems to have become quite popular as there are occupied rooms and reservations almost every day. It must be said that apart from our “Brabanta Guest House” Mapangu does not have any decent accommodation for visitors, except for those who know one of our employees and can use or rent a guest room in their home.

We hope this news will find you well and hope to read you very soon,

Marc & Marie-Claude