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Transport et Mystères Congolais – Transport and Congolese Mysteries

Cette semaine nous avons eu quelques très grosses pluies et orages et comme nous sommes au sommet d’une colline, ce qui devait arriver arriva… La foudre est tombée tout près et a eu des conséquences prévisibles mais aussi moins prévisibles.

La première conséquence est que notre antenne internet a été grillée et comme notre spécialiste en infrastructure était en vacances nous avons été privé d’accès au monde extérieur pendant presque une semaine. Cela ne nous a pas empêché de suivre les terribles évènements survenus à Bruxelles car notre antenne satellite pour la télévision à survécu et au bureau je pouvais encore accéder au réseau et donc envoyer et recevoir des courriels. Marie-Claude m’a accompagné quelques fois pour pouvoir vérifier ses mails et whatsaps car on s’y habitue et quand cela ne marche pas c’est très frustrant.

Entre temps notre collègue, Serge, est rentré de Kinshasa et malgré le fait qu’officiellement il est encore en vacances jusqu’à lundi, il a gracieusement accepté de venir nous dépanner. Raison pour laquelle nous sommes malgré tout en mesure de vous envoyer des nouvelles cette fin de semaine.

La deuxième conséquence de la foudre, beaucoup plus surprenante, est survenue pendant la nuit, juste après le coup de tonnerre au milieu de la nuit. Nous avons eu la surprise d’avoir les néons de l’éclairage extérieur qui se sont allumés, alors que le générateur était éteint. Ma première réaction fut de penser que le machiniste avait allumé le générateur (alors que la consigne est de l’arrêter en cas d’orage justement), mais non, il éteint éteint comme il se doit. Nous avons ensuite pensé que peut-être l’électricité statique était responsable de l’allumage des néons, mais quand le réfrigérateur s’est aussi mis en marche nous n’avons plus rien compris. Il y a bien un panneau solaire sur le toit pour alimenter la batterie du relais radio de la plantation, mais la nuit et sans connexion avec réseau électrique …

L’électricien, à qui nous avons demandé d’élucider le mystère a finalement découvert que la foudre avait touché l’installation de fourniture électrique d’appoint d’une autre maison, équipée d’une grosse batterie avec inverseur et dont le courant remontait jusqu’au générateur pour alimenter certains circuits de notre maison.

Il y a bien d’autres mystères ici, mais nous en resterons là pour cette fois-ci.

Le transport n’est lui pas vraiment un mystère, plutôt un défi permanent. Comme déjà expliqué précédemment, la route vers Kinshasa passe par un bac qui est en panne, où nous avions réussi à nous débrouiller avec notre petit pousseur “Superman”, mais c’est maintenant fini ça aussi et la seule solution qui nous reste est de traverser en pirogue avec un véhicule de chaque côté ou de voyager par route jusqu’au port de Dibaya (sur le Kasaï) qui se trouve à 3 heures de bateau de Mapangu. La rivière est sans conteste le moyen de transport le plus fiable (enfin tout est relatif car les barges sont régulièrement échouées sur des bancs de sable et il faut quand même au moins 3 semaines pour remonter de Kinshasa jusque Mapangu) et c’est par ce moyen que nous faisons venir la plus grande partie de notre approvisionnement et expédions notre huile vers le marché.

Il parait que prochainement il y aura un système de bateau rapide (4 jours jusque Kinshasa) avec cabines confortables, restaurant, etc. qui pourrait être une alternative pour se déplacer entre la plantation et la capitale (il ne faudra quand même pas être trop pressé) ou envoyer des colis. Pour le moment, les barges qui transportent des marchandises sont en réalité des villages flottants où il n’est pas inhabituel que des femmes accouchent, des personnes disparaissent (probablement tombées dans la rivière après un coup de gnôle de trop) ou autre péripéties, il n’y a pas de règle !

Nos petits avions qui viennent jusque sur la plantation en deux heures de vol sont sans nul doute un luxe et une sécurité suprême, même s’ils sont généralement pilotés par des mercenaires ukrainiens ou autres pilotes originaires d’Europe de l’est, très bons pilotes mais qui ne parlent pas un mot de français.

Un autre véhicule rencontré sur nos pistes est la bicyclette. Ici le vélo n’est que rarement monté comme on le ferait chez nous, mais plutôt utilisé pour transporter des charges qui doivent souvent être de l’ordre de 150kg. Comme nos pistes sont très sableuses et pleines de montées et de descentes, les vélos sont généralement opérés par au moins deux personnes qui le tiennent par des bâtons fixés au cadre de la bicyclette, soit pour le pousser en montée, soit pour le freiner en descente (pas toujours parfaitement contrôlé).

Ah oui, ce week-end nous avons aussi fait un peu de toilettage canin, c’est que les poils de Makala poussent et il y a quand même beaucoup de choses végétales et/ou animales qui semblent vouloir s’y accrocher. Alors pour éviter que ce jardin botanique / zoologique ne soit ramené dans la maison après chaque balade dehors, il a fallu sévir.

Voilà pour cette semaine. N’hésitez-pas à nous raconter vos aventures à vous !

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This week we had some serious rains and thunder storms and since we live on the top of a hill, what was due to happen happened… Lightning struck really close to the house with expected and unexpected consequences.

The first consequence  was that our internet aerial got “fried” and as our IT specialist was on holiday, we have been deprived of access to the outside world during almost one week. This did not stop us from following the terrible events in Brussels because of satellite antenna for the television was spared and at the office I was still able to access to the network to send and receive e-mails. Marie-Claude joined me a few times to check her mails and whatsaps, because we do get used to these luxuries and when they do not work it is very frustrating.

Meanwhile our colleague, Serge, returned from Kinshasa and although he was still on leave until Monday et graciously agreed to help us out. That is why we are able to send our weekly update nevertheless.

The second conequence of the thunder strike is more surprising, it happened during the night right after the lightning struck. We were surprised to see the neon lights outside the house to start working, while the generator was off. Our first reaction was to think that the operator had switched on the generator despite being under strict instructions not to do so during a thunder storm, but no, the generator was definitely off. Then we thought that maybe the electric charge generated by the lightning had made the lights glow, but why then did one of our refrigerators start humming? We do have a PV cell on the roof to charge the plantation wireless system, but that system is 12V and not connected to the electric network and in the middle of the night…

Our electrician found out that this actually came from another house, where a battery powered back-up system has been installed to have some lights when the generator is off. Somehow the strike of lightning blew some relay and enabled the battery to power the whole network via the generator to our house. Needlessto stay that the back-up system is now also dead.

There are plenty of other mysteries here, but we will leave it to this for the time being.

Transport is not really a mystery but rather a permanent challenge. As explained previously, the road to Kinshasa depends on a ferry, which is currently out of use, but where we managed nevertheless to cross with our small tug called “Superman”. But this is now also finished and the only remaining way to cross is in a dug out canoe with a vehicle staying on either side of the river or to travel by road to the port of Dibaya (on the Kasai river) about 3 hours by boat from Mapangu.The river is by all means the most reliable source of transport between Kinshasa and the plantation (all being relative as barges are regularly stranded on shifting sand banks and take at least 3 weeks to travel from Kinshasa to Mapangu) and is our preferred means to move cargo to and from the plantation.We have been informed that there will soon be a fast boat service (4 days to Kinshasa) with comfortable berths, restaurant, etc., which could be a travel alternative between the capital and Mapangu (if you are not too much in a hurry) or to send parcels between the two places.

Today’s boats are actual floating villages where it is not uncommon for women to give birth, people to disapear (probably falling into the river after a drink too many) or other forms of mishaps to take place.

Our small aircrafts, linking the plantation with Kinshasa in two hours, are without a doubt a supreme luxury and security, even though these are generally flown by Ukrainian (or other Eastern European) mercenaries, which are very good at it but speak not a single word of French.

One more vehicle that we regularly see on the road is the bicycle. However it is very rare to see someone actually riding it, bicycles here are used to carry (rather heavy) cargo that must often exceed 150kg. Knowing that our soil here is mostly sand and that there are quite a few hills, each bicycle is generally operated by at least two people holding onto sticks tight to the bicycle to push it uphill or keep it from flying down the slopy road (with or without success).

Oh yes, this week-end we also did some canine trimming, because Makala’s hair is growing quite vigorously and tend to collect a whole array of vegetal and animal life that is regularly deposited in the house. To avoid this botanical and zoological garden being returned after each walk we decided that action was needed.

That’s it for this week. Hope to hear from you soon.

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TOUT se Négocie – EVERYTHING is Negotiable

Le Congo est un pays fascinant de par ses paysages à couper le souffle, de par sa richesse, de par sa population et par l’inventivité de tous pour obtenir un peu, voire beaucoup d’argent.

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Lorsque nous allons au marché pour acheter des fruits (enfin le choix est plutôt limité, disons acheter des bananes ou un ananas quand il y en a) ou des légumes, hrmmm… ah oui on peut y trouver des oignons (parfois). Enfin disons que l’on aille au marché et qu’il y a des fruits ou des légumes à vendre, le prix est généralement de l’ordre de 0,20 € la portion, alors nous n’osons pas vraiment négocier à la baisse de manière trop brutale.

Mais quand on nous demande de payer une correction de taxe qui correspond presque au montant de notre chiffre d’affaires annuel, nous sommes bien forcés d’être moins coulant. Même si la base de calcul est généralement pour le moins fantasque, le but de l’exercice n’est généralement pas d’arriver à la réalité mais bien un montant mutuellement agréable… Dans le cas précis la solution est probablement de l’ordre de 2-3% du montant de départ, ça c’est de la négociation!

En fait cet exercice est répété sans fin pour tout et n’importe quoi, presque tous les jours: imaginez une taxe, même la plus farfelue et il y a de fortes chances qu’ici elle existe.

Cela étant, les autochtones sont généralement plutôt souriants et accueillants et les rencontres loin d’être désagréables. Quand je me déplace en voiture, que je conduis moi-même avec mon chauffeur à côté de moi, cela fait sourire, et quand en plus je réponds aux bonjours lancés tout du long de la route (route entendez ici piste où la vitesse est généralement au mieux 30-40km/h) le sourire radieux des personnes fait réellement plaisir. Il y a même des “mamans” qui font un petit pas de danse parce qu’elles ont eu droit à un bonjour. “Maman” c’est le titre de toute femme adulte, ainsi Marie-Claude est appelée “Maman”, “Maman Marie-Claude” ou “Maman du DG” et les hommes adultes c’est en principe “Papa” mais jusqu’à présent on ne me sert que du “DG”, “Monsieur le DG”, “Mon Directeur” ou à la rigueur “Monsieur Marc” ou “Monsieur Van” la partie Strydonck n’existe pas ici puisqu’il y a des solutions plus simples.

Aujourd’hui nous avons invité l’équipe agro (3 expatriés et 4 cadres congolais et leurs épouses quand disponibles) à un BBQ à la “piscine”. En fait à la plantation nous avons un terrain de tennis, un terrain de volley, plusieurs terrains de foot mais pas de piscine à proprement parler. Il y a bien un grand trou rond près de notre maison où, paraît-il une piscine devait être emménagée, mais la bâche s’est déchirée avant même de la mettre en place et c’en est resté là. La “piscine” dont je vous parle est une retenue d’eau, dans un petit vallon à 1/2 heure de route de la maison, qui forme une sorte d’étang ou avec beaucoup de détermination il serait éventuellement possible de se baigner. A côté de cet étang il y une paillote entourée d’un écran de verdure où il fait bon passer un moment malgré la chaleur (c’est dans une cuvette où la brise n’arrive pas). Mais nous sommes quand même contents de pouvoir retourner à la maison pour bénéficier d’un peu de fraîcheur et terminer la journée en écrivant ce blog.  En fait, nous sommes rentrés vers trois heures avec les cadres congolais et les épouses présentes car il y avait un match de foot qu’ils voulaient regarder et leur groupe électrogène ne commencait qu’à seize heures ! Pas de Vouvouzala mais de l’ambiance quand même ! Maintenant tout le monde est reparti et nous profitons de la fin de notre dimanche avec un film et Makala que nous n’avions pas emmenée: un des agros à une chienne avec laquelle Makala (surprise) a peu d’affinités !

Pour ceux qui s’interrogent: nos heures d’électricité sont de
4:30h. à 7:00h., puis de 10:00h. à 15:00h. puis de 17:00h. jusqu’à 22:00h. en semaine.
Le samedi 4:30h. à  7:00h., puis 11:00h. à 23h.
Le dimanche de7:00h. à  à 22:00h.

Cela est encore susceptible d’ajustements mais c’est comme cela que nous fonctionnons en ce moment. Pour info, lorsque nous n’avons pas de courant … Nous n’avons pas l’eau . . . Courante !

Voilà , quelques nouvelles de notre coin du monde,

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Congo is an amazing country with breathtaking landscapes, its natural wealth, its population and its inventiveness to obtain a little- or a lot of money.

When we go to the market to buy fruit (well choice is generally limited to bananas and sometimes pineapples) or vegetables, hrmmm… oh yes, it is possible to find onions (sometimes). Anyway, let’s say that there are fruits and/or vegetables for sale on the market, the price is generally in the order of 0.20 cents per lot, so we do not really dare to bargain too much.

But when we are requested to pay a tax adjustment that is about a third of our annual turnover, we have no choice but to be less willing. Even though the ratonale is generally all but realistics, the purpose of the exercise is not to agree on reality but on a financial amount that is mutually agreable, which can be as little as 2-3% of the starting point, that is what I call bargaining!

Having said that, locals are generally rather welcoming and smiling and meetings far from unpleasant. When traveling by car, I prefer driving myself with my driver sitting next to me, which triggers smiles, and when on top of that I answer to the hellos shouted all along the road (by road understand dirt track where speed is limited to 30-40 km/h) the radiant smile of people is really pleasant. Some “Mamans” sometimes even do a short dance of pleasure because they had a wave. Here any adult woman is called “Maman”, Marie-Claude is called “Maman”, Maman Marie-Claude”, or “Maman of the GM”. Adult men are called “Papa”, however so far I have only been called “DG” (stands for General Manager”), “Mr. GM”, “My Director” or sometimes “Mr. Marc” or Mr. Van”, the Strydonck part does not exist here, after all the other solutions are easier.

Today we invited the agronomic team (and their spouses) for a barbecue at the “Swimming Pool”. In fact we have a tennis court, a volley ball court and several soccer fields, but no swimming pool as such. Next to our house their is a big hole that was supposed to be a swimming pool, but the lining was ripped even before it had a chance of being put in place and that was that. The “Swimming Pool” we refer to is rather a pond that has been created by catching water from a few springs with a mini dam and one could swim there with a lot of will (but we are not that desperate). Next to the pond we have erected a thatched shelter in the middle of amazing greenery, where it is pleasant to relax for a while. We were nevertheless happy to go back to the freshness of home later in the afternoon to write this blog. In fact our local agronomic staff  and their wives joined us to watch a football match because they have no power for television at home in time to see the match. No Vuvuzula or the like here, but still a nice atmosphere and once everybody was gone we enjoyed the quietness for a while with Makala. We had left Makala at home because she somehow does not get on very well with one of the colleague’s dog (no surprise there).

For those who wonder, we do not have permanent electricity, during the week the generator runs from 4:30 to 7:00, then from 10:00h to 15:00 and finally from 17:00 to 22:00.
On Saturdays it runs non stop in the afternoon (11:00 to 23:00)
And on Sundays we start a little later in the morning 7:00 non-stop until 22:00.

It can of course change from time to time, but when there is no electricity their is no water, so we tend to plan toilet breaks as much as anything else.

There are the latest from our corner of the world.

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Nos Affaires sont Arrivées, Vraiment! C’est Noël… – Our Belongings have Arrived, Really! It is Christmas…

Nous sommes rentrés à la maison après une semaine de vie citadine. Resto tous les jours matin, midi et soir (eh oui, quand on loge à l’hôtel il n’y a pas trop le choix), sauf un soir où nous avons été invites à diner chez notre ambassadeur.
Vivre à l’hôtel ce n’est pas trop mon truc, après deux jours cela devient certes une routine et les serveurs commencent à nous connaître, mais nous savons aussi à l’avance ce qui sera au menu (le choix est assez limité) et même si la cuisine est plutôt bonne, au bout de quelques itérations on commence à rêver de la maison.

Le diner à la résidence nous a permis de rencontrer d’autres expatriés ainsi qu’une partie du staff de l’ambassade et nous avons eu la surprise de découvrir que le n°2 de l’ambassade est mon cousin (sous-germain), même si je dois avouer l’avoir rencontré pour la première fois à cette occasion (ou ne pas me souvenir de nos rencontres précédentes qui étaient probablement en culottes courtes), mais le monde est quand même petit !
Au dîner il y avait également l’ambassadeur de France, vieux compagnon d’armes de notre ambassadeur, qui ont partagé leurs souvenirs de poste à Moscou pendant la guerre froide, période manifestement fascinante qui m’a permis de réaliser que les choses étaient encore bien plus subtiles que ce que l’on retrouve dans les romans d’espionnage.

Nos passages par Kinshasa sont plus ou moins obligés car quasi tous nos clients, fournisseurs et banques ne s’aventurent pas ou très rarement jusque dans nos contrées. L’attachée de l’ambassade responsable de l’agriculture nous a quand même promis une visite prochaine et le ministre de l’agriculture (congolais) nous a promis la même chose, mais il faut être à Kinshasa pour initier ces visites.

Nous sommes rentrés à la plantation avec un petit avion chargé comme une mule, mais voyage sans encombre ou je reste fasciné par la différence entre le champs de patates qu’est l’aéroport national de Ndolo à Kinshasa et notre piste (en termitières) qui est presque lisse comme un billard.

A la maison nous avons retrouvé Makala en pleine forme qui gémissait de plaisir à nous retrouver.

Maison ou les travaux sont terminés, peintures faites et ou nous pouvons commencer à aménager pour de vrai. Comble de luxe, le camion transportant nos malles à réussi à traverser la Loange avec le bac (poussé par notre « Superman » unijambiste – voir récits précédents) et est arrivé le même jour (vendredi) dans la nuit.

Samedi matin les malles ont été déposées à la maison et c’est comme si nous étions à la noël de pouvoir déballer et retrouver les choses dont nous pensions avoir besoin ici. En fait, tout ce qui est dans les malles sera d’une grande utilité, mais maintenant nous aspirons à ces petites ou moins petites choses qui rendraient la vie encore plus agréable. Ainsi je rêve d’avoir ma caisse à outils pour ne pas dépendre des artistes locaux pour serrer un écrou, visser ou couper une petite latte. C’est une des choses que je prends en priorité avec moi lors de ma prochaine visite en Belgique (heureusement assez proche).

Ces nouvelles vous parviendrons avec un peu de retard, car pour le moment nous sommes sans internet, mais comparé à notre expérience de ce pays il y a 25 ans ce n’est que peu de choses car à cette époque il fallait 3 semaines pour faire passer un message.

La grande nouvelle c’est aussi que nous avons profité du week-end pour emménager dans nos nouveaux quartiers et pour la première fois vider nos valises pour ranger nos affaires dans des « armoires ». Les armoires sont en fait des étagères en bois brut peintes, très élémentaires, mais quel confort.

Voilà pour les dernières nouvelles et photos, dont une prise ce dimanche matin au petit déjeuner sur la terrasse car nous avions reçu des réclamations qu’il n’y avait pas de photos de nous. C’est maintenant chose faite avec un breakfast selfie…

Ces nouvelles sont postées avec un peu de retard, car étions sans internet, mais comparé à notre expérience de ce pays il y a 25 ans ce n’est que peu de choses car à cette époque il fallait 3 semaines pour faire passer un message.

Mer de nuages bis Coucher sur le Congo Nos malles sont la Lever du jour Brume Selfie Oh I hate this

We are back home after a week of city life. Eating at the restorant three times a day (not much choice when staying in a hotel) except for one evening, when we were invited for dinner by our ambassador. I am not a great fan of hotels, after a few days it however becomes a routine, staff recognise us and we know the menu by heart (it is somewhat limited to start with) and even if the food is rather good after a few iterations I long for home.

The diner at the residency gave us an opportunity to meet a few other expatriates and part of the embassy staff. We had the surprise to find out that the n°2 of the embassy is my cousin (once removed), whom I do not remember meeting previously, but what a small world.

The French ambassador, who also joined us is an old acquaintance of our ambassador as they shared the same compound while posted in Moscow during the cold war. An obviously very interesting period and based on the tales we heard I can only conclude that things were far more subtle than what one reads in the spy novels.

Our visits to Kinshasa are more or less obligatory because all our clients, suppliers and banks will rarely make it to Mapangu (if ever). The person in charge of agriculture at the embassy has however promised to come and visit us in the near future and the Congolese Minister of Agriculture has also expressed the wish to come and see us, so showing up in the capital does trigger some interest.

We returned to the plantation with a small plane filled to capacity, but with nothing to report other than the scenery that continues to marvel us and the difference between the very “hobbly” national airport in Kinshasa and our smooth landing strip here in Mapangu.

At home we were welcomed by howls of happiness from Makala. Home where the works are now finished, including a fresh coat of paint, ready for us to move in. On cue with the completion of the works, the truck carrying our trunks was able to cross the Loange river on the ferry pushed by our one-legged “Superman” – see previous posting), which arrived the same day in the night. Saturday morning our belongings were delivered at home and it was as if Christmas had started all over again being able to unpack all the goodies we had assumed would be useful here. In fact everything will be of great use, but now we think of all these things it would be nice to have. I dream of having my tool kit and not being dependend on our local artists to tighten a bolt, fasten a screw or cut a piece of board. It will be one of the first items I will pack when I next travel to Belgium (actually quite soon).

This news comes to you with some delay because we have been orphaned of our internet connection for most of the day, however compared to our experience here 25 years ago this is nothing as back then it took 3 weeks to get a letter sent to our family and friends.

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De Retour à Kinshasa – Back in Kinshasa

Tandis que les choses se mettent tout doucement en place à Mapangu, il y aussi des choses à régler à Kinshasa où sont basées les directions commerciales et financières de la société. Nous voici donc de retour pour une semaine à la capitale, à l’hôtel cette fois-ci car le contrat de location de la maison de nos prédécesseurs prenait fin le mois dernier.

Après la pluie

Avant de quitter Mapangu nous avons eu quelques pluies torrentielles et de violents orages, dont le dernier à touché un des groupes électrogènes ainsi que le relais de transmission de notre réseau de radios de communications. La bonne nouvelle est que les routes semblent résister relativement bien car nous étions inquiets pour notre voyage vers Kinshasa (lire plus bas).

Marc à aussi eu quelques moins bonnes surprises.

La première fait plutôt sourire et concerne une inspection du service de métrologie qui vient (chaque année) faire un relevé des systèmes de stockage (nous pensons citernes et cuves pour l’huile de palme et le carburant) et appareils de mesure (selon notre compréhension pompes volumétriques, jauges, etc.). Leur rapport et surtout les taxes qui s’y rapportent sont par contre édifiantes, ainsi nous sommes imposés pour chaque verre gradué, mètre pliant ou tout autre instrument portant des graduations d’une forme ou d’une autre. La taxe pour un mètre pliant est de 5$…

Plantation terrasses

La deuxième est une grève des coupeurs ou du moins un refus de travailler le lendemain de la paie, non pas parce qu’ils réclament un meilleur salaire, mais parce qu’ils ne comprenaient pas les différentes rubriques de leur feuille de paie. Avant de partir pour Kinshasa vendredi matin, Marc a dû faire une rapide visite dans la section de la plantation concernée qui se trouve à 1 heure de route de la maison, donc partir avant 5h du matin pour être là avant la fin de l’appel. Tout est heureusement rentré dans l’ordre après une explication du chef du personnel qui avait accompagné Marc.

Pour aller à Kinshasa, nous avons cette fois opté pour le vol hebdomadaire entre Ilebo et Kinshasa. Ilebo se trouve à environ 1h30 de piste de Mapangu, puis une traversée du Kasaï en pirogue. La piste pour aller de Mapangu au bord du Kasaï en face d’Ilebo était relativement bonne, paradoxalement à cause des pluies, qui avaient nivelé une grande partie du sable resté encore assez dur à cause de l’humidité. La route traverse d’anciennes palmeraies abandonnées, de la forêt et de la savane en succession avec des paysages superbes parsemés de petits villages en bordure du Kasaï.

Savanne brûlée

La traversée en pirogue jusque Ilebo est très courte mais reste une expérience fascinante. La pirogue a été creusée d’une seule pièce dans un arbre qui devait être impressionnant car on s’y installe chacun dans son fauteuil (avec un gilet de sauvetage bien entendu) l’un derrière l’autre sur une bonne dizaine de mètres de longueur. De l’autre côté de la rivière une voiture de location nous attendait sur les quais du port et de la gare, vestige d’une époque où le flot de cuivre et de produits agricoles se croisaient, l’un en direction de Kinshasa par la rivière et le fleuve et l’autre vers Lubumbashi dans le Katanga. Lors de notre visite le port et la gare étaient particulièrement fébriles car des mouvements importants de militaires sont en cours avec tout leur matériel (y compris des dizaines de chars et autres engins lourds). Nous avons rapidement présenté nos respects au patron régional du chemin de fer (SNCC) avec qui nous espérons pouvoir travailler de manière régulière pour acheminer notre huile par le rail jusque Lubumbashi lorsque la production prendra de l’ampleur.

Hotel de PalmesTerrasse Hotel

Après une courte pause à l’Hotel de Palmes, où nous avons mangé notre sandwich et attendu le passage de l’avion arrivant de Kinshasa, nous sommes allés à l’aéroport d’Ilebo qui a certainement dû servir d’inspiration au dessinateur de Martin Milan car l’avion (orange et pas tout jeune) n’attend pas que tout le monde se soit écarté pour démarrer les moteurs et se préparer à décoller.

Martin Milan La piste est d’ailleurs plus un champ qu’un terrain d’aviation car l’herbe haute pourrait facilement cacher des poules ou autres petits animaux. Mais malgré le fait que ce soit un petit avion (à deux hélices quand même) avec seulement 10 passagers, nous avons eu droit à une hôtesse qui nous a servi une boisson pendant le vol d’environ 2 heures.

Outre les nombreux rendez-vous professionnels de Marc, notre inscription comme résidents à l’ambassade et le shopping inévitable, nous allons profiter de notre semaine à Kinshasa pour essayer de trouver un petit studio, qui sera plus agréable qu’une chambre d’hôtel pour nos visites et qui nous permettra d’y laisser des affaires au lieu de les amener chaque fois avec nous de Mapangu. Il semblerait que les petits studios soient abordables, car tout ce qui ressemble de loin à une villa se loue à des prix défiant toute concurrence.

Nous avons laissé Makala aux bons soins de notre cuisinier, qui a mission de bien la nourrir et de la promener, sous la supervision distante de notre voisine Natasha. En une semaine cela ne devrait pas poser trop de problèmes. Nous retournerons à Mapangu avec un petit avion directement sur la plantation car il faut ramener l’argent de la paie et nous n’osons pas nous aventurer depuis Ilebo avec de grosses sommes d’argent.

Voilà pour les nouvelles de cette semaine. Envoyez-nous vos commentaires ou des nouvelles aussi! A bientôt vous lire,

Marie-Claude et Marc

 

While things are slowly falling into place in Mapangu, there are others that need to be attended in Kinshasa, where our commercial and financial management teams are based. So we are back for a week in the capital, this time in a hotel room as the rental of the house of our predecessors ended in February.

Before leaving Mapangu we had some torrential rains and thunder, the last of which blew one of our generators and the relay tower of our internal radio network. The good news is that the roads seem to have survived rather well, which was a comfort since we had to travel by road to Ilebo (see further down).

Marc also had a few less pleasant experiences. The first one, which actually makes us smile more than anything, came from the annual inspection of all our containers (one thinks oil and fuel tanks) and measuring devises (such as loading pumps and fuel dispensers). The report however included such things as measuring glasses in the lab, rulers and in fact anything that has graduations of some sort. If it was only for the report, but every devise is then subject to a levy and for a folding carpenter’s meter the levy is 5$ per unit . . .

The second was a refusal of some of our harvesters to go back to work after receiving their pay the previous day. The reason had nothing to do with the actual wage level, but because some items on their paycheck were not understood. Before heading for Kinshasa Friday morning, Marc and the head of human resources had to make a quick visit to the area, which is about an hour driving from our home. So, in order to be there in time for the roll call, Marc had to leave before 5am. and be back in time for the weekly flight to Kinshasa, “stress, stress” ! Fortunately everything was sorted with some clear explanations and we managed to leave in time .

It takes about 1h30 by “road” to reach Ilebo or the opposite bank, where the ferry is supposed to take vehicles across to Ilebo. The road was surprisingly good after the heavy rains, mainly because it had redistributed the sand evenly and being still moist it was relmatively hard and easy to drive on. Of course here and there matters were a little more difficult, but we managed to get through relatively easily with our four wheel drive vehicle. The road successively crosses old palm oil plantations, forests and savannah, dotted with little villages along the Kasaï river and beautiful sceneries.

The crossing is done in a canoe dug out from a tree. In our case a huge tree because it could seat ten people in chairs in a row. The crossing itself is quite short, but quite spectacular as you approach the port of Ilebo, reminescent of old times when copper came from Katanga to continue its journey by boat to Matadi, while palm oil arrived by river and was sent by rail to Lubumbashi. The port was actually rather busy when we arrived because of major troop movements including dozens of tanks and other heavy artillery. A rental car took us to the Hotel des Palmes, where we had a home made sandwich while waiting for the aircraft to arrive from Kinshasa.

The Ilebo airport is in fact a long stretch of (rather long) grass next to a hut with a “Waiting Room” sign. It is also the place where all local officers come to show their might (requesting passports, permits and other documents in the hope that something mightbe missing and reason for a cash settlement) so I preferred to keep my camera tucked away. The aircraft itself is an old Czech twin prop machine, just large enough to take 10 passengers and some cargo (mainly maize and vegetables). However we did have the service of an air hostess who served us some drinks during the two hour flight to Kinshasa.

Besides numerous professional commitments for Marc, our registration at the Belgian embassy as residents and the usual shopping, we will also use the time in Kinshasa to look for a small studio to rent, as that will be more practical than staying in a hotel room every time we have to be here.

We left Makala to the good care of our cook in Mapangu, who has been instructed to feed and walk her, under the distant supervision of our neighbour Natasha. During one week there are only few risks that things do not go well. We will return to Mapangu with a direct flight to the plantation as this will be the opportunity to bring some cash for the pay, something we do not dare to do through Ilebo for security reasons.

That’s it for this week. Please send us also comments or messages! Hoping to read you soon,

Marie-Claude et Marc