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Creatures

See below for English version Dans notre Toscane congolaise nous avons de superbes paysages de vallées, forêts, savanes et évidemment palmeraies dont certaines, qui n’ont pas été replantées, avec de grands palmiers entourés d’une recrue forestière là ou les villageois n’ont pas brûlé la végétation pour faire leurs champs. C’est plus par obligation que par tradition que la population locale cultive principalement du maïs et du manioc pour se nourrir, car la tradition ici serait plutôt basée sur la chasse et la cueillette, mais à force de chasser et de cueillir sans limites il ne reste plus grand chose pour ne pas dire rien. Nous sommes entourés d’énormes espaces de savane qui s’étendent sur des milliers d’hectares avec par ci par là un petit bosquet d’arbres qui ont survécu et quelques zones plus ou moins marécageuses en bordure de cours d’eau où la végétation naturelle a plus ou moins persisté, probablement parce qu’elle est plus difficile à brûler et/ou cultiver. Quand on découvre pour la première fois ces espaces gigantesques, la première image qui surgit est celle de troupeaux d’antilopes, zèbres et autres animaux sauvages ou, à défaut, d’élevages de bovidés, de chèvres ou divers animaux domestiques. Mais non, ces espaces sont presque totalement vides et quand, par miracle, une petite antilope est repérée, les villageois organisent des battues ou mettent le feu à la brousse dans l’espoir d’attraper la pauvre créature pour en faire un bon repas. Dire qu’il n’y a absolument pas de vie sauvage serait un mensonge car nous apercevons occasionnellement des outardes, perdrix ou pintades, une civette de temps à autres et à deux reprises j’ai aperçu des coyotes qui doivent forcément se nourrir de quelque chose. Même en l’absence de (grand) gibier, les villageois mettent régulièrement le feu à la savane dans l’espoir d’y attraper quelques rongeurs, serpents ou autres petits animaux qui pourraient agrémenter la farine de maïs ou de manioc qui constitue l’aliment de base de tous les jours. Près de notre plantation il y a un petit troupeau d’une dizaine de têtes de bétail, mais il se cantonne aux environs du village ou dans la plantation même pour y manger les légumineuses que nous y plantons comme couvre-sol. Curieusement, il n’y a quasi pas de cultures en savane, car tous les champs sont faits en forêt sur des sols fraîchement défrichés et donc de plus en plus éloignés compte tenu de la destruction graduelle des zones boisées. Il est vrai que les pluies sont imprévisibles et que les terrains forestiers paraissent plus humides, mais nous avons observé une augmentation de la pluviométrie aux abords de notre plantation, comme si la présence d’une végétation verte permanente (palmiers et plantes de couverture) avait créé un micro-climat plus humide. Dans les abords immédiats nous avons d’ailleurs fait des essais de culture de haricots qui ont très bien donnés malgré le fait qu’ils avaient été semés en début de saison sèche. La culture des palmiers a également augmenté la présence de certains insectes typiques des palmiers dont les larves sont très prisées par la population locale. Heureusement nous n’avons pas trop de palmiers attaqués, car certains sont capables de tuer le palmier soit par le creusement de nombreuses galeries qui finissent par toucher le méristème apical, soit parce qu’ayant repéré la présence de ces larves (qui émettent une sorte de couinement très audible) les consommateurs de celles-ci n’hésitent pas à tailler le palmier pour en retirer les larves, qui sont, il est vrai, bien grosses et nourrissantes. Parlant de créatures inhabituelles, il y a quelques jours nous avions une petite bête dans la maison qui devait être une sorte de limace mais non baveuse et qui ne semblait pas toucher le sol lorsqu’elle se déplace. Nous avons essayé de faire une petite vidéo pour vous montrer comment elle lévite. Une autre sorte de “créature” assez fréquente sur nos routes sont des grosses boules de feuilles qui sautillent et s’enfuient à l’approche des véhicules. En fait se sont des petits enfants qui viennent cueillir des lianes de Mucuna ou Pueraria (plante que nous utilisons comme couvre-sol dans la plantation) pour nourrir leurs cochons d’inde ou lapins et qui s’enfuient avec un grosse boule de lianes accrochées à un bâton qu’ils portent sur l’épaule et qui de derrière ressemble à une grosse boule de branches et de feuilles sur des petites jambes. Outre les plantes pour nourrir les petits animaux de la maison, à certaines saisons la plantation est envahie par les enfants qui viennent récolter de petits champignons blancs qui foisonnent sur les rafles (restes des régimes après usinage) que nous étalons dans la plantation comme matière organique. Lorsque les véhicules transportent les rafles vers la plantation il arrive évidemment qu’une de ces rafle tombe sur la route et de nuit cela ressemble furieusement à un hérisson, mais malheureusement nous n’avons encore jamais vu de hérisson ou porc-épic vivant ou même mort par ici. Les seules créatures sauvages qu’il y a encore parfois dans les zones boisées sont quelques pangolins dont la chair est très prisée (malheureusement, le seul que nous avons vu de nos yeux a été repêché dans notre citerne d’eau de pluie), des civettes (dont celle près de la Cathédrale, croisée par notre stagiaire à deux reprises lors de son retour pour le déjeuner) et de petits singes, mais ceux-ci aussi sont très convoités comme nourriture et se font de plus en plus rares. C’est tout pour cette semaine, mais comme d’habitude nous espérons bientôt vous lire, Marc & Marie-Claude
In our Congolese Tuscany we have superb landscapes of valleys, forests, savannahs and obviously palm groves, some of which have not been replanted, with large palm trees surrounded by a forest regrowth when the villagers did not burn the vegetation to make their fields. It is more by obligation than by tradition that the local population cultivates mainly corn and cassava for food, because the tradition here would rather be based on hunting and gathering, but as a result of hunting and gathering without limits there is not much left to gather or hunt, that is not to say nothing. We are surrounded by huge areas of savannah that extend over thousands of hectares, with here and there a small grove of trees that have survived and some more or less marshy areas along rivers where natural vegetation has somewhat persisted, probably because it is more difficult to burn and/or cultivate. When one first discovers these gigantic spaces, the first image that emerges is that of herds of antelopes, zebras and other wild animals or, failing that, of cattle, goats or other domestic animals. But no, these spaces are almost completely empty and when, by miracle, a small antelope is spotted, the villagers organize drives or set fire to the bush in the hope of catching the poor creature to make a good meal of it. To say that there is absolutely no wildlife would be a lie because we occasionally see bustards, partridges or guinea fowls, a civet from time to time and twice I have seen coyotes that have to eat something. Even in the absence of (large) game, villagers regularly set fire to the savannah in the hope of catching a few rodents, snakes or other small animals that could flavour the corn or cassava flour that is the staple food of daily life Near our plantation there are some small herds of cattle, but these are confined in the vicinity of the village or in the plantation itself, where these consume the cover crop that grows below the palm trees. Curiously, they never venture in the savannah, where people neither cultivate any crops, prefering to make their fields in the forest on freshly cleared land and therefore further and further away due to the gradual destruction of forested areas. It is true that rains are unpredictable and forest lands appear moister, but we have observed an increase in rainfall around our plantation in the savannah, as if the presence of permanent green vegetation (palm trees and cover plants) had created a more favourable microclimate. In the immediate vicinity of our savannah plantation we also tried to grow beans, which worked very well despite the fact that they had been sown close to the start of the dry season. Palm cultivation has also increased the presence of some palm-specific insects, whose larvae are highly prized by the local population. Fortunately we do not have too many palm trees attacked by insects because some are able to kill the palm tree either by digging many galleries that eventually affect the apical meristem, or because having detected the presence of these larvae (which emit a kind of very audible squeaking) consumers of these do not hesitate to cut the tree open to remove the larvae. Speaking of unusual creatures, a few days ago we had a little beast in the house that must have been a kind of slug but not drooling and that didn’t seem to touch the ground when it moved. We tried to make a short video to show you how it levitates. Another kind of “creature” that is quite common on our roads are large balls of leaves that jump and run away as the vehicles approach. In fact, they are small children who come to pick vines from Mucuna or Pueraria (a plant that we use as ground cover in the plantation) to feed their guinea pigs or rabbits and run away with a large ball of vines hung on a stick that they carry on their shoulders and that looks like a large ball of branches and leaves on small legs from behind. In addition to the plants to feed the small animals at home, at some periods of the year the plantation is invaded by children who come to harvest small white mushrooms that abound on the empty fruit bunches (remains of the fruit bunches after milling) that we spread in the plantation as organic matter. When the vehicles transport these empty fruit bunches into the plantation, it is obvious that some of these fall on the road and at night it looks furiously like a hedgehog, but unfortunately we have never seen anything like a hedgehog or porcupine around here before. The only wild creatures that are still sometimes found in the woodlands are a few pangolins whose flesh is highly prized (unfortunately, the only one we have seen with our own eyes was fished out of our rainwater tank), civets (including one near the Cathedral, seen by our trainee twice on his return for lunch) and small monkeys, but these too are highly prized food produce and are becoming increasingly rare. This is it for this week, as usual hoping to hear from you soon, Marc & Marie-Claude
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Un autre jour… Another day…

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Bonjour les amis,
une nouvelle semaine qui commence. La semaine passée a vu la remise de la paie de janvier et, subséquemment, avec l’avion qui amène les fonds de Kinshasa, la reception de la commande de “vivres frais”… Et, pour moi, la réalisation qu’en fait, je ne suis jamais contente, ou déjà blasée.
Je m’explique: lorsque nous habitions à Kanyama avec les enfants en bas âge, nous n’avions PAS de camion (à fortiori, pas d’avion !) qui nous amenait des vivres frais. Et nous n’y pensions même pas, nous étions résignés, je suppose.
Et maintenant que nous avons ce luxe, je me suis retrouvée extrêmement dépitée parce que, malgré un email que j’avais essayé de rédiger de manière extrêmement précise, les produits congelés avaient de nouveau été mis dans une boîte isotherme en même temps que la viande fraîche… Avec le résultat que, les morceaux de viande frais (je découpe les morceaux commandés moi-même après réception pour avoir des portions présentables, puis congèle une fois conditionnés) étaient, certes, encore plus frais. Mais que les sachets de légumes “p’tites gâteries” que nous ne savons pas faire pousser chez nous (genre florettes de chou-fleur, petits cubes de céleri rave, champignons de Paris émincés …) déjà conditionnés, étaient devenus une masse assez molle. Alors, quand c’est possible, je déballe les sachets et étale le contenu sur des plateaux couverts de papier cuisson et remet au congélateur avant de reconditionner au congélateur. Mais je vous laisse deviner ce qui se passe quand la viande fraîche voisine avec le poisson congelé.
Tout cela m’empêchant de bénir le fait que nous POUVONS avoir accès à cette possibillité! Parce que l’arbre cachait la forêt. Que maintenant nous pouvons, une fois par mois commander d’exotiques pommes fraîches (qu’il faut penser à renommer “pommes fruits” sinon on se retrouve avec des patates) ou oranges, du chocolat noir, DU BEURRE, pour changer des papayes, ananas bananes. DONC: MERCI SOCFIN !

A part cela: notre version de “métro-boulot-dodo”a démarré: lever à 4:25h, départ Marc 5:15h, extinction du générateur 5:30h, café et livre pour moi jusqu’à 7:00h (Sauf que j’ai décidé de vous écrire, ce matin). Enregistrement des présences (tick) et distribution des tâches si nécessaire (tick), nourrir notre zoo (re-tick). Le groupe vient de se remettre en route: il est 8:00h et il fait jour depuis 6:20h à peu près. C’est très mignon parce que depuis que nous partageons la maison avec “Théo the perro”, on sait exactement quand le jour se lève car son “doux babil” commence!
En ce moment j’ai la maison pour moi toute seule après l’appel jusque 9h30, ce qui me permet de n’avoir personne qui me respire dans le cou pendant un petit peu plus de temps. Après, j’avoue que je me sens un peu traquée dans ma propre maison et me réfugie souvent dans le quartier “couture-bricolage”, espace privé, ou dans le jardin (potager ou non).

Vendredi soir passé, nous avons été prendre un verre chez notre voisin et samedi soir, mangé chez un autre expatrié au camp directeur, tout le monde (ou presque) était là et c’était très convivial . Le nouveau dirceteur d’usine est un jeune côte d’ivoirien, géant et très sympathique.
En ce moment nous sommes en cure d’Artemisia (que nous commencons tous les premiers du mois) durant une semaine. Nous la faisons pousser nous-même (dans le jardin) et la conditionnons, une fois sèche, dans des sachets kraft au congélateur, ce qui la garde bien fraîche. Ci-jointes quelques photos du processus: plants frais, sècheuse faite-maison avec des ampoules dans un caisson en bois, sachets et thé frais.

Voilà, je vous laisse pour “vaquer à mes occupations” (les envahisseurs sont là).
Je vous retrouve en début d’après-midi, Marc est revenu vers une heure pour le déjeûner et vient de repartir; nous aurons encore le courant pour une demi heure puis nos cuisiniers partent jusqu’à demain sept heures. (YESSSS !!!)
Je ferai sans doute un peu de couture cet après-midi, j’aimerais confectionner quelques coussins en tapis du Kasaï et toile de jute et prends mon temps pour les confectionner. Un orage se prépare et un vent frais circule dans la maison, cela fait plusieurs jours qu’il fait très lourd ici, cela nous fera du bien … Du coup, pas de vélo pour Marc, aujourdh’hui. . . Ce qui veut aussi dire qu’il rentrera certainement passé six heures trente puisqu’il n’y a pas l’impératif “rentrer avant la nuit”.
Je dois aussi faire un plan du jardin potager pour améliorer mes rotations de légumes.
De toutes façons, il y a toujours mille et une petites choses à faire, c’est le momentum pour passer à l’action qui manque souvent ;). Ce qui est chouette, aussi c’est que nous bénéficions généralement du WiFi toute la journée ce qui me permet d’écouter des radios internationales et d’ainsi varier mon programme musical et écouter des musiciens récents.
Presque six heures du soir, l’après-midi a filé à toute allure et je n’ai pas fait le quart de ce que je comptais faire! Pour finir, il n’a pas (encore?) plu.
Notre tisane-palu infuse, nous la dégusterons ensemble quand Marc revient.
Pas de coussins avec les tapis du Kassaï en construction cet après-midi mais du tri dans les congélateurs, des plats cuisinés conditionnés pour être congelés et en cours de congélation, je les enfermerai, étiquerai et rangerai demain quand ils seront bien durs. Taillé les bougainvillées qui commencaient à bloquer notre splendide vue (ce qui est évidemment innacceptable), huilé avec de l’huile pour bois tropicaux nos tables de terrasses, fait un tour au potager et, oui, fait des croquis pour un plan des plates bandes potagères comme prévu. Croquis encore à mettre au net. Fait un tour avec Makala, réaccroché un des jouets de Théo qu’il avait réussi à faire tomber; Il est en train de s’attaquer férocement au nouveau montage qu’il prend comme un affront personnel tout en émettant plein de sons pour s’encourager, un perroquet est, définitivement une compagnie aussi!Tant que nous en sommes à parler zoologie, un mot: “sérénade”.
Vous êtes là, tranquillement en train de glisser dans les bras de Morphée, bercé par les derniers ronronnements du groupe qui s’éteint. Dehors les crissements des crickets, prennent le relais et vous sombrez…Quand, soudain, un coup d’archet vous réveille en sursaut, en direct de votre tympan. Et oui, cela n’arrive pas souvent, mais un soliste impromptu vient s’immiscer dans votre rituel. Plus de lumière, évidemment, vous bougez, le vol de l’archet se suspend, réconforté, vous tapotez votre oreiller, retrouvez la bonne position pour glisser à nouveau dans vos songes. Quelques “bis repetitum” des mêmes scenari plus loin, vous n’avez plus du tout envie de dormir et traquez de l’oreille votre insaisissable tortionnaire, le doigt sur la gachette de votre torche. Peine perdue, au moindre mouvement le musicien s’interrompt pour reprendre de plus belle dès que la côte est claire.
Lorsque, épuisé, mais vainqueur, vous avez attrappé le soliste pour lui faire rejoindre l’orchestre dehors (non, on ne zigouille pas: c’est mauvais pour le karma) un coup d’oeil au réveil vous confirme qu’il est grand temps de les fermer tous les deux, ce que vous faite, vaguement inquiet et l’oreille en alerte… non , tout est bien jusqu’…

Voilà, nos très chers lecteurs, c’est sur cette note que nous vous laissons, bonne semaine et . . .

Faites de doux rêves !

Marie-Claude et Marc

P.S. Pour ceux qui se demandent: le coupable est un petit criquet d’à peine un centimètre avec le “coffre” d’une alerte anti-incendie!

Hello friends,
a new week is beginning. Last week saw the organisation of the January pay and, subsequently, with the plane bringing the funds from Kinshasa, the arrival of our order of “fresh food”… And, for me, the realization that in fact, I am never happy, or already blasé.
Let me explain: when we lived in Kanyama with young children, we did NOT have a truck (let alone a plane!) that brought us fresh food. And we didn’t even think about it, we were resigned, I guess.
And now that we have this luxury, I found myself extremely disappointed because, despite an email that I had tried to write extremely precisely, the frozen products had once again been put in the same cool box along with the fresh meat… As a result, the fresh meat pieces (I cut the meat to size myself to make sure we have the right portions, then freeze them once packaged) were certainly even fresher. But that the “little treats” of frozen vegetables that we are not able to grow here (cauliflower, small celery cubes, sliced mushrooms…) already packaged, had become a rather soft mass instead. So, when possible, I unpack the bags and spread the contents on trays covered with baking paper and put them back in the freezer before reconditioning them in bags to be kept in the freezer. But I let you guess what happens when fresh meat is next to frozen fish.
All this prevents me from blessing the fact that we CAN have access to this opportunity! Because the tree was hiding the forest. That now we can, once a month, order exotic fresh apples (that we must think of renaming “fruit apples” otherwise we find ourselves with potatoes) or oranges, dark chocolate, BUTTER, to change from our home grown papayas, banana and pineapples. SO: THANK YOU SOCFIN!

Apart from that: our version of “work-life routine” started: getting up at 4:25am, Marc leaving at 5:15am, the generator turning off at 5:30am, coffee and freedom for me until 7:00am (except that I decided to write to you this morning). Recording of attendance (tick) and distribution of tasks if necessary (tick), feeding our zoo (re-tick). The generator has just started again: it is 8:00 am and it has been daylight since about 6:20 am. It is very cute because since we share the house with “Theo the parrot”, we know exactly when the day is coming up because his “sweet babbling” begins!
Right now I have the house to myself after the roll call until 9:30, which allows me to have no one breathing in my neck for a little while longer. Afterwards, I admit that I feel somewhat stalked in my own house and often take refuge in the “sewing-crafts” quarters, one of our private spaces, or in the garden (vegetable garden or not).

Last Friday evening, we had a drink at our neighbour’s house and Saturday evening, dinner at another expatriate’s house at the management camp, everyone (or almost everyone) was there and it was very friendly. The new plant manager is a young giant and very friendly Ivorian.
At the moment we are in our Artemisia cure (which we start every first of the month) for a week. We grow it ourselves (in the garden) and pack it, once dry, in kraft bags in the freezer, which keeps it fresh. Attached are some photos of the process: fresh plants, homemade dryer with bulbs in a wooden box, fresh bags and tea.

Here, I leave you to “go about my business” (the invaders are here).
I resume my writing in the early afternoon, Marc came back around one o’clock for lunch and has just left; we’ll still have power for half an hour and then our housekeepers leave until tomorrow at seven o’clock. (YESSSS!!!!)
I will probably do some sewing this afternoon, I would like to make some cushions out of Kasai carpet and jute canvas and take my time to make them. A storm is brewing and a cool breeze is blowing through the house, it has been very heavy here for several days and we could have some rain, which will do us good… So, no bike for Marc today…. . Which also means that he will certainly be back after six thirty since there is no need to “return before dark”.
I also have to make a plan of the vegetable garden to improve my vegetable rotations.
Anyway, there are always a thousand and one little things to do, it is the momentum to take action that is often missing;). What’s great, too, is that we generally enjoy WiFi all day long, which allows me to listen to international radio stations and thus vary my musical program and listen to recent musicians.
Almost six o’clock in the evening, the afternoon went by at full speed and I didn’t make a quarter of what I was planning to do! Finally, it did not (yet?) rain as expected.
Our Artemisia (anti-malaria) tea is infusing, we will have it together when Marc comes back.
No cushions with the Kassaï rugs manufactured this afternoon but sorting out the freezers, ready meals packaged to be frozen and in the process of freezing, I will seal them in plastic bags, label them and put them away tomorrow when they are frozen hard enough. I trimmed the bougainvilleas that were starting to block our splendid view (which is obviously unacceptable), oiled with tropical wood oil our terrace tables, went for a walk in the vegetable garden and, yes, sketched for a plan of the vegetable beds as planned. Sketch still to be put in its final form. Took a walk with Makala, hung up again one of Theo’s toys that he had managed to bring down; he was fiercely attacking the new montage that he took as a personal affront while emitting a lot of sounds to encourage himself, a parrot is, definitely a company too!

While we’re talking about zoology, one word: “serenade”.
You are there, quietly slipping into a comfortable sleep, rocked by the last purring of the generator that is dying. Outside the cricket squeals take over and you sink… When, suddenly, a shot wakes you up with a start, directly into your eardrum. And yes, it doesn’t happen very often, but an impromptu soloist has managed to make its way into the room and comes to interfere in your ritual. Switch on a light, of course, you move, the flight of the bow is suspended, comforted, you tap your pillow, find the right position to slip back into your dreams. A few “bis repetitum” of the same scenarios further on, you no longer want to sleep at all and hunt down your elusive torturer with your finger on the trigger of your torch. Forget it, at the slightest movement the musician stops and starts again as soon as the coast is clear.
When, exhausted, but victorious, you caught the soloist to make him join the orchestra outside (no, we don’t kill: it’s bad for karma) a glance at the clock up confirms that it’s high time to close your eyes, which you do, vaguely worried and ear alert… no, everything is fine until…

Here, our dear readers, it is on this note that we leave you, good week and….

Have sweet dreams!

Marie-Claude & Marc

P.S. for those who wonder: the culprit is a small cricket, less than one inch long but able to produce the sound and volume of a fire alarm !

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Sable – Sand

See below for English language version Sable n.m. (lat. sabulum) – Roche sédimentaire meuble, formée de grains, souvent quartzeux. Comme nous l’avons déjà expliqué dans d’autres nouvelles, le sol de la plantation de Mapangu est principalement composé de sable avec ici et là des poches un peu plus limoneuse (que nous appelons ici terre rouge) dont nous nous servons pour fabriquer des briques adobes (briques de terre crue pressée et séchée) pour les constructions et parfois aussi dans les trous avec l’espoir de durcir un petit peu la route. Pour les routes, dans de bonnes conditions (humidité, inclinaison, etc.) le sable finit par former une croûte assez dure qui résiste un peu mieux au passage des véhicules et surtout plus facile à naviguer en vélo. Mais évidemment il serait illusoire d’espérer que ce durcissement soit, d’une part, uniforme et est donc entrecoupé de “trous” de sable mou qui ont la fâcheuse tendance à s’agrandir au fur et à mesure des passages ou, d’autre part, lisse et donc parfois plutôt comparable à de la tôle ondulée. J’ai d’ailleurs essayé de faire un petit film avec une caméra sur mon casque de vélo, afin de pouvoir vous montrer à quoi ressemble mon itinéraire entre la maison et le bureau, mais l’image vibre tellement (à cause des inégalités du terrain) que j’en devenais presque malade à regarder le film et j’ai donc jugé plus sympa de ne pas vous soumettre à une demi heure de vibro-image. A vélo je ne reste évidemment pas assis sur la selle lorsque je passe dans des trous plus importants, mais je ne vais pas non plus en danseuse tout du long et cela a pour conséquence (malgré le fait qu’elle est serrée à fond) que je doive régulièrement remonter la selle du vélo qui descend graduellement avec l’effet des vibrations. Malheureusement les zones durcies sont loin de représenter la plus grande partie des pistes et il y a des grandes zones qui ressemblent plus aux dunes de la mer du nord qu’à une route. Grâce à l’assistance électrique j’arrive le plus souvent à continuer de pédaler et d’avancer, mais il n’est pas rare que le vélo finisse pas s’arrêter et dans ces cas-là impossible de redémarrer avant d’avoir atteint une zone un peu plus dure. J’ai aussi essayé d’aborder les bacs de sable à plus grande vitesse en espérant que le vélo s’enfonce un peu moins, mais cela m’a valu quelques bonnes pelles (heureusement sans conséquences au-delà de quelques bleus) ce qui fait que maintenant je préfère me résigner et pousser le vélo sur quelques mètres à la main plutôt que de risquer un vol-plané pas toujours très élégant. Même durci, le sable de la piste n’est pas insensible aux effets de ruissellement de la pluie et quand celle-ci arrive à former une petite rigole il ne faut pas plus de quelques minutes pour que celle-ci se transforme en mini-fossé où les roues des véhicules restent parfois coincées. La grande difficulté est de trouver le meilleur moment pour essayer de remettre les routes dans un état adéquat car s’il fait trop sec le passage de la niveleuse va seulement casser les quelques zones durcies et transformer le tout en bac à sable quasi infranchissable et s’il fait trop humide le terrain ameubli devient boueux et encore plus sensible à l’érosion. Dans les endroits vraiment difficiles nous essayons de boucher les trous avec des sacs remplis de terre, que nous devons néanmoins trouer pour éviter qu’ils ne soient volés, nous essayons également de planter du vétiver (qui a la réputation d’avoir un enracinement très profond) pour fixer les bordures et j’envisage de faire l’essai de mélanger des restes d’huile de palme (trop acides pour être vendus) avec le sable pour le stabiliser et peut-être le rendre moins sensible à l’érosion. Nous avons également toute une brigade de cantonniers qui sont chargés de boucher les trous, dégager les drains et faire des petits andains pour dévier l’eau de ruissellement. Dans certains cas nous n’avons pas d’autre alternative que de dévier l’eau de ruissellement vers la palmeraie et comme celle-ci est généralement fortement chargée en sable il y a des endroits où les palmiers se retrouvent à moitié enfoncés dans des profondes couches de sable quasi pur. Le sable n’est évidemment pas le substrat de préférence pour les palmiers car il ne retient pas très bien l’eau (en saison sèche) et les éléments nutritifs ont tendance à être lessivés assez rapidement. Pour palier à cela, nous essayons de favoriser au maximum le développement de plantes de couverture (légumineuses de préférence pour leur apport d’azote), d’appliquer les sous-produits de l’usinage (rafles et fibres) et évidemment de compenser les besoins des palmiers avec l’application d’engrais de manière aussi fractionnée que possible. Dans certaines parties de la plantation cela marche mieux que d’autres, mais dans l’ensemble cela n’empêche pas les palmiers d’assurer une production plus qu’honorable. Nous avons également fait un essai de plantation de palmiers dans une zone de savane, qui à priori est moins adaptée aux palmiers car serait plus sèche, sols plus pauvres, exposé au vent, etc. mais curieusement ce sont les palmiers qui produisent le mieux et le plus régulièrement, malgré le fait que eux aussi poussent dans du sable quasi pur, allez comprendre. D’aucuns pourraient penser qu’avec tout ce sable autour de nous au moins nous n’avons pas de problèmes pour la réalisation des constructions en ciment et béton, mais ce serait sans compter sur le ministère des mines qui doit percevoir son écot sur toute exploitation minière, y compris bien évidemment l’extraction de sable, graviers ou moellons. Le prélèvement du sable doit se faire dans des zones autorisées et une taxe payée sur base du nombre de bassines (une mesure universellement reconnue pour la quantification des matériaux, comme vous le savez tous). Comme nous chargeons souvent le sable avec un engin directement dans une remorque (c’est plus facile de charger 10 tonnes de sable comme cela qu’avec des bassines qu’il faut compter de surcroît) nous avons du négocier une table de conversion pour agréer la méthode de calcul du nombre de bassines dans une tonne de sable selon notre pont bascule. Cela aurait été plus aisé d’agréer un taux de taxe par tonne de sable, mais le canevas des mines définit l’unité taxable comme étant une bassine… Prélever du sable en dehors des zones autorisées ou de la supervision de l’agent des mines peut entraîner le paiement d’amendes en plus des taxes car nous pourrions évidemment user le prétexte de fabrication de ciment ou de béton pour en réalité faire de la prospection illicite de diamants ou autres minerais prisés… Comme d’habitude, à bientôt vous lire, Marc & Marie-Claude
Sand (noun) – A loose granular substance, typically pale yellowish brown, resulting from the erosion of siliceous and other rocks and forming a major constituent of beaches, river beds, the seabed, and deserts. As we have already explained in other news, the soil of the Mapangu plantation is mainly composed of sand with a few slightly more silty pockets (which we call red soil) that we use to make adobe bricks (pressed and dried mud bricks) for construction and sometimes also to fill the holes in the road with the hope of hardening it a little bit. For roads, in good conditions (humidity, inclination, etc.) the sand ends up forming a fairly hard crust that resists a little better to the passage of vehicles and especially easier to navigate by bike. But obviously it would be illusory to hope that this hardening would be, on the one hand, uniform as it tends to be interspersed with “holes” of soft sand which have the unfortunate tendency to increase in size withe the passage of vehicles of all sorts or, on the other hand, that it would be smooth as generally the surface is more akin to corrugated iron. I tried to make a short film with a camera on my bike helmet, in order to show you what my itinerary between home and office looks like, but the image vibrates so much (because of the unevenness of the terrain) that I almost got sick watching the film and so I thought it was nicer not to submit you to half an hour of vibro-image. On the bike I obviously don’t stay seated on the saddle when I pass through larger holes, but I don’t go dancing all the way either and this has the consequence (despite the fact that it is tightened to the limit) that I have to regularly raise the saddle of the bike which gradually drops with the effect of vibrations. Unfortunately, the hardened areas are far from representing the majority of the tracks and there are large areas that look more like the dunes of the North Sea than a road. Thanks to the electric assistance of my bike most of the time I manage to keep pedalling and moving forward, but it is not uncommon for the bike to stop and in these cases it is impossible to restart before reaching a slightly harder area. I also tried to approach the sandboxes at a higher speed and hope that the bike would sink a little less, but that resulted in some serious falls (fortunately without consequences beyond a few bruises) so now I prefer to resign myself and push the bike a few meters by hand rather than risk a not always very elegant glide from my bicycle to the ground. Even when hardened, the sand of the track is not insensitive to the effects of water runoff and once the flowing water manages to form a small gutter, it does not take more than a few minutes for it to turn into a mini-ditch where the wheels of the vehicles sometimes get stuck. The great difficulty is to find the best time to try to restore the roads to an adequate state because if it is too dry the passage of the grader will only break the few hardened areas and transform the whole into an almost impassable sandbox and if it is too wet the loosened ground becomes muddy and even more susceptible to erosion. In really difficult places we try to plug the holes with bags filled with soil, which we have to make holes to prevent them from being stolen, we also try to plant vetiver (which has the reputation of having very deep roots) to fix the edges, and I plan to try to mix palm oil remains (too acidic to be sold) with the sand to stabilize it and perhaps make it less susceptible to erosion. We also have a whole brigade of roadmenders who are responsible for plugging holes, clearing drains and making small swaths to divert runoff water. In some cases we have no alternative but to divert the runoff water to the palm grove and as the water is generally heavily loaded with sand there are places where the palm trees are half sunk into deep layers of almost pure sand. Sand is obviously not the preferred substrate for palm trees because it does not retain water very well (in the dry season) and nutrients tend to leach out fairly quickly. To compensate for this, we try to encourage the development of cover crops (legumes preferably for their nitrogen supply), to apply the by-products of the mill (empty fruit bunches and fibres) and obviously to compensate the needs of palm trees with the application of fertilizer in as fractionated a way as possible. In some parts of the plantation it works better than others, but on the whole it does not prevent the palm trees from ensuring a more than honourable production. We also tried to plant palm trees in a savannah area, which is theoretically less suitable for palm trees because it is supposedly drier, poorer soils, exposed to the wind, etc. but strangely enough, it is these palm trees that produce best and most regularly, despite the fact that they too grow in almost pure sand, go figure.Some might think that with all this sand around us at least we have no problems for the construction of cement and concrete structures, but that would be counting without the Ministry of Mines, who is there to collect its share on any mining operation, including of course the extraction of sand, gravel or rubble. The sand must be collected in authorised areas and a tax paid on the basis of the number of basins (a universally recognised measure for the quantification of materials, as you all know). As we often load sand with a machine directly into a trailer (it is easier to load 10 tons of sand like that than with basins that have to be counted) we had to negotiate a conversion table to approve the method of calculating the number of basins in a ton of sand according to our scale bridge. It would have been easier to approve a tax rate per tonne of sand, but the mining canvas defines the taxable unit as a basin… Taking sand out of authorized areas or without the supervision of the mining agent can result in fines in addition to taxes because we could obviously use the pretext of making cement or concrete illegally searching for diamonds or other valuable minerals… Some might think that with all this sand around us at least we have no problems for the construction of cement and concrete structures, but that would be counting without the Ministry of Mines, who is there to collect its share on any mining operation, including of course the extraction of sand, gravel or rubble. The sand must be collected in authorised areas and a tax paid on the basis of the number of basins (a universally recognised measure for the quantification of materials, as you all know). As we often load sand with a machine directly into a trailer (it is easier to load 10 tons of sand like that than with basins that have to be counted) we had to negotiate a conversion table to approve the method of calculating the number of basins in a ton of sand according to our scale bridge. It would have been easier to approve a tax rate per tonne of sand, but the mining canvas defines the taxable unit as a basin… Taking sand out of authorized areas or without the supervision of the mining agent can result in fines in addition to taxes because we could obviously use the pretext of making cement or concrete illegally searching for diamonds or other valuable minerals… As usual we look forward hearing from you, Marc & Marie-Claude