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Pas de Nouvelles – No News

See below for English version Bonjour vous tous, la semaine passée vous n’avez pas eu de nos nouvelles car le temps nous a manqué. Malgré la vie en brousse et le fait que nous n’avons ni embouteillage ni autres inconvénients liés à la vie des grandes villes, les journées sont parfois plus remplies que prévu et nous n’arrivons pas à faire tout ce qui était au programme… Ainsi le w-e passé, outre les activités habituelles de préparation du pain de la semaine, (tentative de) réparation de vélo et quelques urgences professionnelles, nous avions également programmé une après-midi très sympathique entre expatriés, chacun amenant “un petit quelque chose”, longues “papotes” avant et après le repas puis encore quelques préparatifs avant que “l’école” ne reprenne le lendemain . En plus, il a fait correct donc nous pouvions profiter de la terrasse et de la vue, mais même pour une petite partie de pétanque ou autre distraction sportive le temps à manqué.
Par contre “pas de repos pour la racaille”: à peine nos hôtes s’étaient ils égaillés que Marc se faisait réquisitionner par téléphone et solliciter pour aider à résoudre un souci de frottement entre tribus à Mapangu. Il semblerait qu’une personne, issue de la tribu des Leles, ait été tuée par la chute d’un arbre alors qu’elle travaillait dans le champ d’un Tetela (autre tribu), mais d’autres prétendent qu’il a été assassiné voire même aurait été victime d’un sort de sorcier, bref juste les ingrédients qu’il faut pour voir s’affronter différents groupes de la population de Mapangu. Cet incident étant arrivé aux oreilles des autorités provinciales, elles ont été décidé de dépêcher une unité de police d’Ilebo pour venir renforcer les forces de l’ordre locale. Seulement voilà, les autorités ne disposent pas de moyens de transport et donc c’est à la Brabanta que l’on fait appel le dimanche après-midi pour organiser un transport… Entre ce genre d’incident et la reprise normale des préparatifs pour la saison de pointe prochaine “la pression monte” mais c’est normal.

Nous n’avons plus été à la capitale depuis un bout de temps, plus depuis notre retrour en novembre, en fait. Entre l’insécurité attendue due à la situation politique fin 2018, le fait que le gros du travail et les efforts à fournir sont plutôt ici à Mapangu et l’état des routes, l’occasion ne s’est pas présentée. Cela semble perturber assez fort quelques personnalités résidant à Kinshasa et très désireuses de rencontrer Marc… Quand même pas au point pour elles de tenter le voyage jusqu’à Mapangu… Il faut une sérieuse motivation car la route est à nouveau totalement impraticable, sauf peut-être en moto pour les courageux, cette fois pas seulement à cause du bac mais aussi l’un des ponts qui donnait des signes de fatigue depuis quelque temps et qui à fini par déclarer forfait. A part cela, nous sommes raisonnablement bien, fatigués par de longues journées de travail avec une propension à générer un nombre impressionnants de petits problèmes et de défis allant des vols (régimes, carburant, etc.) parfois avec violence, des conflits entre les résidents des camps pour non respect de priorité d’accès à l’eau, non paiement de dettes, etc., éviction d’élèves de l’école pour non paiement des frais académiques, maladies et j’en passe. Nous sommes néanmoins très reconnaissants de l’évolution des moyens de communications permettant tous ces petits échanges instantanés, messages, vidéos “papotes” avec nos amis et aimés dès que l’occasion se présente. Le jardin produit relativement peu, assez pour nos besoins mais, malgré un agenda où Marie-Claude avait noté quand et ce que nous avons réussi à faire pousser les année précédentes, il ne semble pas possible d’organiser des rotations correctes et “ça m’agace” dit Marie-Claude. La production de fenouils entre autres s’avère très fantasque… alors que nous avions profité d’une abondante production jusqu’à maintenant. Peut-être nos semences ne sont plus aussi bonnes, que nous avons sans y faire attention changé de variété, où simplement que le moment de semis et de plantation a été moins propice. Nous avons heureusement encore notre production régulière de fruits (papayes, ananas, fruits de la passion, goyaves, bananes) pour le petit déjeuner et les jus, surtout que pour le moment il y a également des oranges et mandarines sur le marché et donc la possibilité de faire des jus délicieux et variés. Nous n’en avons pas dans le jardin, mais autour du bureau de Marc il y a plusieurs citronniers et cédrats qui produisent quasi toute l’année et donc assurent nos besoins de manière ininterrompue de ce côté là sans devoir faire venir des produits de Kinshasa. Depuis ce vendredi notre équipe d’expatriés s’est renforcée avec l’arrivée d’une collègue agronome bretonne, qui était déjà venue ici brièvement il y a un an et demi et qui revient maintenant de manière plus permanente pour nous aider à maximiser la performance de la plantation. Cela va nous permettre de réorganiser un peu la façon dont travaille le département agronomique car, outre toutes les activités de production, nous devons également mettre en place tout un processus de certification RSPO (Roundtable on Sustainable Palm Oil) qui nécessite un gros travail de mise en place de procédures, politiques et pratiques dans toutes les activités de la plantation que ce soit agronomique, technique, financier ou social. Chose qui n’est déjà pas aisée à mettre en place dans un environnement dont les infrastructures sont vaguement opérationnelles, mais dans un contexte comme le nôtre où il est par exemple impossible de trouver un opérateur pour recycler des vieux filtres ou de produits périmés, les tâches sont d’autant plus complexes et consommatrices de temps et d’énergie. Cet après-midi c’est un peu plus calme, les tâches du week-end sont finies, il fait beau et nous profitons de notre superbe vue sans appels téléphoniques intempestifs (croisons les doigts pour que cela dure). Ce midi nous avons dégusté un déjeuner hors du commun (pour ici en tous les cas) en amoureux avec des chicons, des pommes de terre et du foie. Tout cela agrémenté des babillages de notre ami Théo, dont le répertoire ne cesse de s’étendre avec des chants, sifflements, ricanements, bruits de porte que grince, monologues pas toujours compréhensibles et depuis peu même une imitation de coucou d’horloge suisse (qu’il n’y a pas ici, donc mystère pour savoir d’où provient ce bruitage). Nous vous laissons ici en vous souhaitant une excellente semaine et espérant comme d’habitude recevoir de vos nouvelles, Marie-Claude et Marc
Travaux de construction – Construction works
Les crasses de Mapangu arrivent chez nous – Mapangu rubbish reaching our place
Gardes observant le départ de notre avion – Security observing the departure of our plane
Constructions à l’huilerie – Building works at the mill

Babillages de notre ami Théo – The babbling of our friend Théo
Hello all of you, last week you didn’t hear from us because we didn’t have enough time. Despite living in the bush and the fact that we have no traffic jams or other inconveniences related to life in big cities, the days are sometimes busier than expected and we can’t do everything that was on the agenda…. So last week, in addition to the usual activities of preparing the bread of the week, (attempting) bicycle repairs and some professional emergencies, we had also scheduled a very friendly afternoon between expatriates, each bringing “a little something”, long “chats” before and after the meal and then some more preparations before going back to “school” the next day. In addition, the weather was gorgeous so we could enjoy the terrace and the view, but even for a small game of petanque or other sporting entertainment the time was too short.
On the other hand, “no rest for the scum”: as soon as our hosts were on their way, Marc was requisitioned by phone and asked to help solve a problem of friction between tribes in Mapangu. It seems that a person, from the Lele tribe, was killed by the fall of a tree while working in the field of a Tetela (another tribe), but others claim that he was murdered or even suffered a witchcraft spell, in short just the ingredients needed to see different groups of the Mapangu population fight each other. As this incident came to the attention of the provincial authorities, they decided to send a police unit from Ilebo to reinforce the local authorities. However, the authorities do not have any means of transport and so it is Brabanta that gets called upon on Sunday afternoons to solve the problem… Between this kind of incident and the normal resumption of preparations for the upcoming peak season “the pressure is rising” but this is normal. We haven’t been to the capital in a while, not since we came back in November, actually. Between the expected insecurity due to the political situation at the end of 2018, the fact that most of the work and efforts to be made are here in Mapangu and the state of the roads, the opportunity did not present itself. This seems to disturb some of the authorities residing in Kinshasa who are supposedly very eager to meet Marc…. Still not eager to the point of risking the trip to Mapangu…. It takes a serious motivation because the road is totally impassable again, except maybe by motorbike for the brave, this time not only because of a breakdown of the ferry but also because one of the bridges that had been showing signs of fatigue for some time has finally collapsed. Apart from that, we are reasonably well, tired by long working days with a propensity to generate an impressive number of small problems and challenges ranging from theft (regimes, fuel, etc.) sometimes with violence, conflicts between camp residents for not respecting priority access to water, not paying debts, etc., eviction of students from school for not paying academic fees, diseases and so on. We are nevertheless very grateful for the evolution of the means of communication allowing all the small instantaneous exchanges, messages, video chats with our friends and loved ones when the opportunity arises. The garden produces relatively little, enough for our needs but, despite an agenda where Marie-Claude had noted when and what we managed to grow in the previous years, it doesn’t seem possible to organize correct rotations and “it annoys me” says Marie-Claude. The production of fennels, among other things, is very whimsical… whereas we had enjoyed abundant production until now. Perhaps our seeds are no longer as good, or we have carelessly changed varieties, or simply that the time for sowing and planting has been less favourable. Fortunately, we still have our regular production of fruits (papayas, pineapples, passion fruit, guavas, bananas) for breakfast and juices, especially since at the moment there are also oranges and mandarins on the market and therefore the possibility to make delicious and varied juices. We don’t have any in the garden, but around Marc’s office there are several lemon trees and citrates that produce almost all year round and therefore meet our needs uninterruptedly without having to bring products from Kinshasa Since this Friday our team of expatriates has been strengthened with the arrival of a Breton agronomist colleague, who came here briefly a year and a half ago and who is now coming back more permanently to help us maximize the performance of the plantation. This will allow us to reorganize the way the agronomic department works because, in addition to all the production activities, we must also set up a whole RSPO (Roundtable on Sustainable Palm Oil) certification process that requires a lot of work to set up procedures, policies and practices in all the plantation’s activities, whether agronomic, technical, financial or social. This is not easy to implement in an environment where the infrastructure is vaguely operational, but in a context like ours where it is impossible to find an operator to recycle old filters or obsolete chemicals, for example, the tasks are all the more complex and time- and energy-consuming. This afternoon it’s a little quieter, the weekend tasks are over, the weather is fine and we enjoy our superb view without unwanted phone calls (let’s cross our fingers to make it last). This lunch we enjoyed an extraordinary lunch (for here in any case) just the two of us, with chicory, potatoes and liver. All this is embellished by the babbling of our friend Théo, whose repertoire is constantly expanding with songs, whistles, giggles, door noises that squeak, monologues that are not always comprehensible and recently even an imitation of a Swiss cuckoo clock (which is not here, so mystery to know where this noise comes from). We leave you here wishing you an excellent week and hoping as usual to hear from you, Marie-Claude and Marc

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